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15 mai 2019, 19:26
 Privé  Longue nuit
Décembre 2043,
Quelque temps après ceci,

Avec @Isaac Avery


Dans les dortoirs de Poufsouffle, la petite fille aux cheveux bruns ébène se retournait encore et encore dans son lit. Elle fermait les yeux et pourtant, le sommeil ne venait pas.
L'enfant n'avait pas l'habitude de ce type de nuit. D'ordinaire, le sommeil venait dès que ses doux yeux bleus et gris se fermaient. Elle cessait alors de promener son regard autour d'elle et sombrait dans les profondeurs du sommeil.
Pourtant, cette nuit, malgré ses yeux clos, le noir habituel qui l'emportait vers le pays des songes ne venait pas. Malgré tous ses efforts, elle revoyait un visage. Elle sentait encore la vive douleur qu'elle avait ressentit et surtout, surtout, le Vide. Elle se souvenait de cette impression de désert, d'immensité et à la fois de manque d'espace. Elle ne saurait pas décrire avec des Mots ce qu'elle avait vu. Mais elle avait vu quelque chose qui la terrifiant. Comme un trou béant et minuscule à la fois. Un espace incolore mais ni transparent, noir ou même blanc. Elle frissonna sous sa couette.
Le noir, l'infinité de noir qu'elle voyait les yeux fermés lui rappelait ces étranges souvenirs. Ces terrifiants souvenirs. Elle mordit dans son poing pour ne pas hurler et se retourna dans un autre sens. La petite enfant ouvrit ses yeux pour voir autre chose que cette immensité sans commencement ni fin. Ses yeux rougis par le manque de sommeil la brulèrent et les larmes vinrent irriguer ses globes oculaire secs.

Elle ferma à nouveau les yeux, le noir revint et son cerveau invoqua des images pour le combler. Or, la petite n'arrivait pas se détacher des images de sa tête. Elle resta longtemps ainsi.
Le sommeil ne vint pas.

Cyanna rouvrit les yeux, les referma *noir*. Elle les rouvrit aussitôt et réprima un cri. Elle décida alors que ses camarades de dortoir avaient le droit de dormir paisiblement et qu'un de ses gémissement ou bruit du lit qui grinçait à chacun de ses - nombreux - mouvements finirait par réveiller une des filles de son dortoir. Elle décida donc de se lever dans un dernier grincement de lit.

Ses pieds touchèrent le sol froid et ce seul contact suffit à la réveiller totalement. Elle frisson et traversa le dortoir sur la pointe des pieds en tachant de faire le moins de bruit en ouvrant puis fermant la porte.
Elle passa devant les cuisines mais, cette nuit, la petite n'avait pas faim et toute vue de nourriture lui aurait donné la nausée. Elle passa donc son chemin.

Cyanna aimait le ciel, ainsi, elle monta les nombreux escaliers du château qui menaient vers la tour d'astronomie et poussa la pote de cette dernière, pensant que la vue de la voûte céleste l'apaiserait.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

16 mai 2019, 19:38
 Privé  Longue nuit
    Isaac n'avait jamais passé de reposantes et paisibles nuits après une journée chargée. Il avait toujours du mal à se rendre chez Morphée, se tournant et se retournant dans son lit, faisant de même avec son oreiller pour avoir le côté frai, comptant dans un dernier espoir les dragons pour finir par abandonner tant le nombre était long. Il était né insomniaque, et avait le sommeil léger en plus de cela. Non seulement il avait du mal à s'endormir, mais il suffisait d'un bruit pour le remettre sur pieds. Ce jeune Serpentard n'était pas encore habitué aux horaires du château, et il suffisait de voir son visage pour s'en rendre compte au vu de ses cernes. Il soupira, accoudé à la rambarde qui le séparait du vide. Il avait toujours aimé la brise nocturne, la nuit était la période de la journée qu'il préférait, bien que dit ainsi, cela semble contradictoire. Il était en pyjama, un bas assez large rappelant les joggings noirs avec un pull qui semblait légèrement trop grand pour lui, de la même couleur, ou valeur selon le point de vue. Il avait ses mocassins de cours aux pieds, ainsi que sa cape et écharpe de Serpentard. C'était l'hiver, et les nuits de cette saison étaient particulièrement adéquates si l'on avait envie d'attraper un rhume. Ça pouvait être pratique dans certains cas, comme louper des cours... Enfin, si cette excuse marchait encore. 

