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27 avr. 2020, 15:43
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Ce RP a été approuvé par le professeur d'astronomie Oliver Briggs


Edmund montait l'escalier de la haute Tour d'Astronomie pour se rendre à son cours. Ou plutôt, il avalait les marches de l'escalier. Il était neuf heures moins deux minutes et le pauvre enfant entamait seulement l'ascension du colimaçon qui s'étendait sur ce qui lui apparaissait comme un nombre bien trop élevé de marches, c'est-à-dire trop pour être gravi en le peu de temps dont il disposait. Ou en tout cas pour être gravi aisément. Secouant la tête lourdement — geste qu'il regretta aussitôt : secouer la tête en montant un escalier en colimaçon n'est pas une idée très lumineuse — il se morigéna pour sa stupidité. Depuis qu'il avait réussi à comprendre la cartographie du château, le garçon n'avait eu aucun mal à arriver à l'heure à tous ses cours, mettant même un point d'honneur à arriver avec cinq minutes d'avance quand son emploi du temps le permettait : il lui répugnait d'être en retard, il considérait cela comme un manque de respect pour l'autre. Cependant, l'excitation et la peur de la découverte du monde sorcier s'estompant alors que l'année avançait, il s'était retrouvé de plus en plus fatigué. Le sorcier étant très sensible à ce genre d'état, il était donc naturel qu'il finît par commettre une erreur d'inattention et confondre malencontreusement les aiguilles de l'horloge de sa salle commune, pensant alors qu'il était sept heures quarante-trois au lieu de huit heures trente-cinq. Heureusement, il s'était rendu compte de son erreur avant qu'il ne fût trop tard, mais il se retrouvait néanmoins à présent à devoir courir dans la Tour d'Astronomie en s'efforçant de ne pas penser qu'il pourrait glisser et dévaler toutes les marches jusqu'en bas. Il lui faudrait alors tout remonter...

Le garçon secoua à nouveau la tête pour chasser cette idée, le regretta tout autant qu'une vingtaine de secondes plus tôt et continua sa course. Plus que pour tout autre cours, il lui était impératif d'arriver à l'heure. Si certains professeurs étaient plus laxistes — ou simplement indulgents — quant aux horaires, Mr. Briggs était lui très strict en ce qui regardait le respect du cadre scolaire durant son cours : pas de retard, pas de bavardage, pas de distraction. Notamment pour cela, Edmund aimait beaucoup ce professeur et désirait ne pas le décevoir. Que Mr. Briggs pût être déçu de son comportement l'aurait beaucoup attristé, car si l'avis que ses paires avaient de lui n'intéressait que peu Edmund, il accordait une grande importance à l'opinion que ses professeurs avaient de sa personne. Le garçon accéléra encore l'allure.

Humain quelques deux minutes trente-trois secondes plus tôt, ce fut locomotive qu'il gravit enfin la dernière marche de l'escalier alors que le groupe d'élève venait de commencer de passer l'embrasure de la porte menant sur le toit de la tour. Il était arrivé à temps !

Ahanant, il s'offrit le luxe de reprendre son souffle pendant quelques secondes, les mains s'enfonçant dans les muscles de ses cuisses, avant de suivre péniblement la masse de capes qui passait l'ouverture.

@Eldan Travis

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Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
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02 mai 2020, 17:56
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
MI-OCTOBRE 2044. HEURE DU COURS D'ASTRONOMIE. ALENTOURS DE 21H.
TOUR D'ASTRONOMIE, POUDLARD.


Enfin, la fin de semaine arrivait. Bien que cela rimait pour beaucoup avec soulagement, relâchement, détente et festivités, cela était bien différent pour le petit Eldan. En effet, même s'il fallait avouer qu'une partie de lui percevait le vendredi soir comme tel, l'autre était plutôt occupée à être terrorisée à l'idée de se rendre en cours d'Astronomie. Il avait beau vouer une certaine affection au professeur Briggs ou trouver joli un ciel couvert d'étoiles, ou encore aimer étudier une carte, c'était plus fort que lui : le ciel l'effrayait à un point tout à fait certain. Ainsi, tous les vendredis, après son cours de Potions, il se dépêchait d'aller manger pour retrouver ses amis, et la joyeuse troupe pouvait alors festoyer toute ensemble, lui permettant de ne penser à rien. Il restait ensuite à leurs côtés pendant le début d'après-midi, rigolant pour oublier, puis se ruait dans ses devoirs pour noyer son appréhension dès qu'il les quittait. Le blondinet s'efforçait alors de travailler avec acharnement sur ses devoirs de la semaine suivante, jusqu'au moment où ses amis le rejoignaient à nouveau pour aller dîner.

Ce vendredi-là n'avait fait aucune exception : identique en tous points aux précédents. Le petit garçon avait suivi sa routine de non-pensée toute la journée, aidé par la contrariété futile du matin sur laquelle il avait fait exprès de rester. Il avait donc ruminer cette peccadille pour donner le change toute la journée, et oublier le cours d'Astronomie du soir. Cependant, il était désormais 20h30 et l'angoisse commençait alors à s'imposer à lui. Le pire dans tout cela, était que ses amis ne savaient rien : en réalité, il n'était pas assez intime avec eux au point de leur confier ses peurs, et trouvait toujours une excuse pour justifier son mal-être du vendredi soir. Fort heureusement pour lui, personne n'avait encore relevé la récurrence évidente.

