6 juin 2044

Je cours, cours aussi vite que possible avec mon télescope en main. Au début je comptais les marches mais là ! En plus les escaliers ont bougés trois fois quand j'étais dessus et ça m'a fait perdre un temps horriblement long. Je gravit les marches à une vitesse encore assez rapide pour quelqu'un qui a déjà gravit plus de six étages ! Arrivé devant la tour d'astronomie pour un cour qui ne devais pas se faire en classe aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de m'arrêter deux minutes pour reprendre mon souffle et de boire un coup. 

Monsieur Briggs va me tuer ! J'ai au moins dix minutes de retard ! Quand Mon énergie m'est enfin entièrement restituée, j'ouvre délicatement la porte mais rien. Le silence. Étonnant. Pourquoi est-ce que je n'entends pas le bruit d'un télescope qu'on tourne, des murmures des élèves se croyants discrets ? Le traitement si apaisant des plumes sur le parchemin neuf ? Non. Rien. Ho non. J'ai fait tout ça pour rien ? Ça me paraît évident pourtant, comment j'ai pu oublier ? Le cours a été décalé à Vendredi ! Comment j'ai pu être aussi con !  Et le pire c'est que j'ai gravit tout les escaliers avec ce gros télescope ! Heureusement que personne ne m'a vu ! En plus je suis le seul ! Le seul a avoir oublié ce décalement ! Je surveillais la potion dans la salle sur demande et quand  j'ai vu l'heure j'ai même pas réfléchi: Lundi => Astronomie. 

Bon. Bah puisque je suis là autant m'avancer. Je gravit les escalier en métal qui le séparent du plus haut de la tour. Je pense que je vais compléter ma carte annotée que je dois rendre pour jeudi. Je n'ai toujours pas trouvé ni Orion, ni Arcthurus ! Ho ! Et puis si ça se trouve je vais voir le piaf que le ministre de la magie Bulgare a fait apparaître le deux mai. Tout ce qu'on sait de lui (je l'ai vu de mes yeux !) C'est qu'ik ne sort que le nuit, qu'il a des Ailes aux plumes ténébreuses et qu'il a trop la classe. Par le genre d'oiseau qui finirait en poulet rôti. Ou eux. Les agents du ministère. 

Arrivé en haut des escalier, je vois comme je m'y suis attendu l'absence de ma classe mais ce n'est pas vide pour autant ! Un jeune garçon attend - Un Poufsouffle. Il regarde attentivement son télescope en direction de Pré-au-lard. À ce visage magnifique. La bieraubeurre des trois balais ou encore l'infinitée de bonbon de chez Honeyducks. J'en salive d'ici. C'est si dommage que les sorties soient suspendues ! 
Je toussote pour annoncer ma présence. 

Toujours le premier à ranger ses affaires à la fin des cours, Chems prenait déjà le pas vers la sorti lorsqu'il remarqua ses camarades s'amassés vers les postes d'observation de la classe d'astronomie. Aussi étonnant cela fut-il, la masse d'élève était presque silencieuse et seulement quelques chuchotements brefs venaient perturbé ce calme troublant. Lui ne s'embarrassa pas à baisser la voix pour prendre la parole. « Qu'est-ce qui'y'a ? » Il en éveilla quelques regards courroucés, certains même craintifs. De ceux là, l'irlandais commença à comprendre de quoi retournait le sujet. Une gryffondor daigna lui répondre avant de s'en aller, le visage grave et le ton clair, pas de susurrement incertain, le genre de réponse qu'il préférait lorsque le sujet était différent: 

« Trois sorciers n'arrêtent pas de tourner au dessus de Pré-au-lard depuis tout à l'heure. Kyle les a vu pendant le cours, depuis ils sont pas partit ».

Chems chercha dans le ciel, on y voyait bien trois points noirs au dessus du village. Mais l'oeil n'était pas fait pour voir d'aussi loin, et les places des télescopes à disposition étaient elles aussi toute prises. À des occasions, il s'était bien essayer au jeu de la patience, il n'était pas très bon à ça. Sans ménagement, il piétina le silence pâteux, les deux mains derrière le dos, tournant en rond à pas de géant derrière les irréductibles observateurs. « Peut être qu'ils jouent au Quidditch? »  Pas une réaction, pas même un tressaillement. Sans se décourager... « Ou à sautebuisson. » Quelle amélioration représentait le profond soupir qui lui répondit. Du plus agacé il s'approcha, prenant une grande inspiration en passant juste à côté de son oreille:  « OU à trappe-trappe sur un balais !! »; « Mais tu la boucles jamais ?! » s'insurgea le plus agité, arrachant sa rétine collante de l'oculaire. 