    Il soupira. Pouvoir dormir quelques minutes après avoir fermé les yeux devait être vraiment reposant et agréable. Il prenait tellement de temps avant de pouvoir fermer l’œil qu'il ne s'en rendait même pas compte lorsque ce moment arrivait. Enfin, ce n'était pas comme s'il s'agissait d'un handicap, alors il n'allait pas s'en plaindre. C'était simplement fatigant à force. Il releva la tête, contemplant les environs. De toute manière, il n'avait rien d'autre à faire à part attendre que la fatigue ne vienne. Il avait pris l'habitude de sortir de sa chambre les soirs, ne respectant pas le couvre feux. Il aurait bien aimé simplement aller dans la salle commune et ouvrir les fenêtres pour se rafraîchir les idées, mais étant dans la maison Serpentard, il aurait été bien difficile de faire sans provoquer une inondation. Heureusement pour lui, il était discret et avait une incroyable capacité innée. Celle de n'avoir aucune présence, quitte à même se faire oublier par des personnes assises à côté de lui. Ce n'était pas très pratique en journée, c'était même complètement énervant et Isaac voulait y remédier, mais disons que ça pouvait avoir ses avantages. Comme tout. Même ses nuits agitées le pouvaient, au moins il pouvait prendre du temps pour lui-même et réfléchir, étudier s'il le souhaitait, ou lire. Bien qu'il privilégiait la promenade pour profiter du calme de la nuit, il lisait suffisamment le jour. Il n'était pas souvent allé en haut de la tour d'astronomie cependant, il restait dans les étages inférieurs pour ne pas trop s'éloigner de salle commune et pouvoir rentrer rapidement en cas d'urgence. Il n'avait jamais été pris pour le moment, mais il se pouvait qu'il se fasse attraper tôt ou tard, et il n'en avait certainement pas envie. 

    Alors qu'il continuait à divaguer, il entendit soudain des bruits qui ressemblaient à des pas. Quelqu'un approchait, ou était-ce seulement son imagination ? Un professeur l'avait remarqué et arrivait ? Il cherchait rapidement une excuse pour justifier qu'il se trouvait à cet endroit, tandis que ses sens étaient en alerte et réagissaient. Il n'y avait plus de doutes, ce n'était pas son imagination, il y avait vraiment quelqu'un qui approchait. Quelle punition pouvait-il avoir s'il se faisait prendre ? Oh non, et son père. Mais qu'allait donc dire son père si son fils se faisait prendre à rôder dehors en pleine nuit ! La panique commençant à réellement faire son effet, Isaac ne pouvait compter que sur son instinct. C'est ainsi qu'il sortit sa baguette et qu'il fit la première chose qui lui passait par la tête. "Collaporta ..!" qu'il dit à voix basse pour ne pas se faire entendre.. Et verrouilla la porte, empêchant la personne de venir jusqu'à lui, et lui, de sortir. 

Frère jumeau de Wiwi ; Fils de Brett, Carry et Alice ; Neveu de Vanellia et Elicia ; Neveu à la mode de Bretagne d'Aliosus
Ulysse Holmes & Isaac Moriarty ~

18 mai 2019, 19:17
 Privé  Longue nuit
Dès qu'elle avait posé les pieds au sol, Cyanna s'était totalement réveillée. Le froid qui l'avait envahie l'avait faite frissonner. Elle s'était alors empressée d'enfiler une paire de chaussettes. Cependant, l'enfant jugea plus fin de ne pas porter de chaussures. Ces choses grinçaient et claquaient sur les pierres froides du château : si le fantôme de Rusard passait pas là, il risquait de l'entendre.

