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10 janv. 2020, 17:40
Le Déluge puis le Silence
Serres de Botaniques.
Mardi. Dixième janvier de l’année deux mille quarante cinq.
2nd année de Roman Blackbirds.
Roman Blackbirds sera dans tous ses posts en IH.
2nd année d’Ashley Swan.
..
Ce RP se déroulera dans le silence le plus complet.
Ni Ashley ni Roman ne parleront. Alors ouvrez grand vos yeux.


IH

Bel après-midi pour un jour de janvier. C’est ce que je pensais. Moi qui était dans le parc. Soleil bleu.
Mais cela ne dure pas longtemps. Jamais.
Première seconde : Flic Flac. Légers, beaux.
Deuxième seconde : Flics Flacs. Lourds, impressionnants.
Troisième seconde : Flicss Flacss. Envahissants, oppressants.
Quatrième seconde : Rideaux. Je ne vois plus à 10 mètre.

Je suis détrempé. Et je cours, à l’aveugle. Soudain, je percute quelque chose. Dur. Froid. Je m’y colle, au bout il y aura superbement une solution à cet enfer.
Je suis presque à ramper contre cette parois. Alors, un angle. Une poignée, donc une porte. Et en dépassant cette porte, un lieu sûr.

Alors je la franchis. Et dehors gronde le tonnerre.

Enfin en sécurité. J’essaie de sécher les yeux avec mes mains, et quand je les ouvrent, je vois. Je vois que je ne suis que partiellement en sécurité. Je suis dans les serres de botaniques, une pour les cours de première année, pas de bêtes dangereuse. Mais l’orage viendra peut-être venir me chercher ici.

C’est le Déluge. Je suis paralysé, retourné en enfance, incapable d’émettre le moindre son. Seul contre le ciel et ses troupes.

Le sol m’attire. Et je tombe. Face contre Terre. La bouche pleine de terre âcre. Les cheveux mouillés. Quel piteux tableaux que je fais là. Vivement la fin. Ou je mourrai en silence.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

11 janv. 2020, 22:26
Le Déluge puis le Silence
Encore un jour. Un jour de plus ici, coincé entre les murs de pierres froides, les Autres qui bousculent et qui crient, le temps changeant et les Pensées Noires qui grossissent et blessent, frappent et ricanent.
Tu ne savais plus. Plus quoi faire, plus quoi dire. Tu ne savais plus qui. Tu avais encore oublié, plongé dans un lac de tristesse, ou tu te noyais doucement, emporté par le fond qui t'appelle et te réclame.
Les vacances étaient finis, le flot d'élèves était revenu à la charge, les couloirs étaient de nouveaux pleins et ton envie de retourner à l'infirmerie s'était fait plus pressante.
Retourner dans la grande pièce blanche, t'allonger de nouveau sur le lit et ne plus bouger. Jamais plus. Si calme, personne pour venir te parler, te moquer ou même juste te dévisager. Le calme. Et Jamais plus. Mais c'était impossible.

Alors tu pars le plus loin du Bruit, sans un regard en arrière, de peur de croiser les regards haineux et entendre des sons gutturaux des animaux nerveux.
Le vent joue une douce musique à tes oreilles, faisant danser tes cheveux. Tu marches droit devant. Le sol crisse sous tes pieds alors que le ciel nuageux se trouble rapidement jusqu'à ce qu'une ombre funèbre et menaçante apparaisse au dessus de ta tête. *Il va pleuvoir.*

Une larme de nuage s'éclate sur ton nez. Toute petite, délicate et qui s'écoule jusqu'à ton menton, avant que ta manche ne vienne effacer toute trace. Mais voilà que ses consœurs descendent de plus en plus violemment vers toi. Elles se font plus nombreuses et plus dur. Frappent plus fort, et le vent qui lui aussi devient violent et secoue tes cheveux dans un désordre furieux. Et le vent qui te griffe les joues. Et la pluie qui bientôt trempe tes cheveux jais.




Et bientôt...


Le Déluge.





