Conversation stellaire
Sa main contre la sienne, Panthéa cachait son émotion derrière un sourire soulagé. Même si le reste de son existence n'avait plus aucun sens, Azaël resterait là. En cet instant, il sembla à la fillette que c'était tout ce qui comptait, et qu'avec lui à ses côtés, rien ne pourrait lui arriver. Rien dont elle ne pourrait se relever, en tout cas.
Finalement, ce n'était pas à son père que Panthéa était venue parler en s'asseyant sous les étoiles. Ou plutôt, ce n'était pas de lui, pas de sa mort ni des raisons de son geste dont elle voulait s'entretenir à présent. S'il avait été là, toujours vivant, toujours de bons conseils, sans doute lui aurait-elle parlé d'Azaël, du début improbable de leur amitié, de leurs intérêts communs pour les créatures magiques, de leurs énormes différences qui ne faisaient que les rapprocher. Il l'aurait écoutée en souriant, avec sa bienveillance habituelle et cet air semi-amusé qu'il adoptait dès qu'elle abordait des sujets existentiels.
Qu'aurait-il bien pu lui répondre ?
Panthéa réalisa soudain ce que voulait dire Azaël en lui parlant des étoiles et des conversations qu'il entretenait avec elles. Ce n'était rien de concret, rien de pareil à ce qu'elle avait envisagé au départ, mais plutôt le fil d'une pensée intérieure que l'on sentait si profonde, si importante qu'elle nous donnait l'impression d'une écoute universelle : les astres se mêlaient alors à notre réflexion et y apportaient une lucidité supplémentaire, un recule infini sur les choses. C'était de cela qu'il s'agissait.
Et cela lui fit un bien fou, indescriptible.
Tout se couvrit de lumière et de simplicité : elle n'était pas seule, mais très entourée. Elle n'était pas perdue, mais bien à sa place. Son père n'était pas parti, il avait suivi son coeur.
Et Azaël et elle suivaient leurs coeurs en restant amis envers et contre tout.
"Pour toujours alors. C'est le pacte.", dit-elle en récupérant sa petite voix naturelle. Son visage s'éclaircit sensiblement : l'espoir perçait enfin à travers la tristesse. Et c'était grâce à lui.
Seule une question restait en suspens, comme si le ciel la persuadait que la réponse se trouvait tout au fond de son coeur, certainement pas dans un endroit inconnu, lointain et inaccessible de l'univers.
Que lui aurait dit son père ?
"Tu sais", reprit-elle alors, en décollant doucement sa main de la sienne. "S'il était là ... Si mon père était là, je suis sûre qu'il t'apprécierait beaucoup."
Elle ne pouvait pas le savoir avec précision, bien sûr, mais Panthéa en avait l'intime conviction. Edwin aurait aimé connaître son ami.
Il ne lui en fallait pas plus pour retrouver le sourire et l'envie de vivre ce soir-là.
"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
Finalement, ce n'était pas à son père que Panthéa était venue parler en s'asseyant sous les étoiles. Ou plutôt, ce n'était pas de lui, pas de sa mort ni des raisons de son geste dont elle voulait s'entretenir à présent. S'il avait été là, toujours vivant, toujours de bons conseils, sans doute lui aurait-elle parlé d'Azaël, du début improbable de leur amitié, de leurs intérêts communs pour les créatures magiques, de leurs énormes différences qui ne faisaient que les rapprocher. Il l'aurait écoutée en souriant, avec sa bienveillance habituelle et cet air semi-amusé qu'il adoptait dès qu'elle abordait des sujets existentiels.
Qu'aurait-il bien pu lui répondre ?
Panthéa réalisa soudain ce que voulait dire Azaël en lui parlant des étoiles et des conversations qu'il entretenait avec elles. Ce n'était rien de concret, rien de pareil à ce qu'elle avait envisagé au départ, mais plutôt le fil d'une pensée intérieure que l'on sentait si profonde, si importante qu'elle nous donnait l'impression d'une écoute universelle : les astres se mêlaient alors à notre réflexion et y apportaient une lucidité supplémentaire, un recule infini sur les choses. C'était de cela qu'il s'agissait.
Et cela lui fit un bien fou, indescriptible.
Tout se couvrit de lumière et de simplicité : elle n'était pas seule, mais très entourée. Elle n'était pas perdue, mais bien à sa place. Son père n'était pas parti, il avait suivi son coeur.
Et Azaël et elle suivaient leurs coeurs en restant amis envers et contre tout.
"Pour toujours alors. C'est le pacte.", dit-elle en récupérant sa petite voix naturelle. Son visage s'éclaircit sensiblement : l'espoir perçait enfin à travers la tristesse. Et c'était grâce à lui.
Seule une question restait en suspens, comme si le ciel la persuadait que la réponse se trouvait tout au fond de son coeur, certainement pas dans un endroit inconnu, lointain et inaccessible de l'univers.
Que lui aurait dit son père ?
"Tu sais", reprit-elle alors, en décollant doucement sa main de la sienne. "S'il était là ... Si mon père était là, je suis sûre qu'il t'apprécierait beaucoup."
Elle ne pouvait pas le savoir avec précision, bien sûr, mais Panthéa en avait l'intime conviction. Edwin aurait aimé connaître son ami.
Il ne lui en fallait pas plus pour retrouver le sourire et l'envie de vivre ce soir-là.
Théana : there's alchemy between us
"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
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