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04 sept. 2019, 20:40
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Début septembre 2044
@Naomi Bergsturm



La nuit est tombée sur Poudlard. La rentrée vient tout juste de se faire, t'es là depuis à peine deux jours, et t'es déjà incapable de tenir en place. Tu devais mieux te comporter cette année, arrêter les histoires avec tes camarades, les bagarres, tu devais rendre tes parents enfin fiers de toi. Mais voilà, tu t'ennuies. T'as passé ton été à travailler avec ce fichu précepteur, et tu ne peux même pas te plonger dans tes cours pour passer le temps, t'as l'impression d'avoir déjà pris de l'avance. Et ça, ça t'angoisse un peu. Parce que tu sais que tu vas t'ennuyer profondément durant les cours tant que tu ne découvriras pas quelque chose de nouveau. Et tu viens de passer le début de la nuit à te tourner dans tous les sens dans ton lit en essayant de chasser au loin tes pensées sans y parvenir. C'est donc le plus naturellement du monde que tu as décidé d'aller faire un tour dans le parc du château.

Certes, il y a un couvre-feu. Certes, tu es clairement en train de le violer, sans même hésiter une seconde. Mais t'as besoin de voir le ciel au-dessus de ta tête, t'as besoin de respirer l'air frais et calme de la nuit. T'as besoin de te retrouver un peu seul, loin des autres, loin de tout. Et après une bonne demie-heure sous le ciel étoilé, dans les ténèbres du parc du château, à ne rien faire, tu te décides à repartir. Mais plutôt que de retourner dans ta salle commune pour essayer de lire un livre à la lueur des braises de la cheminée avant d'aller te coucher, tes pas te mènent droit vers les serres de botanique. Tu ne sais pas pourquoi tu viens jusque là. Peut-être par curiosité, espérant trouver une plante particulièrement dangereuse pour faire une mauvaise blague à quelqu'un. Peut-être simplement pour voir.

Et voir, c'est ce que tu fais. Tu fais le tour des serres, avant de réussir à pénétrer dans l'une d'elles qui était mal fermée. Tu n'allumes même pas le bout de ta baguette malgré le fait que tu ne vois pas grand chose. De toute manière, tu ne t'es jamais intéressé aux plantes. C'est le truc de Stolas, pas le tien. Toi, la botanique, t'as l'impression de faire du jardin, et t'aimes pas ça. Alors tu te contentes d'avancer, entouré par des plans de travail et des plantes dont tu ignores tout et qui pourraient tout aussi bien être mortelles qu'inoffensives. Et, pris d'une envie subite, tu finis par attraper un pot pour le jeter au sol de toutes tes forces, l'éclatant en plusieurs morceaux dans un vacarme plus assourdissant encore qu'il résonne dans le silence de la nuit.

Non satisfait encore, tu saisis un sac de terreau pour le déverser par terre. Puis la bouse de dragon qui sert d'engrais, pour la balancer sur les murs. D'autres pots rejoignent le premier. C'est un concert des plus étranges qui se joue, loin de tout, loin de tous. Tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. Mais t'as envie de tout détruire, de tout mettre sans dessus dessous. Un peu comme ta tête actuellement.
04 sept. 2019, 21:38
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Cela ne fait que quelques nuits qu'elle dort ici et Naomi n'est toujours pas habituée au changement. Elle ne supporte plus de dormir ailleurs que dans son lit et celui qu'elle occupe ne lui parait pas être le sien pour l'instant. Sa jambe la démange et elle se tourne et retourne dans son lit. *J'arriverais jamais à dormir...* Des bruits extérieurs lui parviennent. Elle a laissé sa fenêtre ouverte par peur d'avoir trop chaud et par envie de se laisser bercer par les cris animaux s'élevant de la forêt interdite.

Elle essaye d'oublier une forte envie de se gratter la jambe et se concentre sur le vent qui souffle et le moindre son. Il y a le froissement des feuilles, des hululements, le pas léger d'un petit animal, le grincement du plancher d'une pièce adjacente, un pot qui se fracasse au sol... *attend quoi ?*

En sursaut Naomi se redresse et attrape au plus vite sa baguette sur sa table de nuit le cœur battant. *le bruit est loin, ce n'est peut-être rien...* Mais rien à faire ses sens s'affolent. D'autres bruits, ça continue. En furie elle sort, attrapant tout juste sa canne au passage. Elle n'est vêtue que d'une nuisette noire.