- Eh Eldan, tu viens ? Faut aller au cours d'Astro' maintenant si on veut pas être en retard.

Trainant son sac rempli de parchemins, de son devoir et de cartes, sans oublier plume et encre, le petit garçon suivit la jeune fille qui l'alpaguait, bien que ne pas y aller lui avait tout de même effleurer l'esprit.

***


Une fois en haut de l'important escalier en colimaçon qui se tortillait le long de la Tour d'Astronomie, Eldan souffla : enfin ils étaient arrivés. Il fallait dire qu'il y avait ça aussi : en plus de son angoisse envers le ciel, c'était tout un parcours du combattant pour parvenir au lieu du Cours. Il fallait aussi préciser que les Serdaigle n'avaient pas beaucoup de chances non plus : autant les Gryffondor n'étaient tenus qu'à monter un escalier, autant les élèves de la Maison d'Eldan devaient, eux, descendre une tour pour en gravir une autre. Tout du moins, désormais, il n'y avait plus qu'à attendre le professeur et le petit garçon joua donc avec un bibelot de son sac pour patienter.

Au moment où le tant attendu Mr Briggs arriva, un autre invité pointa le bout de son nez, que l'élève ne connaissait pas. En effet, il venait de parvenir en haut des escaliers cinq bonnes minutes après les derniers arrivants, et semblait exténué par la course qu'il venait d'entreprendre. Eldan le détailla du regard, voyant que le professeur n'était qu'en train d'ouvrir la salle -et qu'il n'avait clairement pas hâte d'y pénétrer. Il vit donc que la personne en face de lui était un tout petit garçon, pour une fois plus petit que lui (avec ses 131 centimètres, Eldan trouvait cela particulièrement rare). Il semblait vraiment mince et on pouvait alors trouver au sommet de son crâne une touffe rebelle de cheveux bruns. Son visage laissait entrevoir des traits relativement plats, mais un nez qu'on pourrait sans mal qualifier de caractériel et de grands yeux bleus. Le blondinet lui lança alors, avant d'entrer dans la salle, espérant être talonné du garçon :


- Pas trop fatigué ?

En effet, il n'avait pas encore pu se faire beaucoup d'amis masculins jusqu'ici à Poudlard -sans en comprendre véritablement la raison- et espérait donc se rattraper maintenant. Il est aussi important de souligner qu'il essayait aussi de regagner un semblant de contenance.

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07 mai 2020, 20:49
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Au fur et à mesure que les élèves passaient le cadre de la porte, le bruit des conversations diminuait : tous savaient que leur professeur d'astronomie ne supportait pas les élèves turbulents et aucun ne souhaitait être dans les mauvaises grâce de Mr. Briggs. Progressivement, les sons parasites diminuaient jusqu'à être réduits à quelques murmures murmures discrets, le claquement des chaussures sur la pierre et les halètements peu distingués d'Edmund. C'était une autre raison pour laquelle le Poufsouffle aimait ce professeur : l'atmosphère silencieuse de sa classe était reposante. La plupart des cours à Poudlard se passaient dans un silence au moins relatif, mais ce qui différenciait celui d'astronomie était que l'enseignant lui-même inspirait un sentiment de calme et de contemplation. Mis à part les moments où il se fâchait, Mr. Briggs disposait d'une sorte d'aura qui forçait la retenue. C'est pourquoi l'apprenti sorcier ne s'attendait pas à ce que quelqu'un s'adressât à lui avant de pénétrer dans l'ouverture de la porte.

« Pas trop fatigué ? »

L'élève tourna la tête vers celui qui semblait avoir dit cela et aperçut un garçon dont la cravate bleue striée de lignes grise signalait l'appartenance à Serdaigle. Se demandant s'il le connaissait, le garçon entreprit de le détailler rapidement.

Il avait un visage fin, pâle, aux pommettes roses et encadré par des cheveux blonds dont les ondulations donnaient une impression de mouvement perpétuel. Quelques brins de blé venaient recouvrir son front et pointaient en direction d'yeux marrons dont la teinte claire était en accord avec la lumière qui semblait émaner de la chevelure du garçon. Il était plutôt petit — c'est-à-dire qu'il avait un peu moins de quarte pouces de plus qu'Edmund —mais son corps était bien proportionné et cela n'était donc pas particulièrement remarquable.

De sa rapide inspection le Poufsouffle conclut qu'il n'avait jamais vu cette personne jusqu'à présent — ou qu'alors il l'avait oublié. Mais cela était tout de même étrange. S'ils ne s'étaient jamais vus ni parlé, pourquoi lui adressait-il la parole ainsi ? Pourquoi entamer ainsi une conversation avec un parfait inconnu ?

