Exceptionnellement, j’écrirais à la seconde personne pour des raisons d’écritures



Tu sors de cours le cœur déchirée par cette journée catastrophique,
Encore..
Tu ne peux supporter cet endroit encore une fois. Tu as besoin de montrer que tu existes.. Tu veux aller en haut de la Tour dAstronomie pour, contempler l’endroit dans lequel tu te renfermes. Poudlard, tu t’attendais que ce sois quoi ? Les royaumes du Quidditch ? Un vulgaire château remplis de professeurs qui sont sans doute les jumeaux des manteaux noirs : punir, punir et encore punir. Depuis y’a répartition rien de va plus.. Ta maison t’es choix tes fréquentations et même ta personnalité se bousculent. Tu montes la dernière marche qui fait failles parmi les autres. Tu as ton sac dans la main droite ainsi qu’une paire de ciseau volée à un de tes camarades à la bibliothèque pendant qu’il lisait ses leçons. Il n’y avait vu que du feu.. ce ciseau te servira beaucoup plus à toi qu’à lui.. Tu es dans cette salle sombre qu’est cette Tour. Tu lances Lumos avec ta baguette. Une lumière se fit voire du bout de cette dernière. Tu sors de la Tour côté balcon où le calme règne, à ce moment il est le roi du monde. Ton ciseau dans ta main, tu respire d’un bon coup l’air qui vient se glisser dans tes narines. Tu lèves doucement ta mains porteuse de cet objet cisaillant. Il se rapproche dangereusement de tes cheveux. Quand il se colla à tes cheveux, tu enclencha le système

*clic*

A présent tu pouvais décoller ta mèche de tes cheveux car tu t’es enlever ta plus grosse mèche. Pour finir le travail, tu coupes l’entièreté de ce qui va en dessous de tes oreilles. T’es cheveux se reaplatissairent laissant apparaître des cheveux se tortillants de tous les sens. Tu t’appuies contre la rambarde, la larme à l’œil, ta mèche dans la main gauche. Le ciseau est tomber à terre. Peu à peu, tu n’as plus de force et ta mèche de cheveux glisse et tombe dans les profondeurs du silence et de l’obscurité du crépuscule qui se dégageait a peine. En les regardant tomber, tu fond en larme. Pour toi c’est comme ta légion d’honneur.. Pourquoi tu as fais ça ? Tu veux te sentir forte et rebelle ! Et bah c’est gagner.. Tu n’as plus de cheveux.. Seulement un troupeaux de mouton sur la tête. Tu entends des bruits de pas depuis l’entrée de la Tour, mais tu n’y fais pas attention alors tu continues de pleurer, peut être que ça te consolera..

@Arya Nightshade

Épuisée. Arya était épuisée, mais seulement mentalement. Si elle faisait encore des cauchemars, l'adolescence apportait aussi son lot de questionnements et elle ne parvenait pas à trouver de repos. Et c'était sans compter sur son étrange mutisme qui n’apparaissait que quelques instants dans la journée et disparaissait quelques minutes après.

Ce soir-là, Arya avait besoin de silence. Elle désespérait de trouver du calme dans sa salle commune ou son dortoir ; il y avait bien trop d'élèves. En plus de détester la compagnie, la fillette n'appréciait pas le brouhaha. Elle avait pensé à prendre son bâton pour aller s'entraîner seule à l'escrime dans le parc, mais le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Elle avait fait un tour à la bibliothèque, mais elle avait trouvé trop de monde, là aussi. De plus, elle ne s'y était pas rendue depuis trop longtemps, complètement déconnectée de la lecture depuis le décès de son père.

Finalement, elle avait déambulé dans le château sans but précis, et ses pas avaient fini par la mener aux escaliers de la tour d'astronomie. L'esprit vide, déconnectée du monde, elle gravit les marches lentement. Une légère brise fouetta son visage et ramena quelques mèches de cheveux sur son front. Elle ne chercha pas à les chasser, sereine. Cet endroit avait quelque chose de magique, une atmosphère qui calmait son cœur et son esprit.

Alors qu'elle montait la dernière marche et traversait la tour, elle aperçut quelque chose voler au loin, emporté par le vent. D'abord, elle crut qu'il s'agissait de simples poussières, puis elle se rendit compte que c'était bien trop long pour être de la poussière. Elle tourna la tête et vit une silhouette au balcon, les épaules secouées de sanglots.

Arya resta immobile quelques longues secondes. Elle venait d'envahir l'intimité de quelqu'un, et détestait ça. Elle devrait vite redescendre et laisser la silhouette pleurer tout son saoul en tranquillité. Seulement elle s'interrogeait sur ce qu'il venait de se passer ici. Son regard était fixé sur l'éclat argenté que produisait le soleil en se reflétant sur les ciseaux que tenait la silhouette. Cette scène était bien trop familière. Elle l'avait déjà vécue. Le jour de ses 12 ans, pendant l'été. Peu après la mort de papa.

