Inscription
Connexion

08 juin 2020, 22:20
Dessine moi les Étoiles
Image

Juin 2045, vers 00h

Elle étouffait.
Les murs du château se refermaient sur elle.
Ils l'écrasaient.
Alors, elle courait.
Courait pour échapper à leur étreinte.
Courait pour respirer le plus vite l'air frais de dehors.
Mais elle allait pas dans le parc. Le parc, il y avait des gens. Alors la blondinette allait en haut de la Tour d'Astronomie.
Qui regorgeait de questions. De questions sans réponses. Mais la Poufsouffle avait renoncé depuis longtemps aux questions. Elle avait jamais de réponses de toute façon.
Alors pourquoi allait-elle là bas ?
Elle même ne le savait pas.

Son souffle saccadé résonnait dans les couloirs vides du château.
Arrivée en bas des marches de la Tour, Lena ne s'arrêta pas.
Elle voulait courir. Courir pour toujours. Sans jamais s'arrêter.
En montant les escaliers, la Jaune trébucha.
Elle ignora la douleur sur ses paumes et sur ses genoux.

Enfin, un courant d'air caressa la peau de la Poufsouffle, envoyant ses cheveux blonds en arrière. D'une main, elle enleva le ruban qui les retenait et le laissa tomber en haut des marches.
Lena sortit et regarda le ciel.
Sans Étoiles.
Noir.
Néant.
Peur.
*Elles sont où les Étoiles ?*
*Tu les trouveras pas comme ça.*
*J'men fou. J'veux voir les Étoiles !*

Sentiment de solitude.
De peur.
Elle avait peur.
Peur que les Étoiles aient disparues.
Peur de plus jamais les revoir.
Elle qui les aimaient tant.

La Jaune s'avance jusqu'au muret. Toujours la tête rivée vers le ciel.
Le ciel noir.
Non. C'est pas le ciel qui est noir. Ce sont les nuages qui cachent le ciel.
*Dégagez les nuages ! J'veux pas vous voir. Vous gâchez tout.*
Pas de réponse. Pas un mouvement.

Alors, une larme roule sur la joue de la Poufsouffle.
Puis une autre.
Et encore une autre.
Elles coulent sur le visage de Lena.
Sans s'arrêter.

Mais qu'est ce qu'elles représentes ? Tout. La douleur. Les Cauchemars. La solitude. La peur. La tristesse. Le Vide.
Le Vide dans le cœur de la blondinette.

Elle se dirige vers la gauche de l'entrée, pour pas être en face de la porte. Puis, elle s'assit sur le sol de pierre. La Jaune ramène ses genoux contre elle, pose son menton dessus et laisse les larmes couler de ses yeux, ses yeux qui restent rivés sur le ciel.
Le ciel, sans Étoiles.
Lena pleure,
à cause de Lui.
Son frère.

@Phénicia Greene
Dernière modification par Lena Smith le 13 sept. 2020, 19:24, modifié 1 fois.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

11 juin 2020, 11:50
Dessine moi les Étoiles


"Tendresse"
Elle était bien trop négligée, délaissée...
Pleurant seule, elle souhaitait mettre fin à ses jours depuis quelque temps déjà.
Personne ne voulait d'elle et la plaie béante, que formait le coeur de la Fille, ne l'acceptait pas non-plus.
Pourquoi ? Parce que.
Que ferait-elle de cette tendresse ? Elle l'encombrerait plus qu'autre chose.

La stupidité aveuglante l'amenait à courir ce soir.
Comme tous les soirs. Ténèbre la poursuivait encore et toujours.
Elle, comme une lâche, elle fuyait de nouveau une réalité pourtant marquée sur sa peau comme au fer rouge.
Elle pleurait. Elle pleuvait. Elle perdait.

Les pieds martelant le sol froid, elle courait vers son lit.
Pour s'enfouir et sombrer dans une lutte silencieuse perdue d'avance.
Seulement, les couleurs attirèrent d'abord sont attention.
Des pinceaux, une toile immaculée, de la peinture...
Quand est-ce qu'elle s'était adonnée à cette passion pour la dernière fois ? Longtemps.