Alors qu'Edmund restait silencieux et tentait de comprendre l'origine du comportement inattendu du Serdaigle, ce dernier se retourna et commença à marcher en direction de la porte qui menait au toit de la tour d'astronomie. Sorti de ses pensées par cette mise en mouvement soudaine, le sang-mêlé s'ébranla et lui emboîta le pas par réflexe avant de se plonger nouveau dans sa réflexion. Le garçon essayait sans doute de nouer un contact avec lui ? À cette pensée, Edmund sentit poindre une anxiété familière.
Il n'avait jamais eu d'ami, ou de copains, ou même de connaissances — et il avait toujours apprécié cette situation : la plupart des enfants étaient turbulents et le garçon avait toujours voulu se tenir le plus loin possible du capharnaüm qu'ils créaient. Cependant, cette situation avait légèrement changé à Poudlard. À cause des travaux réguliers à rendre en binômes, il avait été forcé d'interagir avec des personnes de son âge et s'était rendu compte de la palette de personnalités qui existait chez les autres. Il n'était jamais allé plus loin que le simple fait de travailler avec une autre personne pour effectuer un compte-rendu noté, mais cela avait piqué sa curiosité ainsi que sa faible — mais existante — fibre sociale.
Malheureusement, la solitude satisfaite dans laquelle il avait passé les onze premières années de sa vie l'avaient rendu tout à fait hermétique à toute forme de contact et les rares fois où il se voyait offerte la possibilité de nouer un lien avec un élève, une peur subite d'échouer sa tentative le prenait et l'arrêtait instantanément dans sa démarche. Quoi qu'il fît, il ne parvenait pas à se défaire de ce sentiment inconfortable et finissait par se résigner à conserver ce que son père aurait appelé une relation purement professionnelle.

Cependant, tout anxieux qu'il était de cette interaction soudaine, Edmund n'en demeurait pas moins un enfant poli. Juste avant que le garçon devant lui ne passât le seuil de la classe de Mr. Briggs, il chuchota donc tout doucement une réponse d'une voix entrecoupée de respirations sèches :

«Un peu, mais c'est ma faute pour avoir mal lu l'heure. »

Suite à cela, ils sortirent sur le toit de la tour où les attendait le reste de la classe.

exceptionnellement ma couleur de dialogue passe à #804040

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17 mai 2020, 23:59
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Parler permettait à Eldan de faire diversion, de se concentrer sur autre chose que sur cette peur qui lui tenait les entrailles et qu'il souhaitait repousser loin. Ainsi, en apercevant la petite tête brune légèrement en retard et essoufflée en haut des marches, il avait donc voulu saisir l'occasion pour engager une conversation et par ce biais, occuper donc sa tête à autre chose. Le fait qu'il était encore inconnu à ses yeux le rendait d'autant plus intéressant pour le petit garçon : il lui serait effectivement difficile de décrypter sa peur s'il ne le connaissait pas assez pour savoir comment il pouvait l'exprimer, ou manifester d'autres sentiments et émotions. Il s'agissait donc là de la raison de cette conversation soudaine : la parole contre l'angoisse.

Cependant, le Première Année se rendit bien vite compte que le moment avait été mal choisi pour une discussion, puisque les élèves commençaient à rejoindre la classe sous l'oeil avisé de leur professeur, Mr Briggs. Un dilemme s'imposa donc au blondinet : rentrer en classe, ou s'intéresser au jeune garçon, ou encore l'attendre. Que fallait-il faire ? Il n'en savait rien. Maintenant qu'il avait engagé une discussion avec l'autre garçon, il aurait été très malpoli de tourner les talons avant même d'avoir entendu sa réponse. D'un autre côté, n'était-ce pas autant malpoli de faire attendre le professeur pour entrer en classe ? Eldan le pensait bien. Le pauvre petit regardait donc en direction de l'adulte, puis de l'enfant, puis à nouveau de l'adulte, et encore de l'enfant, et ainsi de suite. Ce choix était trop compliqué pour lui. De plus, plus il attendait, plus les élèves qui étaient à ses côtés quelques instants plus tôt s'évaporaient. Il devenait crucial de prendre sa décision.

Finalement, le petit garçon choisit : il entra en classe, voyant qu'Edmund ne réagissait pas. Eldan pensa que cela était surement une conséquence de la fatigue accumulée durant l'ascension des marches, et ne lui en voulait pas, mais il aurait toutefois aimer obtenir une réponse. Tant pis, cela serait pour plus tard. Petit à petit, le jeune garçon monta alors en direction de la trappe qui lui permettrait de rejoindre la salle du cours d'Astronomie. Il tenta de rester calme, ce qui ne fonctionna pas bien longtemps, et essayait donc de reprendre sa respiration et un certain contrôle sur lui-même. Déjà qu'il risquait d'arriver en retard, il ne voulait surtout pas attirer davantage l'attention, sans compter qu'il ne fallait pas non plus que le professeur ou le garçon détecte son angoisse. Il commença donc à faire des mouvements plus maîtrisés, se concentra, jusqu'à pénétrer dans la salle.