Sitôt Chems sauta sur le télescope, bousculant son précédent occupant. Un antipathique, il ne se préoccupait jamais de gagner ses faveurs ou ses foudres. La réprimande n'arriva pas, ou ne l'avait-il simplement pas entendu alors qu'il saisissait la forme sombre d'un homme sur un balais, peinant à garder son objectif sur lui à cause de ses mouvements. 

Une quinte interrompit ses efforts, et l'irlandais resta surprit de se trouver seul au poste, excepté de la présence d'un garçon. Grand... très grand. Il en avait assez mâchouillé son regret de ne pas être aussi élancé que Jeff ou Elian, mais celui-ci ne pouvait pas être un deuxième année. Il était presque sûr de ne pas l'avoir vu en cours en plus. Serpentard... après avoir assisté à un cours en commun avec Gryffondor. Ouais... définitivement pas vu en cours. « Installes toi l'ami. T'as pas besoin de mon autorisation. » Retournant à son observation, il vise une nouvelle fois les points sombres dans le ciel. *Peut être qu'ils jouent au quidditch ?* Non il faut au moins une balle. *À sautebuisson?* Les cours faisaient référence d'une vessie, d'une haie. *Trappe-trappe?* Devaient-ils au moins essayer de s'attraper entre eux. Mais leurs plongeons répétitifs vers le village donnaient l'impression qu'ils voulaient attrapé ses habitants. Ces jeux lui font se remémorer ceux auxquels il a pu jouer à l'école, et il se met à humer doucement leur comptines pour lui-même, de nervosité peut être... Pré-au-lard était si près de Poudlard. 

« Le facteur n'est pas passé... » 

Les formes noires tournent au dessus du village comme des vautours. C'était vrai, le facteur n'était pas passer depuis longtemps. Pour lui, et pour beaucoup d'autres aussi... Les hiboux revenaient, poils fumants. Ça devait être à cause d'eux. Qui d'autre? Et Eux, restaient à l'extérieur. Ils ne pouvaient pas rentrer dans le grand dôme. Ils ne pourraient attrapés personne ici. Le "facteur" changea subitement de désignation en même temps que Chems changea de ton, fusillant les sorciers du télescope. « Il ne passera jamais. »  

Lundi, Mardi, Mercredi... « Mais pour combien de temps encore ? » lui échappa cette idée parasite, ses doigts se resserrant sur le corps du télescope. 

Ils regardent tous par le télescope. Je prends le miens et le met à côté du seul élève restant et jette un oeil dans la même direction et voit trois formes sombres qui survolent sur leurs balais le petit village de Pré-au-lard. Ça me rappelle cet article qui a été publié il y a à peu près un mois de la gazette du sorcier sur le nouveau gouvernement. Avec cette... Ursula Beurk Parkinson et son conseil des sorciers. Et l'équivalent des aurores qui serait une sorte de brigade appelé les "manteaux noirs". 

Ce nouveau gouvernement est en tout points une totale merde. Réinstoration des lois du sang. Avec ça les personnes comme Carry vont être encore pire et puis il y a cette histoire de rester pendant les grandes vacances. Sincèrement j'ai réellement hésiter. Qui sait ce qu'ils feront aux moldus sur le'quai 9 3/4 ?

Ensuite, il y a une restriction sur les transports internationaux. Et comment je fais moi pour Monty qui m'a invité pour les vacances ? Pustula Beurk je te hais. 

Observant avec plus d'attention chacun des membres de la brigade des manteaux noirs qui survolent Pré-au-lard, je dis d'une voix que j'essaye en vain de faire paraître amusée:

Je ne pense pas qu'ils jouent. As-tu lu la gazette du sorcier ? 