Finalement, elle attrapa toutes ses affaires et sortit.
Elle marchait dans les couloirs, sans trop savoir où aller.
Laissant son esprit déambuler, les pas la guidèrent au pied de la Tour.
Cette Tour sommeillant parmi le vent et la liberté.

Les marches défilaient sous ses yeux, elle chuta plusieurs fois dans la montée.
Les genoux écorchés, elle parvint au sommet.
Pensant renouveler son souffle grâce aux étoiles, elle s'étouffa.
Rien. Le noir. Juste le néant.
Pourquoi les nuages gâchaient-ils toujours tout ?
*Fait chier'*

L'éclat d'une idée égarée entra dans son esprit vague.
Plongeant son pinceau dans les nuances de pigments, elle déposa le néant sur la toile.
Le ciel se créait petit à petit sous la danse de sa main.
Les arabesques et les courbes fluides valsaient dans la noirceur.

Un bruit, un souffle, un Intrus ?
Non, juste une tempête blonde.
Lena entrait dans ce monde de noir.
Elle pleurait. La délicate pluie d'argent sublimait son visage rougi et fatigué.
*Elle m'a pas vue*

La Fille se rapprocha de son amie.
Elle prit doucement sa main pour ne pas lui faire peur.
Puis elle plaça le pinceau si libre dans cette main abîmée.
Guidant sa main jusqu'à la toile, elle l'encouragea d'un sourire triste.

Ensemble, elles ajoutèrent à ce ciel une étoile rebelle.

@Lena Smith Plume, tes mots me font frissoner. J'aime Danser à tes côtés.
Dernière modification par Phénicia Greene le 21 août 2020, 00:16, modifié 1 fois.

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre

11 juin 2020, 17:01
Dessine moi les Étoiles
Des pas.
Quelqu'un arrivait.
Un professeur ? Non, il aurait parlé.
C'était un Intrus.
Lena voulait regarder qui était là. Mais elle avait pas la force de bouger.
Elle voulait pas bouger, tout simplement.
Sauf si on le lui ordonnait.

Une tempête rousse.
Un oiseau.
Phénix.
La blondinette ne connaissait qu'une personne comme ça. Une personne qui, comme elle, souffrait.
Ou pas ?

Douceur.
La main de Phénix était douce.
La Jaune baissa la tête pour regarder sa main. Il y avait un pinceau. C'était celui de la Serdaigle.
La main de la Bleue guida celle de Lena jusqu'à une toile. Une toile bleue nuit. Sans Étoiles.
Lena comprit ce qu'elle devait faire.
Sous le sourire encourageant mais triste de l'Aiglonne, elle fit un point.
Blanc.
Lumineux.
Une Étoile.

Laquelle ?
Celle de son frère.
Elle dessinait son Étoile.
*Il me manque...*
*Il te manquera toujours. Mais ça sert à rien de le dire. Il reviendra pas.*
*Pourquoi tu gâches toujours tout ?*
Pas de réponse.
La Voix était partie. Pas pour toujours certes, mais au moins pour cette nuit. La Poufsouffle dit d'une voix brisée, les larmes lui montant aux yeux :

-Il est parti. Pour toujours.

Ce murmure, infime, expliquait tout.
Gabriel.
La Mort.
La Mort... C'était une chose attirante. Une personne plutôt.
La Mort était belle.
La Mort était envoutante.
Mais la Mort était une voleuse.
Une voleuse de cœur.
Elle volait le cœur des gens en emmenant avec Elle leurs proches.

Mais même avec ça, Elle était attirante.
Lena fit une autre Étoile. Pour Phénix.

-Elle est pour toi.

La blondinette dessinait les Étoiles, pour disperser les Ténèbres.
Pas pour toujours, malheureusement, mais tout du moins pour ce moment.
Une Étoile sur la toile pour percer les Ténèbres de Phénix.
Pour mettre de la Lumière.