En y repensant, il était d'ailleurs relativement perplexe de l'absence de réponse du garçon à qui il avait essayé de parler : après tout, il n'essayait que de faire attention aux autres, voire de potentiellement nouer des liens. Rien de bien sorcier en l’occurrence, donc. Il ne comprenait pas. Lui n'avait jamais mis un vent à quelqu'un de sa vie, tout du moins pas volontairement, et souhaitait qu'il ne le fasse jamais : il trouvait en effet que cela témoignait d'un rejet tellement fort qu'il ne voulait faire subir cela à personne. Ainsi, il ne comprenait pas pourquoi l'inconnu l'avait fait, alors qu'Eldan savait qu'il ne lui avait causé aucun souci. Le petit garçon se sentait donc quelque peut rejeté, en plus de son angoisse.

Quelle ne fut pas sa surprise alors lorsqu'il distingua des bruits de pas derrière ses talons ! Il senti une présence derrière lui, dans son dos et bifurqua quelque peu la tête pour distinguer le fameux garçon et sa touffe de cheveux brune. Le sourire du Première Année s'intensifia alors, d'autant plus lorsqu'il entendit :


- Un peu, mais c'est ma faute pour avoir mal lu l'heure.

Il avait donc obtenu une réponse ! Sa voix était, certes, toutefois étrange, mais Eldan ne se permit pas de la juger : peut-être était-ce sa voix naturelle, et si on en avait une bizarre au naturel, ce n'était la faute de personne et encore moins la sienne. Cependant, le petit garçon arrêta de penser et avança dans la classe, réalisant que tout le monde les attendait et que les deux garçons étaient fixés par le professeur. Il lut dans le regard répprobateur de Mr Briggs tout l'empressement dont les deux Première Année allaient devoir faire preuve pour rejoindre leurs places. Voyant deux pupitres libres au deuxième rang de la salle, Eldan s'y rua donc, espérant que l'autre garçon le suivrait aussi. Le fait d'avoir traîné devant la porte devait déjà avoir énervé l'adulte, inutile de mettre de l'huile sur le feu.

Le petit blondinet marcha donc très vite en direction de l'endroit repéré, puis s'assit et posa son sac à ses pieds. Il déballa alors son matériel, qu'il avait fort heureusement pensé à apporter -il n'aurait plus manqué que ça- et commença à écouter le cours qui avait débuté, guettant tout de même les réactions de l'autre garçon.

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21 mai 2020, 18:57
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
La réaction du professeur a été discutée avec Mr. Briggs


Quand les deux retardataires passèrent la trappe, Edmund perçut le regard sévère de Mr. Briggs. Celui-ci observait avec un lourd regard les deux élèves qui entraient dans la salle et qui retardaient son cours et le Poufsouffle baissa immédiatement les yeux au sol. Après avoir passé une fraction de seconde interdit, il s'empressa de refermer l'entrée derrière lui et avança sur la petite terrasse en murmurant une excuse dirigée au professeur. Là, il entreprit de trouver rapidement un endroit où s'installer.

Eût égard à son retard, il ne voyait aucune place libre. Il devait pourtant nécessairement y en avoir une : jamais personne n'avait eu à s'asseoir par terre. L'enfant sentit une boule se former dans son ventre avant de remarquer un peu plus loin le Serdaigle qui s'était adressé à lui un peu plus tôt s'asseoir à côté d'un télescope avec encore une place.

Le Poufsouffle se déplaça précipitamment en direction de la table où son camarade était en train de s'installer et s'assit sur le tabouret inoccupé à côté de lui. Il salua le garçon rapidement d'un petit mouvement de tête, crut percevoir du coin de l'œil un mouvement similaire en retour qu'il oublia aussitôt et sortit une plume, de l'encre, une feuille de parchemin ainsi que son manuel.

Durant tout ce temps, Mr. Briggs était resté désespérément silencieux et avait continué de fixer les deux enfants d'un regard froid. Ce ne fut que lorsqu'ils eurent tous deux fini de se préparer pour le début du cours qu'il se résolut enfin à donner les directives pour la leçon du jour. Ou plutôt de la nuit.

Pour cet atelier, ils allaient devoir trouver et observer Mars, pour ensuite retranscrire les résultats de ce qu'ils auraient vu sur un parchemin à rendre en binôme. Le professeur ajouta qu'il déambulerait dans les rangs et qu'avant d'entamer la phase d'analyse, les élèves devraient l'appeler afin qu'il vérifiât qu'ils fixaient la bonne planète. Il conclut en écrivant sur un tableau quelques conseils pour trouver Mars ainsi qu'en rappelant comme à chaque fois que s'il autorisait évidemment les partenaires d'un même binôme à converser, il ne tolérerait pas de capharnaüm sonore. Son discours fini, il s'assit sur le tabouret au milieu de la terrasse de pierre qui constituait le toit de la tour et les groupes commencèrent leurs travaux.

Edmund n'avait que vaguement suivi les indications du professeur. Durant tout le discours, il avait gardé la tête basse, les yeux fixés sur son parchemin, les doigts enfoncés dans les ourlets de sa robe de sorcier : il était resté obnubilé par le sentiment de honte qu'il éprouvait à cause de son retard — ou plutôt à cause de la remontrance silencieuse qui en avait résulté. Au fur et à mesure des paroles de Mr. Briggs, ce sentiment avait lentement évolué en de la culpabilité et ses pensées étaient de moins en moins construites. J'ai déçu le professeur d'une des seules matières que je ne rate pas se mua en Je l'ai déçu puis en déçu professeur.

