Me revoilà face à cet immensité blanche. Le plafond.
Blanche, mais sombre. Il fait nuit, et je ne dors pas. Insomnie, tu ne m’avais pas manquée. Insomnie… Va-t-en, s’il te plait.
Je suis fatiguée. *tu n’es pas fatiguée*
Je crève d’envie de te chasser. *tu apprécies ma présence*
Je me sens seule. *autant que ta Solitude aimée*
Et le silence m’envahit l’esprit. *dans un océan de tourment*

Le plafond me regarde, de ses yeux creux invisibles. Je n’ose pas le quitter des yeux. Mes paupières sont lourdes. Je les ferme mais ne dors pas. Je ne dors jamais.
Je soupire, mêlant mon souffle à celui des Autres. En plein sommeil, elles semblent si douces. Des Anges. Difficile de croire que l’une d’elles puisse être méchante.
Non, même les démons dorment adorablement.
Dormir, une merveilleuse opportunité de se lancer, d’agir. Une ouverture. Une brèche. Ce doit être pour cela, que je ne dors pas.
J’ai peur de la Vie, de ce qu’on peut me faire. *personne ne fait attention à toi*

Je soupire. Pour la millième fois. Je me tourne sur le côté et finit par me redresser. Assise, au bord du lit. Si quelqu’un me voyait, il serait effrayé. Une Ombre, des mouvements lents, criant un silence pesant. Un cauchemar d’enfant, un sommeil paralysé.

Je me lève, sans bruit et enfile ma cape chaude et mes bottes. Expédition nocturne, me voilà. Ça ne faisait pas si longtemps que ça, finalement.
Je connais parfaitement ma destination : au sommet. Il m’appelle et me tire vers lui.
Je monte les marches, jusqu’à leur fin.
*bienvenue en haut, Ombre du Sommeil* Ça n’veut rien dire
Tout ce que j’aimerai, c’est de m’enfoncer dans mon matelas et d’embrasser Morphée. Mais elle ne vient jamais à moi.

En haut, les Constellations m’accueillent. Le Ciel est ébène, parsemé de milliards de taches de rousseurs couleur argent.
À l’entrée, de la tour, je fais attention que personne ne s’y trouve. Je voudrais m’entretenir seule avec Elles. Leur demander pourquoi.
Pourquoi le Sommeil m’est constamment retiré.
Je m’assois sur le sol froid, les jambes croisées et je commence mon entretien, le regard fatigué fixé sur Elles. Les Profondeurs de l’Univers.

La nuit, c'est étrange la nuit... C'est le moment où l'on doit dormir paisiblement, bercé par de doux rêves et pourtant c'est aussi le lieu de nos cauchemars réveillant nos peurs les plus profondes, les plus sombres. Celles auxquelles nous ne croyons pas en journée mais qui nous semblent réelles dans les douces ténèbres nocturnes. Elles sont différentes pour tout le monde ces peurs, du moins je crois...

Celle qui m'a réveillée ce soir, je ne sais pas d'où elle me vient... Ou plutôt je sais mais je refuse d'y croire... Cette distance, cette froideur qui s'est installée depuis la réception de ma lettre, je préfère penser que je l'imagine, que ce n'est qu'un cauchemars sans fondement... Mes parents ne peuvent pas avoir envie de s'éloigner de moi, n'est-ce pas ? Mais dans ce cas pourquoi ignorent-ils cette nouvelle partie de ma vie, cette partie qu'est la Magie... Pourquoi ? Et pourquoi est-ce que j'y pense ce soir ? Ah oui, ce "rêve", une ombre de mes parents heureux, sans moi. Pourquoi cela fait-il aussi mal ? Ils ont le droit d'être heureux... Est-ce que c'est à cause de leur expression quand je suis rentrée à Noël ? Ses visages effrayés, suivis de sourires crispés me souhaitant la bienvenue à la maison... Ou peut-être parce que j'ai l'impression qu'ils ont évités de me toucher pendant les deux semaines passées là-bas... J'avais tellement hâte de les serrer dans mes bras...

Les larmes me remontent aux yeux à nouveau, j'étouffe dans la douillette alcôve que j'occupe dans mon dortoir... Il faut que je sorte ! Pour une fois, je ne suis pas sûre de vouloir de la compagnie, où pourrais-je trouver un endroit calme et aéré ? La tour d'Astronomie ? Pourquoi pas ! Après tout on était pas sensé y être en dehors des cours. C'était une bonne idée... Personne n'y serait et je pourrai y prendre l'air !

