La boule de poil verte pousse des cris stridents. Ils me font mal aux oreilles. Soudain, une odeur horrible envahit l'air. Sans m'en rendre compte, je libère la boule verte de l'emprise de mes pattes et il s'enfuit. Le gentil chat le course alors à nouveau. J'allais les suivre, encore une fois, quand je me rend compte qu'il n'a pas pris son bout de jambon. J'hésite à le prendre, mais je me dis qu'il m'encombrera plus qu'autre chose, alors je le laisse là où il est.

Je cours de toutes mes forces dans la direction où ils sont partis. Soudain, j'aperçois le gentil chat. Il est immobile regardant par terre. Je ne comprends pas ce qu'il fait. Où est la boule de poile verte ? Je m'avance encore et j'aperçois deux trous. La boule méchante doit y être. Mais pourquoi y a-t-il deux trous ?

Peu importe, il faut juste le capturer. Alors que j'y réfléchit, je vois la longue patte d'une plante se tendre vers le gentil chat. J'allais le prévenir, mais ce n'est en fait pas la peine car il s'éloigne.

Me rendant soudain compte de mon immobilité, je décide de m'approcher du chat et des trous. Je les renifle un par un. Dans le premier je sens une odeur, mais ce n'est pas celle de la boule puante. Alors que dans la deuxième, oui la boule puante est là. Je me met à gratter frénétiquement pour agrandir le trou espérant voir une tache verte.

J'ai de la chance de pouvoir compter sur la petite ratte. Lorsqu'elle comprend mon embarras, elle gratte frénétiquement la terre jusqu'à agrandir suffisamment le trou pour me permettre de me libérer. Ce n'est pas sans difficulté que je parvins finalement à sortir du morceau de terre et je couine à l'intention de la rate pour la remercier de sa participation à ma libération.

Malheureusement pour moi, mon beau pelage est désormais tout taché et c'est la faute des deux félins bloqués à l'extérieur de la serre.

L'air de rien, je m'approche alors de la paroi de verre d'un air impérieux. Je les nargue du regard tout en m'appuyant de façon négligente sur la vitre. Mon petit museau se colle sur le verre et j'y donne un grand coup de langue. Si j'étais un humain, nul doute que j'aurais désignée le deux chats, puis moi-même afin de les narguer encore d'avantage. Hors pour l'heure, je pense que le mieux à faire, c'est de retrouver ma splendeur !

Je cherche un piédestal et je trouve sans difficulté une table qui de mon point de vue à l'air fort propre.

Je remue les fesses et je prends de l'élan pour m'agripper à un rebord et sauté dessus.

Malheureusement, la table semble légèrement encombrée. Trop de pot de terre ici, il faut que je dégage l'espace. L'air de rien, je pousse un pot par-dessus bord, puis un deuxième. Ils s'écrasent au sol et se brisent en un rien de temps, mais cela m'importe peu. Désormais, j'ai un peu de place pour moi-même et je m'installe sur mon séant. Il est temps que je fasse ma toilette. La paroi de verre est contre la table et je jette un coup d'œil aux deux chats, faisant fi de ne pas remarquer leur présence. Puis je me penche et j'entreprends de nettoyer les précieuses parties de mon anatomie.


@Naomi Bergsturm  Oups :p

Je m’approche du trou. Je gratte je gratte la terre pour essayer de l’élargir. Mes pattes et mes coussinets s’agrippent pour faire en sorte que là trou soit plus grand. Ma tête passe mais le trou est de plus en plus étroit... Impossible.

Je fais le tour de la serre avec grâce en fixant avec mes yeux, deux lumières dans la nuit la boule verte. Je continue de faire le tour en m’approchant de plus en plus en regardant ce qui me semble est une possible entrée. La maison des plante est faite en mur qui glissent et invisibles. A un endroit, sur le mur haut, le mur du haut est ouvert. Mais on dirait que c’est fait exprès... 

Je quitte ma boule verte des yeux et prend mon élan. Je cour, mes pattes foulent le sol sans vraiment le toucher, vont si vite qu’il est difficile de les voir. Le lève les pattes avant, m’élance d’un grand saut sur mes pattes arrière et.... boom. Je me cogne contre la vitre qui pivote rapidement me faisant tomber sur le sol. Par miracle, je le rééquilibre avec ma queue et retombe sur les pattes. J’ai fait au moins trois fois le tour de la maison transparente avant de voir le mur ouvert. Je ne sais plus vraiment où est la boule verte et je la cherche des yeux, de mes deux lumière portables.

Je gratte, je gratte et le gentil chat me rejoint. Il gratte aussi. A un moment, il essaye de passer mais n'y arrive pas. Il part, alors je le suis, curieuse. On fait le tour de la maison en murs qu'on ne peut pas voir. Quand il s'arrête, je m'arrête aussi et je regarde là où il regarde. Il y a un trou tout en haut.

Mon regarde revient vers le gentil chat. Il recule et... court ! Il prend de la vitesse pour sauter et essayer d'atteindre le trou. Je m'écarte d'un bond en arrière pour lui laisser de la place et le regarde faire, prête a essayer juste après. Il saute et... il disparait de l'autre côté. Il a réussi ! Je miaule pour le féliciter, mais sans faire trop de bruit.