Edmund savait ce qui viendrait ensuite. Les mots allaient complètement disparaître. Les larmes lui monteraient aux yeux. Les bruits ambiants s'amplifieraient un peu plus chaque seconde jusqu'à en devenir insupportable, alors que la lumière irait décroissante. Puis des réminiscences de nombreux moments quelconques de sa vie lui reviendraient, entrecoupées de phrases échangées avec des personnes dont il ne reverrait pas même le visage, avant qu'enfin il ne parte ou ne s'effondre sur place.

Il ne voulait pas s'effondrer sur place.

Inspire Edmund.

L'air remplit les poumons du garçon, par à-coups.

Expire.

Il ressortit, tout aussi chaotique.

Bien.

Maintenant, sors prendre l'air, du recul. Va dans la librairie, dans le coin sombre tout au fond où personne ne va jamais. Prends un livre. Lis un peu


La voix se voulait rassurante, et le conseil simple, mais en réalité cela n'avait rien de facile. Rein de rassurant. S'il échouait, il décevrait encore son professeur. Il décevrait certainement aussi son père.

Des larmes montèrent aux yeux du garçon sans qu'il ne le remarquât et ses mains devinrent des étaux sur ses cuisses. Son souffle se fit haletant et il l'entendit résonner de plus en plus fort dans con crâne. L'eau brouillait sa vision et il voyait de moins en moins bien la feuille sur la table devant lui. Il chutait.

Alors que la classe disparaissait derrière le rideau aqueux, une image se superposa à l'obscurité floutée. Devant lui se trouvait son antre, dans la petite boutique de quartier de Loughborough où il avait passé les onze premières années de sa vie. Deux étagères de livres se jouaient des coudes entre les rayons de la librairie et formaient un carré avec deux murs en coin. Devant lui se trouvait, par terre, le petit coussin rempli de coton sur lequel il s'était assis, parfois durant des heures, pour lire la traversée incroyable de Gwendalavir par Camille et Salim ou bien l'apprentissage de la langue des elfes par Eragon. Les odeurs aussi l'accueillaient. Il humait désormais le parfum du vieux papier et celui du bois, qui flottaient dans l'air avec une satisfaction tranquille. Edmund attrapa un livre, Frère de Loup, et sentit sous ses doigts la souplesse rigide de la couverture plastifiée de l'ouvrage. Il caressa le bord des pages et en discerna presque le frottement désagréable mais familier.

Enfin en sécurité, le Poufsouffle se détendit. Il prit place sur le coussin usé dont le rembourrage fuyait par un trou au niveau de sa cuisse droite et ouvrit l'ouvrage qu'il avait ramassé quelques secondes plus tôt. Rassuré par cette atmosphère familière, il feuilleta le livre et pour lui les phrases sans queue ni tête qui s'y alignaient revêtaient la tranquillité du chez-soi retrouvé.

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28 mai 2020, 20:52
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Eldan regarda l'autre garçon s'installer à côté de lui et déballer ses affaires quelque peu honteusement. Chaque geste semblait ralenti, faible, mais aussi nerveux et tremblotant. C'était assez étrange à voir, ou tout du moins, le Serdaigle n'avait jusqu'à lors jamais pu être témoin de ce genre de comportement. La honte mêlée à la colère semblaient se mouvoir dans le corps et l'esprit du Poufsouffle -à en juger par son écusson. Visiblement, le retard avait grandement dérangé le garçon. A côté, son voisin, lui, s'en fichait un petit peu, ou tout du moins davantage que son collègue. Certes, le professeur avait bien montré son mécontentement mais le petit élève s'attendait à bien pire : un gros sermon, de vives remontrances, une humiliation publique. Un simple regard semblait, en comparaison, très facile à endurer et même à oublier, peu importait sa durée ou son hostilité. Toutefois, le Première Année aux cheveux bruns semblait vraiment terriblement embarrassé par cette faute. Lorsqu'il fit un petit signe de tête nerveux à son camarade, celui-ci le lui rendit rapidement puis se tourna en direction du cours d'astronomie qui commençait.

Le professeur Briggs débuta donc ses explications classiques de début de cours, exposant le thème mais aussi la manière de travailler de cette nuit, incitant ensuite au plus grand calme. Un travail en binôme au sujet de la planète Mars. Cela signifiait qu'il faudrait encore utiliser le télescope, comme au dernier cours, et cette perspective ne charmait clairement pas Eldan. Ce dernier était en effet apeuré à l'idée d'utiliser à nouveau cet objet qui le propulserait vers ce qu'il haïssait, qui lui donnerait des relents de salive et autres humeurs corporelles dans la bouche, qui lui nouerait l'estomac. Pour lui, un télescope ou toute autre lunette astronomique était un enfer à utiliser, et son corps le lui faisait bien sentir. Cependant, les instructions du professeur se clôturèrent à ce moment et le Serdaigle dut se mettre au travail, sans avoir le temps de tergiverser davantage au niveau du matériel et devant donc faire taire ses pensées. Il refoula sa peur sur le côté et commença donc à prendre conscience de ce qu'il devait faire.