J'attrape ma cape, il ne faudrait pas attraper froid. Je me faufile hors du dortoir ma baguette à la main, essayant de faire le moins de bruit possible... Ouf ! Personne n'est dans la salle commune, ça m'arrange ! Atteindre la tour est plus risqué, j'aurais des ennuis si je me fais prendre... Mais, j'ai besoin de prendre l'air, les conséquences attendront demain... Enfin, les escalier sont en vue ! Je n'ai finalement pas eu besoin de ma baguette, le ciel clair a éclairé mon chemin à travers les fenêtres. Je me glisse jusqu'au sommet de la tour.

Le vent m'accueille, tout comme la clarté nocturne, je respire un peu mieux. Je remarque une silhouette assise en tailleur sur le sol, regardant le ciel. Elle a l'air calme. Je pense tout de même qu'elle est là pour la même raison que moi, elle évite les peurs qui la tourmente et le sommeil qui ne veut pas ou plus d'elle. Le silence m'est pour une fois agréable, je ne veux pas le rompre... Je ne peux pas non plus rester debout ici à l'entrée de la tour, l'observer d'ici me semble étrange. Peut-être que je peux m'assoir près d'elle ? Pas trop près, peut-être là, juste en face, à environ 1 ou 2 mètres de distance... Comme ça, elle me voit, elle sait que je suis là mais aussi que je ne suis pas entièrement là... À mi-chemin entre mes pensées et l'admiration du ciel, le regard dans le vague et un vague sourire sur les lèvres.

Navrée pour la longueur tes Mots m'ont inspirée et je me suis laissée portée...
J'espère que ce premier Pas de ma part te convient @Eldarya Gwyneth

J'en ai marre.
J'en ai marre.
Rien.
Rien ne me répond. À part le Silence de la Nuit. J'aurais apprécié, d'habitude. À présent, maintenant, je veux des réponses. Mais vouloir… c'est tellement cher. Tellement précieux. Tellement riche et égoïste.
Je veux ça. Je veux une belle vie, la plus belle vie. Je veux être appréciée, je ne veux pas être embêtée par les Autres, je veux le silence et la musique. Tout le monde, chacun veut quelque chose. Et c'est là que l'on ne comprend pas pourquoi tant de différences existent. Certains veulent boire. Simplement boire de l'eau fraîche. Simplement se reposer calmement sur un lit douillet. Mais moi, je ne veux rien de tout ça. Je veux pouvoir dormir. Juste fermer les yeux et partir à la rencontre de l'obscurité.
Non. C'est trop compliqué.
Alors, c'est ce que je demande, à ces Profondeurs qui m'oscultent.
Pourquoi ?
Pourquoi ne puis-je pas trouver le sommeil ?
*tu es trop pensive*
Mais personne ne me répond. Et, à ce moment précis, je n'aime pas cette personne.

J'en ai marre.
J'en ai marre.
Alors je soupire encore et encore. Au point que mon existence entière soit rendue à une expiration de nez plus puissante que les autres. Je suis fatiguée de tout ça.

Je relève la tête, quand quelqu'un s'approche de moi. Elle aussi, semble fuir quelque chose ou tenter d'avoir des réponses. Tu ne trouveras rien ici, petite Âme. Rien.
Que du Silence. Que du Silence.
Et un peu d'Écho à tes pensées.

Je l'observe s'asseoir devant moi et j'apprécie le fait qu'elle ne s'approche trop. Enfin quelqu'un de respectueux. Enfin.
Elle ne parle pas, je ne parle pas. Pas besoin d'utiliser ses cordes vocales pour communiquer.

Quelques minutes passent, tranquillement. Silencieusement. Il règne, le Silence. Nous regardons toute deux les étoiles en tentant de déchiffrer les messages qu'elles nous envoient. Par ici, un cheval. Par là, un soldat. Sous la spirale, une citrouille. Tant de messages, tant de formes, tant de Vie.
C'est magnifique.