Tu cours. *Vite !* Plus vite. Et la pluie qui mord. *Qui détruit et qui noie.* Et le vent qui fait vibrer les arbres et les plantes. *Qui emporte et ne lâche plus.* Tu ne vois plus, cours à l'aveugle, cherchant désespérément un abri. Et la terre se transforme en boue, qui éclabousse ton pantalon. *M'en fou. Vite, un putain d'abri !*
Et tu distingues alors une petite battisse. *Les serres.* Tu cours encore, plus vite.
Et enfin, tu rentres, te jettes complètement dedans, haletante et frigorifié par la pluie froide.




Et alors...


Le Silence.





Tes cheveux trempés se collent à ton visage mais tu n'en a rien à faire. Tu regardes l'Autre, devant Toi, affalé sur le Sol.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

18 janv. 2020, 19:13
Le Déluge puis le Silence
J’étais comme endormi. Tous mes sens criaient au malheur. Mais j’avais arrêté de traiter ces informations. La pluie avait infiltré mon mental comme la termite qui rongeait le bois.

Et lentement, je me réveille. Le cerveau se met en ébullition.
Le toucher m’affole. J’ai mal, je suis trempé.
Le goût m’horripile. La terre est horrible.
La vue est affaiblie. L’eau a tout, tout abîmé.
L’ouïe est défoncée. Mais pourtant, j’entends. Un bruissement.

Doux. Malgré la pluie qui essaie de tout recouvrir. Mes bras me font souffrir, mais je tente de me relever. J’en suis incapable, je retombe face contre terre. Rarement, rarement j’ai été par autant de mal, de souffrance. Je ne peux que tourner la tête vers la porte et je la vois. La chose qui est entrée. La personne. Le qui est-elle importe peu. C’est une figure comme une autre. Perdu dans ce Déluge de sens. Je suis comme anesthésié. Je traite les informations dans le mauvais ordre. Mes yeux se ferment et se rouvrent rapidement. Je lutte pour rester conscient. Je force mes paupières à rester ouverte. C’est dur. J’ai froid. Très froid. Et avec le peu de force que j’ai, je ramène mes genoux jusqu’à mon torse. Empêchant cette inconnue de briser cet équilibre fragile qui me maintient éveillé. Position fœtal, d’un instinct inné.

La nature est bien faite. Nous ramenant toujours aux premières lueurs de la vie lorsque tout va au plus mal. Je voudrai tellement que tout cela cesse, que je replonge dans ce silence.
Que je retourne Dans les Tréfonds de l’Obscurité.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

30 janv. 2020, 18:03
Le Déluge puis le Silence
Les mains de l'Autre glissent sur le sol trempé et il s'étale de nouveau. Tu croises son regard.
*Mal.* Alors qu'Il tourne la tête vers Toi.
Tu respires un peu fort, peut être trop, essoufflée, étouffée par la lourde pluie. Sa respiration à Lui ne te parvient pas, éteinte par celle plus puissante et orageuse du Déluge.
Il cogne contre les murs, fait vibrer le sol, se répercute dans l'espace et résonne en toi. Il fait peur.
Et l'Autre se recroqueville, semble vouloir disparaitre.

Ta respiration se calme, mais tu ne bouge toujours pas. *Si c'est pour rester coincé ici, autant s'asseoir.* Mais Il te bloque. T'oses pas te mettre à terre avec un Autre tout près. *Stupide.* Mais tu peux pas.
Tu ne fait que t'appuyer contre le mur le plus proche, dégageant de ton visage les mèches noires trempées, et reniflant. Tu passes ta manche sur sur tes yeux, enlevant les perles d'eau posées délicatement sur tes cils, ainsi que ton nez et tes joues, qui maintenant rougissent face au froid.
Tu trembles.
Les pics d'eau t'ont frigorifiés, et tu ne peux plus t'empêcher de frissonner un peu trop violemment à ton goût.
Et voilà que tes jambes, sans demander aucun avis, te lâches alors que tu glisses contre le mur, les genoux contre Toi. Tu ne le quittes toujours pas des yeux. Tes dents claques et tes vêtements trempées qui te colles à la peau te procurent une sensation plutôt désagréable.
Mais tu te tais. Tremble en Silence.
Alors que dehors, comme un concert, la pluie s'abat avec fureur.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

23 mars 2020, 10:32
Le Déluge puis le Silence
Il s’agissait d’une crise. Une crise énorme incroyable. La première, la pire, pour l’instant. D’autres viendraient, me hanter, me tuer à petit feu. Deux choses horribles se battaient dans ma tête. Et j’étais incapable, incapable de faire la moindre chose. Encore une fois, seul le mot pitoyable pouvait encore me désigner. Moi, au sol, collé contre cette terre qui abîmait mes vêtements, qui arrachait ma peau et qui se collait sous mes ongles au auparavant si parfaits. Tout était moche en moi, la poussière salissait mes cheveux long mouillés et maintenant noirs, comme la suie. Une teinture de terre trop sèche.