C'est à mon tour. Je recule. Puis je cours le plus rapidement possible et au bon moment, je saute. Je me lance le plus haut possible, de toute mes forces. Je tends mes pattes en avant et soudain, je sens un mur. Mais plus pour longtemps. Il bouge et sous mes pattes, c'est le vide. Je m'aide de ma queue pour me stabiliser et j’atterris au sol sur mes pattes. Mais j'ai pris trop d'élan, et je fais une roulade, pour ne pas me faire mal aux pattes.

Je me relève en m'ébrouant pour retrouver mes esprits et observe. Il y a plein de plantes et des grands meubles. Je cherche le gentil chat et la boule de poil verte du regard.

Alors que je poursuivais ma toilette, un petit couinement affolé me fit redresser la tête. La petite rate était là, elle m'avait rejointe sur la table en bois et elle semblait plus qu'affolée. Un simple regard en direction de l'endroit qu'elle m'indiquait me permit de voir que les deux félins avaient réussi à nous rejoindre. Et bien, ce n'était pas trop tôt ! Les deux matous n'étaient pas ce que j'appelais des "dégourdis". Je me lapais le museau comme-ci de rien n'était. Mon calme apparent et ma totale confiance en moi n'avaient pas vraiment d'égal dans ce château. Je couinais doucement pour indiquer à la petite rongeuse de se calmer et d'arrêter de paniquer inutilement… Sauf que soudain. La panique s'empara réellement de mois.

Une grande plante venait de surgir de derrière la petite rate et d'un geste brusque et vil, elle se saisit de cette dernière, l'enroulant dans ses larges lianes.

Le buisson auto-fertilisant allait la dévorer toute crue, c'était certain. Ce genre de plante se nourrissait de petits rongeurs et la jolie grisette n'allait sans doute pas faire long feu.

Immédiatement, je poussais un cri strident et affolé qui ne tarderait pas a affoler les deux chats. Pourvus que les deux félins ne soient pas aussi idiots qu'ils semblaient l'être.

Sans plus attendre, je me dirigeais en courant vers le bord de la table avant de faire un bond prodigieux pour rejoindre l'arbre fou. Je le parcourais en vitesse, m'agrippant à ses branches avec mes petites griffes pour le parcourir dans son ensemble. Je tentais, du mieux que je pouvais, de rejoindre ma camarade pour l'aider à se libérer de cette tenaille infernale. La tâche était des plus ardues, mais il était impossible pour moi de laisser une collègue dans la galère et surtout, dans ce genre de galère ! Sa vie en dépendait.

Désormais, c'était des cris agressifs que je poussais, comme si j'étais en train de me battre avec un adversaire beaucoup plus grand et valeureux que moi (ce qui était un peu le cas au vu de la taille de l'arbrisseau sur lequel j'avais grimpé). J'arrivais désormais à hauteur de la liane qui retenait mon amie et sans plus attendre, je me mis à la ronger dans l'espoir de la libérer.

La sang qui monte à la tête, difficile de me remettre. Papillonnant des yeux, les pupilles largement élargies pour capter toute la lumière du maigre rayon de lune, je distingue clairement les souris et l'arbre qui essaye de la manger avec ses pattes vertes, longues, fines et dénuées de griffes.  Un peu comme une queue articulée, un tentacule végétal.



Je m'assois en fixant la souris. Je n'ai aucune envie d'aider cet animal, c'est cher payé de lutter contre cet animal à racines pour un si petit encas. Allongé tout en restant droit comme le sphinx, je préfère attendre la fin de la scène plutôt que de faire un effort inutile pour ce maigre encas, surtout quand je sais que au dortoir qui se trouve dans mon domaine (les cachots ) il y a un bol de lait sûrement encore chaud et une dose d'un poisson plutôt généreuse pour soulager es soirées où je n'ai pas de souris pour m'amuser et me faire un encas d’entracte.

Cherchant un autre moyen de m'occuper, je décide de me dégourdir les pattes et de vagabonder sur tout l'espace de cette boite de verre. Marchant sur les carrelages qui tapissent le sol, je renifle silencieusement une plante aux multiples pustules jaunes en effleurant de ma queue les feuilles d'une plante qui avait l'air de manquer d'eau.

J'aperçois le gentil chat, mais soudain j'entends des bruits. C'est la boule de poil verte qui crie. Qu'est-ce qu'elle veut ? Je regarde autour de moi et la voit mordre et griffer une plante. Elle est devenue folle ou quoi ? Je m'approche et voit qu'une autre bête est coincée, la plante l'a attrapée. C'est une rate. Mais qu'est ce donc que ces plantes ? Je réfléchit. Faut-il que j'aide à libérer la rate ? Après tout, c'est du manger... mais je n'ai pas envie de la manger. Je me tourne en direction du chat. Il est couché et n'a pas l'air de vouloir faire quoi que ce soit pour la libérer. Bon, au pire, ça ne me coute rien d'essayer, si ?

Je me rapproche encore plus de la plante et commence à mordre la plante. Elle a un mauvais goût et je m'empresse de recracher les morceaux que je détache. Petit à petit, un trou se forme autour de la rate.

Le trou est maintenant assez large. Avant qu'elle ne s'enfuie, je prends la rate dans ma gueule, comme je porterais un chaton. Je la prends avec moi et la pose par terre, le plus loin possible des plantes. Je lui donne un petit coup de museau affectif. Certes, c'est du manger, mais je n'ai plus envie de manger. Et puis peut-être qu'elle fera encore plus de rats plus tard, donc encore plus de manger !