Elle eut soudain l'impression que c'était elle, la silhouette au balcon. L'Arya d'il y a quelques mois, dévastée, détruite et ravagée par le chagrin. Mue par un instinct émotif, elle s'approcha de la silhouette, comme aimantée, à pas très lents. En s'approchant, la sensation de se retrouver face à un miroir de son passé se fit que s'accentuer. Elle se plaça à la droite de la silhouette, à quelques centimètres d'elle, sans la quitter des yeux. C'était une élève de Gryffondor, plus jeune qu'elle, qu'elle avait déjà aperçu quelques fois. Mais l'esprit d'Arya ne l'associait toujours pas à une simple camarade. C'était pour elle encore et toujours un Reflet.

Elle resta longuement silencieuse, une tornade de quiétude envahissant l'intérieur de sa tête. Puis elle décida à s'adresser à ce Reflet, comme si elle s'adressait à la elle de l'été :

- Tous les anges n'ont pas d'ailes, tu sais.

Les mots étaient sortis tous seuls de ses lèvres habituellement closes, tout droit sortis de l'ouragan de son esprit. C'est ce que l'Arya de l'été aurait eu besoin d'entendre à cet instant, cet instant où elle était perdue au milieu de ce cyclone.

J'espère que ce post te va

Tu regardes t'es cheveux tomber petits à petits jusqu'à dans la végétation qui borde le parc de Poudlard. Tu entends une respiration lointaine accompagnée de bruits de pas irréguliers. Ça ne t'alerte pas plus que ça.. Tu es trop concentrée à pleurer et à t'apitoyer sur ton sort que tu viens de jeter aux oubliettes. Tu fais tomber ton sac ce qui t'oblige à te tourner machinalement. Tu vis au bout de cette salle une silhouette qui te regardes avec insistance, comme ci tu n'étais pas toi. Tu l'a regarde insensément..Elle a de beaux cheveux courts.. aussi court que toi à présent.. Elle a aussi des yeux verts qui se voient bien.. Elle est plus petite que toi, largement mais tu ne dis rien.. C'est rare de voir des gens plus grand que toi. Elle s'approche de toi, te fixant. Tu l'as fixe, le regard remplit de larmes. Elle lance une phrase que tu ne comprend pas sur le moment..Tous les anges n'ont pas d'ailes.. Cette phrase est floue dans ta tête. Tu te redresse en ramassant ton sac, toujours en la fixant avec ce regard qui veut tout dire mais à la fois rien. Cet impression te hante depuis ta rentrée.. Depuis que tu ai perdu ta confiance en sois.. Tu essuis tes larmes en lançant en chuchotant... Je ne comprend pas ce que tu insinues.. Tu passes ta mains dans tes cheveux et les secoues. Une mèche de ton ancienne touffe tombe dans tes mains. Tu l'as regarde et la lances derrière toi, dans les plus profondes oubliettes de cette soirée.. Tu as toujours tes ciseaux dans tes mains.. Tu les lâches quand tu sens le souffles du vents dans ton cou.. Tu ne sais toujours pas si cette personne est ton inconscient ou une véritable fille qui se trouve en face de toi. Le résonnement du ciseau contre la pierre fait encore du bruit. Tu poses ton pieds dessus pour stopper ce bruit. Tu regardes dans les yeux en pleurant tellement cette mystérieuse fille devant toi.

Pourquoi j'ai fais ça.. ? Pourquoi.. Pourquoi, pourquoi pourquoi !

Comme dans un rêve, la fille se tourna aussi vers elle. Les larmes pleuvaient sur ses joues. Elle prit son sac, laissa tomber ses ciseaux, comme au ralenti. Arya suivit des yeux chacun de ses gestes. Elle aussi avait lâché ses ciseaux après avoir coupé ses cheveux. Elle resta donc persuadée qu'elle était encore face à un souvenir, même si ce reflet était blond. Elle chuchota, ne comprit pas.

- Il y a des choses qui ne sont pas faites pour être comprises.

Rien de ce qui sortait de sa bouche n'avait de sens. Elle s'en fichait. Elle voulait simplement que ce Reflet ne se sente pas seul. Pas dans un instant comme celui-ci. Elle ne savait pas ce qui l'attendait quand elle descendrait la tour. Arya, elle, l'avait déjà vécu, elle savait, elle connaissait déjà la réaction des Autres.

Elle se demanda pourquoi. Tant de fois, Arya s'était posé cette question en boucle.