Tremblant, je relève la tête doucement mes yeux fouillant autour de moi, à la recherche de quelque chose. Quelque chose qui pourrait me sauver. Alors je la vois. Elle, d’ailleurs elle ou lui, qu’importe. C’est quelqu’un , quelqu’un comme moi, une entité, une personne. Et cette personne est à moitié présente. Avachie contre le mur de cette serre. Moi aussi je suis à moitié présent. Je suis plongé dans un entre deux. Comme la vie. Comme la mort. Mais pour autant, ce n’était pas la mort que j’approchais. C’était l’inconscience qui m’amenait à elle. Il manquait peu. Très peu pour que j’aille rejoindre le monde noir du rien.

Mais pourtant, mon corps lui ne mourrait pas. Bien que démunis de toute force, je me bougeais tel une larve, une limace visqueuse. Je voulais me relever. Mon corps le voulait. Alors, mon esprit sans connaissance laissa ma main faire ce qu’elle voulait. Dans le mélange aqueux de poussière se traçait un mot simple. Mal fait, l’autre aurait du mal à la lire, à l’envers pour lui, ou bien pour elle.

YOU?

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

02 avr. 2020, 13:47
Le Déluge puis le Silence
Bruit. Tout n’est que Bruit. Tout résonne autour de toi, se répercute contre ton corps avachi. Tu gis au sol, tel un pantin désarticulé, ton être ne répondant plus à l’espace qui t’entoure. Presque plongée dans un Néant infini, la respiration courte et les oreilles bouchées. Tu n’entends presque plus le bruit du Dehors, le son ne te parviens plus, et désormais, tu es seule. *Seule ?* Avec l’Autre. Mais celui là ne fait pas peur, paraît frêle, plus fragile sans doute, que les Monstres qui te hantent. Non, lui est particulier, tu le sens. *J’le sais.* Il est pas méchant.

D’ailleurs tes yeux ne se détachent pas du corps gesticulant sur le sol boueux. Comme une danse misérable, il s’enroule et s’entortille encore et encore, croise ton regard, et sûrement détaille ton corps tremblant. Mais tu n’as plus peur. C’est alors que sa main bouge, que son doigt dansant dessine en tremblant des insignes du bout de l’ongle. Une lettre, à l’envers, qui apparaît alors. Tu plisses les yeux tente de discerner la chose. *C’est un Y.* Et elle se fait suivre, toujours tremblante par un O et un U. *You.* Sans plus attendre, le point se fait précis. YOU ? *Me.* Toi. Qui ? Faut-il lui dire ? La dernière fois que tu l’as dis… *La Gryffonne* Comment ? Les souvenirs tourbillonnent dans ta tête, t’empêchent de les attraper.

Alors tu te décides. *Pourquoi pas ?* Tu ouvres la bouche, toujours tremblante de ce froid mordant, tente d’articuler la moindre syllabe. Mais rien ne sort, à pars un souffle rauque, que tes oreilles bouchées ne parviennent pas à discerner. *Alors quoi, encore ?* Ta main pars à son tour, t’ordonne de te pencher vers le sol, recopiant l’Enfant-Mort. Tu t’appliques, malgré la fatigue qui te prends, essaye d’écrire à l’envers, écrit les quelques lettres sales. *Si sales.* Ça te dégoûte, te répugnes, comment peux-tu toucher cette face immonde ? Tu réprimes un sursaut d’écœurement.



ASHLEY




Toi. Encore une fois. Et l’Enfant ? *Et Toi, hein ?* C’est qui ? Il te rappelle quelqu’un, un être Particulier aussi. Mais qui ?