Les paupières pourtant lourdes, la petite Cyanna sortit à pas de loup de sa maison et traversa couloirs et escaliers. A présent, elle se repérait bien mieux au château et ne se perdait presque plus. Son sens de l'orientation déplorable l'avait, en début d'année, égarée plus d'une fois. En ce mois de décembre, elle connaissait le château comme sa poche et dans ses moindres recoins (à force de se perdre...), elle se dirigea donc vers son but d'une manière presque instinctive. L'enfant pensait déjà au ciel étoilé qu'elle allait observer. Elle imaginait les étoiles scintiller et le souffle du vent caresser sa peau. Le froid mordant finirait peut-être même par anesthésier ses peurs ! À ces pensées, ses yeux brillaient d'envie et d'espoir. Le ciel était un autre type d'immensité, un Tout qui l'enveloppait de sa douce étreinte et qui formait un Cocon rassurant autour de son corps frêle d'Enfant. C'était un père, un amant, un protecteur. Le ciel était si beau ! Cyanna plongeait son regard dans cette Infini et étrangement, ne s'y perdait pas. Elle explorait des yeux les bleus changeants du Ciel et ses yeux prenaient une teinte s'en rapprochant, comme si ils ne formaient plus qu'un.

Elle gravit les marches plus vite pour se réchauffer et, haletante, arriva en haut de la tour d'astronomie. Cyanna sortit de son rêve étoilé et fut prise d'un doute. Qu'allait-il se passer si elle ouvrait la porte ? Y aurait-il quelqu'un ? Si oui, serait-elle punie ? Renvoyée ?
La main suspendue au dessus de la poignée, la petite sentait son coeur battre à ses tympans. Que faire ? Ouvrir ? Rester là ? Repartir ?

Le souvenir du dortoir et du noir qu'elle voyait en fermant les yeux lui revint en mémoire, ce noir lui rappelant le Rien.
Elle posa la main sur la poignée.
Le dilemme se représentait à elle et elle vit encore une fois les terribles images de ses souvenirs la hanter. Elle sentit cette Absence de tout et ce trop Plein. Elle vit Rien et Tout. Tout et Rien. Les images tournèrent encore et encore dans son esprit. Elles l'envahirent totalement et Cyanna sentit la peur monter en elle. Peur vite suivie du dégoût causé par ces sentiments. Et du dégoût, naquit une Multitude d'autres sentiments. Effroi, Hantise, Calme, Tristesse, Confusion, Angoisse, Affolement, Impuissance, Inquiétude, Perplexité, Solitude.
Elle écarquilla les yeux - qui étaient bien ouverts et non pas fermés - et un cri lui échappa :

- NON !

Le son de sa voix la ramena à la réalité. Son Cri résonna dans sa tête avant qu'elle ne se rende compte de ce qu'elle venait de faire. Elle plaqua alors sa main sur sa bouche mais il était trop tard. Cyanna attendit quelques longues secondes, terrifiée à l'idée d'avoir attiré le fantôme de Rusard ou celui de Miss Teigne. Aucun pas ne se fit entendre.
L'enfant tourna donc la poignée mais la porte ne s'ouvrit pas. Perplexe, elle réessaya ne seconde fois, tira puis poussa la porte mais rien.
Pensant que la salle était fermé à clé, l'enfant sortit sa baguette de la poche de son pyjama bleu nuit et, cette fois ci, murmura :

- Alohomora !

Elle appuya sur la poignée : rien. Elle essaya une seconde fois en lançant son sot avec plus de vigueur mais la porte ne bougea pas. Cyanna parla à vois haute dans une troisième tentative qui échoua comme les autres. Elle fut alors prise d'un profond désarroi et soupira :

- Ah... Pourquoi ?!