Je goût de la bièraubeurre manque tellement à mes lèvres. Le delica nectar, d'habitude que je demande de faire accompagné pas un peu de gingembre. Celle servie certains jours aux repas est bonne mais.. Je sais pas. C'est peut être l'ambiance des trois balais qui la rend meilleure ? En tout cas, je demanderai à Monty de me t'emmener à Pré-au-lard pendant les vacances. 

J'ajoute sombrement: 

Je crois que ces gens sont la raison qui empêche les sorties à Pré-au-lard. Je crois que ce sont des agents du nouveau ministère. Je suis certain... Des manteaux noirs.

Honeyducks ! Qu'ai-je fais pour mériter de ne plus avoir accès à tes merveilleux ballons gum de Bullard ? Tes fondants au chaudron ? Les crapaux à la menthe qui sauvent dans l'estomac ? Les fils dentaires à la menthe ?  Les nids de cafard ? (Quintuple ?) Heureusement que j'avais un "stock" (pas de nids de cafard !) mais celui-ci commence petit à petit à s'épuiser. 

T'en pense quoi toi du nouveau gouvernement ? Et - plus important- tu es pour ?

Le garçon doit être en deuxième Année sûrement. Est-ce que ces idées sont t'elle implantées dans le cerveau des gens des le plus jeune âge ?  Je ne quitte pas les agent du nouveau ministère des yeux. Heureusement qu'on a fait cette super protection autour de l'école.  J'aurai apprécier ne pas être obligé de lancer un sort sur un bâton pour me montrer utile. 

Chems se sentit rosir tandis que, silencieusement, il éloignait son visage du télescope pour regarder ses pieds. Un défaut que son père n'avait de cesse de lui rabâcher sans cesse au visage était son indifférence. Intéresses-toi un peu! Essaye de comprendre ce qu'il se passe autours de toi, lui disait-il en buvant son café, déposant son journal sur la table dans l'espoir que Chems s'en saisirait de lui-même un jour. Des histoires de grands, voilà tout ce que c'était, mais attrapait tout de même le papier que pour satisfaire son père alors que derrière les pages, le garçon regardait uniquement les gros titres et les images. Le matin dans la grande salle, Chems n'avait personne pour lui tendre le journal, juste ses amis intéressés, comme il ne l'était pas, par les nouvelles. Personne pour l'inciter à lire le papier informateur, et si ce n'était que ça, la mine sombre de ses camarades en lisant les dernières éditions de la gazette ne l'avait pas encourager beaucoup plus. « Je lis pas... » susurra t-il à peine honteux. Rares étaient les instants ou l'irlandais prenait conscience de ses gamineries. Cela dit, bien que les subtilités des écrits lui échappait, il n'était pas sourd aux échos de couloirs non plus -c'est que beaucoup de chose résonnait entres les murs de pierres de l'école. Le téléphone arabe était encore un moyen de se tenir informé. Il plissa le nez d’envisager positivement la demande du serpentard.

« Non ça craint! On dit qu'ils détestent les moldus dans les couloirs. J’peux pas être d’accords avec des gens comme ça. Parce que tu l'es toi? » lança t-il méfiant, mirant le garçon de côté. « Elle est un peu bizarre ta question... » Était-ce vraiment de la naïveté de croire que chaque personne sous le dôme de ce château, levé de la magie de ses propres occupants, s'opposaient à Ursula Beurk? Ce même dôme érigé pour faire office de barrière à une menace que Chems n'avait pas comprise ce jour sombre où il avait vu la mort dans les yeux d'un garçon. Le lendemain, le nom de cette triste femme se répandait comme une réponse à l'horreur qui avait agrippé Poudlard la veille. Ce serait faire preuve d'audace de rester sous la protection de l'école en soutenant Parkinson, et de crédulité de penser que le renversement du ministère était indépendant des mesures que la direction avait prise. Mais alors pourquoi avoir posé la question? Chems avait un mauvais pressentiment.