Je montre à ma partenaire muette une étoile plus brillante que les autres. Une planète. Mars. Je pointe du doigt ce dieu. Je le remercie d'être là. Mais par pitié, par pitié. S'il vous plaît. Que quelqu'un m'offre au moins une semaine de sommeil.
Je n'en peux plus.
J'en ai marre.
Un jour viendra, je m'endormirai sur la table de la Grande Salle. Et je ne le souhaite pas.
J'en ai marre.

les mots soulignés pour l'animation Portraits et Escaliers
@Lily-Rose Holland merci pour ton Pas ~

La nuit froide du mois de Janvier me paraissait si accueillante en cet instant, chaleureuse avec ses étoiles scintillantes, sa Lune lumineuse... Une lumière plus douce que celle du Soleil, plus réconfortante moins dure. C'était apaisant, comme si la Nuit veillait sur moi, sur nous. L'inconnue ne parle pas plus que moi, je crois que nous n'en avons pas besoin...

J'admet que quelque part je suis contente de ne pas être seule, sa présence ténue et silencieuse me rassure. Je ne suis pas la seule qui n'arrive pas à dormir, je ne suis pas seule dans cet enfer du sommeil. Nouveau pour moi et pourtant connu, ce n'est pas la première fois que je fais un cauchemar, mais d'habitude mes parents me rassurent ils n'en sont pas le sujet... Des billes d'eau se forme dans mes yeux et roule le long de mes joues, me gelant un peu plus le visage.

Un mouvement attire mon regard, Elle, l'inconnue me montre une étoile particulièrement brillante. Mais ce n'est pas une étoile c'est Mars, une planète de notre système solaire. Symbole du Dieu de la Guerre, ce soir l'étoile-qui-n'en-est-pas-une brille d'espoir pour moi. Je souris, un sourire tremblant, à travers les larmes qui ne cessent de couler, laissant une traînée luisante sur mes joues rougies par le froid hivernal.

Je frissonne et ressert ma cape autour de moi, je ne veux être malade en plus d'être fatiguée... Je détourne momentanément mon regard des étoiles pour observer la fille en face de moi. Elle a des cernes sombres qui creusent son visage, de long cheveux bruns et de longs cils entourant ses yeux noisettes. Elle doit avoir plus de problème que moi pour dormir, on dirait qu'elle ne s'est pas reposée depuis des jours.

Ne sachant comment l'aider je plonge de nouveau mon regard dans l'immensité nocturne, et cette fois lui montre la Lune et sa douceur. J'ai l'espoir que la douceur de l'astre au dessus de nos tête la soulage au moins un peu... En temps normal, je la bombarderais de question et tenterais de la serrer dans mes bras pour la réconforter. Mais ce n'est pas un temps normal, cette nuit, en haut de cette tour, le temps est altéré. Je sens que de toute façon ni mes mots ni mes gestes ne pourront l'aider, mais peut-être la bienveillance de la Lune le pourra-t-elle ?

Dis, pourquoi ?
Dis, vas-tu me répondre un jour ?
Dis... Je... Je suis épuisée...

La vie du ciel transcende mes pupilles, mes paupières restent ouvertes et ma vue se floute. Alors tout devient une spirale de couleurs, de lumières et de danses. Beau.
Une goutte tombe au creux de ma peau. *cligne*
Si je cligne, tout redeviendra stable, immobile, condamné. *cligne*
Si je cligne, je pourrais dire adieu à cette valse que me propose l'obscurité. *cligne*
J'ai mal. Alors je ferme les paupières. Je soupire.
Soupire.
Soupire.
Respire.
Sans dormir.

Pourquoi la fatigue existe-t-elle si les insomnies aussi ? Tout est fait pour mener la vie dure.
La soif, le manque d'eau.
La faim, la famine.
La musique, la surdité.
Le sommeil, les insomnies.
Tout existe pour nous mener la vie dure. Le monde est ainsi fait.
*c'est ça, plains-toi, toi qui a un endroit chaud pour vivre, une assiette pour manger à ta faim et des personnes qui t'aiment*
Je pourrais échanger l'amour de ces gens contre une nuit de pur sommeil. *c'est méchant*
C'est méchant...
Et pourtant.

L'Âme à mes côtés semblent elle aussi lutter contre quelque chose. Sa conscience ?
Je ne sais pas pourquoi je lui ai montré Mars, pointant du doigt un dieu, pointant du doigt une divine planète. *c'est qu'une planète*
J'observe ses lèvres s'étirer, d'un bout à l'autre. Elle caresse l'espoir de cacher sa tristesse. Hélas
Âme, je connais la nostalgie, je connais les faux semblants et les faux sourires. Âme, ne te méprend pas derrière un masque, ne fait pas comme moi. Exprime-toi, lâche-toi. Ne te mens pas à toi-même.