Dos à la porte, elle se laissa tomber contre cette dernière et resta assise, les fesses sur le carrelage froid, la tête entre les bras.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

23 mai 2019, 20:53
 Privé  Longue nuit
     Rien ne se passait. Il n'y avait plus de bruit, comme si personne n'avait monté les marches et était à deux doigts de le prendre en plein sur le fait. La poignée de la porte avait belle et bien bougée dans une tentative de s'ouvrir, puis plus rien ne se produisait. Il n'avait cependant pas entendu de pas qui s'éloignaient, qui témoigneraient que la personne avait abandonnée et était repartie. Cela voulait dire qu'elle était probablement encore derrière la porte... Mais pourquoi ne l'ouvrait-elle pas si elle souhaitait vraiment venir ? Alohomora était un sortilège de première année, et tout le monde l'avait appris à cette période. Etait-ce un piège ? Un professeur testant sa sincérité, voir s'il pouvait être honnête et avouer ne pas avoir suivi les règles ? Ne valait-il mieux pas, justement, ouvrir la porte et plaider coupable, s'excuser en répétant regretter cette action et ne plus la refaire ? Cela pourrait peut-être lui éviter de perdre des points.. et que son père soit au courant de cette affaire. Les professeurs étaient-ils aussi fourbes ? Quoiqu'il en soit, plus il prendrait de temps avant de se décider, plus il risquait d'avoir une grave punition s'il s'avérait qu'il se trouve un professeur derrière la porte. Il soupira, puis tendit de nouveau sa baguette vers la porte. 

- Aloho- 

     Attendez. Tous les sorciers ne peuvent pas utiliser la magie, il y a aussi des cracmols. Et si c'en était un, et qu'il attendait justement qu'Isaac lui ouvre la porte pour mieux lui sauter au cou et lui retirer le double de points ? Il mit une main dans sa nuque tout en grimaçant. Quelle galère. Qu'il ouvre la porte ou non, dans les deux cas il serait perdant. Il soupira tout en contrôlant sa respiration afin de se calmer, puis fixa du regard la poignée en tendant à nouveau sa baguette vers elle. De toute manière, mieux valait accepter son sort et ouvrir la porte, il n'allait pas rester dehors toute la nuit. Puis ce qui doit arriver arrivera, ça ne sert à rien de redouter. 

- Alohomora !

     Rien. Ah, et maintenant qu'il y pensait, Alohomora n'était peut-être pas le sortilège qu'il fallait utiliser. Finalement, il soupira un coup, puis se concentra pour utiliser le contre-sort de Collaporta. Une fois cela fait et avec appréhension, il se dirigea vers la porte. Il inspira, puis posa sa main sur la poignée. Il n'était pas courageux, mais il savait profiter des meilleurs plans. Et pour le coup, mieux valait accepter et s'avouer coupable que de le nier et fuir ses responsabilités, cela ternirait moins son image. Il tira la porte vers lui, puis vit... Une fille. Il grimaça, les sourcils froncés, les yeux plissés, la bouche entre ouverte comme si elle voulait hurler mille jurons.. Tout ça pour ça ? Il avait cogité encore et encore, stressé, pour une simple fille qui voulait prendre l'air ? Même s'il voulait jurer, elle n'était pas responsable de ses états d'âmes. Certes elle était celle qui l'avait fait stresser, mais il avait commencé à paniquer tout seul. Il soupira, puis fit tomber ses épaules. Au moins, il était rassuré qu'il ne s'agissait pas d'un professeur, c'était déjà ça. Alors il sourit, l'air de rien. Puis maintenant qu'il y pensait, qu'est-ce que viendrait faire un cracmol ici ? Décidément, la panique et lui ne faisaient pas bon ménage. 

- Coucou toi. Tu voulais monter, non ? Viens, je vais fermer la porte derrière. Enfin, si tu veux toujours venir en sachant que je suis là aussi.