« Il a l’air dangereux ce conseil. Ce qui les motivent est dangereux. Les gens qui pensaient pareil avant ont déjà déclenchés deux guerres. »

Je me souviens encore de l'interview qu'elle a mis dans la gazette du sorcier. Le ministère à été corrompu par des sorciers corrompus, des nés-moldu ou des hybrides. Cette femme est affreuse. Le retour des lois du sang. Quelle ignominie. À la base les premiers sorciers sont des né-moldu non ? Ce sont des descendant de nés-moldu qui trouvent que les autres nés-moldus leurs sont inférieurs. Je ne peux même plus aller sur le chemin de traverse. Comment je suis sensé faire pour aller chez Fleury et Bott ? Et l'apothicaire ? J'ai passé une commande de rates de rat et de mucus de Verracrasse.je vais quand même être livré ou de part mon statut de sang je ne peux même plus faire mes courses ?  Et le chaudron baveur qui est en cendre. Monty devait passer quelques jours à Londre pour une affaire urgente à Sainte-Mangouste et y sûrement résidé ! Il n'était quand même pas là quand les flammes ont dévoré l'établissement ?  Non il n'y a pas eu de victimes. 

Une chance que la plupart des gens soient contre ce gouvernement. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire sarcastique.

Ce serait ironique. Un né-mold... Un garçon qui a des origines moldues approuver un gouvernement qui le réprouve. 

Je lève les yeux pour lui lancer un regard amusé. Le passage de la sorcière borgne est surveillé et le saule cogneur est tellement agressif que même un sortilège d'immobilisation ne marche plus sur lui. Et moi qui voulais aller à la cabane hurlante. Il paraît qu'il y a eu un loup-garou dedans. Je me demande si le poil de loup-garou pourrait être un composant de baguette. C'est un poil d'un humain malade après tout mais la lycantropie est quand même une maladie magique puissante ! Très puissante. 

Le garçon parle des mangemorts et de leur maître. D'une voix que j'essaye d'être confiante, je dis:

Ils en ont également perdu deux. Plus qu'à espérer qu'une autre n'éclate pas. 

Ça me rappelle quand j'ai du faire une recherche sur les grandes guerres sorcières. Il y a beaucoup d'archives de la gazette du sorcier relatant de témoignages d'inféri -cadavres utilisés par le biais de magie noire comme des marionnettes soumises â l'entière volontés du mage-, de loup-garou attaquant les enfants des familles contre la volonté du seigneur des ténèbres et de toutes ces disparitions de nés-moldu. Je retiens un frisson.
Je retourne au télescope pour mieux les voir. En zoomant je regarde le visage de deux d'entre eux qui sont en vol stationnaire. L'un paraît assez âgé. Même très âgé. L,autre parait beaucoup plus jeune, aux alentour de la vingtaine avec des cheveux blancs Bouclés et un teint nacré. 

Et si ils étaient des proches de certains élèves de Poudlard ?

Tu en connais deux trois toi qui...y seraient plutôt favorable ? Demandais-je avide. Histoire de leurs remettre les idées en place.

De manière douce... ou plus dure. 

Ah là… c’était audacieux.

Chems se détendit en hochant la tête, l'amorce d’un faible sourire sur le coin des lèvres en réponse à celui du garçon. « Ironique? J’aurais dis triste... » railla-t-il en sautant sur le rebord du poste d’observation et s'y installer en tailleur, dos aux manteaux noirs. Le serpentard avait l’air d’être droit dans ses baskets, ça le rassurait de ne pas avoir à entamer une discussion avec un mur. Il leva le doigt, le signe qu’il s'apprêtait à citer quelques chose en prenant un ton solennel et déclare: « Un grand monsieur a dit un jour…. “Jamais deux sans trois”» Et oui... Chems savait pas du tout d'où venait cette expression, il saisissait juste l’occasion pour plaisanter en fabulant. Étonnant comme il retrouvait vite le bon esprit quand il n’avait pas ces sorciers fureteurs dans son champs de vision. « Donc si ça venait à arriver, ils perdraient, c’est l’ordre des choses c’est tout, on est d’accords ? On est d’accords. » conclue-t-il sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre, frappant des mains pour marquer la finalité de sa réflexion décisive et sans appel. Ah c’était sûr que le poufsouffle se complaisait assurément plus dans la dérision que dans le sérieux.

Cependant, dans certaine situation, se bercer de désillusion n'était pas nécessairement bénéfique et c’est ce qui le fit tiquer dans la seconde partie de la phrase de l’adolescent. « C’est comme si on l’était en vrai. Autrement, y'aurait pas une cloche à salade sur l’école en ce moment. » -D’être en guerre. Sans le dire à voix haute surtout. Ça aurait donné une saveur bien amer à sa phrase et c’était déjà suffisamment malaisant d’y penser sans avoir à le rabâcher sans arrêt. 

