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04 juil. 2020, 01:09
Valse auprès des Ombres  H&H 
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TOUR D’ASTRONOMIE
- AU LEVER DE LA NOIRCEUR –
29 avril 2045




Chaleur nocturne emporte mes pas feutrés par-delà les Autres qui se sont sereinement laissés bercer par Morphée. En haut de Prison. Je n’en serais guère Libre, jamais Cage ne me relâchera. Mais en altitude, je peux mirer l’horizon ombragé par douce Nuit qui a recouvert de son drap parsemé d’infimes points brillants, le monde tout entier. Et ces paysages me font du bien. Ils m’apaisent. Guérissent mes blessures. Font de mes larmes une peinture, lorsqu’Esprit dicte à mes yeux de noyer mes joues d’émotions liquides.



Mon Âme valse avec les ombres de la Nuit, qui dansent ensemble sous la brise. Mon Cœur y prend doucement goût. Cœur qui s’est comme éteint aujourd’hui. Souvenir qui me fait nouveau choc. Et je sens qu’il tambourine contre la paroi de l’Organe de vie. Organe qui veut s’évaporer en dehors, pour rejoindre la Lune trônant et illuminant de sa splendeur la partie de la planète plongée dans l’ombre. Organe qui doit rester dans ce corps, et qui ne pourra s’en aller sans le faire périr.



Mes cheveux s’emmêlent au gré du vent, se mêle dans son souffle. Ils respirent l’air courant, s’imprègnent de sa vitesse. Les Autres ont franchi la frontière du Royaume des Songes.

Pas pour moi.
Enfin, pas maintenant.
Mon Royaume est beau la Nuit, beaucoup ne savent en profiter.


Il n’est pas très tard, mais je connais les rêves. Mes Rêves. Ils aiment pointer leur nez après ceux des Autres dormant comme toujours à mes côtés. Et souvent, ils se font lents. Et je peux quitter le berceau de mes songes pour rejoindre un endroit que Cœur apprécie, des Semblables que Cœur aime. Mais aujourd’hui, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je cherche.

Si.
Tu sais.
Mais jamais tu ne la trouveras.

Je… je te cherche… Réponse.



Réponse à la question qui a fait chaviré deux Cœurs dans une même Antre criante.

Mais réponse…
Tu lui fais mal.
Si mal.
Je ne veux pas qu’elle tombe.
Je ne veux pas qu’elle tombe.
Plus qu’elle chavire vers le Noir.
Vers le sombre.
Vers l’Ombre.




Je crois que Sphères, libres sans la pression de Paupières, mirent le Vide.

Regard est porté vers l’horizon, mais il ne l’observe plus. Rien.
Il est aveugle.

Il a vu la souffrance de Question.
Pourquoi veut-il Réponse ?


Plume d’@Hannah Hardhoke,
La poésie de ce lieu m’a menée à y écrire.
Je te mentionne ici car mes yeux sont avides de lire un Pas de ta Main.

Je te laisse le choix de te prendre à la Valse,
Le Cygne
Dernière modification par Swann Rym le 18 juil. 2020, 11:47, modifié 1 fois.

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch

05 juil. 2020, 20:29
Valse auprès des Ombres  H&H 
~
"J’voulais fumer une clope sur la Lune
C’était le moment idéal : cet orage un soir d’été
Mais à chaque fois que je prends le chemin des étoiles
Il y a toujours quelqu’un ici qui me retient par les pieds
"
Scylla, Clope Sur la Lune
~


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____________________________________


Une nouvelle fois, tu ne pouvais pas rester sagement au Dortoir.
Une nouvelle fois tu avais violé le couvre-feu.
Une nouvelle fois, tu t'étais fondue dans l'Ombre pour rejoindre la Liberté.
Enfin, pas totalement.
Contrairement à ce soir de Mars où tu t'étais éclipsée du château, tu avais cette fois-ci préféré y rester, pour aller dans un lieu que tu chérissais. La Tour. L'immense Tour, au plus proches des paillettes faisant scintiller un tableau fascinant à 360° autour de ta tête d'enfant. Ce monde t'émerveillait, certes. Mais pas autant que la Tierra Madre. Cette nature qui se consumait peu à peu à cause des excès de l'Humain. Non, les Humains ne sont pas inconscients, ils ferment juste les yeux. Les dirigeants se moquent bien de ce qui se passe pourtant à portée de main, du haut de leurs immenses buildings; le Ciel. Mais leurs yeux sont plissé par les Liasses de Dollars promis en échange de la destruction de forêts. "On mondialise", disent les Maîtres de ce vaste Empire fragilisé par toutes ces erreurs nullement pardonnées, fautes d'excuses.