Frère jumeau de Wiwi ; Fils de Brett, Carry et Alice ; Neveu de Vanellia et Elicia ; Neveu à la mode de Bretagne d'Aliosus
Ulysse Holmes & Isaac Moriarty ~

27 mai 2019, 20:46
 Privé  Longue nuit
La petite Poufsouffle resta un moment par terre, les fesses sur le sol et le dos appuyé contre la porte. Un moment qui qui lui parut long. Interminablement long.
Elle écoutait inlassablement sa respiration qu'elle essayait de garder profonde. Ses yeux bleus cyan, teintés de gris, étaient grands ouverts et regardaient... Tout. Rien. Elle frissonnait à cette pensée : *Rien*. La petite essayait de fuir cette absence. Non, cette présence. Ce... *La ferme !* 
La fourmi qui courait sur le sol devenait alors la chose la plus passionnante du monde. Finalement, qu'était-elle de plus que cette créature ? La petite Enfant sourit en entendant son esprit lui souffler la réponse : *Rien*.
Elle soupira et renversa sa tête contre la porte.
Peut-être n'entendit-elle pas le bruit de celui-derrière-la-porte, peut-être le prit-elle pour celui d'un animal, peut-être que l'entendit elle mais n'y fit pas attention. Toujours est-il que lorsque celui-derrière-la-porte ouvrit celle-ci, Cyanna perdit ce contre quoi elle s'appuyait et son équilibre par la même occasion. Elle se rattrapa avec sa main qu'elle posa sur quelque chose d'à la fois dur et mou. Plus mou que le sol du château et plus dur qu'un vêtement ou animal.
Interloquée, la petite Enfant se demandait à la fois ce qui avait pu ouvrir la porte et ce sur quoi elle avait posé la main. En quête de réponses, la Poufsouffle tourna les yeux vers sa main. Dans la pénombre, elle distingua tout de même une sorte de chaussure, en regardant plus longtemps, elle aurait clairement reconnu un mocassin. Or, le coeur de l'Enfant rata un battement : Était-ce la chaussure d'un professeur ? Allait-elle être punie ? Allait-on envoyer un hibou à ses parents ? 
Elle déglutit et, le coeur battant, leva les yeux en remontant la jambe à qui appartenait le pied. Cette dernière était vêtue d'un pantalon ample, une sorte de pyjama. Cyanna fut surprise puisque son regard n'eût pas à remonter trop haut, du moins, moins haut que ce qu'elle avait imaginé. Elle avait tout de même le cou tordu pour apercevoir la tête de celui-derrière-la-porte. Et, à son grand soulagement, la fillette n'avait pas affaire à un professeur. 
Son regard inquiet et fuyant, surmonté de ses sourcils haussés se transforma. On put alors voir un éclair de soulagement passer sur le visage de la petite et, si l'on eût tendu l'oreille, on aurait même entendu une expiration profonde qui, pourtant n'était pas un soupir. Bien vite, le regard de la petite passa à cet air plutôt hautain qu'elle arborait inconsciemment face aux inconnus. Son regard se fit de marbre et plongea alors dans les yeux de celui-derrière-la-porte. Ces derniers étaient animés d'une lueur humaine que Cyanna avait presque oubliée. L'humanité qu'elle lisait dans ces yeux, la simple preuve de vie qui les animait la subjugua. Elle avait devant elle un Homme, contraire du "Rien". Les yeux de la petite s'adoussirent un peu.
Ce sont sans doute les paroles du garçon qui la tirèrent de sa rêverie :

- Coucou toi. Tu voulais monter, non ? Viens, je vais fermer la porte derrière. Enfin, si tu veux toujours venir en sachant que je suis là aussi.

Cyanna se rendit compte qu'elle avait toujours la main posée sur la chaussure du garçon. Elle la retira dans un mouvement vif, comme si elle avait été brûlée. Elle se releva alors précipitamment tout en disant sur le même ton :

- Oups... Pardon pour ton pied ! Excuse moi.

La petite fille, gênée baissa les yeux vers ses propres chaussures avant de se rappeler qu'elle devait répondre à la question du garçon :

- Ah... Oui... C'est vrai, je voulais monter... Bah... heu... j'peux ?