Des gouttes tombèrent.
C'était des larmes.
Les larmes de Lena.
Elle pleurait. Encore.
Mais elle pouvait pas s'en empêcher. C'était plus fort qu'elle.
Peut-être que cette fois c'était pas des larmes de tristesse ? Elle ne savait pas. Enfin, si.
C'était des larmes d'amour.

@Phénicia Greene, ce sont tes Mots qui m'inspirent. Ils me font vibrer. J'aime tout autant Danser avec toi.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

10 juil. 2020, 10:05
Dessine moi les Étoiles
"Ce soir je regarde au loin comme un loup inquiet,
Me demandant ce que demain m’a prévu.
J’en ai assez de subir la vitesse du monde,
Pitié laissez-moi voguer à mon allure.”
Scylla-Lonepsi


Dans un néant profond.
Loin de tout espoir ou lumière.
La nuit sombre aspirait l’Éclat tandis que les cauchemars surgissaient.
Affamés.

Assises côte à côte.
Corps reliés. Croyances mêlées.
Une main pâle aidait l’étoile à illuminer la toile noircie par une réalité sombre.
Des yeux brillaient.

Visualisant la brise fraîche du soir, ses yeux vagabonds crûrent reconnaître la forme familière des larmes.
Plusieurs gouttelettes berçaient le regard saphir de la Blondinette.
Elles montaient.
Elles trahissaient.
Elles soulageaient.
Puis, elles s’évaporaient.

D’une phrase, son interlocutrice brisa une incertitude.
*Toujours ?*
Non. Il n’était jamais parti.
Cet être avait simplement choisi de dompter les cieux.
D’habiter un astre à son tour.
De devenir le gardien d’une âme perdue.
Certes, son corps ne pouvait plus être aperçu, mais sa mémoire et ses valeurs perdureraient.
Dans un coin de son esprit, elle nota d’appliquer ces Mots à sa propre douleur.
Perdue.

Un point jumeau rejoignit le premier parmi l’immensité peinte.
Elle est pour toi” qu’elle dit... Elle. Lena.
Cette fois, les larmes roulèrent sur ses joues.
Pressées d’embrasser la pierre dure.
*Elle pleure !*

La Fille lui sourit tendrement, et dans ses pupilles, le mot “Merci” s’était incrusté.
Elle murmura une prière floue, enveloppée de quelques songes aussi brumeux que ses pensées.
*Si seulement...*
Comme si quelqu’un avait recueilli son souhait, il s’exauça aussitôt !

Un nuage, brume du doute, laissa entrer une solitaire lumière.
Un phare dans la mer tempétueuse que formait le néant.
Pupilles dilatées. Imagination éveillée.
La flamme se ravivait.
Portée par son pas jusqu’aux remparts de la Tour, elle guettait.
La Seule.
L’Unique.
La Belle.

La Fille s’éleva au-dessus du vide.
Un frisson de danger galopait le long de sa colonne vertébrale.
Une prise de risque.
Excitation.

Coeur palpitant, elle sauta à la limite de la chute.
Une main, un doigt tendus vers le ciel : “Regarde. Il t’entend ! Il est là pour toi ! Regarde comment il te protège et veille sur toi. A jamais.”dit-elle sourire aux lèvres.
Satisfaction nouvelle. Ses talons amortirent sa descente.
Elle s’allongea en étoile et songea aux humeurs du ciel rêveur.

L’étoile.


@Lena Smith Enfin...

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre

10 juil. 2020, 15:12
Dessine moi les Étoiles
“Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine.”
Alexandra David-Néel


Le sourire de l’Oiseau illumina la Nuit noire. Et dans la forêt de ses yeux, un "Merci" apparu.
Et, comme si ce Mot était magique, un nuage se dispersa.
Laissant apparaître une Étoile. Une Étoile solitaire. Et pourtant bien présente.
Une Étoile lumineuse. Qui éclaira le ciel de son aura blanc.

Phénix se leva.
Les yeux levés vers le haut. La voûte bleue foncée.
La Voix Lactée.
Elle se mit debout sur les remparts. Jouant avec la Mort.
Celle ci guettait les moindres mouvements de l’Oiseau. Attendant patiemment qu’elle bouge.
Pour tomber avec elle dans le Néant.
*Non !*
Lena ne le voulait pas. Elle ne voulait pas que la Mort emporte quelqu’un. Qui lui était cher. Encore.

