Le plafond clair me tend ses bras. Il me sourit, je peux apercevoir ses lèvres étirées. Il me sourit, d’un air taquin. Je le vois, il me nargue.
Petite Eldy
Insomnie
Jamais tu ne
Dormiras

C’est ça. Fous-toi d’moi. Saleté de plafond.

Je soupire. Je me tourne, me retourne, soupire.
« Ferme les yeux, écoute-moi. Concentre-toi sur tes respirations. »
C’est vrai, je me souviens de ces innombrables séances de méditation pour m’inciter à m’endormir. Mais rien n’y faisait. Je pense trop.
« Ne pense à rien Eldarya, tu penses trop. »
Comment faire pour ne penser à rien ? Et puis penser à rien c’est penser à quelque chose : à rien.
Et dire que maman n’a jamais voulu m’apprendre un sort qui permet de s’endormir. Il en existe un, c’est certain.

Je respire doucement, mêlant mes longues expirations à celles de mes camarades de dortoir.
Je ressens mes bras, mes jambes, mes mains, mes pieds, mes doigts et orteils. Je les laisse s’apaiser, reposer lourdement sur le matelas.
Longue inspiration par le nez.
Longue expiration par la bouche.
Mon dieu j’ai l’impression d’étouffer.

Non non non, rien n’y fait. Je suis destinée à ne pas trouver le sommeil. C’est comme ça.

Je me redresse et pose mes pieds nus au sol, sur le tapis couleur saphir. Je crois que je vais aller marcher un peu.
Enfilant mes chaussures ainsi qu’un manteau, je me dirige discrètement vers la sortie. Si jamais quelqu’un me voyait sortir de la Maison, je perdrais des points.
Des points… J’en avais fait gagner beaucoup, de leurs satanés points. Personne n’avait à me reprocher de sortir prendre l’air.

Le pas traînant, les mains dans les poches, mes jambes me mènent spontanément vers la tour d’astronomie.
L’astronomie… Quelle brillante invention. Les étoiles, l’espace…
Tout ceci n’a rien de magique, c’est ainsi. Et pourtant ça l’est, magique.
Arrivée en haut, je pose mon dos contre le muret et me laisse glisser jusqu’à me retrouver assise.
Mes yeux, toujours fixés dans la profondeur du ciel, ne parviennent pas à résister à l’émerveillement. Ils brillent. Je brille. C’est si beau.
J’aimerais être une étoile. Solitaire, brûlante, magnifique.
Destructrice.

Je me sens toute petite face à toute cette immensité.
Le Ciel, l’Espace…
Le Néant, le règne Absolu…

Il me fait me sentir tellement insignifiante. Je ne peux pas lui en vouloir,
Sa Majesté

@Eldarya Gwyneth

Jill le savait très bien qu'il était interdit de se promener dans le château la nuit. Mais elle trouvait cette règle ennuyeuse, car la nuit est un moment rêvé pour visiter un château.
Mais aujourd'hui elle avait décider d'aller à la salle d'astronomie. Un endroit merveilleux.

Elle était sortie du dortoir à tâtons, elle avait traversé la salle commune à la pointe des pieds, elle arpentait les couloirs sur le qui-vive et montait les escalier à pas de velours.

Doucement, pas trop vite... Prends ton temps... Vaut mieux prendre du temps que se faire attraper..

Le règne du silence était à son apogée, il était le roi suprême. Ce qui laissa à Jill un peu de moment pour rêvasser un peu, se noyer dans ses pensées tout en navigant dans la direction de la tour d'astronomie. N'empêche c'était à l'opposé de la salle de Serpentard, cela faisait beaucoup de marches, donc autant occuper son esprit.

Elle avait commencer à escalades les marches de la tour d'astronomie, la tâche la plus de périlleuse, non pas de monter des escaliers, mais de passer devant le bureau de la directrice.

Légère et silencieuse... comme... la brise du soir...
Légère et silencieuse... comme... les nuages dans le noir...

Pfiou! C'est fou comment un peu de poésie peu concentrer!
Bon allons, il faut continuer on n'est pas encore arrivé.

Elle ouvrit doucement la porte. Celle-ci gémissait d'un léger grincement, la complainte de la porte mal huilée.
Jill referma doucement la porte avant que le vent n'ai pu s'engouffrer dans le périlleux escalier de la tour.
Mais lorsqu'elle retourna la tête pour s'avancer vers les télescope elle vit une silhouette. Elle fut prise de surprise et commença à paniquer silencieusement, du moins de l’extérieur, car le pire se passer dans son esprit.