~


Toi, tu es loin de tout cela, et encore trop jeune -malgré ton avance prise grâce à tes nombreuses lectures- pour comprendre tout ce qu'il se passe au sommet de la Pyramide de la Monnaie et de la Puissance. Les Semblables voient avec cela uniquement. Ils comptent comme ça, il gagnent comme ça, il sont aveuglés par ça. Quelques fichus billets, et quelques bulletins trafiqués les menant au sommet. Pathétique, mais tellement réel. Aujourd'hui, le Monde est en phase de destruction, et personne ou presque n'y porte une attention particulière. Tu agiras sûrement, un jour, pour faire face à ces ignominies produite par des cerveau étriqués, criblés par les abus de Consommation. Un jour, mais il sera peut-être trop tard.

~


Mais là n'est pas portée ton attention ce soir là. Tu as juste besoin de te détacher des Semblables endormis, toutes ces filles qui restent sagement dans leur lit, fidèles à leur maison Bleue. Toi, tu aimes ta maison, mais ce n'est pas non plus par grande conviction; de toute façon, tu ne vois pas beaucoup l'intérêt de Diviser ainsi les élèves. Te séparer de tant de Monde. Ou de Swann. Donc ne pas respecter les grands principes de ta Maison, ce n'est pas quelque chose que tu considères comme particulièrement grave. Rejoindre les étoiles est plus important que tout. Surtout après ta Chute vers le Néant. Tu ne te souviens de rien, ta Mémoire est comme verrouillée par ce Choc important qui l'a refermée tel un coffre-fort. Tu te souviens juste de la Question qui a causé ce malheureux évènement. Il était comment le Néant ? *J'sais pas*. Tu ne peux pas savoir. Tu ne peux pas le voir arriver, lorsque tu es plongée dedans tu ne ressens rien et tu es frappée par ce manque de mémoire à ton réveil. Tu ne peux pas décrire ce mauvais bougre qu'est le Néant. Tu touches une énième fois la petite plaie invisible aux yeux des Semblables, cachée par tes cheveux d'amande. Une Cicatrice s'est formée, depuis longtemps déjà. Tu ne sais pas comment est le Néant, mais tu sais ce qu'il t'a fait. Il t'a planté ses griffes Impures dans ta Peau. Et il t'a fait vaciller, vers le Vide. Voire pire.

~


Tu es en cette soirée d'avril, montée au Sommet de Poudlard. Lorsque tes Pas se paralysent, ton regard capte quelque chose d'étonnant. Il se pose sur *Diantre!* Il s'agit de Swann. Pas d'une Semblable, ce type de Créature qui ne sert qu'à une chose, vous abreuver de leur conformisme, tous ces gens qui font de leur vie un spectacle, tous ces ignares qui sont centrés sur eux-même. Tqu hais toute cette catégorie d'Humains. Ils sont plus nombreux que toi, et semble surpuissants. Mais tu leur résiste, et tu refuse le Pacte avec les Ennemis. Ici, il ne s'agit nullement de cela. Il s'agit d'une personne de confiance, la seule à te jour qui t'aie éclairée. Tu approches lentement. Elle semble Ailleurs, comme plongée dans les Spires. Tout doucement, tu effaces chaque mètre, puis chaque centimètre qui vous sépare, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une infime distance. Tous ces Mouvements ont été silencieux, lents et Harmonieux. Tu as peur de la surprendre de trop. Tu sens son Cœur battre confortablement, métronome qu'il est. Tu admires sa vivacité. Il n'est pas en Lambeaux, lui.

~


L'ouverture courbée de ton Visage s'approche avec douceur de l'oreille de Swann, et se décide, presque sans hésitation, à se lancer dans un lancer de Mots qui réchauffent. Tu en oublies de saluer la petite fille de la maison Cinabre. *C'est pas l'plus important*, te dicte Lambeau. Tu n'insistes pas. Il a raison, tu en es sûre

"Merci Swann. Pour tout."