« Tu en connais deux trois toi qui...y seraient plutôt favorable ? Histoire de leurs remettre les idées en place. »

Chems pouffa, se jetant sur cet échappatoire, il baisse les yeux vers le visage concentré du serpentard. C’était quoi cette aspiration vicieuse ? Assis comme il l’était sur le rebord, le télescope du gars était tout juste au niveau de sa taille à lui et il profita justement de cette position pour basculer son visage devant l’objectif, tête en bas, masquant la vue sur pré-au-lard en mettant son oeil sur le verre bombé à la place. « Et si j’en connaissais, tu leur ferais quoi ? badina-t-il, feignant d’être outré par l’idée. La vérité, il ne se souciait pas du sort de ces ramasseurs de haine, il était juste intéressé par le caractère du serpentard. « C’est pas jolie jolie de menacer les gens comme ça e-... hum » Le poufsouffle retira brusquement son oeil du télescope. « ...C’est quoi ton prénom? »

J'ai l'image mal un né-moldu approuver ce gouvernement. Ce serait comme un végétarien qui critiquerait les vaches en les traitant de bouffeur de légumes ou comme un boucher qui trouverait que manger de la viande est un acte horrible. A la fois hilarant, triste, ironique et complètement stupide. 

Ou con.  Subjectif en tout cas. Dis-je simplement. 

Il s'assied sur le rebord, dos au vide. Prêt à basculer en arrière vers une juste longue et horrible avec un atterrissage infâme. Au moins ce garçon n'a pas la peur au ventre. La chance.

Je me trompe ou "ce fameux et grand homme" tu ne connais pas son nom ? Parce que moi j'en ai aucune idée.  

Bah quoi ? C'est vrai je le connais pas et je suis quasiment sûr que lu ne le connait pas non plus mais au cas où je me tromperais, j'aurai appris un nom. 

Le jamais deux sans trois ne me plait pas. On pourrait tout aussi bien dire "il faut un début à tout" en parlant de la victoire des méchants. Affirmer que le côté "gentil" va forcément l'emporter est aussi stupide de dire qu'on a aucune chance même en étant supérieur en force et en nombre. Bien sûr il disait ça pour rigoler mais je suis sûr qu'une bonne partie de l'école ne serait pas aussi apte à la rigolade. 

On a une cloche à salade au dessus de l'école. La bonne blague. Je lui lance un sourire amusé avant de pousser un petit soupir. Non, nous ne sommes pas en guerre. 

Sauf que dans une guerre plusieurs camps se foutent sur la gueule alors que là... la seule résistance dont j'ai connaissance est assez... jeune. Et en léger manque d'effectif.  

Un groupe d'une vingtaine d'adolescents composé principalement d'élèves d'année 1-2-3 n'est pas vraiment ce qui renversera la citadelle mais être est-ce que le mouvement sera le coup de grâce qui fera s'effondrer la tour. Le coup de vent qui fera s'effondrer le château de cartes. 

J'aime bien ce Poufsouffle. Il est assez... drôle.

Qu'est-ce que je leur ferait ? Sûrement quelque chose de stupide. Ou rien parce que j'aurais été pris d'une flemmïte aïgue au dernier moment. Dis-je sur le ton de la conversation.

Il rigole toujours. Je suis sûr qu'en vrai  il s'en fout de ce que je pourrais leur faire c'est ça la vérité ! Et c'est tant mieux. En réalité, je lui ai juste demandé pour éviter les personnes en question, juste pour ne pas perdre du temps avec des disputes stériles. 

Rufus. Je m'appelle Rufus Williams. Et toi ? 

Je m'avance et m'assoie sur le rebord de la tour, observant avec un oeil vitreux le seul village entièrement sorcier du monde de la magie.