YOU ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

19 avr. 2020, 13:34
Le Déluge puis le Silence
La fille bouge elle aussi. Nous ne sommes pas que des pantins finalement.
J’entends quelque chose, un bruissement. Sûrement l’eau qui coule, encore et encore. Mon esprit s’embrase de plus en plus. Comment est-il possible que cela m’arrive. Après avoir été juste mouillé. Comment cela est-il pos...

Je retombe dans le noir.

Et quand tout est noir, je ne pense à rien. Car il n’y a plus rien.

Rien.

Puis la lumière revient. Doucement. Je réalise que mes sens étaient bloqués. Je me suis figé, dans une douleur silencieuse.
Je regarde alors à nouveau l’autre ombre qui est avec moi dans ce refuge. Elle a eu le temps de bouger. Elle me regarde, on dirait qu’elle attend. Que faire ? Je ne comprends pas. Puis je réalise, elle a écrit à son tour sur le sol. Je lis, du mois j’essaie. Je vois un A, un S, un R, un I, un E et un Y. ASRIEY. Ça ne veut rien dire. Je ferme les yeux. Embrumé. Je les réouvre et regarde à nouveau en découvrant mon erreur, le mot est en fait un prénom. ASHLEY. Plutôt beau, en tout cas c’est ce que je pense en le voyant comme ça, je ne connais aucune autre ASHLEY. J’ai l’impressions que mes idées se perdent allant dans un sens puis n’en ayant plus aucun. Soudain, je vois l’autre mot, le You ? C’est drôle, elle a fait comme moi. Je lui aurai bien dit de vive voix mais c’est impossible, j’ai la gorge trop sèche, ça me fait trop mal. Ou alors c’est mon esprit qui s’imagine tout ça.

Comment lui dire. Comment lui dire en un mot qui je suis. L’éternel question de se connaître. Je fais simple. Comme elle.

ROMAN


En soi, je suis aussi complexe qu’un roman non ?

Je rajoute un troisième mot au sol, puis un quatrième.

I’M HURTS


Et j’ai l’impression de le dire sans rien ressentir physiquement. Comme si tout était à l’intérieur.

Nous sommes dirigés par nos têtes. Et nos têtes peuvent se tromper. Ce qui veut dire que, que... Nous sommes des pantins.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

22 avr. 2020, 09:52
Le Déluge puis le Silence
L’Enfant-Mort. Il te fait penser à un autre être. Mais qui ? *Oui bordel, qui ?* Le point d’interrogation finit d’apparaître sous ton doigt maintenant sale de terre. Tu relèves les yeux vers Lui, mais voila que l’Enfant a sombré. Que ce passe-t-il ? Qu’arrive-t-il ? Tu aimerais lui parler, pour qu’il relève au moins le nez vers toi, mais cela est impossible. Alors tu attends qu’il refasse surface, ne pouvant remuer le moindre muscle.

Il te regarde enfin, et baisse les yeux sur les mots tracés grossièrement. Et enfin, tu sais. *J’me souviens* Un prénom. Herschel. Oui, tu te souviens. À Londres, cet Enfant si joyeux, cet Enfant lumière. *J’aime bien ta robe.* Que tu lui avais dit. Elle était jolie sa robe, au Garçon-Fille. Elle le faisait étinceler dans cette fade ville. L’Enfant Soleil. Il était intouchable. Comme Roman, semble-t-il. C’est ce que tu crois lire sur le sol, devant lui. Un Herschel qui sombre. Un Herschel qui a mal. Un Roman. *Roman.* Tu n’oubliera pas non plus. Et...


I’M HURTS



Tu ne sais que faire. Grave ? Mais tu n’aperçois pas de sang. Mal. Et tu le sentais. Que faire, et même que dire ? Ton corps est gelé, incapable de bouger. Ta gorge est inutilisable, et tes sens, comme inexistants.
*C’est peut-être plus profond* Plus complexe, plus douloureux. Peut-être qu’un organe est atteint. Ta main efface les premiers mots, et déjà, de nouvelles lettres apparaissent.


YOUR HEART ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

04 mai 2020, 16:24
Le Déluge puis le Silence
Le silence était à la fois beau et effrayant. C’était le symbole même du calme. Mais le calme n’est parfois qu’une surface, cachant nos pires moments, notre pire visage, nos pires peurs. Et à ce moment là, je ne ressentais quasiment que la peur. La peur de sombrer à nouveau. La peur de revoir à nouveau cette obscurité. La peur de ne plus rien penser.