Elle atteint les serres plus vite que jamais, sa baguette tenue devant elle. Elle passe devant chacune, elle sent qu'elle se rapproche du bruit. Elle voit sa main trembler devant elle, à la seule lumière de la lune. Elle n'a pas estimé avoir besoin de lumière. Elle manque de trébucher sur des touffes d'herbes mais ça lui est bien égal. D'ailleurs ses pieds nus sont à plusieurs reprises mutilés par des cailloux trop contondants ou des branches pointues, mais elle ne pense qu'à une chose, le bruit.

Enfin elle trouve la fameuse serre. *la porte...ouverte...Non !* Elle entre sans plus attendre. Une silhouette ! Elle n'hésite pas une seule seconde "LEVICORPUS"

Aussitôt l'ombre de la serre cesse tout mouvement et se retrouve suspendu par la chevilles. Sa tête est à peine un mètre au-dessus de la table centrale de la serre.
Prudemment Naomi s'approche, baguette toujours levée vers l'intru. Elle ne voit pas assez bien pour savoir si elle se trouve réellement en sécurité en le lâchant. Son cœur bat à tout rompre lorsqu'elle demande ; "Qui...êtes vous ?" sa voix se veut assurée, mais elle n'en mène en réalité pas large.
Elle jette des regards inquiets partout autour d'elle en revenant toujours vers la personne pendue dans le vide. Elle remarque à la lueur de la lune que sa serre semble ravagée. Le sol qu'elle s'échine à garder propre est jonché de terre et il y a visiblement eu de la casse... *Déjà que j'arrivais pas à dormir...c'est le pompom.*

"Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme." Desproges
06 sept. 2019, 14:47
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Une fois que t'as commencé à vouloir mettre le bazar, t'es incapable de t'arrêter. Tu casses un maximum de pots, sans te soucier de savoir s'ils contiennent des plantes ou non. Tu prends un malin plaisir à renverser chaque sac que tu trouves, chaque outil utile à la botanique se retrouve balancé contre un mur avec force. T'es complètement incontrôlable, et le pire, c'est que tu ne sais même pas pourquoi. C'est comme si, cette nuit, loin de tous, tu as enfin décidé de libérer toute cette colère qui gronde en toi, toute cette rage que tu ne parviens plus à accumuler. Tu déverses tout dans une destruction gratuite et méthodique d'un endroit qui a le malheur de plaire à ton frère. Comme pour lui faire du mal à lui aussi au travers de ces actes.

Ou alors, c'est à toi que tu essaies de faire du mal. Parce que tu te blesses en attrapant certains outils n'importe comment, et tu sais très bien au fond de toi que tout cela ne peut pas finir bien pour toi. Si tu as de la chance, tu ne te feras pas prendre. Mais n'est-ce pas ce que tu espères, au final ? Quelqu'un pour découvrir ce massacre, pour découvrir la colère qui ne te lâche pas d'une semelle, plus proche que toi encore que ton ombre ? Quelqu'un à qui hurler ta rage du monde, quelqu'un pour servir de défouloir ? Tu ne sais plus. Tout ce que tu sais, c'est que t'as envie de tout casser, et que tu te fiches royalement des conséquences. Personne n'attend rien de bon de toi de toute manière, alors à quoi bon t'en empêcher ?

Le sol de la serre est jonché de bris de pots, de terre, de bouse, d'outils en tous genres, et de plantes déracinées. Mais ça ne te suffit pas, ça ne te suffit jamais, tu veux tout détruire. Mais tu n'as pas l'occasion d'aller plus loin car une voix résonne soudainement, et tu te retrouves suspendu dans les airs par une cheville, la tête en bas. T'as une étrange sensation de déjà-vu. T'as peur de la chute qui va suivre, t'es bien placé pour savoir qu'elle risque d'être douloureuse. Et pourtant, tu te mets à gigoter dans tous les sens, te débattant physiquement contre une magie que tu es incapable de contrer avec ton niveau actuel. La voix te demande qui tu es. Tu entends à son timbre que c'est une adulte qui s'adresse à toi, mais tu ne parviens pas à savoir qui, dans l'obscurité qui t'entoure. Alors tu continues à te débattre comme un beau diable, te mettant à présent à hurler.