La première étape était ainsi donc d'abord de trouver un binôme. Avec toute cette agitation mentale, Eldan avait perdu du temps : tout le monde semblait déjà avoir trouvé un ou une partenaire, autre que lui bien sûr. Il jeta alors un coup d’œil vers celui à propos duquel il ne savait que penser, assis à côté de lui, et réalisa à ce moment que ce dernier n'était pas dans son état normal. Jusque là, il n'avait pas fait attention, trop perdu dans ses pensées ou occupé par le cours, mais il fallait dire que cela paraissait évident désormais. Le petit garçon semblait sous tensions, des larmes perlant aux coins de ses yeux, mais surtout il paraissait ailleurs, préoccupé par ce que sa tête pouvait bien vouloir lui montrer. Eldan releva à ce moment qu'il avait l'air dans cet état depuis plusieurs minutes désormais : les larmes étaient quelque peu séchées, les muscles semblaient se dérider petit à petit. C'était la fin de ce qui semblait être une crise aux yeux du jeune garçon. Se sentant coupable d'avoir laissé un camarade dans cet état-là, même inconnu, le Serdaigle s'empressa alors de demander :


- Ça va ? Dis, tu vas bien ?

Il était inquiet, cela allait sans dire, mais se sentait aussi véritablement coupable. Il attendit ensuite sa réponse, qui ne vient pas. Percevant alors un manque de réaction de son voisin, même après quelques secondes, il répéta donc sa question, comme il l'avait posée la première fois : calmement mais fermement, assez fort pour être sur qu'il l'avait entendu. Toujours rien. Alors, Eldan pressa son doigt contre son épaule, tentant de le ramener à la réalité par tous les moyens possibles. Il espérait que cela suffirait, et que le Poufsouffle ne lui en voudrait pas.

Merci pour ce RP qui promet beaucoup :cute: Et navré de ce retard.

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06 juil. 2020, 19:02
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
La fée brûlait de voir retomber les cœurs voilés qui couvraient la canopée. Après tout, elle attendait cela depuis si longtemps — au moins dix jours, 5 minutes et une lune. C'était ainsi dans les frondaisons rocheuses des cathédrales : les cœurs montaient souvent mais rarement aussi haut que le sol. Ils grimpaient tranquillement jusqu'au niveau de la voûte centrale où ils se retrouvaient ensuite bloqués, incapable d'atteindre le niveau du dallage de pierre constituant le sol du bâtiment. Piégés peu en-dessous des visiteurs qui piétinaient dans l'édifice religieux et loin au-dessus de la fée qui voletait à quelques mètres de l'autel où se ruaient lesdits visiteurs.
Aveline regardait les formes rougeoyantes d'un air bougon. Ce n'était pourtant pas si compliqué ! Ils avaient déjà parcouru la plus grande partie du chemin. Ils n'allaient tout de même pas abandonner si près du but ! Après des années d'immobilisme désespérant à stagner au niveau du sol, ils avaient réussi à s'élever jusqu'à ne plus être qu'à un mètre 3 pouces et 1 virgule 7 x 10-11 seconde lumière du parterre floral qui formait la nef, en à peine cinq minutes et une lune ! Encore un tout petit effort et ils pourraient entrer en contact avec l'un des humains qui allaient et venaient là-haut. Qui sait, ils pourraient même trouver des amis !
Alors que la petite créature se demandait s'il ne serait pas judicieux d'aller botter les fesses du plus proche des pictogrammes dont la lenteur l'exaspérait, la troisième fleur du magnolia qu'elle portait dans sa main droite s'ouvrit et se mit à lui tapoter doucement l'épaule.


Quand Edmund eût lu ces mots, il sentit un court contact au niveau de son épaule droite. La sensation était très diffuse, comme si l'on avait tenté de le taper tranquillement à travers une couche épaisse de barbe à papa. Intrigué, le garçon tourna la tête dans la direction depuis laquelle était venue la sensation et un bourdonnement désagréable se mit à résonner dans son petit coin de bibliothèque. Là, il n'y avait ni barbe à papa ni quoi que ce fût. Il n'y avait qu'un pan de mur jaune un peu vieilli sur lequel des formes improbables avaient été gravées.

Les mains soudain moites, l'enfant les essuya sur ses cuisses avant de les placer de part et d'autre de la chaise sur laquelle il se trouvait. N'était-il pas sur un coussin quelques secondes auparavant ?

Edmund baissa les yeux et vit effectivement qu'il était installé sur son vieux coussin craqué à la couleur ternie par le temps. Le bourdonnement s'accentua.

Reportant les yeux sur le mur qui se trouvait à sa droite, l'enfant s'aperçut que les inscriptions qui y était gravées se modifiaient continuellement, se déplaçant très légèrement au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. Ignorant le bruit parasite dont la force augmentait de sans discontinuer, il se focalisa sur les traits éphémères qui se formaient et se déformaient sur le papier peint de son jardin secret.

Alors qu'il se concentrait sur les traits dont les mouvances donnaient l'impression 'appartenir à un dessin animé réalisé à l'encre de chine, il constata qu'il ne s'agissaient pas en réalité de phrases écrite dans un alphabet inconnu comme il l'avait imaginé initialement, mais en réalité d'un visage. Un visage qui était d'ailleurs assez fixe. Interloqué de trouver un portrait vivant sur le papier peint de sa librairie — il n'était pas ici dans le monde des sorciers ! — Edmund se leva afin d'aller l'inspecter de plus près. Ou plutôt voulut se lever.