____________________________________



Par la barbe de Dumbledore! Me voilà tout exalté face au Prologue d'une nouvelle Danse avec ta Belle Plume. Il semblerait qu'Hannah soit du même avis, pour une fois. Comme quoi elle est capable de tout, cette enfant. Pour mon plus grand plaisir...
Allez! Je te laisse faire voler tes Mots jusqu'à moi, je ne doute pas qu'il seront pleins de Lumière, comme à l'accoutumée.

Ombre

𐌔

03 août 2020, 15:06
Valse auprès des Ombres  H&H 
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Les Souvenirs sont nombreux. Certains sont Doux et réchauffent mes pensées de leur Tendresse. D’autres Embrasés. Ils irritent mes tempes, froissent mes idées, nourrissent le Démon au fond de mon être. Et certains sont Lourd. Ils nous pèsent. Ils me pèsent. Il me pèse. Lui. Ce souvenir qui hante mon Cœur et qui fait perdre tout plaisir à Vue de mirer l’univers brillant de la Nuit. Ce souvenir que Cœur souhaiterais estomper, d’un frottement. Mais les Souvenirs sont des Etoiles. Astres Célestes accrochés au drap sombre, qui disparaissent, invisibles de Jour. On peut tenter de les effacer, les Souvenirs. Mais ils ne meurent pas. Ils sont gravés. Et lorsque Nuit reprend son trône, Souvenirs, comme les Etoiles, réapparaissent. Ce souvenir, il alourdit mon Cœur, le faisant tomber si bas dans ma poitrine que je m’en sens l’unique responsable.



Je – suis – Coupable.


Moi.
J’ai posé la Question.

Moi.
Je l’ai fait chuter au-delà de la Noirceur.

Moi.
Je n’ai réussi à l’en sortir.

Moi.
Je… Moi qui veux pourtant connaître Réponse, même après ces instants sombres.

Moi.
Qui – suis – Coupable.




Vue mirait sa chute. Elle sombrant.
Vue ne mire que le Vide, plus que la Douce atmosphère que l’Ombre Nocturne a créée.
Vue mirera flou, fruit de la Culpabilité rongeant mon Cœur.


Non. Hannah me rendra la V…

— Chut ­—

C’est Ouïe qui parle.
Ouïe entend.
Une Belle Mélodie.
Un murmure Tendre.
Une caresse Sonore.

— Chut —


Je laisse pivoter mon visage vers la chaleur corporelle se dégageant de l’Autre, qui a chuchoté une Poésie à mon Cœur.

Autre ?

Et Sphères recouvrent la Vue.


Car… car Hannah. Hannah. Mon Cœur s’accélère. Cœur qui dans la Surprise n’a eu temps de répondre à la Beauté de ces dernières Bribes. Cœur qui fait bond. Je… je crois que j’ai Peur.



Victime de Question se présente à moi.

Non.
Je ne mérite pas sa venue. Ni ses Mots.


Je recule pour sentir à nouveau la pierre du rebord m’empêchant de périr d’une chute vers le Vide. J’entends… non… je ressens dans tout mon être la Musique que joue le Maître de ma Vie. Cœur. Cœur. Un Cœur ému, heureux, effrayé, surpris de pouvoir à nouveau reconnaître les traits de son visage, du brun de ses cheveux à la profondeur de ses Pupilles. Un Cœur Muet en ces instants, qui a deux reprises aujourd’hui, fut mis en état de Choc.

Plume,
Comment m'excuser de ce retard... Nul besoin de mettre de Mots dessus tellement celui-ci me désole...
Navrée à nouveau.
J'espère néanmoins que ce Pas te plaira !

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch

04 août 2020, 11:15
Valse auprès des Ombres  H&H 
~
"Elle parlait de Rym comme un rayon de Soleil. Je n'ai jamais su réellement pourquoi. Mais je savais que le lien qui l'unissait à elle était fort.
Aristid O'Shaken"
~




____________________________________


Tu as amené un ouragan de surprise sur la Conscience de Swann. Elle se retourne. Moment où vous vous dévisagez. Moment solennel. Qui est comme un rituel chez toi. Un plaisir coupable auquel tu n'as jamais renoncé, même face à la Grande Bristyle. Tu redécouvre sans une once néfaste de lassitude le teint mat de la peau soyeuse de Swann. Sa chevelure brune, filaments de nacre en accord parfait avec la Nuit. L'Ombre ne t'empêche pas de détailler; bien au contraire. Tu la vois sous un jour nouveau, dans tous les sens du terme. Paradoxe amusant, malgré sa petite taille, Swann te parait immense, comme si son aura lui accordait une vingtaine de centimètres supplémentaires, lui permettant de t'assurer un illusoire de protection. Son regard, les amandes de ses yeux n'ont pas la brillance habituelle, ce Reflet du Soleil mais il est presque plus naturel et touchant.