- Qu'est-ce que ça peut faire, hein ? Lâchez-moi ! Lâchez-moi, j'vais tout casser ! Et vous avec, lâchez-moi j'vous dis !

T'es complètement hystérique, consumé par des émotions négatives que tu ne parviens pas à contrôler. T'as besoin de te défouler, de laisser toute cette violence sortir. Avant de faire quelque chose de vraiment grave.
06 sept. 2019, 20:36
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Naomi reprend son souffle. Elle reconnait la voix, c'est celle d'un élève. *Qu'est-ce qu'il fait là ?*.
Elle baisse sa baguette et l’amène à chuter le plus doucement possible sur la table centrale. Il y atterrit dans un bruit sourd. Elle sait qu'il c'est certainement fait un peu mal à l'atterrissage, mais elle ne s'en inquiète pas pour l'instant. "Tu ne bouges pas de cette table." ordonne t'elle sèchement.

L'adulte s'appuya sur sa canne et donna un coup de baguette dans le vide. Des étincelles en jaillirent et s'envolèrent à travers la serre pour chacune rejoindre et allumer une chandelle. La salle était désormais baignée d'une lueur orangée. *Carnage...*. Naomi se mit à trembler de rage en apercevant sa l'état de sa serre. Des débris, du désordre, de la saleté... Le petit avait tout détruit sur son passage. Horrifiée elle se jeta au sol et redressa un pot fêlé duquel s’échappait une plante "Revient ma jolie, lààà ça va aller... voilà, je vais te remettre un peu de terre et tu vas te rendormir mmh ?"

La tulipe qu'elle manipulait semblait se mouvoir et essayer de s'échapper mais la jeune femme la calma rapidement et attrapa à la main une poignée du terreau gisant au sol pour remplir le pot comme il l'était avant. Puis, alors qu'elle cherchait du regard d'autres plantes potentiellement en détresses, elle se remit à parler en essayant de garder son calme : "Bon sang de dragon mais tu es fou ? Jeune homme j’espère que tu te rends compte que tes actes vont te coûter cher... Ta présence à poudlard ne tiens que de mon bon vouloir."

Elle soupira longuement. Peut-être ne faisait-elle pas peur dans l'état où elle était mais intérieurement elle bouillonnait. Ses colères étaient ce que l'on appelait des colères froides. Elle ne semblait pas trop énervée sur le moment, mais elle s'arrangeait pour faire payer cher ceux qui l'avaient fait sortir de ses gonds. *quel petit morveux...*
Elle ne cessait de se demander ce qu'elle allait lui faire subir pour tout ça si bien qu'elle en oubliait qu'il était encore présent.

"Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme." Desproges
06 sept. 2019, 21:22
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Tandis que tu hurles comme un forcené en gigotant dans tous les sens, la Professeure finit par te laisser retomber sur la table. Tu as le temps d'amortir ta chute en mettant tes mains devant toi, mais le choc se fait tout de même ressentir dans toutes tes articulations. A plat ventre sur la table, tu mets quelques secondes avant de te redresser. Elle t'ordonne de ne pas bouger, et t'es déjà prêt à désobéir en prenant la fuite. Après tout, elle ne t'a pas encore vraiment vu dans l'obscurité ambiante, t'as une chance de t'en sortir. Mais cette chance s'envole rapidement lorsqu'elle illumine la serre, te laissant hébété sur la table, clignant des yeux devant cette nouvelle lumière qui t'agresse un peu trop les rétines après toutes ces ténèbres.

Et la voilà qui ne t'adresse même pas un regard préférant contempler l'étendue des dégâts et s'occuper d'une plante que tu as renversé comme si cette dernière pouvait ressentir quoi que ce soit. Ta colère, qui était un peu redescendue lorsque la professeure t'a libéré du sortilège, remonte d'un coup. Tu la regardes s'occuper de la plante, comme si tu n'existais pas. Tes poings se serrent violemment. Tu te vois sauter sur cette femme boiteuse, en nuisette, et la frapper de toutes tes forces, juste pour lui montrer que t'es là, et que toi, t'es bien vivant, et tu ressens des choses, contrairement à une vulgaire plante. Mais tu te contentes de te remettre sur tes pieds, tremblant de rage debout sur cette table. Et c'est à ce moment qu'elle t'adresse à nouveau la parole.