- Parce que t'en avais besoin. Tu t'en rends peut-être pas encore compte, mais ça va t'aider à t'affirmer.

Arya hésita un instant. Les contacts physiques étaient très rares chez elle. Elle ne manifestait jamais ce qu'elle ressentait avec son corps. Mais cette fois, elle n'avait pas à se retenir ; elle se trouvait devant son Reflet, n'est-ce pas ? Elle approcha donc d'un pas, et l'entoura de ses bras, pour la calmer.

La jeune fille parlait de manière très poétique.. Tu comprenais ses phrases car elle employait quand même un vocabulaire commun. Il y a des choses qui ne sont pas faite pour comprendre.. Cette phrase était floue. Pourquoi ne pas comprendre le sens d’une phrase ? Mais tu ne relève rien car cette fille est gentille avec toi. Tu lui souris nerveusement.. Elle te dis que tu en avais besoin et que tu ne la pas fait pour rien.. Elle te parle, comme si c’était un conseil. Après tout, cette fille avait les cheveux court et sa formulation de phrase était étrange. Avait elle fait la même chose ? Tu n’en est pas sure.. La seconde d’après, la jeune fille t’enroule dans ses bras, comme un câlin. Ton sang se glace. Tu n’as pas l’habitude d’avoir des contacts physique aussi proche avec des gens qui ne sont pas de ta famille. Mais tu as une impression en toi qui te dis de le faire. Alors tu renfermes tes bras sur la jeune fille. Tu es comme paralysée. Ton sang est glacée. Cette impression est très bizarre. Tu te détaches d’elle. Tu la regarde droit dans les yeux. Tu prends ton courage à deux mains.

Tu l’as vécue ça.. cette scène. N’est ce pas ?

Une larme quitte ton œil. Mais tu n’étais pas vraiment triste, tu étais plus passée contente qu’une ne fille ne se moque pas de toi. Tu n’as pas les mots pour parler.. Ça t’embête tellement.. Tu veux vraiment retourner quelques secondes en arrière.. Mais tu espère sincèrement que les autres élèves ne se moqueront pas de toi..

Merci..Dis tu en regardant la fille droit dans les yeux je crois en toi..

Le corps du Reflet se raidit lorsqu'Arya l'entoura de ses bras, exactement comme elle l'aurait fait, elle-même, qui n'était pas non plus friande des contacts physiques. Cependant la Gryffondor fit de son mieux pour être le plus calme possible, afin de lui transmettre une sensation de sérénité suffisante pour qu'elle puisse se calmer.

Elle resta un moment dans cette position, le regard dans le vide. Mille émotions la traversaient, pourtant elle restait immobile et respirait calmement. Elle ne laisserait pas tomber ce Reflet. Elle ne la laisserait pas couler. Pas elle.

Elle se recula enfin, lorsque son Reflet se détacha d'elle. Le regard toujours inexpressif mais brillant, elle la fixa sans rien dire.

Elle lui demanda si elle avait bien vécu cette scène, elle aussi. Arya saisis alors qu'elle avait compris, elle aussi, et que le Reflet n'en était pas vraiment un. C'était juste... une fille paumée, comme elle. Elle n'avait pas vécu les mêmes choses. Pourtant, cela l'avait tout de même amené au même point final.

Inconsciemment, Arya avait toujours crut que sa douleur était inédite, exclusive, qu'elle seule la connaissait. Elle savait que les autres souffraient aussi, mais était persuadée qu'ils souffraient différemment. Ce ne fut qu'en cet instant qu'elle comprit que différentes blessures pouvaient mener au même chemin.

En guise de réponse à l'Inconnue, elle hocha la tête, sans la quitter des yeux. L'Inconnue laisse échapper une larme. Au risque de se faire repousser, Arya se laisse guider et s'approcha une nouvelle fois pour prendre cette larme sur son doigt, lavant le visage de l'Inconnue de toute marque de tristesse. Ne sois pas triste, voulait-elle dire par-là. Ce geste ne devrait pas te rendre triste. Il devrait te rendre fière. Cependant elle ne parvenait pas l'exprimer à haute voix et espérait qu'elle comprendrait avec ses gestes.

Ses derniers mots firent enfin décoller les lèvres de la Gryffondor. Après quelques secondes, elle secoua lentement la tête, toujours sans la quitter des yeux.

« Ne crois pas en moi. Crois en toi. Je suis une version ratée. Toi tu peux encore t'envoler. »

Elle laissa un léger sourire flotter sur son visage, un sourire maussade, triste et mélancolique. Car elle, était déjà perdue. Mais si elle pouvait en sauver une au passage, elle le ferait.