Vendredi 11 Novembre 2045, 23h03
Tour d'Astronomie

Le cours est fini.
Pourtant, tu n'as pas envie de partir.
De retourner en salle commune, dans ton dortoir.
Avec les autres Poufsouffle.
Pas que tu ne les apprécies pas mais la solitude te manques.
Tu préfères tellement rester là.
Le plus proches possible des Astres, des Étoiles.
Dans cet élément que tu apprécies tant.
Que tu aimes.
Qui te fais vivre.
Rêver.
Être seule et accompagnée à la fois.
Être toi même dans cet univers.
Dans ce monde.

Tu décides donc de ne pas partir.
Pas toute suite.
Pas encore.
Il est trop tôt.
Pour rentrer, pour aller te coucher.

Les astres t'attendent.
Ils t'attirent.
Te demandes.
Te recherche.
Et toi tu veux venir à eux.
Aussi.

Tu pourrait descendre les escaliers comme les autre première année.
Mais non.
A la place, tu t'éclipses.
Tu vas le plus haut.
Le plus proche des Étoiles.
Accoudée au bord de la tour.
Le regard loin.
Perdue.
Dans ce ciel.
Peu de nuage l'assombrisse ce soir.
Il est clair.
Illuminé d'une multitude de points.
D'Astres.

Tu laisses libre court à tes pensées.
Qu'elle parte.
Où elle le veulent.
Qu'elle te guident.
Celles-ci se raccrochent à un être.
Une personne qui compte à tes yeux.
Dans ton cœur.
Ton grand-père.
Depuis quelques jours tu n'as pas eu de nouvelle.
Tu comprends.
Seule ta mère peut t'écrire grâce à son hiboux.
Et puis, il va mieux.
Tu le sais.
C'est même peut-être la seule chose qui te permet de ne pas t'en inquiétée.

Il te manque.
Mais aussi les beaux moments passés ensemble.
A observer le ciel.
Les Astres.
Ces si beaux moments lorsque tu passais le vacances chez eux, tes grands-parents.
A travers son télescope.
Tu laissais ton regard parcourir la Voie Lactée.
Même les nuit nuageuse tu appréciais être à l'affut d'une petite Étoiles.

Tu as tant appris avec lui.
Et tu espère que ça dure encore.
Maintenant, tu sais reconnaitre les constellations bien plus facilement.
Tu repères une Étoile, un Astre plus rapidement.

Tu aimes tant ces moments.
Toi, seule avec les Étoiles.

Lena regardait les autres élèves sortirent précipitamment de la salle de classe, l'air fatigué.
Elle ne voulait pas se joindre à eux.
Elle ne voulait pas retourner dans la Salle Commune.
Elle voulait voir les Étoiles.
Bon, elle l'avait déjà fait.
Mais elle voulait le faire en silence.
Sans la voix du professeur.
Sans les conversations des autres élèves.
Sans rien.
Avec calme.
Seule.

La blondinette monta les escaliers qui menaient jusqu'au haut de la Tour d'Astronomie.
Jusqu'aux Étoiles.

Quand elle arriva en haut, elle fut parcourut d'un frisson. Il faut dire qu'il ne faisait pas vraiment chaud tout la haut !
Lena remarqua qu'une autre élève était là.
Un sentiment de jalousie s'empara d'elle.
Elle contemplait ses Étoiles.
Ce n'était pas les Étoiles de la Poufsouffle, mais à ce moment là, elle se disait que si.

Finalement, elle décida d'ignorer sa camarade. Qui était elle aussi à Poufsouffle. Lena se dirigea à l'opposer de la Jaune et posa ses bras sur les créneaux, puis son menton sur ses bras.

Les yeux rivés sur le ciel étoilé, la blondinette se posait mille et une question.
Est ce que son frère était une des constellations ?
Est ce qu'il l'observait ?
Est ce qu'il brillait pour elle ?
Est ce qu'...
Lena en avait marre des questions.
Elle voulait des réponses.
Elle voulait savoir si son frère était là haut, parmi les petites lumières.