Cette peur irradiait tous mes sens. Encore et encore. Le seul îlot qui existait devait être autour de moi. Me permettant de rester dans la lumière. Car si je ne trouvais pas cette île, je resterai à jamais naufragé dans cette mer de pseudo-douleur, où je ne ressentirai plus rien. Luttant contre les flots qui une fois forts et puissant l’engloutir ont comme une vulgaire chose. Une chose sans importance.

Alors je cherche.
Mes yeux semi-clos vagabondent quelques instants.
Des tables. Non.
Des feuilles presque vertes. Non.
Les barres de métal soutenant la pièce. Non.
Une forme humanoïde. Une forme humanoïde ? Qu’est-ce ? Je force à nouveau sur mon esprit embrumé. Le souvenir revient. Ashley.

Ashley. Oui.

Me concentrer, je dois me concentrer sur elle. Je la fixe, étrangement. Elle me regarde à son tour. Elle semble porter un autre regard, mais je ne sais pas je ne réfléchis pas correctement. Elle voit, et décide ou ne peut pas parler. Elle écrit.

MY HEART

Je me souviens de ce que disais Maman, faire un état des lieux. Voir où l’on a mal, où l’on a pas mal. Je m’inspecte mentalement.

Pieds : pas mal.
Jambes : pas mal.
Hanches : pas mal.
Ventre : pas mal.
Bras et mains : pas mal.
Poitrine : pas mal.
Cou : pas mal.
Tête : ...

C’est ma tête. Faire l’inspection me fais du bien. Et c’est grâce à elle, la fille que je ne connais pas. J’ai identifié la douleur. C’est ma tête, ma tête qui dit que tous mes autres membres ont mal, mais j’ai pu distinguer la vrai du faux. Je me détends peu à peu. Je m’allonge sur le seul, quelques dix secondes s’écoulent. Le temps perd son importance. Je me décrispe. Lentement. Puis, j’écris à nouveau.

MY HEAD


Je souris, mais je suis sûr que ce sourire ressemble plus à une grimace qu’à autre chose.

Le silence est beau. Il permet de cacher ma douleur, c’est pur ça qu’il est à la fois beau et effrayant.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

19 mai 2020, 14:08
Le Déluge puis le Silence
Tout cela n’était-il qu’un rêve, au final ? Encore un Mensonge, créé de toutes pièces par ton esprit un peu trop inventif ? Encore un rêve, ce rêve, qui démarre par la Noyade et fini bien au sec, à l’abri, alors que dehors encore, règne le Chaos. Comme dans un rêve, tu ne peux pas parler, tu n’entends pas très bien non plus, les oreilles liquéfier après qu’elles eurent subi la colère et les larmes. C’était violent dehors, et tu ne veux pas y retourner. Et Lui ? Roman. L’autre Herschel. Et Lui ? Partage-t-il ton rêve ? Ou n’est-ce qu’un pantin inventé, être imaginaire que ton esprit a modelé. Tu ne sais plus.

Et voilà encore qu’il sombre. Tu laisses faire le rêve, certaine que tout finira bien, n’est-ce pas ? Comme dans un véritable rêve. Car ceci, tu ne veux pas croire qu’il s’agit d’un Cauchemar. Tout est si serein, si calme, presque parfait. Tout est si beau, personne n’oserait détruire cette œuvre d’art, gâcher ce moment de faiblesse et d’harmonie. Il ne serait que Monstre, ignoble, sans cœur. Mourant de cette amertume, car pour détruire, il faut en vouloir, aux Autres, il faut en vouloir, à sois.

Tu tournes de nouveau tes yeux vers Lui. La réponse est inscrite sur le sol, que ton regard froid essaye de déchiffrer avant qu’il ne s’efface. Sa tête. Comme venues d’une force soudaine, tes jambes tremblent d’abord, puis enfin elles bougent, lentement, jusqu’à ce que tu les croises. Maintenant en tailleur, c’est comme si le froid avait disparu, que désormais tes vêtements étaient sec. Tu sais cela faux *Encore un putain de Mensonge*, tu sais de ta peau glacé et de tes cheveux trempés. Mais plus rien ne te fait grelotter.

ARE YOU COLD ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.