Ce regard est empli de surprise. Comme si le tonnerre de tes paroles avait lancé un ouragan à pleine vitesse dans la Conscience de Swann. Comme si tu avais fait tanguer dangereusement le navire de son équilibre, ce voilier que tu avais simplement tenté de pousser vers l'avant par le souffle sorti tout droit de tes lèvres. Mais, comme une magie incontrôlée, comme un excès de force, tout a sembler chavirer dans l'Esprit de Swann. Et elle recule. *Merde...* Elle recule, indéfiniment, jusqu'à ce qu'une barrière de pierre suffisamment puissante l'empêche de rejoindre le Néant et, au passage, la *Non!*

Une myriade d'émotions déferlent en toi, tes mains crispées s'agitent, tremblent et souffrent de l'impuissance, de ton impuissance face à cette situation plus épineuse que prévue. Ton Lambeau de Cœur panique lui aussi, se serre et donne libre cours aux battements . Il s'emballe terriblement. Le désordre t'apparait plus grand que jamais dans tes entrailles, les protections invisibles ont disparu, happées avec facilité par la Nuit. Tu es dépourvue de défenses désormais face à des Démons qui ne tarderont pas à venir irriguer de poison le Lambeau. La lueur de ton regard s'est éteinte, et se porte irrémédiablement vers le Sol. Attiré par les abysses.

Seule tes lèvres trouvent une ultime ressource pour ajouter quelques Mots.

"J-je... J'voulais... J'v-voulais pas te f-faire... peur.



____________________________________



Ton retard n'est rien, qu'une nuée de Temps que j'oublie sans sourciller. Je pourrais attendre tes Mots un siècle, s'il le fallait. Dansons, tournoyons, laissons nous guider par l'Inspiration.

Ombre

𐌔

17 août 2020, 15:28
Valse auprès des Ombres  H&H 
Cœur halète, et même allègre de la voir il en reste coupable. J’aimerai crier, lui offrir d’aussi doux Mots, lui chanter un poème, réciter quelques vers. La brise printanière, légère et tendre, vient caresser ma chevelure, seule valsant dans ce corps paralysé.

– Inspire –


Je rends à mes poumons ce qui les fait vivre, puis demande à ma main droite de déposer les fils bruns tournoyant devant mes yeux sur mon oreille. Pour mieux la voir. Pour me délecter de la couleur sublime peinte sur ses Sphères, pour faire régner la beauté de l’instant et le calme que le Silence a redonné à mon Cœur. Cœur reprend une allure constante, permettant au bonheur de s’engouffrer dans l’Organe de Vie avec ardeur et facilité. La Musique de Cœur est régulière, quelques notes douces, un rythme piano, calqué sur les secondes et les frissons que reçoit mon être. De nouvelles bribes s’envolent, et battent des ailes pour se loger au creux de mon oreille. Un son effrayé, qui dicte à mes lèvres de s’ouvrir enfin.

Parle.
Dis-lui.
Exprime le bonheur qui irrigue chaque membre de ton être.


« Je… Comment… Tu… »

Les frissons deviennent plus fréquents, peut-être est-ce le froid, mais Cœur sait bien que non. La Musique ne vient pas, j’aurais voulu lui tendre une belle strophe.

– Expire –


Le souffle est long, un élan de vitalité, reflet des émotions me submergeant.

« Ce… Ça va ? Tu… »

Une gouttelette perle la courbe dessinée sous mon œil. Peut-être est-ce de la sueur, fruit de la surprise, du choc, mais Cœur sait bien que non.

Le Poème ne vient pas, j’aurais voulu qu’elle connaisse mes pensées. Pour ne pas avoir besoin de briser le Silence. Pour qu’elle comprenne ce qui est hébergé par ma Conscience, simplement en mirant mes Sphères. Pour ne pas que son sens auditif ait à subir la laideur de mes bribes entrecoupées. Espoir est grand.