La Poufsouffle tourna légèrement la tête vers sa camarade.
Est ce qu'elle aussi posait des questions ?
Est ce qu'elle avait des réponses, si oui ?
Est ce qu'elle avait remarqué la présence de Lena ?

Si oui, elle l'ignorait à la perfection.
Si non, tant pis.
Après tout, la blondinette ne voulait pas de compagnie.
Elle voulait être seule.
Seule avec les Étoiles.

Et si elle lui parlait ?
Non, elle était trop timide.
Elle décida donc de contempler de nouveau les Étoiles, en attendant que la Jaune dise ou fasse quelque chose.

Tu entends un bruit.
Des pas.
Quelqu'un.
Qu'est-ce qu'Il bien faire là ? Quoi ?
Tu ne sais pas.
Le professeur ?
Ça t'étonnerait.
Il t'aurait déjà probablement adressé la parole.
Alors que là, le silence règne.
De tout son âme, de tout sa hauteur.
Un élève ?
C'est le plus logique.
Le plus probable.

Tu n'as pas bougé.
Tu restes comme tu es.
Face aux Étoiles.
Seulement ses pas que tu entends, à Lui.
Et puis, ils s'arrêtent.
Se stoppent.
Rien.
Le silence.
Il a probablement décidé de rester seul, lui aussi.
Ça te convient.
La tour est suffisamment large pour deux personnes qui veulent garder leur intimité.
Leur coin de bonheur.

Alors, tu laisses tes pensées partir, encore et encore plus loin.
Les Étoiles sont-elles seulement l’âme de morts ?
A chaque fois qu'une personne regarde le ciel Étoilé, voient-ils là des proches défunts ?
La mort est-elle une nuit éternelle ?
Si un jour il meurt, ira-t-il la haut ?
Te regardera-t-il chaque soirs ?
Tu ne sais pas.
Ce sont tant de question qui se posent dans ta tête.
Regarder les Astres t’apaise.
Mais tu te poses des question aussi.
C'est si étrange.
Mais agréable à la fois.
Tu aimes les Étoiles.
Les regarder.
Elles aussi, elles vivent.
Chaque secondes elle se consomment tout doucement.
Avant de disparaitre un jour.

Tu prends alors conscience qu'Il est toujours là.
Tu n'es pas seule.
Pas seule avec les Étoiles.
Celles-ci sont partagées par des milliers de personnes. De Lui.
Elles ne t'appartiennent pas.

Un cour instant, une pensée te traverse l'esprit.
Lui parler.
Mais celle-ci part aussi rapidement qu'elle est venue.
Tu es bien trop timide.
Trop timide pour ainsi engager une conversation.
Et Il préfère probablement être tranquille.
Avec Lui-même.
Alors, tu respectes ce silence.
Celui que tu aimes tant.

Le Silence règne.
Pas un bruit ne résonne tout en haut de la Tour d'Astronomie.
Rien.
Le Néant.
Le Vide.
Les Étoiles.

Lena les observe, les Étoiles. Elle leurs pose des questions. Mais elle a jamais de réponse.
Jamais.
*Mais pourquoi ?*
Peut-être que les Étoiles sont muettes. C'est peut être la cause de leur Silence.
Ou pas.

La Jaune est toujours là. Elle n'a pas bougé depuis tout à l'heure.
C'est peut être un fantôme.
Silencieuse.
Elle aussi est silencieuse. Comme les Étoiles. Mais c'est bien comme ça. La blondinette aime le Silence. Elle voudrait qu'il reste le plus longtemps possible.
À jamais.
Et pour toujours.

Sauf que c'est impossible. En bas, le Silence est brisé par les autres élèves. Il est détruit.
Mais pas en haut.
En haut, le Silence est Maitre.
Et il est respecté.

Lena aime bien l'autre Jaune. Elle fait pas de bruit. Elle respecte le Maitre des lieux.
Mais la blondinette veut lui parler.
Lui poser une question.
Sauf qu'elle a trop peur de briser le Silence. De mettre en colère la Jaune. La Jaune qui a l'air d'aimer tant le silence.

*Et si c'est une mauvaise idée ?*
*Tu l' sauras jamais si t'essayes pas.*
*Oui mais... J'veux pas briser le Silence. Il est trop paisible. Calme.*

Non.
Lena va pas parler. Elle veut pas.
Pourtant, quelque chose au fond d'elle lui cri de parler à sa camarade.
De lui dire 7 Mots.
Mais 7 Mots qui vont tout détruire.
Alors, dans un murmure presque inaudible, la blondinette brise le Silence :

-Toi aussi tu Leurs poses des questions ?

Voilà.
Lena a tout cassé.
Maintenant, elle a plus qu'à attendre que la vague de Colère se déferle sur elle.
La vague du Silence.
Brisé.

Ma couleur = #741B47

Silence.
A travers ce simple Mot il y a pourtant tant de chose.
Parfois, on se raconte plus de choses dans le Silence qu'en parlant avec des Mots.
C'est un partage sans Bruit.

Tu regardes loin.
Dans le ciel.
Les Étoiles.
Le Vide.
Juste toi avec eux.
Et Lui.
Ce quelqu'un qui n'a toujours pas prononcé un mot.
Apprécie-t-il aussi le Silence ?
Ce qu'il procure ?
Surement.
Sinon il l'aurait déjà brisé.

Tu remarques alors que la fatigue commence à arriver.
Tout doucement.
Comme un animal traquant sa proie.
Mais qu'importe.
Tu veux rester là.
Face aux Étoiles.

Tu te demandes bien à quoi Elles pensent en ce moment.
Elles. Les Étoiles.
L'une d'entre Elle te voit-elle en ce moment ?
Tu ne sais pas.

Alors, le silence est brisé.
Par des simples mots.
C'est lui qui les a prononcés.
Ou Elle plutôt.

Tu pourrais te retourner.
Mais tu n'en fais rien.
C'est assez inhabituel de ta part.

Un courant d'air passe.
Il fait voler quelques cheveux.
Tu bascules ta tête en arrière.
Ça détend ton coup.
Te fais du bien.
Dans le coin de ton champs de vision tu aperçois une forme.
Elle.
Tu ne t'y attardes pas.
Seul le son de sa voix, ces quelques Mots te conviennent pour l'instant.
Tu fermes les yeux.
Tu laisses le vent frais parcourir ta peau.

Après quelques secondes, tu relèves la tête.
Tu te tournes enfin vers Elle.
Dans l'Obscurité tu remarques tout de même ses cheveux ondulés, de couleur clair.
Une Poufsouffle.
Lena.
Tu as douté quelques secondes mais c'est bien elle.
Tu ne lui as pas encore vraiment parlé.
Elle fait juste partie de ton dortoir.

Alors, tu penses à sa question.
Une seule réponse s’offre à toi.
La seule qui est vraie.
Elle te prendra peut-être pour une folle mais c'est la vérité.

- Oui, lâches-tu dans un souffle.

Tes paroles sont accompagnées par le vent jusqu'à ta camarde.

La Jaune ne tarda pas à répondre avec un simple "oui".
Alors, elle aussi posait des questions ?
Mais... Est ce qu'elle avait des réponses ?
Lena, mourant d'envie de le savoir se retourna et regarda plus en détail sa camarade.
Brune.
Avec une frange.
Julie.
C'était Julie. Sa camarade de dortoir.
Gentille.
Calme.
Qui aime le Silence.
Lena l'aimait bien, Julie.
Mais la Poufsouffle avait toujours pas posé sa question. Alors elle demanda :

-Et est ce que t'as des réponses ? Parce que moi quand j'en pose, non.

La blondinette aurait voulu qu'elle réponde "non".
Sinon ça aurait pas été juste.
Et alors Jalousie se serait emparée de Lena.
Mais elle voulait pas être jalouse de Julie.
Elle voulait des réponses.
Des réponses qui existaient. Mais qu'elle ne connaissait pas.
Des réponses qui la déchiraient.
Qui l'obsédaient.
Qui n'étaient pas là, sur Terre.
Mais vers les Étoiles.
Vers la Lune.

