Tous ces tracas, toutes ces embrouilles ! Qu'est-ce que j'en avais à faire moi du haut de mes 15 cm de hauteur ! Rien du tout ! Les sorciers et les moldus pouvaient bien s'entretuer, il n'y avait qu'une seul chose qui m'importait :


Truffe tournée vers le vent, je prenais l'air par l'une des fenêtres de la salle commune de petite-maitresse que j'étais parvenue à ouvrir avec mes petites pattes. Les enfants allaient se geler demain matin, mais qu'est-ce que ça pouvait bien me faire ! Ce n'étaient pas les miens.

Soudain, la grosse horloge de l'école sonna, annonçant le zénith de la lune. Un petit gémissement passa au travers mes dents alors que je faisais demi-tour et que je sautais de mon perchoir d'un bond majestueux pour atterrir finement sur le sol.

Mes petites pattes me conduirent dans l'aménagement spécifique dans le mur permettant aux animaux des élèves de vadrouiller dans le château pour la nuit. Entre temps, je poussais mes petits cris d'appels pour prévenir mes congénères que j'étais de sortie et que j'allais, sans aucun doute vivre une extraordinaire aventure !

Le cri de ralliement des vadrouilleurs, allait-il faire effet ? Rien n'en était moins sûr ! À voir qui était un oiseau de nuit et se promenait dans le château à une heureuse tardive, prêt à s'amuser comme un fou !

@Rufus Williams

@Rufus Williams @Cassandre Mcwood

Je continu à courir au travers des couloirs sombres de Poudlard. Évidemment, que je sens des présences familières dans mon sillage. C'est des copains que je croise régulièrement dans la salle commune. Il y a cette chatte un peu idiote qui est toute nouvelle chez nous, et puis cet espace de boursoufflet rabougris au couleur fade super timide qui passe son temps à se faufiler dans le moindre trou pour se cacher. Je les aime bien malgré tout. Je continue ma route, lorsque soudain, je sens une masse inconnu qui me saute par-dessus. Je m'aplatis immédiatement au sol en mode camouflage (très très dur de se camoufler dans le paysage avec ma couleur verte fluorescente !) avant de repérer un autre chat que je ne connais pas. Il porte un morceau de nourriture dans la bouche et se fait immédiatement abordé par la chatte qui semble en vouloir à sa nourriture alors que le boursoufflet rabougri est déjà allée se planquer trop effrayé par la situation.

Je ne me démonte pas et je fais immédiatement demi-tour, m'approchant du chat qui m'a sauté par-dessus. L'air de rien, je lui fonce dessus et le percute de plein fouet pour lui faire comprendre mon mécontentement avant de pousser des petits cris agressifs à son encontre.

Pas sûr qu'il comprenne vraiment que je suis en colère. La chatte se fait aussi plus insistante pour avoir le morceau de jambon.

L'air de rien, j'observe ce dernier d'un œil mauvais et je profite d'un moment d'inattention des deux matous pour sauter en l'air et me saisir du morceau de jambon avant de m'élancer vaille que vaille au travers des couloirs une nouvelle fois, empruntant l'escalier ou je rebondis sur chaque marche à une allure folle !

Mon morceau de jambon toujours dans la gueule, je finis par gagner l'extérieur du château et je me dirige comme un fou vers les grandes serres du château.

Là-bas, il y a toujours de la nourriture à dénicher ! C'est quand même mieux qu'un bout de jambon tout moisi non ?

Miam miam, le jambon entre mes dents. J'en ai pris juste un petit bout pour faire durer le plaisir. Un autre chat s'avance vers moi. Il veut mon manger. Je veux le garder, mais elle sent bon. Elle sent pas le jambon  mais elle sent bon quant même. C'est bizarre de pouvoir sentir bon sans pour autant sentir la nourriture. Mais elle sent bon quand même. Du coup je laisse un petit bout de jambon. 

Il y a une boule de poils qui pue qui crie. Elle elle sent bizarre et c'est pas agréable. C'est comme les l'eau de couleur bizarre que mon maître ce met sur les poils de la tête. Une odeur qui n'est pas naturelle, qui sent mauvais et qui reste. Beurk. La truc est en train de crier. J'ai envie de le mâcher, ça a l'air mou et agréable. 

Il m'a volé mon morceau de jambon ! Quand j'ai faim je veux manger.  Et la il me prend mon manger. Je peste et crache sur lui, les poils du corps et de la queue hérissés pour me faire paraître plus gros. Les griffes sorties pour le couper plus facilement.  Je vais le mâcher et le mettre dans mon coin, tout au fond des cachots. Il fuit. Je cours pour l'attraper, où que j'aille j'irai. JE VEUX MON JAMBON !!!!!!