Mais la Jaune ne bougea pas. Elle resta assise sur le sol en regardant l’Oiseau.
Elle sentait son cœur battre à toute allure. Manquant d’exploser. De sortir de sa poitrine d’un coup.
Elle connaissait cette sensation. Elle l’avait déjà sentie. Avec quelqu’un d’autre.
Mais cette fois, c’était différent. Cette nuit là, quelque chose avait changé.
Peut être le sentiment ? La dernière fois, c’était de la tristesse. De la peur.
Et maintenant, c’était autre chose. Mais l’Enfant ne savait pas.
*Tant pis*
C’était pas grave après tout.

L’Oiseau montra l'Étoile du doigt. Et ce qu’elle dit était vrai.
Il était gorgé de Vérité.
"Il te protège et veille sur toi. À jamais."
L’Enfant ouvrit grands ses yeux.
Une. Une seule question.
*Pourquoi j’ai souffert ? Pourquoi j’ai encore mal s’il me protège ?*
Deux questions finalement.
Elle avait eu des blessures. Qui n’étaient pas forcément dûes à la perte de Gabriel.

L’Oiseau s’allongea à côté de Lena. Échappant à la Mort devenue rageuse.
Mais la Poufsouffle ne voulait pas qu’elle descende.
Ce n’était pas un oiseau blessé, si ?
Car si non, elle devait être sur les remparts. Jouant avec la Mort.

L’Enfant prit la main de son amie. L’aida à se relever. Et ensemble, elles montèrent sur les créneaux. Observant loin devant. Le ciel. L’Étoile.

-S’il me protège depuis là-haut, alors pourquoi je souffre ? Pas forcément à cause de Lui.

C’était sorti tout seul.
Mais après tout, pourquoi rester silencieuse ?
Alors l’Enfant posa une question qui la titillait depuis longtemps.

-Est c’que... Toi aussi t’as perdu quelqu’un ?

Elle aurait peut être pas dû.
Mais c’était trop tard.

@Phénicia Greene, j’ai pas pu m’empêcher de poster maintenant. Tes Mots m’inspiraient trop.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

20 juil. 2020, 14:02
Dessine moi les Étoiles
 "Are you alive or just existing ?"


"Désir de liberté "
Elle voulait tant devenir l’Oiseau...
Narguer la Belle Mort, charmer le vent, voir même, courtiser la Lune...
L’Unique.
Pourquoi alors ?
Pourquoi s’était-elle crânement assise, une courbe bienveillante sur ses lèvres, en offrant son corps entier à la gravité ?

Le piège se renfermait et planifiait déjà sa nouvelle victime.
L’étau comprimait sa poitrine, coupant son souffle.
Les chaînes enserraient ses Ailes, emportant ses rêves d’escapades lointaines...
Elle croyait pourtant se plaire. Ainsi. Allongée.
Se mentir devenait une habitude, une mauvaise habitude.
Respirer un air pollué d’illusions et d’espoirs factices torturait son organisme fragile.

Chute inimaginable .
Soutiens de l’Autre.
Heureusement que Blondinette la protégeait de sa présence vacillante.
Elle incarnait ce mur qui interdisait à la Fille de sauter.
De voler.
En éclats sûrement...

Elle devait résister à la tentation.
Et sourire de plus bel.
Un regard vers le ciel, elle frissonne.
Quelques plumes rousses s’évadent.
Le néant les aspire, les dissout.
Brûlant ses Ailes et ses désirs insoupçonnés.

Lena se levait lentement, se rapprochant des cieux.
Tête perdue parmi les nuages.
Elle déplia son bras en direction de la Bleue.
Leurs doigts se frôlèrent, se croisèrent puis s’entremêlèrent.
La Poufsouffle la guida de nouveau jusqu’aux remparts, ses yeux brillants éclairaient la nuit tel un phare noyé par les flots.