Je remercie la Lune. Je l’aime la Lune. C’est sous sa clarté immaculée que mes Sphères ont pu mirer pour la première fois les traits esquissant la beauté de son visage. J’ai l’impression que ces instants passés n’étaient qu’hier, tant ils sont gravés au fer rouge dans mes Souvenirs. Ou bien il y a un, deux, trois siècles, tant les Souvenirs où elle apparaît dans mes pensées ou face à moi, sont nombreux. Bientôt deux mois. La Réalité.

Alors je regarde l’Astre Céleste, encré dans le drap sombre où quelques points brillants sont déjà posés. J’y trouve l’inspiration. Je dois lui dire.

« Je suis… profondément heureuse de te voir, de… t’entendre et… »

Et Merci.
Merci de contribuer à mon bonheur.


Mais ça, je suis trop faible pour le dire, trop effrayée. Car ce mot est puissant. Très fort. Comme ce qui nous lie.


Plume,

Tout comme ma Protégée, je suis heureuse d’avoir pu trouver le temps d’écrire ces Mots qui m’ont fait vibrer, tout comme je l’espère pour toi.
Hâte de te lire, tes Mots seront puissants, je n’en doute une seule seconde.

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch

30 août 2020, 11:20
Valse auprès des Ombres  H&H 

_______________


La Nuit est un univers merveilleux. Merveilleux car il nous est encore assez inconnu pour que l'on ressente le doux frisson de la brise fine, respiration du Vent assoupi, tombé comme une masse sur son lit de nuages. La Lune fière éclaire les chemins, source de quiétude et d'Harmonie. La Nuit, vêtue de sa tunique nacrée et scintillante, émerveille et effraie, écorche, et caresse, régénère et tue, dans une danse fluide, laissant ses ténèbres créer des étincelles lumineuses.

Sous cette toile inaccessible, tu es perchée au sommet d'une construction brillante de démesure, cette tour vertigineuse qui démontre toutes les tentatives plus ou moins réussies par l'Humain de rejoindre les étoiles. Pensées en cascade face à *Swann*, la Rouge qui éclaire, plus encore que la Lune, moins vaniteusement que le Soleil. Ton assurance est prise en otage par l'émotion, qui déferle rageusement sur ta langue. Bien malicieux et imprudent celui qui se mettra en travers de cette vague. Un certain mage noir, à une époque lointaine, a eu recours à cette froideur faisant barrage à l'émotion. Furieuse, elle hurla à la Mort de le frapper, ce qui finit par arriver, irrémédiablement.

Toi, tu n'as nullement envie de contrecarrer quelque plan de l’Émotion, musculeuse, qui crée en chaque être qui l'accueille une grâce florentine, une Valse de sensations farouchement décidées à faire gentiment vaciller votre train-train. Et la première vague qui t'avais joyeusement éclaboussée en annonçait une autre. Bien plus puissante. Bien plus effrayante. Bien plus belle. Et celle-ci jette de l'écume sur ton *Lambeau de Cœur*

profondément heureuse de te voir, de… t’entendre et...


L'enfant que tu es a du mal a se ressaisir. Ton Cœur soudain semble renaître de ses cendres et se met à imiter Dave Grohl, jouant à te faire perdre pied, te montrant qu'il est Phénix en cet instant. Le goût acidulé de la Vie revient se déposer telle un pétale sur ta Conscience. Elle s'immisce dans tes sentiments, dans ton... *Partout* C'est une invasion de Bonheur. Et soudain, tu comprends tout. La clef du labyrinthe est dans ta main.

En soi, le Bonheur est immuable, au même titre que l'Amour. Mais ils manquent tous deux de flèches pour toucher leurs cibles simultanément.

Tu as appris, déjà, de cette nuit. *La nuit porte conseil y parait* Tu sais que Swann n'est pas un puits de Bonheur pour toi, elle est Bonheur. Elle rayonne de pourpre, envoie sa lumière à ceux qui veulent bien la capter. Lumière qui n'est pas, contrairement au vil soleil dangereuse. Non. Elle ne brûle pas le Cœur. Elle le reconstitue.