Le chat laisse un petit bout de manger par terre. Pour moi. C'est gentil, j'aime bien ce chat. Je lui donne un coup de langue sur sa tête puis me tourne vers le bout de jambon. J'allais le croquer quand une tache verte fonce sur le gentil chat. Je tourne la tête vers lui. C'était le boursouflet. Soudain, la boule de poils vole le jambon restant du chat et s'enfuit avec.

Une course-poursuite commence alors. Je suis triste pour le gentil, il n'a pas pu manger son jambon à cause de moi. Je prends alors le bout qu'il m'a donné dans ma gueule et cours après lui. Je veux lui redonner pour qu'il puisse manger.

Ils m'ont distancé mais j'accélère et je parviens à les rattraper. Le bout de manger toujours entre mes crocs, je saute sur le boursouflet vert. Cependant, je ne veux pas lui faire du mal. Je veux juste l'arrêter. Alors mes griffes sont rétractés quand mes pattes avant atterrissent à l'endroit où est la boule de poil verte.

Je ne sais même pas si je l'ai bel et bien attrapé, ou non, mais je ne bouge plus mes pattes avant. J'ouvre la gueule pour laisser tomber le bout de jambon devant le gentil chat puis je pousse le manger vers lui avec mon museau pour qu'il comprenne bien que c'est pour lui. Tant pis si je ne mangerais rien. Au final, je n'avais pas si faim que ça, c'était plus de la gourmandise, et c'était à ce chat, ce manger, pas à moi.

Les serres ne sont plus très loin. Je parviens sans soucis à les sentir, car l'odeur que dégagent la plupart des plantes qui s'y trouvent est tout simplement succulente !

Sans aucun problème, je tourne, je vire, puis soudain, je me retrouve coincé entre les deux grosses pattes de l'un des chats. Immédiatement, je réagis en poussant des cris à faire fuir un mort-vivant. Je me retourne et je lâche mon arme secrète sur l'animal qui a osé touché à ma douce et délicate fourrure ! Un pet de l'enfer ! Une véritable bombe atomique qui va lui atomiser les narines. Je sais que l'effet sera immédiat ! Petite maîtresse m'a donné des graines à manger ce soir, et cela, à un effet assez catégorique sur mes flatulences.

Pas peu content de ma supercherie, je profite de l'effet de cette dernière pour m'enfuir à toutes jambes le long des parois en verre.

Je parvins sans difficulté à trouver un petit trou dans lequel je me faufile. Un trou de rongeur, légèrement trop petit pour moi. Je reste bloqué dans ce dernier, alors je me mets à gratter la terre pour me dégager en agrandissant le tunnel. Soudain, mon attention est attirée par autre chose. Des moustaches, un petit corps … Mon regard se redresse et croise celui de la petite ratte qui est arrivée il y a peu dans la maison. Elle a l'air assez effrayée.

Je couine alors pour lui demander de l'aide. Elle est beaucoup plus fine que moi et nul doute que ce trou est spécifiquement adaptée à sa taille, sans doute creuser par des congénères de son espèce qui ont pour habitude de venir chercher à manger dans les serres. Peut-être qu'elle m'aidera à me dégager et que nous pourrons nous retrouver tous les deux de l'autre côté pour narguer les deux félins.

Je ferais un petit plan ce soir pour expliquer notre position géographique

Beurk. Ça pue. Ça donne plus envie de le mâchouiller. Déjà qu'il avait une couleur bizarre d'herbe et que je mange pas d'herbe, maintenant je suis sûr. Je saute cours jusqu'aux tanières aux murs transparents. Je sens l'air sur ma fourrure et mes petits petons sur l'herbe. Les pupilles agrandies, ma vision s’adapte bien vite à l'obscurité, quand y'a plus le grand truc qui pique les yeux dans le ciel. 

Je file vite en suivant l'odeur de mon morceau de jambon et du truc couleur gazon qui pue. Je suis sûr qu'il est ici. Il y avait marqué de drôles de griffures que je ne comprenais pas. «Serre n°3 -quatrième année minimum». De la terre sous mes pattes, j'essaye de mettre ma patte dans un trou. Je suis sûr que je peux les attraper. Il y a une odeur de souris et l'odeur du truc qui pue. Ça pue tellement ces trucs en poils. Il y a deux trous. Je ne sais pas dans lequel ils sont mais, ils sont dans l'un d'entre eux. Et quand on est dans un trou, on doit sortir au bout d'un moment. Je m'assieds, les yeux plissés fixant tour à tour les deux trous. Je sens une sensations derrière mon coup. Je tourne la tête d'un coup et c'était la longue patte d'un arbre qui essayait de m'attraper, mais qui était trop courte. Je m'éloigne de l'arbre à patte et me rapproche du trou. 

l'arbre à patte est un arbre auto-fertilisant