T'es pas fou. T'es juste en colère, et t'as besoin d'évacuer. Pour une fois, tu ne l'as pas fait sur un de tes camarades mais sur une serre dont tout le monde se moquer éperdument. Enfin, tout le monde sauf Stolas et cette prof que tu ne connais même pas. Elle te menace, parle de conséquences, d'un potentiel renvoi si elle en a envie. Qu'est-ce qu'elle croit ? Que tu vas la supplier de se montrer clémente avec toi ? Elle peut toujours rêver ! Tu sautes de la table pour retrouver le sol, défiant son premier ordre sans sourciller, comme pour lui prouver qu'elle peut bien dire ce qu'elle veut.

- Je m'en fiche de rester ici ! Et je m'en fiche d'être puni ! Je m'en fiche de tout d'abord !

T'es incapable de parler calmement, tu n'arrives pas à faire redescendre la pression. Personne n'en a rien à faire de toi, tout le monde essaie de se renvoyer la balle sans parvenir à faire de toi ce qu'ils voudraient. Parce que tu n'entres dans aucune case, et parce que toi même tu ne comprends pas la moitié de tes réactions. T'essaies trop de contenir tes émotions, étant incapable de les exprimer, et voilà comment elles ressortent, dans une violence incanalisable. Tu donnes un coup de pied dans un pot, l'envoyant valser à quelques mètres de la professeure, comme pour lui prouver que tu n'as pas peur d'elle.
07 sept. 2019, 16:08
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
L'élève descend de la table et plutôt que d'obéir il joue les rebelles. Naomi se relève lentement en s'appuyant sur la table et sa canne. Elle regarde le petit garçon de haut pendant quelques secondes. Finalement celui-ci fait l'erreur d'aggraver encore son cas en envoyant valser un pot déjà à terre. *J'y crois pas.*

Naomi pris sur elle pour ne pas agir sans réfléchir. D'un coup de baguette elle remet le pot debout puis s'avance droit vers le bonhomme. "Suis-moi." grogna t'elle avec fermeté.
Mais avant qu'il n'ait pu faire un seul pas elle est à son niveau et lui attrape l'oreille. *Trop lent, dommage.* Elle le tire sans aucune délicatesse avec elle jusqu'au fond de la serre. Sa poigne est suffisamment forte pour que se débattre ne lui serve à rien. Fort heureusement le petit a choisi la serre une, qui sait ce qui aurait pu lui arriver s’il était tombé sur une tentacula vénéneuse lors de sa sortie nocturne ?

Arrivée devant la porte de son antre Naomi souleva un pot parmi d'autres et pris la clé qui se trouvait en dessous. Elle ouvrit ensuite la porte et se servit de sa main libre pour attraper l'enfant par le col et le pousser dans la pièce. Elle entra à sa suite et referma la porte derrière eux : "Allez, assieds-toi." Son ton était plus doux cette fois. Elle semblait s'être calmée.

Pendant un instant la professeure resta debout et réfléchit. Sa main vint d'elle même pince l'arrête de son nez tandis qu'elle réfléchissait à ce qui avait poussé l'intrus à venir ici. Il pouvait haïr la botanique...la haïr elle...ou simplement avoir envie de faire une bêtise. Elle se demanda pourquoi il ne semblait même pas se sentir coupable d'avoir été pris sur le fait mais plutôt en colère mais pas moyen de trouver de réponse plausible. *Ah, les gosses...*

"Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme." Desproges
07 sept. 2019, 23:45
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Au moins, maintenant, elle te regarde. Elle a laissé sa fichue plante tranquille. T'as réussi ton coup. Sauf que le regard qu'elle te lance ne te plaît pas des masses. Il indique clairement que tu l'as mise en colère, et pas qu'un peu. Bizarrement, ça fait redescendre un peu ta propre rage, comme si tu te rendais soudainement compte de ce que tu risquais, réellement. Si tu te fais renvoyer, tes parents auront eu raison sur toute la ligne. Et tu seras privé de sortie jusqu'à la fin de tes jours. Même ton oncle Dagon risque d'être déçu. Aussi, tu t'apprêtes à la suivre sans un mot lorsqu'elle te l'ordonne, réfléchissant à un moyen de te tirer de ce mauvais pas en évitant le pire. Mais elle est plus rapide que toi. Tu ne pensais pas, avec sa canne, mais t'as même pas le temps de réagir qu'elle attrape fermement ton oreille, te tirant un cri de surprise et de douleur mêlées.