Le souvenir de son dortoir et de sa peur du rien la frappa de plein fouet, la petite Poufsouffle releva les yeux vers le garçon d'un air implorant. Dans ses doux yeux bleus et gris, peur, crainte, horreur et désarroi se mêlaient en une terrible tempête. La mine hautaine avait totalement quitté les traits de son visage et elle se trouvait à présent presque mise à nue devant celui dont elle ne connaissait toujours pas le nom et qu'elle ne voulait pas déranger. Dans l'attente d'une réponse, elle plongea son regard dans les étranges yeux vairons du garçon, soulignés de cernes.
Dernière modification par Cyanna Hillways le 31 mai 2019, 07:41, modifié 1 fois.

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Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

30 mai 2019, 13:43
 Privé  Longue nuit
Isaac ne pouvait voir distinctement le visage de la jeune fille. Après tout, il était dos à la lumière de la lune et elle se trouvait devant lui, il n'y avait de ce fait pas assez de lumière pour détailler chaque partie de celui-ci. Il put simplement remarquer sa confusion, en commençant par la manière dont elle se tordait le cou pour voir à qui elle avait affaire, ainsi que la manière dont ses yeux changeaient d'expression d'une minute à l'autre... N'était-ce pas exagéré ? Lui aussi était soulagé qu'elle ne soit pas un professeur, qui sait dans quel état il serait revenu si son père avait été mis au courant, mais le soulagement que l'on pouvait avoir en se rendant compte qu'il ne s'agissait pas d'un professeur était-il suffisamment fort pour justifier une telle confusion ? Enfin, peut-être était-elle lente d'esprit et il lui fallait de ce fait un temps d'adaptation, le temps que l'information monte au cerveau et qu'elle prenne pleinement conscience de la situation, qui sait ? A vrai dire, cela importait peu au Serpentard, il était simplement rassuré de ne pas recevoir une sanction. 

Puis elle retira vivement sa main de sa chaussure, ce temps de réaction ayant également pris du temps. Gardant son sourire aux lèvres, il la regarda se lever en toute hâte. Décidément, c'était noir ou blanc avec elle, les extrêmes : soit elle réagissait pas à cause de la confusion, soit elle réagissait vivement.  

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas comme si tu m'avais blessé ou quoi. En plus, c'est parce que j'ai ouvert la porte que t'as perdu l'équilibre, il fallait bien que tu prennes appui quelque part. 

Il l'observa de haut en bas maintenant qu'elle était face à lui. Il pensait au départ qu'elle était simplement longue à la détente, mais son regard semblait à présent réellement perdu. Avait-elle fait un cauchemar et elle ne s'en était pas remise ? Ou une terreur nocturne peut-être ? Sa petite-soeur en avait de temps à autre, et il avait ainsi pris l'habitude d'ouvrir la fenêtre pour la laisser respirer et de lui caresser le crâne pour la rassurer. Enfin, il ne savait pas si cette fille en avait eu une, de plus il ne la connaissait pas, il n'allait pas commencer à lui frotter la tête ou autre. Qu'elle aille bien ou pas, ce n'était pas son problème. Quoiqu'il en soit, elle semblait bien avoir besoin de sortir dehors, et elle n'avait pas l'air d'être en état de s'imposer. Il lui prit alors le bras et la tira doucement vers l'extérieur, puis la lâcha et ferma la porte. Il tendit de nouveau sa baguette vers la serrure, puis réitéra la même opération que précédemment. Il rangea ensuite sa baguette dans sa cape, et se tourna vers la nouvelle arrivée.

- Bien sûr que tu peux, je n'ai pas réservé la tour. Puis si on se fait prendre, au moins on sera deux. 

Il alla s'appuyer contre une rambarde, puis une légère brise vint caresser son visage. Bien qu'elle était froide, elle lui faisait du bien. Peu importe la température, la brise nocturne sera toujours appréciable. Il porta ensuite son attention sur elle. 

- Te sens pas obligée de parler ou quoique ce soit hein, fais comme si je n'étais pas là et fais ce que tu étais venue faire ici. Ou on peut parler si tu préfères. Fais ce qui te plaira. 

Frère jumeau de Wiwi ; Fils de Brett, Carry et Alice ; Neveu de Vanellia et Elicia ; Neveu à la mode de Bretagne d'Aliosus
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