Debout sur un créneau glissant, les lèvres s’étiraient timidement.
Une large bouffée de vent pur. Une dernière.
Puis saturation des poumons.
« ...Pas forcément à cause de lui ? »
*Non*
*Si*
*NON ! C’est pas sa faute à lui !*
Comme si la question de Blondinette n’espérait pas de réelle réponse mais une méditation intérieure, la suivante fusa.
Crevant le silence.
Inattendue.
Douloureuse.
Blessante.

La Fille lâcha la main de sa voisine. Elle titubait.
Des images et des sons défilaient derrière ses paupières froncées et plissées.
Résonnant en une violente migraine...
Chutant contre le sol, elle ne prêtait plus attention aux blessures qu’elle pouvait s’infliger.
*A quoi bon ?*
Masque souriant qui s’écrase contre les dalles froides.
Larmes qui éclatent. Coeur qui saigne.

Tremblement de l’être.


D’infatigables soubresauts secouaient cette Aiglonne sans ménagements et ses bras enlaçaient désormais son abdomen.
Pour s’empêcher de vomir le fruit de sa culpabilité déterrée.
Assaillies de scènes sanglantes, ses armes refusaient obstinément de la défendre dans cette lutte vaine.
Habituellement, elle savait mentir. Faire semblant.
Seulement, l’interrogation avait fusé trop rapidement.
Comme un éclair.
Qui aurait pu la prédire ?
Comment Lena aurait-elle pu le deviner ?
*J’lui en veux pas*

Les perles salées roulaient sur son visage avant de se teinter de rouge au contact de ses doigts.
Écorchures.
Se hissant tant bien que mal à la hauteur de sa toile abandonnée, elle s’assit.
Avant de se perdre et d’être avalée par ses démons, elle offrirait à son amie une explication.
Fugace.

Un pinceau qui baignait dans une marre de peinture blanche fut attrapé à l’envolée.
Ses poils s’aplatirent contre le dessin sombre.
La Fille ajoutait une étoile.
Juste à côté de la sienne. A Elle...
Elle laissait un goût amer sur la langue celle-là.
Celui du sang.
Épuisée, elle s’adossa à un muret et tenta de faire le vide.
De refouler la nausée.
Torture et dégoût constant.

Mort.


@Lena Smith :blush:
Dernière modification par Phénicia Greene le 21 août 2020, 00:21, modifié 1 fois.

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre

22 juil. 2020, 21:11
Dessine moi les Étoiles
Image

Cœur qui bat. Est-ce à cause de la Présence à ses côtés ? Non. C’est le fait que la Mort est à côté d’Elle. La narguer sous ses yeux est tellement... satisfaisant.
Et l’Enfant prend du plaisir à le faire. Elle ferme les yeux.
Pour les rouvrir précipitamment.
C’était l’Oiseau.
L’Oiseau était tombée. Brisée.

*Si c’est un Oiseau, pourquoi elle est tombée ?*

Les oiseaux volent. De leurs ailes majestueuses. Laissant ça et là des plumes.
Rousses, pour Phénix.

Mais à ce moment là, elle était le contraire de l’Oiseau qu’imaginait l’Enfant.
Secouée de soubresauts.
Comme si elle allait vomir.
Larmes qui s’écoulent. Puis tintées de rouge.
Rouge sang.
Doigts.
Sentiment de culpabilité.

*’Ma faute*

C’était la faute de l’Enfant. Elle avait posé une question. La mauvaise question.
Tristesse.
Douleur de perdre l’Oiseau.
L’Oiseau blessée.

Affolée, l’Enfant saute du rebord de la Tour.
Échappant aux doigts meurtriers de la Mort.
Elle s’écorcha les mains et les genoux en tombant. Mais Elle s’en fiche.
Seule importait l’Oiseau.
L’Oiseau qui, s’emparant du pinceau de bois, dessina une Étoile.
Une Étoile tout près de la sienne.
Une Étoile qui, auparavant, était une être humain.
Frère ou sœur.

L’Enfant comprenait tout ce que ressentait son amie. Sa Tristesse, par exemple. Mais Elle ne savait pas quoi dire. Enfin, si.