À son tour, son doigt se lève, jusqu'à pointer la seule source de lumière qui nous éclaire. Cet immense astre qui est pourtant si petit comparé aux autres. Cet immense astre qui fait briller les larmes de l'enfant. La Lune, qui connaît tous les secrets.
Je l'observe, reposant mon crâne contre le muret. Cette lune qui connaît tout de moi. Ma confidente, mon carnet de pensées et de souvenirs. Toutes les nuits que j'ai passé ici, en haut de cette tour, à la fenêtre de ma chambre, toutes ces nuits que je passais à discuter silencieusement avec elle.
Elle ne m'a jamais quittée. Elle est toujours présente. Elle éclaire mes nuits de son silence et de sa compassion. Rien ne pourra nous séparer.

Reposant mon regard sur ma camarade d'insomnie, je ne bouge pas, n'esquissant aucun sourire. Je n'en éprouve pas le besoin, comme d'habitude.
Elle tente de me réconforter ? Avec ce sourire ? Alors qu'elle est...
Je ne comprendrai jamais les Autres.
Attendant que ses pupilles se noient dans les miennes, je pose mon doigt sous mon oeil puis le fait glisser le long de ma joue, mimant une larme. Et, levant les yeux vers la Lune, l'une de mes paumes se pose sur ma poitrine. Là où bat mon coeur.
A-t-elle compris ?

*ne pleure pas, la Lune sera toujours là pour te soutenir et t'écouter, ne pleure pas*

Elle mime une Larme l'autre fille, une Larme qui roule, symbole de la tristesse que je ne sais dissimuler, qu'Elle a perçu derrière mes sourires. Elle est fatiguée, épuisée même de ce que je peux voir, et même à Elle je ne peux cacher mes sentiments... Suis-je à ce point un livre ouvert ? Pourtant en journée l'illusion tiens... Peut-être parce que je vais Bien le jour et même la plupart du temps, ce sont simplement des Angoisses passagère qui viennent me tourmenter dans mon sommeil. Et quelles angoisses, celle de ma peur la plus profonde se réalisant de la pire des façons...

Mes propres parents qui me rejettent, ont peur de moi, ne m'approchent pas... Quelle horreur ce songe, ce cauchemar, cette Ombre déformée d'un souvenir récent... Je ne suis pas seule maintenant, je suis en compagnie d'une Inconnue, tourmentée elle aussi et du ciel nocturne, protecteur et rassurant, avec ses étoiles et sa Lune. Lune astre de la nuit terrestre par excellence, à l'air si doux, que j'ai montrée à l'autre fille pour la soulagée, peut-être me soulagera t'elle aussi...

Elle me parle cette Inconnue, sans paroles mais en gestes et en émotions, c'est beau, c'est nouveau pour moi, pipelette professionnelle. C'est aussi étrangement réconfortant, sans mots, pas de jugement. Cette nuit Nous sommes face à nous-même, face à nos émotions. Alors je laisse tomber ma faible tentative d'afficher de joie, les commissures de mes lèvres s'abaissent et je laisse mes larmes, ma tristesse, s'écouler de mes yeux sous la lueur de la Lune. J'ai les lèvres qui tremblent, et le nez qui coule mais qu'importe, savoir que je peux tout laisser aller dans l'instant, sans me justifier, sans passer pour un bébé, ça n'a pas de prix.

Cette Inconnue, cette Âme insomniaque, elle ne le sais pas mais elle m'a aider, aider à laisser une émotion partir, ces émotions si fortes, violentes parfois et dont je ne veux pas me séparer. Pour une fois je me sens libérer de ce tourbillon émotionnel qui oscille entre la joie d'être à Poudlard et de passer du temps avec des amis et la tristesse teinté d'amertume qui m'envahit en pensant à mes parents. Quelques minutes passe et les Larmes s'estompe, laissant place à un calme bienvenue. Mes yeux sont rougis par la fatigue et les pleurs mais je suis calme et cette fois lorsque je tend le visage vers la Lune il est serein, pas joyeux ou heureux mais serein. Sans savoir pourquoi, peut-être parce que je sentais que c'était la chose à faire, je tends une main ouverte, comme pour attraper un rayon de Lune et ramène celui-ci vers mon coeur, comme pour en récupérer la bienveillance.