Une douleur aiguë fusa au niveau du ventre du garçon alors qu'il heurta de plein fouet la table de bois sur laquelle ses affaires d'astronomie ainsi que celles de son voisin étaient encore posées, provoquant la chute de son encrier qui se renversa sur le sol, et l'envol de quelques feuilles. L'enfant se rassit instantanément sous le contrecoup du choc avant de se plier en deux et d'appuyer les mains sur son abdomen douloureux. Il resta ainsi quelques secondes à grommeler, les yeux fermés, avant de tenter de comprendre ce qui s'était passé.

Il était en cours d'astronomie.
Lui et son voisin étaient arrivés en retard.
Mr. Briggs s'était énervé.

Edmund inspira profondément par le ventre, se rappela que cet endroit était actuellement douloureux, se ravisa, inspira aussi profondément qu'il le pouvait par le torse et expira longuement. Encore tendu par l'incident avec le professeur et un peu perdu, il se tourna vers Eldan pour lui demander où en était le cours.

Désolé pour le retard @Eldan Travis ! J'ai arrêté mon RP avant qu'il ne parle à Eldan au cas où celui-ci aurait bougé ou fait quelque chose de particulier après la bousculade de la table. S'il ne fait rien de particulier, je pourrai ajouter ici la question d'Edmund au besoin

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Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

26 août 2020, 14:45
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Navré de ce retard inqualifiable.

Lorsque le doigt d'Eldan s'écrasa contre le bras de son voisin dont il ne connaissait toujours pas le nom, celui-ci vit sa tête brune se tourner vers lui, abordant un regard très distrait et vide qui se perdait sur la gauche du petit garçon, peut-être sur une table un peu éloignée ou quelque chose comme ça. L'élève semblait à la fois assez mal en point mais aussi simplement absent. Il fallait souligner que son état était assez flou et donc peu simple à décrire ou à déterminer. Les émotions qu'il pouvait ressentir actuellement, d'autant plus. Le blondinet s'empressa donc bien vite de ranger sa main à côté de sa jambe, peureux d'avoir fait une bêtise ou d'avoir blessé, que cela soit physiquement ou mentalement, son voisin, puis observa plus attentivement le visage de celui qui s'était tourné vers lui. Il put alors voir les yeux ambrés qui le ponctuaient être embués et le Serdaigle ne sut alors encore moins comment il devait réagir face à la situation. Il était désemparé. Le garçonnet ne s'était jusque là jamais trouvé dans une telle situation et, à vrai dire, il s'en serait probablement bien passé.

Le Poufsouffle amorça alors un mouvement d'essuyage de ses mains apparemment moites sur ses cuisses, rassurant déjà quelque peu son compatriote. Au moins avait-il encore la faculté de mouvement et de ressenti, c'était déjà cela. Eldan n'avait vraiment aucune certitude en cet instant, n'ayant jamais eu d'informations sur ce genre de situations auparavant, et avançait à tâtons. Ainsi, il essayait de déduire au mieux à partir des éléments qu'on -en l’occurrence, son voisin- pouvait lui donner, tout en étant le plus prudent possible dans ses actions. Il observait donc attentivement son voisin qui, actuellement, plaçait désormais ses mains sur le rebord de la chaise. Celui-ci eut alors un regard étonné sur sa chaise, comme s'il était surpris de l'assise sur laquelle il s'était placée depuis plusieurs minutes déjà. Le Première Année n'en fut que d'autant plus étonné face à la vue de cette réaction.
*Y a vraiment rien qui tourne rond c'soir.*

Eldan continuait de regarder son voisin alors que tous les élèves de la salle étaient attablés devant leurs lunettes astronomiques, prêts à observer le ciel. Il ne manquerait plus que les deux enfants se fassent rouspéter une seconde fois dans le même cours à cause de leur manque de travail. Toutefois, le blondinet ne se voyait pas trop laisser le Poufsouffle ici, visiblement en proie à de drôles de démons, d'autant plus pour aller voir ce ciel infâme. Cela n'aurait vraiment pas eu de sens et ses priorités auraient alors pu être questionnées. Il préférait donc rester à côté de son acolyte du jour, au cas où. Le brun tenta d'ailleurs juste après de se lever, à la surprise de son voisin qui ne s'y attendait vraiment pas, mais il se cogna brutalement à la table et sembla s'être vraiment fait mal. Inquiet, Eldan se dépêcha donc de lui demander :

- Mince ! Ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ? Tu as besoin de quelque chose ?

Il fallait dire que la dernière question ne concernait pas que ce cognement mais bien son état en général. Si grâce à cette légère blessure, le blondinet pouvait aider son compagnon à aller mieux en cette soirée, en lui apportant quelque chose qu'il demanderait par exemple, cela serait parfait et remettrait potentiellement les choses sur pied.