-Pardon.

Pardon d’avoir dit ça. D’avoir été trop curieuse.
Pardon pour tout.

L’Enfant ne voulait pas que Phénix soit triste. Elle voulait qu’elle soit heureuse.
Et pour ça, Elle serait prête à faire n’importe quoi.
Absolument tout.

Lentement, la Fille s’approcha de l’Oiseau pour lui saisir les mains. Ignorant le sang qui se mêlait au sien.
Elle glissa sa main vers les yeux de la Bleue. Du bout du pouce, Elle en essuya les larmes.
Elle ne pouvait faire que ça. Mais même si les perles continuaient de couler, elle les chasserait. Toujours.

Un sourire timide et triste se dessina sur son visage. Sombre.
Regardant dans les yeux l’Oiseau. Mais ce qu’Elle vit l’étonna.
Le visage de son amie était dénué de Joie. Aucune trace de Bonheur. De la Tristesse, partout. Un peu de Colère aussi.

*J’refuse de voir ça*

Sourcils qui se froncent.
Mains qui se rapprochent à la commissure des lèvres de l’Oiseau pour les étirer en un sourire.

*Mieux comme ça*


-Si j’saute de la Tour, tu me rattraperas ? T’es un Oiseau. Tu peux pas tomber. Puisque tu voles.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

20 sept. 2020, 16:08
Dessine moi les Étoiles
Ti-tililipa-pam- Constellations
ImageAllez ! Debout ! Enfant, tu te rapelles ? L'Oiseau. L'Oiseau il brûle puis se consumme.
*Et il disparaît ?*
Mais non ! Il reste cendre, fugacement, avant de renaître toujours plus splendide. Parce que l'Oiseau est le Phénix.
*Pourquoi je suis par terre alors ?*
*Hé !*
*Répond-moi...*
Poumons se vident.
Pouf pouf, comme un sac qu'on crève.


Mots cherchent activement les Maux,
Pansement pour soigner l'âme de celui qui se pend, se ment,
Couleurs douceâtres, celles qui coulent l'heure...

Les clapotis du sang et des larmes contre les pavés battaient la mesure, en coexistence parfaite avec la cohue des coeurs.
Ces battements effrénés poursuivant à s'en tuer une harmonie désespérée.
La Fille contre le sol avait un regard vide, vague, absent.
Personne ne pouvait se douter que derrière défilaient des scènes frappantes, claires, comme dans ce que les Moldus appelaient 'cinéma'.
Il y avait le rêve et le rêveur, l'un qui achève et l'autre qui pleure.
Le temps usait tout, paraissait-il, même les douleurs et les peurs finissaient par s'éroder dans sa Valse.
Les pleurs s'écheraient bientôt, eux aussi, victime de la lente agonie de l'Horloge.

La rousse décrispa un à un ses membres dans l'optique de redevenir maîtresse de ces derniers.
Elle avala sans réfléchir sa salive et le sang parti avec.
Sa vue dériva jusqu'à Lena.
Lena qui se rapprochait dangereusement.
*Non ! Reste où t'es ! T'as pas le droit de m'voir pleurer !*
Lena qui restait sourde face aux débats silencieux de ses pensées.
Lena qui murmurait un pardon à peine audible.
Lena qui ne devrait pas s'excuser.

Un éclair d'impuissance et de culpabilité traversa l'azur, désormais encre, des yeux de l'Enfant.
Des mains fines s'avancèrent timidement jusqu'à toucher ses lèvres crispées.
Elle frissonna, les doigts étaient chauds, agréables, familiers.
Ils étirèrent doucement sa bouche dans un sourire serein, assuré.
Tout ce qu'elle n'était pas.
Et tandis que la Poufsouffle lui offrait encore plus de Mots, l'image de Ka' chutait.
Du sommet de la Tour jusqu'au sol humide, elle se fracassait puis se brisait.
Ne restaient que Lena et cette sensation étrange, à mi-chemin entre libération et reconnaissance.
*Les sentiments...*
Un beau bordel.