C'est quoi ça! Un prof, un élève, un étranger, un animal... ou... Oh non! J'espètre que ce n'est pas un épouvantard!
Euh... C'est quoi ma plus grande peur? Pfff... Je ne sais même pas!

Fait pas l'idiote c'est certainement un autre élève! Tu n'as qu'à lui demander...
Demander quoi? Si c'est un épouvantard?

Elle avait l'impression que sa pauvre tête allait exploser.

STOOOP!

Elle se contenta de se diriger vers le télescope sans s'occuper de la silhouette.

La tête en l'air, je contemple l'obscurité. La tête en l'air, je ne vois plus que le noir, la sombre et infinie voûte céleste. Les étoiles brillent, à l'endroit où les nuages se sont enfuis.
Ce soir, la Lune est presque absente. Même elle, trouve le sommeil.
Même elle
Je l'imagine, bercée dans sa multitude de couvertures de nuages, dormir profondément. Tandis que moi, être humain insignifiant pour elle, je contemple ses enfants.

La nuit est terriblement sombre. On n'y verrait presque rien.
Les ténèbres sont profondes, comme en plein cauchemar. J'aurais presque l'impression de m'y faire aspirer. Comme un détraqueur aspirerait la vie d'un échappé.
Et pourtant, les ténèbres... C'est important.
Sans elles ; on ne pourrait pas voir les étoiles briller.

Un grincement de porte m'expulse de mes rêveries et je baisse les yeux vers l'entrée de la tour, sans pour autant bouger mon cou. Quelqu'un entre.
Immobile
Je dois rester immobile.
Ou il me verra.

C'est comme si je ne respirais plus. Immobile comme une pierre, silencieuse comme une pierre, sans vie, comme une pierre.
J'entends l'intru s'avancer vers le télescope, à quelques centimètres de moi.
Il a dû me voir. Pourquoi ne me dit-il rien ?

Mais le grincement de la porte a également sorti la Lune de ses songes. Elle apparait, les nuages noires la dévoilant.
Sa lumière éclaire l'inconnu du télescope. Petite, silhouette féminine. Vert et argent.
Je respire à nouveau et repose mes yeux en l'air.
Elle ne parle pas. Pour une fois qu'on ne me parle pas.
Alors je ne parle pas non plus. Rêveries, me revoilà.

Une étoile filante me fait briller les yeux. Je fais le voeu de devenir Magizoologiste.
Une étoile filante... En suis-je sûre ? Peut-être que... Oui, après tout, le Néant du Ciel est infini. Après tout, la magie est bien réelle, alors pourquoi pas ?
La voix neutre, je questionne le vent.


Je questionne le vent, les étoiles, l'inconnue du téléscope.

Jill observait les étoiles, la Lune, le ciel; l’œil dans le télesope.
Quand la silhouette se mit à parler d'une voix rêveuse:

-Tu penses qu'il y a une vie, là-haut ?

Au début Jill ne pensai pas que la silhouette lui parlait. Elle regarda autour d'elle et se rendit compte, que c'était belle et bien à elle qu'on lui posait cette question.
Jill s'arrêta de parler, certes de dehors elle était silencieuse, mais à l’intérieur, ça parlait presque tout le temps. Elle sortie son œil du télescope. Regarda la silhouette. Leva la tête. Et contempla le ciel.
D'un air rêveur...

-Je pense que oui... Sinon cela serait triste que dans un si vaste univers, il n'y est que nous... repondit-elle à la silhouette d'un air rêveur. Et toi?

Jill aurait très bien pu faire son explication complexe avec des informations qu'elle a vue dans des revues scientifiques... Ou avec des propos philosophiques et autre...
Mais elle s'était tout simplement contentée de répondre à la question de la silhouette, car toutes autres explications tordues ne servirait à rien, ce n'était pas le but de la question.

Elle restait là debout à regarder les étoiles, ses yeux brillant d'émerveillement.
Le silence régnait. Seul le vent osait le brisait avec ses légers souffles. La brise glaciale du soir l’accompagnait, avec quelques nuages, là haut dans le ciel.
Jill remis correctement sa veste et s'assit. Elle n'observait plus, elle contemplait.

Le Ciel étoilé m’appelle. Mais la voix de celle qui partage ma contemplation me déroute. Je n’avais, jusque là, pas remarqué que mon interrogation avait porté autant. Elle n’était que pour moi, pour le Ciel. J’attendais que le Silence me réponde, comme il le fait chaque fois.

Le Ciel étoilé m’appelle. Mais je n’y vais pas. Parfois, partager une passion telle que celle-ci, une passion qui vous ferez lever en pleine Nuit, qui vous ferez rêver et voyager par delà la planète bleue, n’est peut-être pas si mauvais.
Parfois, partager une passion telle que celle-ci est une bonne chose. Alors je vais essayer. Pour une fois. Je ne serais pas froide, peut-être.


Je pense comme elle. Même si une Grandeur infinie ne justifie pas la présence d’Autres, même s’il est possible que nous existons simplement par Chance, j’y crois.
Nous ne sommes pas seuls, ici.
Il y a tant de Monde, pourquoi n’y aurait-il pas d’autres Mondes ? Le Noir de la vie est si vaste et si profond, comment pourrait-il ne pas être partagé ?
Tant de questions, sans réponses.


Là-haut, je contemple tout ce que je peux contempler.
Les constellations, les étoiles, les planètes. Le Ciel est clair, merci Rowena.
En haut, tout en haut ; Cassiopée.


Et plus loin, un cheval galopant dans les airs. Éclaboussant le noir de ses gouttes étoilées. Si on s’y attache un peu, les traits ne sont plus des traits. Les étoiles prennent Vie. Et c’est tout le Ciel qui prend Vie.


Je ne sais pas si elle les voit, elle aussi. Je ne sais pas si elle les rêve. J’aimerais que quelqu’un d’autre puisse voir ce que je vois.
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Ici bas ; tout le monde dort, pendant qu’en haut, l’Univers sans frontière nous surveille en riant de ses milliers de dents étoilées.

La silhouette semblait d'accord avec Jill.
La jeune élève mystérieuse contempla le beau ciel étoilé, Jill aussi regardait. La jeune silhouette parlait d'une façon dont Jill n'avait vu que dans les livres et les poésie. À vrai dire quelques fois elle parlait aussi comme ça, mais ne se rend pas compte. Elle appréciait cette façon de parler, elle trouvait amusant, elle avait l'impression qu'on lui lisait un livre. Cela lui fit penser à sa sœur qui lui lisait les livres quand elle était petite. Elle commença à rêvasser.
Mais s'arrêta subitement de rêvasser, elle avait cru entendre quelque chose, elle s'approcha du bord, elle cru apercevoir quelque chose, elle se pencha pour mieux voir. Elle ne vu qu'une ombre étrange. Elle resta là, se demandant se que c'était, mais retourna s'asseoir.
Cela doit certainement mon imagination qui me joue des tours comme d'habitude. Quelquefois c'est bien d'avoir une imagination débordante, mais ce n'est pas si super, elle te joue sans cesse des tours.
Elle effondra sa tête dans ses bras, qu'elle avait posée sur ses genoux joints.
Oui, elle me joue des tours jusqu'à me faire peur très peur. Elle me fait défiler ma vie devant mes yeux en montrant simplement une onmbre voulant me dévorer.

Oh ! Et ces rêves étranges, sans dessus dessous, sans queue ni tête. Des rêves incompréhensibles, inexplicables, impossible à raconter tellement c'est complexe. Oui, c'est rêves à vous retourner le cerveau et à vous rendre fou.

Bercée par les centaines de milliers d’yeux observant chacun de mes faits et gestes, j’entonne une douce mélodie. Lèvres fermées, ma voix résonne dans ma gorge et dans tous les interstices de mon corps.
L’Autre Âme ne parle pas, elle a bien raison. Parler n’est pas nécessaire quand un tel partage existe.

Mais soudainement, elle se lève emportant toutes ses rêveries avec elle.
Qu’y a-t-il ? Un professeur ?
J’attends qu’elle revienne s’asseoir pour en savoir d’avantage.


Je chuchote sans pour autant bouger mes yeux. Elle est là, je le sais. Pas besoin de la voir tant que je peux la sentir à mes côtés.
Si elle reste ici, c’est qu’il n’y a pas de quoi s'alarmer.
Alors je ne bouge pas.
Je reste assise, ici, dans la même position que les minutes précédentes. Et j’attends.
Je contemple. La vie, le ciel, les être et les âmes.

La jeune Serpentard à mes côtés semble d’ailleurs ne plus éprouver le besoin de contempler tout ceci. Je ne la sens plus, son Âme est partie.
*reviens*

Alors je tourne le regard sur elle, pour la deuxième fois seulement, ce soir. Et la vision que j’ai m’interpelle. Visage dans ses bras.
Elle regarde en bas alors que tout se passe en haut.
L’un de mes sourcils se hausse, savourant toute ma surprise.