*Gratitude*

*Merci.
Merci pour ta Lumière
Merci pour tes Mots
La nuit nous appartient
Nul ne nous empêchera de jouer dans l'Ombre
Les quelques insidieux qui nous barrerons la route, on les survolera, tels deux étalons au galop*


Ah, ces Pensées qui ne savent pas s'immiscer dans les Paroles... On ne peut pas leur en vouloir. Toutes deux chérissent la liberté, sont garante de l'équilibre de la Conscience. Les affronter revient à s’ auto-détruire, à venir percer ce qui nous protège, cette coquille. Alors tu explores les milliers de Mots que tu as en réserve pour en trouver quelques uns qui correspondraient à ce que tu souhaites exprimer. Et tu comprends encore. Que les émotions sont si fortes que les Mots ne savent pas les décrire d'une manière assez fidèle. Ce sont de médiocres adaptations.

*J'veux dire quelque chose, mais j'ai pas les Mots*


Foutus Mots. Il viennent toujours t'embêter lorsque tu souhaites les rendre harmonieux, les calquer sur ton ressenti. Sur papier, tu y arrives mieux. Malchance, tu n'as ni Plume ni papier. Tu te souviens des paroles de Swann, avant le Néant "De même. J’en suis heureuse", avait-elle magnifiquement répondu à tes Mots manquant de vitalité. Diantre, que tu aimerais posséder cette puissance, maîtriser ne serais-ce qu'un tout petit peu l'Art infini des Mots.

Et comme à chaque fois quasiment, les Mots surgissent des buissons, comme des soldats en embuscade, et se frayent un chemin rapide, plein de raccourcis, jusqu'à tes lèvres. Tu n'as pas le temps de les contrôler. Ils sont Allégorie. L'allégorie de l'émotion. Celle qui fait vaciller, tanguer, chavirer.
*Je...*


« Je... Moi aussi, je suis comblée. La Nuit est belle. Et elle m'a offert la réponse à ta question. »


Tu inspires. Affronter le Néant par les Mots est comme une longue escalade sur les pentes abruptes d'un Mont Blanc qui se pâme, qui vous envoie mille tempêtes mortelles, un blizzard froid qui vous écorche l'échine. Mais le brasier de la Rouge est implacable. Il chasse le blizzard d'une flammèche ténue. La voie est libre. Emplie de chaleur.

« Le Néant il est...*Horrible? Salaud? Abject?* Infiniment plus cruel que ce qui peut exister. Mais tant que tu es là près de moi, tu m'donnes la force pour le combattre. »


____________________



C'est réciproque. Cette Danse me fait vibrer de toute part. Unir nos Plume est un puits d'inspiration pour moi.

𐌔

03 juil. 2021, 00:09
Valse auprès des Ombres  H&H 
Le Vent dépose d'une plainte sempiternelle quelques frissons au sommet de mon échine, puis continue son périple en traversant la canopée. La Lune, cousue dans de la soie, est ornée de fins reflets or. D'un soupir de mélancolie, elle regrette presque son rival, le Soleil, qu'elle épouse à l'Aurore. Mais ce n'est pas la douceur de l'Astre qui attire le brun de mon regard. Plutôt la brillance de ses deux yeux qui dessous la cornée, cachent une lueur de vivacité. Alors, je laisse flâner mes pupilles, avant qu'il ne se pose sur Hannah, dont la voix effleure mes tympans, puis irrite ma curiosité. Je repense au Néant. Ce gouffre profond qui déchire les prouesses de la vie.

Infiniment plus cruel que ce qui peut exister.

Ces quelques bribes associées écorchent mon être tout entier. Oui. C’est le sentiment que j’ai éprouvé, assise et dépourvue au milieu des Tribunes. Faible. Derrière la pâleur de ses traits, Hannah est courageuse. Elle a combattu le Néant et l’a frappé de plein fouets en lui crachant ces Mots, tranchants comme des couteaux. J’aimerais lui sourire, mais mon corps se fige lorsque ses dernières paroles atteignent mes oreilles.

Mais tant que tu es là près de moi, tu m'donnes la force pour le combattre.