Chems pince les lèvres, prit sur le fait. « Je connais pas, mais ça doit être un grand devin- philosophe sorcier pour c'que j'en sais. Je croyais pas à ce genre de phrase avant, et je croyais pas trop à la magie non plus. Et regarde aujourd'hui ! Je fais flotter des plumes dans les airs et je transforme des animaux en objet » L'époque où la magie n'était que l'objet principal des histoires de son père, Chems y croyait sans y croire, puisque sa prétendu maman sorcière n'utilisait jamais la magie. Il y pensait avec nostalgie et une légère amertume, comme chaque fois que sa mère intégrait ses souvenirs. L'époque où la magie était fantastique et merveilleuse pour sa petite conscience prenait fin, maintenant, elle était l'objet de discrimination, d'évènements sombres, de mort et d'horreur. Si c'est ça qu'on appelait grandir, Chems voulait autant rester un enfant. « Alors ça se trouve ça marche vraiment. » Il prierait toutes les étoiles pour que ça marche. Il fallait absolument que ça marche.

« Sauf que dans une guerre plusieurs camps se foutent sur la gueule alors que là... la seule résistance dont j'ai connaissance est assez... jeune. Et en léger manque d'effectif. »

« Effectif ? » Chems haussa un sourcil mais n'attendit pas la définition pour donner son avis. Inutile, il pense avoir comprit le plus gros. "Se foutent sur la gueule" ça devait dire se battre, c'est ce qu'on faisait le plus dans une guerre. Alors dans ce cas, l'irlandais ne voyait pas de blocage. « Il y a des personnes qui veulent batailler pour défendre ce qu'ils veulent, ça compte. Jeune ou pas, ça compte quand même ». Les gestes quand les mots ne suffisaient pas ou plus, c'était plus simple de voir les choses comme ça, une simplicité qui cachait beaucoup de vérités sur la réalité de l'expérience. Simplet, Chems ne devait pas saisir la gravité d'un affrontement de l'échelle d'une guerre mais aurait été prêt à s'y jeter avec comme prix la condamnation de l'intolérance. « Je veux en être aussi si ça peut rendre les choses comme avant ». 

Rufus... Il se le répète quelques fois mentalement, autrement, il sait qu'il l'oublierait à force d'être trop dispersé. « Chems Daley ». Son propre nom roulait mal sur sa langue comme il ne le disait jamais malgré l'avoir toujours entendu. Sûrement quelque chose de stupide. Ou rien parce que j'aurais été pris d'une flemmïte aïgue au dernier moment. Le poufsouffle ne s'attendait pas à ça. À l'écouter au début, l'irlandais avait vraiment cru que le Serpentard en voulait au moins autant qu'il semblait répugné par la situation. Chems ne savait pas ce qu'était une flemmïte aïgue mais si ça voulait dire "ne rien faire", alors c'était déjà nul. Mais... « Quelque chose de stupide... » répéta-t-il, les yeux dans le vague en réfléchissant. Ça pouvait être bien. « Stupide comme les pourrir de farce jusqu'à la fin de l'année ou stupide comme rien ? » Il tourna la tête vers le serpentard. « Parce que si c'est le premier stupide, je pourrais avoir envie de faire quelques chose de stupide aussi » sourit-il. « Ça pourrait leur donner une vraie raison d'en avoir après les moldus ».

J'avais raison. De toute façon cela faisait parti des proverbes toujours connus dont l'origine est oubliée ou qui n'a jamais été connu. Ça m'aurait même etonné qu'il connaisse le nom mais au moins c'est mon ego qui est content. 

Tu as des parents moldus ? Demandais-je

Dorénavant, je ne disais plus "toi aussi" à la fin de cette phrase. Je ne savais pas vraiment pourquoi je prenais cette habitude. Juste que je ne crois plus au premier venu dé qu'on en parlait que je suis né-moldu. De plus par les temps qui étaient d'actualité, il était difficile de différencier les amis des ennemis ainsi que de démêler le vrai du faux.

Je ne savais pas vraiment si il connaissait la définition d'un effectif. Il n'avait visiblement pas été très bon en mathématiques. C'était selon Rufus la matière la plus importante. Savait t'il au moin ses tables ? C'était une question absurde qu'il se posait à lui même bien que ce n'est pas parce qu'une personne n'est pas bon en arithmétique qu'elle n'est pas bonne en elle même. Juste qu'ils avaient l'air plus con. Je commençais vraiment à croire l'idéologie stupide que les cancres étaient rassemblés à Poufsouffle.