Le Silence nous avale tous à un moment.
Il m'avale tous les jours qui passent. Mais ce soir-là, c'est différent. Je le partage avec une Autre. Alors que d'habitude, je ne partage rien du tout.
*tu vois, ce n'est pas si mal* c'est vrai. Mais cela me semble tellement contre nature, que je ne parviens pas à l'apprécier réellement.

Je l'observe se lâcher tranquillement sans d'autre témoin que la Lune. *et toi* Je ne compte pas, je ne suis qu'une Ombre. Je ne vois rien, je n'entends rien, je ne sais rien.
Les minutes passent durant lesquelles je retourne dans ma bulle plongée dans le silence et la nature simple du ciel étoilé. Tout ceci n'a pas de prix.
Je ferme les yeux. Moi aussi, je devrais me laisser aller, au gré des lueurs lunaires. Je devrais essayer de... de me lâcher, de comprendre ce qui fait que je ne dors pas. *tu penses trop*
Si je pouvais éteindre mon cerveau, ça m'aidera amplement.

Peut-être que si je laissais mes larmes couler, peut-être que ça m'aiderait. J'ai pas envie de pleurer, je sais pas pleurer sur commande.
Je soupire silencieusement et mes paupières s'entrouvrent légèrement. La sphère blanche et nébuleuse est là, devant moi. Pas moyen qu'elle m'aide. Aide-moi... Parle-moi, dis-moi ce que je dois faire.
Un geste à mes côtés accroche mon regard. C'est l'Âme triste qui attrape une lumière de Lune pour la cacher dans son coeur. Elle a l'air si calme, si sereine désormais...
L'ai-je aidée ? Se serait-elle lâchée si je n'avais pas été là ? Elle a l'air forte et résignée. Je devrais ressentir de la jalousie, mais tout ce qui comble mon coeur est une douce affection. Et cette douce affection parvient à étirer mes lèvres légèrement vers mes joues. Je... *tu souris* Je lui souris.

Mon regard, empli de surprise se détourne une nouvelle fois vers l'astre, tandis qu'une brise me caresse le visage. *Dors, maintenant* me dit-elle.
Ma mâchoire s'ouvre en grand et je baîlle toute ma fatigue. Je suis si fatiguée. Je sens mes paupières se fermer. Je crois que je vais m'endormir ici.
Un lit, c'est préférable.
Je me redresse lentement, adressant toute mon énergie en gratifiant la Lune. Elle m'a aidée, finalement. Ou bien est-ce la présence de cette Âme ? Je l'observe une dernière fois et lui fait un léger signe de la main.

À bientôt
Je m'en vais dormir pour de bon, le sourire aux lèvres.

Calmée, je me retourne vers l'Âme à côté de moi. Je la vois sourire, ce qui semble la surprendre. Elle est surprise de sourire ? Elle sourit si peu d'habitude ? Tant mieux si j'ai pu la faire sourire alors... Quelque part, ça réchauffe un peu mon coeur à moi aussi. Alors même si son regard se détourne, je souris aussi, un peu, pas assez pour que ma fossette apparaisse.

Elle baille, le Sommeil qui lui fait défaut est prêt à l'accueillir. Elle part en m'adressant un petit signe de main. Je lui répond du même geste. La voilà partie. Je suis seule avec la Lune. Sa lumière m'enveloppe, pendant que je la contemple, astre à l'apparence changeante et qui pourtant reste la même. Je la laisse me bercer encore un peu avant de me lever.

Je m'étire, passe la porte et fait le trajet inverse, retournant dans ma salle commune. Les couloirs ne sont plus aussi éclairés qu'à l'aller mais suffisamment pour que ma baguette reste en poche. Il semblerait que j'arriverai à m'en tirer sans problème avec les autorité, c'est un soulagement certain. Il ne me faut que quelques minutes pour être à l'abri dans ma salle commune et de la quelques dizaines de secondes pour rejoindre mon lit. Au chaud sous ma couette je repense à cette rencontre. Rencontre étonnante, silencieuse, mais pas moins marquante. J'espère te rencontrer à nouveau Âme Insomniaque...

Fin du RP pour moi également, merci pour ce moment de silence et d'émotions, Plume d' @Eldarya Gwyneth.
Au plaisir de te recroiser prochainement !
Navrée pour cette fin plutôt médiocre, mais rien d'autre n'était nécessaire je pense...