Sa voix résonne encore en écho contre les parois de mon Cœur qui tangue et accélère. Chaque pensée qui tombe en cascade au sein de ma boîte crânienne s'entremêle avec une autre, avant que d'un battement de cils, je les froisse toutes. Un unique éclat de mes songes réside encore Là-haut. Si seulement il était réalisable. Mon esprit brosse le dessin qui image mes pensées. Je me vois lui prendre la main. Déployer mes ailes. Puis l'entrainer dans mon voyage étoilé, survoler le repère des Fourmis pour se percher au sommet du ciel, et peindre de miles couleurs le drap de la nuit pâle. Mais l'irréel n'est que de courte durée. Rien est éternel. Tôt ou tard, on se réveille de l'éclipse temporelle. Tôt ou tard, on redevient mortel.

Me laisse pas devenir un enfant sans ses rêves.

« On va poursuivre les étoiles, tu veux ? »


Et ma main déplie ses pétales, tendus vers Elle, tandis que mes lèvres esquissent un sourire, narquois, face à mes chimères

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch

02 oct. 2021, 21:17
Valse auprès des Ombres  H&H 
Swann. Swann Swann Swann. Son prénom envahissait littéralement ton esprit, plus encore qu'à l'accoutumée. Cette invasion, étrangement, était agréable. C'était comme si le Ciel piqueté d'étoiles s'était condensé en cinq lettres, avant de pénétrer dans ton esprit. Elle était une nuée d'étoiles. Elle était l'univers à elle seule, une multitude de Lueurs ; sûrement de celles qui éclairent.

Partir en Voyage, naviguer dans le Ciel en pourchassant les étoiles ? Idée saisissante. Peut-être était-ce un rêve. Sur le plafond de ton Palais mental défilaient les images d'un film où Swann et toi survoliez Poudlard, ivres de Vie, ivres de Joie, foulant le noir manteau de l'Univers en riant, sans jamais penser à la seconde d'après. Sur ce plafond s'étalaient des Fresques où deux Enfants découvraient les douceurs de la Vie, sans que les Événements ne percute leurs consciences respectives. On y entendait rires, murmures, soupirs, souffles, chuchotements ; prouesses de la Voix. Ce n'étaient que des Images et des Sons qui emplissaient ton Antre, certes ; mais ils avaient le pouvoir de mettre ton cœur au galop.

Ses mains étaient comme des Fleurs de Nuit. Ainsi, elle se déplièrent vers... *Zeus !* Vers toi ? Oh, non, cela devait être une lubie. Sa main... Non. *Et pourquoi pas ?* chuchota malicieusement une pensée téméraire — il faut l'être quand toutes les autres pensées dites rationnelles tentent de vous faire taire. Et le doute s'engouffra dans ton esprit. Et par Aphrodite, son sourire ! Perle rare, autre étoile dans la Nuit ; *tu vas m'éblouir, effrontée* songeas-tu amusée.

« J'peux ? » soufflas-tu d'une voix presque timide, impressionnée, ton regard désignant successivement ses Pétales, puis les tiens.

Tu avais besoin d'être sûre. Tout, la Nature, son geste, son sourire, te criait oui. Il y avait cependant cette constante voix dans ton crâne qui martelait *Tout ment*. Ah ! Elle était tout à fait insupportable, mais l'incertitude qu'elle t'infligeait était évidente. Même dans un moment de toute beauté, tes Failles rappelaient leur existence, triomphaient de ce voyage dans le jardin d'Eden. Mais peu importait. Il y avait une lueur au fond du tunnel. Cette Lueur était une Fille. Cette Fille était Swann. Restait à savoir comment atteindre la Sortie ; les Labyrinthes étaient trompeurs !

« Bien sûr que je le veux ! »

Ta voix avait laissé déborder l'enthousiasme et la sincérité ; sensation nouvelle et plutôt agréable. Swann et toi étiez deux Enfants. Avec vos filets, vous poursuiviez les Papillons phosphorescents qui se laissaient cueillir comme des cerises au moi de mai. Le Ciel est un Rêve ; la Terre est un cauchemar. Jouer dans le Ciel, c'était élever sa conscience haut, si haut que personne ne pût vous faire revenir sans votre consentement. Constatation merveilleuse.

« Si tu devais avoir la tête Là-Haut, où irais-tu ? Nuages, Lune, Étoiles ? »

Toi aussi, tu souriais, de partout. Des yeux ; des Lèvres ; du Cœur.

Je souffle sur la Poussière ; oh, restons là, devant notre Fresque, à contempler ces Enfants. Je ne m'en lasse pas. Je n'en lasserai jamais.


FIN

𐌔