Cependant, les mauvais choses continuèrent lorsqu'à cause du bousculement dans la table, l'encrier tomba sur diverses feuilles qui venaient de chuter elles aussi sur le sol. Le liquide noirâtre se répandit ainsi partout par terre, imbibant les feuilles qui étaient pour certaines remplies de notes. Eldan ne fit alors qu'un tour et se dépêcha de passer habilement sous la table pour essayer de cesser cette petite inondation. Le garçonnet prit donc l'encrier et le reposa droit afin que l'encre arrête de se déverser, et avec un parchemin, tenta de réunir le liquide et d'éponger sur le bord pour qu'il ne se disperse pas partout et qu'il salisse le moins possible. Il récupéra aussi au mieux les feuilles qui n'avaient pas été trop touchées afin de permettre au Poufsouffle de les conserver s'il en avait besoin.

L'élève se releva ensuite, se demandant où était passé son voisin qu'il n'avait pas vu pendant qu'il nettoyait alors qu'il aurait apprécié qu'il soit là. Ce dernier était donc toujours derrière sa table et se tourna d'ailleurs vers lui, semblant s'apprêter à parler. Le blondinet ne lui en laissa toutefois pas le temps, trouvant le problème de l'encre plus urgent, puisqu'il lui dit :


- Je pense qu'il faudrait appeler le professeur pour qu'il nous donne de quoi nettoyer l'encre, ça va devenir dégueu partout.

Il espérait que son voisin acquiescerait et l'aiderait. Après tout, c'était son pot qui était tombé, pas le sien. En aucun cas le petit garçon ne jugeait que c'était à lui d'en prendre la responsabilité. De plus, il fallait qu'il bouge pour réparer sa bêtise et qu'il arrête son état de semi-absence.

Couleur : #7F6000
Merci de ne pas me mentionner sur les RPs (hors premiers posts) : ils sont déjà tous en favoris !

10 oct. 2020, 12:41
Tout seul, on va vite ; à deux on va loin
Les mots qu'Edmund s'apprêtait à prononcer se coincèrent dans sa gorge lorsque son camarade prit la parole juste avant lui, laissant la sensation désagréable d'avoir mal avalé quelque chose.

- Je pense qu'il faudrait appeler le professeur pour qu'il nous donne de quoi nettoyer l'encre, ça va devenir dégueu partout.

Encore un peu groggy et distrait par les pulsions douloureuses émanant de son abdonmen, il fallut quelques secondes au garçon avant d'assimiler ce que lui avait dit Eldan et remarquer l'encre qui avait coulé, tout d'abord sur la table, puis sur le sol de la tour. Le fait était qu'il avait provoqué un petit capharnaüm en se levant aussi soudainement. Il ressentit une petite pointe de culpabilité à la vue des feuilles de parchemin tâchées de noir et de l'encre gouttant misérablement du bord de la table sur le sol avant de se reconcentrer sur le problème plus immédiat du nettoyage.

Eldan avait proposé de demander de l'aide au professeur Briggs, mais il en était absolument hors de question. Des restes de paniques pressaient encore la psyché du châtain comme un arrière-goût amer et rien que s'imaginer devoir confronter le professeur d'astronomie suite à ce qui s'était passé au début du cours les faisait remonter dangereusement près des abords de sa conscience. Il n'osait pas concevoir comment Mr. Briggs pourrait réagir — Mal — en voyant cela. Très mal.

Tendu comme un arc, le garçon perdit quelques secondes à observer le désordre qui lui faisait face à la recherche d'une solution — Terriblement mal — avant de prendre son sac et de le fouiller en quête d'un quelconque bien qui saurait le tirer d'affaire. Il sortit précipitamment, mais sans les abîmer, de nombreuses feuilles de parchemin, des fioles d'encre et quelques plumes de rechange. Rien qui ne pût lui servir. Le souffle court et bientôt à court d'options, il se mit à fouiller frénétiquement les poches de sa robe dans l'espoir d'un miracle — Horriblement MAL !

Il lui fallut une petite seconde pour identifier l'objet qu'il venait de sortir de la poche intérieure droite de sa robe et qu'il avait jeté sur la table sans aucun ménagement, le faisant atterrir dangereusement près de la flaque d'encre qui salissait le mobilier : un paquet de mouchoirs. Le regard du sorcier s'illumina et, accordant à son camarade un coup d'œil trop vif pour avoir le temps de saisir quoi que ce fût de son expression faciale, chuchota un « Voilà ! Pas la peine de déranger Mr. Briggs, ça devrait suffire ! » débordant de soulagement. Sans attendre une quelconque réaction de la part d'Eldan, Edmund sortit hâtivement deux mouchoirs de son paquet, et entreprit d'éponger la flaque noire qui avait coulé sur la table.

« Euh... d'ailleurs, je suis désolé mais je n'ai pas réellement suivi ce qu'il faut faire pour l'observation d'aujourd'hui, annonça-t-il d'un air en prenant un troisième mouchoir de son paquet. Tu pourrais m'expliquer pendant que je m'occupe de ça ? »

Je suis navré de ce retard inexcusable !
Si tu veux faire réagir Eldan d'une quelconque manière pendant qu'Edmund fouille son sac et sa robe, dis-le-moi par hibou et je modifierai ce post.

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Poufsouffle Vult !