- Hééééé ! Aïeuuuuuuh !

Tu n'as d'autre choix que de la suivre docilement en espérant que ton oreille ne finisse pas totalement arrachée avant d'arriver à destination. Tu la sens qui chauffe sous la douleur ressentie. Enfin, la professeure finit par s'arrêter pour attraper une clé cachée dans un pot et déverrouiller son bureau. Elle te jette à moitié dedans, et tu as besoin de plusieurs pas pour retrouver ton équilibre de base. Elle referme la porte derrière elle, et tu commences un peu à avoir peur. Parce qu'elle n'a pas l'air très commode, et tu as tout fait pour beaucoup l'énerver. Te frottant l'oreille, tu finis par lui obéir sans chercher à rechigner. Tu commences à sérieusement regretter ton accès de colère, mais il est hors de question que tu l'admettes.

Alors tu gardes le silence, estimant sans doute que c'est le meilleur moyen pour toi de te sortir de ce mauvais pas. Après tout, elle ne t'a rien demandé, c'est sans doute qu'elle n'a pas envie de t'entendre. Tu te contentes donc d'essayer de te calmer, tout en regardant autour de toi. Malgré la situation qui joue contre toi, tu dois bien admettre que t'aimes bien cette pièce. Tout est bien rangé, et les plumes sont même triées par taille. Exactement comme tu pourrais le faire toi-même. Mais plus le silence s'installe, et plus il te met mal à l'aise. Tu préférerais qu'elle te hurle dessus et qu'elle te punisse directement, ce serait bien plus logique. Là, elle paraît beaucoup trop calme pour que tu sois rassuré.

Tu finis par simplement croiser les bras bien serrés contre toi tout en fixant le bout de tes chaussures. Tes ongles pénètrent la chair des paumes de tes mains tellement tu serres les poings. On pourrait croire que t'es en train de bouder, et pourtant, tu te contentes de t'insulter mentalement de tous les noms pour te retrouver dans cette situation alors même que l'année ne fait que commencer.
08 sept. 2019, 13:44
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
La tension est largement redescendue. C'est bien plus calme et l'atmosphère est moins pesante. Mais Naomi ne sait pas comment réagir. Un élève à fait une bêtise qu'on peut qualifier de gravissime et elle est chargée d'agir en conséquences. Mais là maintenant que peut-elle faire ? Naturellement elle pourrait continuer à crier mais à quoi bon… Et elle devrait le renvoyer pour qu'il aille dormir, mais il faut d'abord le punir. Ou alors elle doit attendre le lendemain pour le punir ? *Non, je n'ai pas envie de dormir de toutes manières.*

La professeure lâcha sa canne contre le bureau et s’assit en face de l'élève. Elle se pencha et attrapa sous son bureau une théière et des tasses qu'elle posa sur la table. "Verveine ou citron ?" demanda-t-elle avec indifférence.
Après tout ils en avaient possiblement pour un moment et elle préférait que tous les deux discutent autour d'une boisson. La nuit était fraîche et le froid s'insinuait même dans les serres.

Elle le laissa répondre puis soupira : "Bon, eh bien je crois que nous allons avoir une discussion tous les deux. Pour commencer et si tu m'expliquais ce que tu faisais à minuit dans la serre numéro une ?"

La professeure s’affala un peu dans sa chaise. Elle avait retrouvé son calme et son habituelle nonchalance. Des cernes sous ces yeux commençaient à poindre lui donnant un air fatigué. Mais elle l'était et elle le savait, elle manquait de sommeil en ce moment et se levait chaque jour très tôt pour venir veiller sur ces plantes. Le travail de professeur de botanique était plus éreintant qu'elle ne voulait bien l'admettre.

"Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme." Desproges
08 sept. 2019, 19:07
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Tandis que tu gardes le silence en mettant un point d'honneur à ne pas quitter le bout des tes chaussures du regard, tu l'entends qui s'assoit en face de toi, entrant ainsi dans ta vision périphérique malgré toi. Tu n'oses toujours pas la regarder, jusqu'à ce qu'elle t'adresse la parole de la façon la plus... Surprenant qui soit. A sa question, tu relèves la tête, visiblement surpris par la tournure que prend la situation. Tu viens de détruire sa serre, son lieu de travail, la réveillant ainsi en pleine nuit, la faisant sortir pieds nus et en nuisette dans le froid, et elle, elle te propose un thé dans le plus grand des calmes. C'est le monde à l'envers. Et t'es persuadé qu'une gentillesse si soudaine cache quelque chose. C'est plus fort que toi, tu te méfies des gens, surtout des adultes.

