Bientôt le printemps PV Solar
Suite de ce rp et de celui-ci.22 février 2044
Les serres de botanique. Mission : trouver Solar. Après, c'était place à l'improvisation. Sigmund avait quitté sa salle de classe, la lettre de son amie toujours dans la main, puis était parti à sa recherche. Alors qu’il quittait le château pour se rendre aux serres, ses pas se faisaient de plus en plus rapides, et finalement, ne tenant plus, il se mit à courir. Personne. Elle était probablement dans ses appartements. Il avisa une dernière fois les serres avant de s’y rendre, son retard s’attardant sur quelques roses qui y poussaient tranquillement. Il avait vu dans un film moldu des hommes serrant des roses entre leurs dents pour aller voir l’élue de leur cœur. Devait-il faire pareil ? Après réflexion, il se ravisa : elle apprécierait probablement peu qu’il arrache des fleurs de ses serres.
Tap tap tap. Trois coups frappés sur la porte d’entrée des appartements de la professeure. Des coups peut-être un peu trop forts, signe d’empressement. Tap tap tap. C’était les battements de son cœur, intenses, qui bourdonnaient dans ses oreilles. Tap tap tap. Son doigt qui tapote son bras. L’émotion montait.
Clap. La porte s’ouvrit. Elle était là, elle le regardait. Lui aussi la regardait. Elle était belle. Comme toujours. Il ouvrit la bouche pour parler. La referma. Comme toujours quand il croisait son regard, ses mots s’envolaient. Alors il se tut.
Il avait envie de la prendre dans ses bras, de la serrer tout contre lui. De presser sa bouche contre la sienne. De l’embrasser partout : ses petites mains, son front, ses joues roses. Ses lèvres. Sa moustache la chatouillerait-elle ? Il n’en fit rien, se contentant de la regarder.
Avait-elle remarqué son regard qui s’était –peut-être, un peu trop attardé sur ses lèvres ?
Il déglutit. Puis enfin, prit la parole.
« Solar. »
Bon début. Et maintenant ? Sa main se crispa sur la lettre qu’il tenait toujours. Il s’en remémora le contenu.
« Je… comment pourrais-tu me décevoir ? Enfin, sur tous les plans, tu es tellement… tellement meilleure que je ne le suis. Tu es… au-delà des rêves de tout homme… »
Il rougit. Baissa le regard.
« Désolé, c’est un peu gênant… J’ai pensé à te répondre par une lettre, mais je me suis dit qu’il était peut-être préférable de le faire de vive voix. Ta lettre… m’a beaucoup fait plaisir. J’étais –enfin, je suis, aussi très inquiet pour toi. J’ai peur de t’avoir un peu brusquée. Je suis navré. C’est que… mes sentiments à ton égard sont si forts, et il m’est si difficile d’en faire abstraction ! J’ai peur de paraître égoïste, de m’être déclaré à toi alors que les souvenirs d’autres te tourmentent encore. Solar… »
Il hésita, puis saisit finalement la main de son amie, tout doucement.
« C’est plutôt moi qui devrais me demander pourquoi tu voudrais bien d’un vieux comme moi. Tu peux facilement trouver mille fois mieux. Je… ne suis peut-être pas l’image de l’homme idéal que peut se faire une jeune femme de 28 ans. Solar, je m’en remets à toi. Les cartes sont entre tes mains. »
Il regarda la main de Solar, qu’il tenait dans la sienne. Enfin, il redressa la tête et sourit timidement.
« Je ne veux pas que tu te sentes brusquée, ou pressée. Tu peux prendre tout le temps qu’il te faut pour y réfléchir, mettre un peu d’ordre dans tes pensées ou que sais-je. Nous ne sommes pas obligés de nous lancer maintenant. Je t’attendrai le temps qu’il faudra. »
Enfin, il lâcha sa main puis rit.
« Tu peux faire demi-tour quand tu veux. »
Avec l'accord de Solar pour les actions de son personnage