Alors si il fallait chercher ses réponses par soi-même, Lena aurait du viser la Lune. Et peut-être retomber.
Dans les Étoiles.
Alors, elle aurait enfin des réponses.
Parce qu'elles sont forcément là haut. Elles peuvent pas être en bas. Avec le bruit. Les gens. Les animaux. La végétations. Le monde.
Non. Elles étaient là haut. Tout là haut. Et nulle part ailleurs.
Sur la Lune,

Le Silence reprend place.
De toute sa grandeur.
Là, entre Lena et toi.
En haut de la Tour d'Astronomie.
Près des Étoiles.
Le son des élèves est presque plus présent maintenant.
Alors, il ne reste plus que deux petits êtres en harmonie avec ce Silence.
Plus proche que jamais de la Lune, des Astres.

Ils te fascinent.
Ils t'émerveillent.
Si simple.
Et si complexe à la fois.
Si beau.
Et si banal aux yeux de nombreuses personnes.
Mais pas aux tiens.
Pas à ceux de ton grand-père.
Ni à ceux de Lena semble-t-il.

Alors, ta camarde rompe le Silence.
Une deuxième fois.
Mais tu ne lui en veux absolument pas.
Tu comprends.
Elle te demande si tu as des réponses.
Tu aimerais tellement.
Pouvoir communiquer plus pleinement avec Elles.
Les découvrir.
Elles et leurs histoires.
Qu'Elles t'aident.
Qu'Elles te guident.
Mais pourtant ta réponse est si simple.
Si tranchée.
Mais réelle.
Non.
Le même mot qui est sortit de la bouche de Lena.

Jusque alors, tu n'avais jamais cherché.
Cherché à savoir si tu étais la seule.
La seule à avoir des réponses.
A Leurs poser des questions.
A communiquer avec Elles.
Pourtant, tu es là fasse à cette question.

- Non, lâches-tu dans un souffle.

Jamais tu n'as eu de réponse.
Tu aurais pourtant tant aimé.
Être là.
Avec les Étoiles.
La Lune.
Dans Leurs mondes.
Si loin du tien.
Et pourtant si proches aussi.
Qu'est-ce que le Ciel ?
Qu'est-ce que la Terre ?
Tu ne sais pas.
Peut-être un jour comprendras-tu ?
C'est peu probable.
Mais peut-être.

Un Mot. Un seul.
Et pourtant, il est rassurant.
"Non." Alors elle non plus. Elle non plus n'a pas de réponses.
*Tant mieux.*
C'était pas sympa. Pourtant, Lena s'en fichait. Elle aurait été trop jalouse si Julie avait eu des réponses et pas elle. Elle aurait été jalouse... Et en colère. En colère contre les Étoiles. Et elle n'aurait pas su se contenir. Sa colère aurait sûrement explosée. La pire chose à faire. Surtout que la blondinette ne voulait pas se fâcher avec sa camarade. Sa camarade de dortoir en plus.

Elle ne savait pas quoi dire. Peut-être qu'elle devrait se taire ? Parler pour ne rien dire, quelle inutilité. Briser le Silence pour ça... Seul les autres débiles le faisaient.
Mais ce soir, la Jaune ne voulait pas vraiment être avec le Silence.
Enfin si, mais pas tout le temps.
Parler pouvait faire du bien.
Mais elle ne savait pas quoi dire.

La Poufsouffle se redressa, appuya ses mains sur le rebord de la Tour d'Astronomie, et, d'une poussée de bras, se hissa sur un des créneaux, les jambes dans le vide, la tête rivée vers les Étoiles.
Elle savait que c'était dangereux.
Mais elle s'en fichait.
L'adrénaline qui parcourait son corps lui était agréable. Elle ne savait pas trop pourquoi. C'était comme ça.

Tout en balançant ses jambes d'un rythme régulier, Lena demanda d'une voix mal assurée :

-Est ce que... Toi... Toi aussi tu as perdu... Un proche ?

Restait plus qu'à attendre la réponse.
En espérant ne pas se faire gueuler dessus.

Un courant d'air passe.
Tu frissonnes légèrement.
Mais qu'importe d'avoir froid.
Tu es bien ici.
En ce lieu.
Tu ne souhaites pas partir.
Tu ne veux pas.

Tu es juste là.
Avec les Étoiles, la Lune et la Nuit.
Tu es bien.
Juste eux et toi.
Et Lena.
Tu ne l'oublies pas.
Elle est gentil et semble comme toi sur certain point.
Elle a tout autant sa place ici que toi.
Ça ne te déranges absolument pas de partager les Astres avec elles.
Ils appartiennent à personnes
Ils sont libres.
D'ailleurs, ces moments tu les as toujours vécus seule ou avec ton grand-père.
Alors, être là avec une camarde est tout autre chose.

Et puis, Lena prononce quelques mots.
Perdu.
Proche.
Pourquoi une telle question ?
Tu ne sais pas.
Aurait-elle devinait quoi que ce soit ?
Peut-être.
Mais pourtant, ce n'est pas possible.
Il n'est pas encore mort.
Il n'a pas encore rejoints les Astres.
Pour le moment, il vit toujours.
Avec un cancer du poumon certes...
Tu le sais, sa fin arrivera.
Mais pas encore.
Ce n'est pas grand chose mais tu essayes de t'accrocher à cette lueur d'espoir.
Plus longtemps il vivra mieux ce sera.

Alors, ta réponse est claire.
Elle est négative.
Enfin pour le moment...
Mais tu chasses cette pensée de ton esprit.
A la place, tu secoues doucement la tête de droite à gauche en réponse à Lena.
Et tu attends.
A-t-elle vécue la perte d'un proche qui signifierait cette réponse ?
Ou cela arrivera-t-il bientôt ?
Tu ne sais absolument pas...

- Mais ça ne devrait pas tarder, dis-tu alors dans un souffle.

Tu ne sais pas pourquoi tu as prononcé ces mots.
Qu'est-ce qui t'est passé par la tête ?
Tu ne sais pas.
Mais c'est trop tard.
C'est dit.
C'est fait.
Tu ne peux pas retourner en arrière, avaler ces paroles, faire comme si de rien était...

Les Étoiles scintillaient dans le ciel. Lumineuses. Est ce qu’elle était là ?
Celle de...
*Lui ?*
*Pourquoi tu prononces pas son nom ?*
*Parce que*
*Gabr...*
*La ferme !*
Elle voulait pas entendre son Nom. Il était trop... Douloureux. Pour Elle.
Mais fallait bien qu’Elle le prononce un jour, non ?
Oui.
Mais Elle le voulait pas.
Ne pas le prononcer était très bien. Elle préférait ça. Rester dans le Silence. Et tant pis si sa blessure mettait plus de temps à cicatriser. Mais de toute façon, elle le serait jamais. Y’aurait toujours une fichue plaie.

Julie bougea la tête de gauche à droite.
*La chance*
Elle avait jamais rien perdu elle.
Jalousie.
*Non.*
L’Enfant la repoussa.
À cause de ce que sa camarade avait dit ?
Peut être.
Oui, c’était sûrement ça. Quoi d’autre, sinon ?

La Fille le savait. Ou pas ? Trop de questions. Questions sans réponses. Silence.
La Fille hocha la tête. Pour pas briser.
Pour pas parler. Pour pas dire des Mots. Qui feraient mal, vu qu’Elle savait pas être *Gentille*.

Son regard se repose sur les Astres. Lumineux. Beaux, grands.
Un seul Mot se forme dans l’Esprit de l’Enfant.
*Magnifiques*
Elle parle des Étoiles, bien évidement. Et la Lune... Elle n’a pas les Mots pour décrire ce qu’elle ressent envers elle.

Lentement, Elle se retourne, pivotant sur ses mains. Sautant doucement de la muraille pour atterrir sur le sol de pierres. Échappant à la Mort.
Mais c’est pour une bonne cause. Pour rejoindre Julie.
L’Enfant la rejoint à petits pas. Timides. Mal assurés.
Ils la conduisent vers sa camarade. Amie ? Elle ne sait pas.
Puis, Elle arrive à côté d’elle. Dans un murmure, un souffle, elle dit :

-Je comprends.

Elle comprend ce que Julie ressent. Tristesse. Colère. Douleur.

Je suis vraiment désolée pour ce retard impardonnable, Plume de Julie.