- Euh... Citron ?

T'as pas le même ton assuré que précédemment, bien au contraire. Elle t'aurait posé une question piège que ça aurait été pareil. D'ailleurs, tu te demandes si ce n'est pas le cas. Si ça se trouve, t'as pas donné la bonne réponse. Mais si ça se trouve, t'es aussi juste en train de virer parano et elle te propose juste un thé. Ta jambe commence à bouger nerveusement, signe que tu te demandes réellement ce qu'il risque de t'arriver par la suite. Car suite il va y avoir, tu n'es pas dupe au point de penser t'en sortir si facilement après ce que tu as fait. N'empêche, ça ne te déplairait pas de pouvoir déguerpir immédiatement sans demander ton reste, cette femme est trop bizarre à ton goût.

Et effectivement, la suite ne tarde pas à arriver. Toujours calme, elle se contente de te demander à nouveau ce que tu faisais dans la serre en pleine nuit. Comme si elle n'avait pas vu ce que tu étais en train de faire lorsqu'elle est arrivée... L'état de la serre parle pour toi. Cependant, tu comprends rapidement qu'elle n'attend pas de toi que tu lui dises simplement que t'étais en train de tout détruire, mais bien comment tu en es arrivée là. Estimant n'avoir rien à perdre à dire la vérité, tu hausses légèrement les épaules, les yeux rivés sur l'un des encriers posé sur le bureau.

- Je... J'arrivais pas à dormir, alors j'ai voulu prendre l'air et... Et je sais pas, j'ai fini ici... Je crois que j'étais énervé... Alors j'ai... Enfin... Voilà quoi.

T'as un mal fou à trouver tes mots. Sans doute parce que tu ne sais toujours pas toi-même ce qui t'a pris. T'étais en colère, oui. Tu l'es toujours. Mais sans raison particulière, c'est simplement un état de fait. T'es toujours en colère. Et là, t'avais besoin d'extérioriser. C'est pas facile à expliquer.
11 sept. 2019, 19:08
Défouloir botanique  PV Naomi Bergsturm 
Citron, un choix particulier. Naomi fit infuser son mélange aux agrumes avant de servir deux tasses. Elle en tendit une à son invité improvisé et en tira une à elle. "Le sucre est dans la boîte jaune à côté de toi si tu en veux."

Concentrée, l'enseignante bue une gorgée avant de soupirer encore. Le petit ne faisait plus du tout le fier. Il semblait même qu'il comprenait désormais qu'il avait fait une farce à la mauvaise personne. *Il doit appréhender sa punition...* Mais quelle punition allait-elle pouvoir lui donner ? Même sa tisane ne l'aidait pas à réfléchir plus vite. Il méritait quelque chose de conséquent, mais elle ne pouvait rester insensible devant sa mine déconfite... "Bon… Des heures de retenues suffiront. Quel est ton nom ?"

Alors qu'elle parlait un courant d'air vint rappeler à la professeure qu'elle portait encore un pyjama bien trop léger pur être exhibé devant un élève. "Accio." Une vieille robe de travail à moitié rapiécée lui sauta immédiatement dans les mains. Elle l'enfila, plus détendue maintenant que l’entièreté de ses bras était couverte.

Naomi se saisit d'une plume et d'une feuille et commença à noter plusieurs informations. Les heures de retenues ne se donnaient pas à la légère et il ne fallait pas omettre de noter leur nombre et avec qui elles avaient lieu : "Tu auras dix vendredi soir à passer avec moi à compter de celui-ci. Le rendez-vous est fixé à 17h et tu devras y accomplir différentes tâches plus ou moins ragoûtantes. Je ne sais pas encore lesquelles précisément. Ne t'avise pas de ne manquer ne serait-ce qu'un seul d'entre eux."

Une fois les formalités annoncées Naomi pu reprendre d'un ton moins ferme et continuer d'essayer de comprendre le garçon : "Pour en revenir à ce que tu faisais ici...Tu as dit que tu étais énervé, tu veux bien m'expliquer pourquoi ?"

"Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme." Desproges