Il avait l'air enthousiaste. Trop enthousiaste. Comme dit plus au, je ne savais pas vraiment à qui faire confiance et bien qu'on dise les Poufsouffle sympathiques et justes, je ne se devais de prendre aucun risque. 

WOW, wow, wow. Dis-je pour le calmer. Tout doux. Ce n'est qu'une rumeur cette résistance. Enfin, c'est ce que certains pensent, mais il n'y a pas de preuve qu'elle existe, sinon penses-tu bien que j'y serrais allé. Mais ce n'est pas très crédible à mes yeux. Une vraie résistance aurait d'hors et déjà fait plus parler d'elle. 

Afin qu'il ne perde pas espoir, surtout pour éviter que d'autres résistance ce forme dans l'école, je rajouta.

Mais disons que je sais où fouiner et trouver les bon mots -et parfois les bonnes menaces- pour obtenir les informations dont j'ai besoin. Si j'trouve quelque je chose je t'en parlerai. Dis-je avec un clin d'œil.

Je ne souhaitais pas que d'autres résistances se créer. Plusieur petits mouvement indépendants les uns des autres seraient trop faibles. L'expression l'union fait la force n'avais jamais été d'autant d'actualité. C'était comme si je jouait au cerf-volant et que la vérité était le fil. Pour qu'il décole il fallait laisser un peu de mou et dé qu'on a captivé son attention, stop, on ment.

Je monta sur le rebord pour mieux admirer le paysage. Un pas mal placé et c'était la chute assurée. 

Nous feront des choses stupides ensembles. Ricanais-je. J'ai déjà prévu quelques trucs seuls. Disons que je vais rendre les couloirs aptes aux pitiponk quand les sang-pur passent. Dis-je en laissant planer le mystère.

« Oui, acquiesça-t-il en hochant inconsciemment la tête en même temps. Mon père » Son père moldu et mordu de magie... Fehin s'était tellement renseigné sur le sujet que Chems était persuadé que son père ferait un excellent sorcier si la magie venait à se manifester chez lui un jour. Mais à quoi bon ? Si certains sorciers étaient si repoussés par la simple idée que des moldus puissent se mélanger à eux, ses songes resteraient  que des fantasmes absurdes. Son père pourrait regarder le monde magique avec toute l’admiration du monde, boire un elixir miracle pour avoir des pouvoirs, soutenir ardemment le nom d’Ursula Parkinson et encore il ne gagnerait jamais aucune reconnaissance.

C’est ce que les murmures et rumeurs racontaient sur les dires de la gazette.
C’est la seule chose que Chems avait pour essayer de comprendre.

"Est-ce que papa est au courant de ce qui se passe avec ça? Il a pu en parler avec quelqu’un ?"

Grâce à sa mère, son père avait pu nouer quelques liens avec des personnes du ministère. À l’époque, Leyla s’amusait de l’émerveillement de Fehin à l’égard de la sorcellerie et avait tout fait pour l'intégrer au monde de la magie, pour ne pas qu'il se sente exclu de ce monde qui l'éblouissait tant. De ce fait, bien que moldu, son père n’était pas étranger au système, s’était fait des amis parmi les sorciers et avait soigneusement entretenu ce lien mince avec la magie, même après que Leyla ait commencé à changer de comportement en se renfermant sur elle-même. Comme la gazette n’arrivait pas à la maison, Fehin se tenait informé grâce à ces amis…

Mais maintenant que l’ancien ministère n’était plus et que la tendance se mettait à virer de bord, qu’étaient-ils advenu des attaches que son père avait réussit à nouer ?
- Combien de chose allait-il trouver de changer en rentrant à la maison ?

L’anxiété que ressentait soudainement Chems était une sensation absolument horripilante.
Au moins, parler de “choses stupides” pouvait rehausser le moral et guérir tout les maux temporairement et superficiellement. Chems laissa son esprit vagabonder sur les milles et unes possibilités de farce en écoutant d'une oreille attentives les idées de Rufus. « Tu vas faire comment ? Quand ça se passe ? » Il retroussa le nez. « Mais attend, tout les sangs purs ne sont pas comme ça, il faut que tu saches à qui tu vas faire ta blague du coup... » "C’est pas aussi drôle si ça tombe sur la mauvaise personne sinon" pensa-t-il, -presque- à voix haute.

"Une vraie résistance aurait d'hors et déjà fait plus parler d'elle..."

Le poufsouffle se tordit pour regarder le paysage à qui il avait sciemment donner le dos. Son regard se perdit sur l'horizon où les trois manteaux noirs semblaient enfin s'éloigner de pré-au-lard et Chems se prit à songer à quelques folies. Est-ce qu'ils auraient pu voir Rufus de la tour maintenant que le garçon s'était levé sur le muret? Est-ce qu'ils auraient pu les entendre si ils y mettaient la voix ? Elle aurait fait plus parler d'elle... cette résistance. Qu'est ce qu'ils feraient si ça venait à arriver? Cette questions et ses implications non dites, mais à donner froid dans le dos, se répandaient comme un mauvais poison. Le poufsouffle se laissa glisser à terre et se retourna pour poser ses deux coudes sur le rebord. « Moi ça ne me surprend pas autant de ne pas en entendre parler. Si un groupe réussit vraiment à faire parler de lui, il prend aussi le risque d'attirer l'attention des mauvaises personnes. Mieux vaut qu'il se construise de bonne fondation bien solide à l'abri des regards si il ne veut pas s'écrouler sous le joug de Parkinson avant d'avoir vu le jour tu ne crois pas ? » Ce moment ne pouvait pas arriver assez tôt, Chems n'était pas patient, mais il n'était pas aussi cinglé non plus, à un certain degré. Il mâchouilla dans sa joue : « Tout à l'heure, je ne disais pas que je me jetterais sur le terrain sans réfléchir. Mais si un groupe pareil existe vraiment et qu'il a besoin de mains supplémentaires le moment venu, j'aimerais être de la partie, c'est tout... »

Pensé trop longtemps à ce genre de chose et il se sentait de plus en plus engourdie, comme si il était resté des heures dans  l’eau glacé du lac. Comment ne plus y penser quand, à chaque recoin du château, et à l’horizon même en dehors des murs de pierre, tout s’apparentait à cette impasse de situation. Il se redressa, inspirant un grand bol d’air, s’étirant pour faire partir la raideur de ses membres et azimuta Rufus à la place de pré-au-lard, contemplant l’assurance du serpentard, puisant dans cette aura confiante qui semblait solide et imprenable sur le moment, alors qu’il était debout, surplombant le paysage. Silencieux comme il le restait rarement, Chems ne se rendait plus compte qu’il dévisageait sans vergogne le garçon mais finit éventuellement par se faire rattraper par le silence ambiant de la salle et la paupière de son oeil droit se plissa légèrement tandis que le sourcil de son oeil gauche se relevait, résultat d’une imprévisible prise de conscience. 

« Y'a plus cours… [...]  ?? »

Alors pourquoi tu es là? resta muet, mais le poufsouffle se doutait que Rufus avait dû comprendre l’insinuation silencieuse. "C’est un post d’observation Chems, pas uniquement une salle de classe." Si il n'était pas là pour les cours, ce devait être pour voir quelques chose. En tout cas, pour Chems, il avait finit de se nouer la cervelle sur des évènements qui le dépassaient de trop loin et de trop haut, en avait ras la casquette d’imaginer un futur aussi morose et surtout, ne voulait plus voir le noir des vêtements des guetteurs autours du château… « Je crois que je vais descendre » dit-il d’une voix plus éteinte que ce qu’il avait voulu. Ces manteaux noirs avaient bien réussit à taper sur son moral finalement, malgré les perspectives de farce. Il sortit quand même un rictus au serpentard vis à vis de ce qu’ils s’étaient dit et ajouta : « Tu me montreras ce que tu prévois de faire pas vrai? Si t’as pas l’intention de te défiler… » tirant un bout de langue dans une provocation tamisée et récupéra ses affaires, jetant négligemment sa besace sans forme par dessus son épaule.

Il préférait de loin la perspective d'un futur marqué par la gaieté et l'amusement apporté par une blague inoffensive que celle d'un avenir aussi sombre que la couleur des manteaux des guetteurs autours du château.

Dernier post pour moi. Merci d'avoir été mon partenaire pour ce RP Rufus, c'était chouette