La Fille agrippa les poignets de Blondinette, les retira délicatement de son visage pour les faire passer derrière sa nuque.
Une étreinte inattendue fit son apparition, voile léger du mystère.
Phen' se cramponnait de toutes ses forces à l'Autre, la tête enfouie dans son cou.
Les larmes pouvaient reprendre librement leur danse sans que Lena ne s'en aperçoive : "Tu tomberas pas. J'ai pas la force de te rattraper. Mais je la trouverai. Pour toi. Pour Lui. Pour Elle."

Sourire attendri. Bras qui se relâchent. L'Oiseau renaît.

@Lena Smith Retard-retard... :sweatingbullets:

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre

27 sept. 2020, 20:58
Dessine moi les Étoiles
Image

Elle aurait aimé que le sourire soit sincère. Que ce ne soit pas un Masque cachant un visage brisé.
Elle aurait aimé qu'en retirant ses mains, le sourire reste.
Qu'il ne soit pas effacé aussitôt, avalé par les Larmes.
Que l'Oiseau n'affiche pas une mine triste.
Mais ce n'en fut pas le cas.

La Bleue retira les mains de l'Enfant et les glissa derrière sa nuque. Dans une étreinte nouvelle. Instinctivement, les yeux de la Fille s'agrandirent. Elle n'aimait pas. Elle n'aimait pas ce contact, avec cette Autre qui la touchait.
Elle avait pas l'droit de la toucher, l'Autre.
C'est interdit. Les Autres ont pas le droit de la toucher, encore moins de l'étreindre.
L'Enfant aurait très bien put serrer ses mains autour de ce cou trop fin et trop fragile dans une étreinte mortelle.
Alors, l'Autre serait tombée. Et Elle aurait vaincu.
C'pas une Autre, Imbécile.
*C'est qui alors ?*
L'Oiseau.
*Bleu ?*
Oui.

Ses doigts crispés et son corps raidi se détendirent instantanément.
C'était l'Oiseau, Phénix, Phénicia Greene.
C'était la Bleue, la Serdaigle.
C'était la Douleur, la Tristesse.
C'était les Larmes.
Ce n'était pas une Autre, non. Ce n'était pas un Intrus, non. C'était l'Oiseau Bleu, l'Oiseau de Feu. C'était un bel Oiseau, qui prononça de belles paroles.
*J'vais pas tomber, hein ?*
*J'vais pas glisser, hein ?*
*J'vais pas mourir, hein ?*
*Tu vas la trouver cette force, hein ?*
*Pour Moi et pour Lui, hein ?*
*Et pour Elle aussi, hein ?*

Et elle va la trouver où, cette force ?
*Dans son cœur, dans son Être, dans Elle. Elle va la trouver, cette force. Et j'l'aiderai s'il le faut.*

Les bras retombèrent, laissant le froid revenir. Y'avait plus le cocon chaud, mais c'était pas grave. Parce que y'avait le sourire. Ce sourire qu'Elle attendait tant. Qu'Ils attendaient tant. Y'avait encore les larmes, mais plus pour longtemps.
Tout ce qui importait, c'était la Lumière du Sourire. Ce sourire attendrit. Ce sourire qui était vrai. *Ce Beau Sourire*

L'Enfant se releva, tendit les mains vers Phénix et les saisit. Elle l'aida à se relever. Maintenant, elles étaient debout, au milieu de la Tour d'Astronomie. Se regardant dans les yeux. Des yeux bleus azurs, pour les deux. C'était les mêmes.
Le vent soufflait une brise légère, faisant remuer leurs cheveux. Le sourire de l'Oiseau était contagieux.
Il fit sourire l'Enfant. Elle ne ressentait pas de Joie, non. De la reconnaissance, surtout.
Parce que grâce à la Bleue, elle souriait. Un vrai sourire sincère.
*Ça fait du bien*
Alors...

-Merci, P'tit Oiseau.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

30 avr. 2021, 01:02
Dessine moi les Étoiles

Image

Qui a dit un jour que jamais la grande Horloge ne figeait ses aiguilles ?
Plongée dans cette étreinte - synonyme de protection - sous le regard bienveillant de la Solitaire, la seconde entamée semblait s'étirer sur des heures, pour laisser les enfants savourer pleinement l'instant. Il serait déjà suffisamment bref pour pour ne point précipiter l'arrivée.