Voix neutre et douce, comme à mon habitude.
Si mon ton paraît froid, ce n’est pas volontaire.
Si mon ton paraît réconfortant, c'est encore moins volontaire.
Mais c’est vrai, nous étions bien.
*toi seule étais bien* Peut-être

Je ne lui demanderai pas si elle va bien. Qu’elle soit heureuse ou triste, sa réponse ne changera pas. « Oui, tout va bien. » Je suis la première à réagir comme ça.
Qu’elle soit triste ou en colère, très bien, je suis là pour en parler. Les étoiles seront nos seules témoins.
Mais je ne lui demanderai pas.
Inutile

Lève-toi et regarde... Tu as entendu quelque chose...
C'est une ombre là !
Non! Stupide imagination !
Tiens elle me demande si il y a quelqu'un...

- Non... Personne il n'y a...
Seule mon imagination...
Est cause d'hallucinations...
Et de mon désarroi...

Met ta tête dans tes bras pour cacher ta souffrance...
Souffrance c'est exagéré ! Tu exagère !
Oh ! Laissez-moi... Je ne sais pas si c'est si bien d'avoir beaucoup d'imagination...
Oh! Tait toi donc Jill ! Tu sais que c'est un avantage, ça aide à la créativité!
Oui mais je n'ai pas besoin d'autan...

Y'a pas grand chose à regarder au sol elle me dit... Mais je ne regarde pas le sol !
Pleure...
Pourquoi pleurer ? Je ne veux pas pleurer...
Elle me demande ce que j'ai. J-je ne sais pas... Je... Ne sais pas ce que j'ai.
Elle me dit qu'on était bien... Oui... Mais cette foutu I-Ma-Gi-Na-TioOONnn... M'embête tout le temps à me faire peur...
Oh! Jill, calme toi donc, et si...
Si?
Si ton imagination n'avait rien fait...
Et bien quoi ?
Si c'était vrai...
Argh!
Maintenant dit lui ce que tu as...

- Je...

Mais...
Parles!

- Je ne sais pas... Je...

Explique !
Mais comment ?
Débrouille toi !

- Je veux dire... Je... Je ne comprends pas... Ça m'énerve... P-pourquoi... J-je... Je ne sais pas...

Incompréhension
Surprise
Mes yeux quittent ceux du Ciel et se dirigent vers l’Autre. L’un de mes sourcils se lève, exprimant ma totale perplexité.
Je l’observe se mettre en boule, en parfaite symbiose avec sa douleur. Et je ne fais rien. Que faire ? *l’aider* J’hausse les épaules en réponse à cette pensée. Ça ne me regarde pas.
Alors, sans compassion aucune, je pose à nouveau mon crâne contre le muret de la tour. Visage levé, bras croisés, iris déposés sur les Étoiles.
Et tout redevient calme, comme avant.

Calme ?
Non. Une respiration haletante et des sanglots saccadés attirent mon attention. Sourcils froncés, je quitte pour la seconde fois le draps foncé et mes lèvres s’entrouvrent, un reproche près à quitter son abri.
Et pourtant, la vue de cette âme, si triste, si perdue, si réduite à rien, me transcende. Elle bafouille des mots sans sens. Elle ne sait plus où elle est, elle ne sait plus qui elle est.
Et il n’y a que moi, ici.
Je soupire.
Je ne peux pas la laisser comme ça.


Je soupire encore. Pourquoi dois-je faire ça ? Je ne supporte pas jouer ce rôle. Rôle qui ne me correspond pas du tout.
Pourtant je le fais, je lui parle doucement, sans hausser le ton. Si ma voix n’est pas réconfortante, elle n’est pas non plus froide. Enfin, c’est ainsi que j'essaie de la rendre.


Je la brûle du regard et insiste jusqu’à ce qu’elle lève ses yeux. C’est pas bon, de regarder bas, comme ça. C’est pas bon.


L’Univers ne pense pas, ne parle pas, ne calcule pas, ne répond pas et ne réfléchit pas. Il ne juge personne. Mais il est là, présent peu importe où tu vas. Peu importe où, quand, comment, il ne bougera pas. Car il est infini. Et c’est à lui, que tu dois offrir tes promesses et tes secrets. À lui seul. Personne n’en sera témoin.

J’aimerai lui dire tout ceci, à la pauvre âme qui m’accompagne. Je pose sur elle un regard las. Je n’ai pas envie de parler. À ce moment là, la transmission de pensée me serait la chose la plus agréable. Parler est si fatiguant.

Attendant une réaction, je la regarde, puis un immense malaise s'empart de moi. J'ai finalement envie de fuir. De fuir loin. Sa tristesse, sa détresse m'emgorge et me plongent dans les miennes. Tandis que mon coeur bat la chamade, je sens mes jambes vaciller. Je n'ai plus aucune envie de rester ici. Aucune.


Pardonne mon courage inexistant et mon égoïsme. Il ne te restera que mes mots sur lesquels méditer. Et j'espère que ce sera suffisant.

Sans doute pas.