Laquelle vint tout de même. Sans les bras de Lena, le froid redevenait mordant, fidèle reflet de sa fière acolyte Ténèbre. Du moins, voilà ce qu'aurait constaté n'importe qui d'autre. A l'inverese, la rousse se sentait brûler d'un feu intérieur qui allumait cet imposant brasier nommé Amour. Bien que des dizaines d'appelations telles que Joie, Gratitude ou Confort puissent lui être associées.

*Ce sont des flammes-chaméléon*
Si on veut
*Elles me font penser aux étoiles*
C'est vrai qu'elles ont plus de similitudes que leurs différences le laissent croire

Phénicia laissa le silence prendre place. Il avait un rôle important dans cette pièce : celui d’exprimer ce qui se taisait. Il n’était pas gênant, au contraire, il absorbait les bruits comme savait le faire la neige pour insonoriser le monde et laisser les âmes se délier.
S’enlacer. S’embrasser. S’entourer. S’aventurer. S’évader. Savourer. S’aimer. S’étirer.
L’ouïe ainsi terrassée, on se serait cru au commencement du monde. L’Univers mystique du feutré s’ancrait dans les nuages filandreux doucement traversés par des ombres aux invisibles propriétaires, dans la caresse piquante de la pierre sous les doigts, dans l’odeur humide des mousses du parc gorgées de pluie dont les effluves parvenaient à chatouiller les narines du ciel et dans l’arôme du vent qui se déposait sur les langues des bouches entrouvertes.

*Est-ce que le temps s’est arrêté ?*
Bien sûr que non, tu sais bien que l’Horloge n’attend personne et jamais ne regarde en arrière
*J’en ai pourtant l’impression*
Comment tu peux le savoir ?
*Je sens tout sans rien sentir. Je suis là sans y être*
Alors peut-être bien que pour une fois, Elle a posé une virgule sur sa phrase infinie

Les pensées de la Gamine déambulaient au hasard dans les couloirs tortueux de son esprit. Elle avait conscience de penser, mais c’était encore trop subtil, ou bien profond, peut-être les deux, pour qu’elle puisse savoir à quoi avec certitude. Son organisme entier ralentissait ses actions continues pour ne pas se brusquer et sortir de cette bulle. Il calait chaque respirations, chaque battement de cil, chaque battement de cœur sur ceux de la Terre. Elle était belle ainsi observée. Plongée dans une transe poétique à la limite du rêve, en exploration de sa propre réalité, l’Irlandaise regardait. Être simple observatrice, tapie derrière la brise, au lieu d’écraser la Vie et vibrer dans ce grand tout dont l’Homme ne représentait qu’un risible morceaux résonnait joliment en elle. Elle vivait.

Lentement, ses pupilles cherchèrent celles de la Poufsouffle. Le remarquait… non. Le ressentait-elle ?
*Tréfonds du monde
La houle de l’onde
Le bleu dans la seconde
Ecume vagabonde
*

Ses yeux n’est-ce pas ?

*Je ne savais pas que le ciel et l’océan se mélangeaient parfois*

Leurs mains s’agrippèrent solidement avant que celles de Lena ne tirent Phenix vers le haut. Confrontée à un délicieux face à face, la Bleue ne savait plus s’il s’agissait de son propre regard qui se contemplait à s’en refléter dans celui de son amie ou le sien. De même que ces sourires qui se répondaient à s’en répandre, à en rendre jaloux l’écho ricochant de falaise en falaise avec la souplesse du fauve.

« Je me rends compte que les étoiles, peuvent être ailleurs que dans les cieux. Quand dans le ciel tout est noir, il en reste dans tes yeux »

"-Merci, P'tit Oiseau."
Merci à toi.
" On a encore un ciel à peindre, non ? "

@Lena Smith after all this time. Je crois bien que nous sommes arrivés au terme de cette Danse

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre