7 septembre
9h00

Dieux merci, l'emploi du temps d'Aliosus lui permis ce petit écart en cette fin de semaine. L'idée lui trottait dans la tête depuis la rentrée, depuis qu'il avait revu Irisia, évidemment, mais ce n'était qu'aujourd'hui qu'il pouvait mettre son plan à exécution. Il avait repéré dès la rentrée le vase qui servirait à son dessein, il traînait, vide et abandonné, sur une commode du troisième étage, presque dissimulé derrière une antique armure. Le troisième année était tombé dessus par hasard en devant bêtement relacer ses nouvelles chaussures (il avait tant grandit ces derniers mois que toute sa garde robe avait due être renouvelée) et avait posé ses affaires sur ladite commode. Il avait ensuite surveillé trois jours durant sa présence au même endroit afin d'être sûr qu'il ne manquerait à personne et ce matin, juste avant de sortir, il l'avait glissé dans son sac.

A présent il tournait autour des serres de botanique. Ce n'était pas sa matière favorite, la dernière fois qu'il avait été réellement investi envers une plante c'était lors de sa guérilla biologique envers le dictame de Rufus Williams. Cette fois il cherchait quelque chose de bien particulier, une rose, une rose à offrir à Irisia. Il lui semblait bien avoir vu des rosiers l'année dernière quelque part non loin des serres servant de salles de classe à Miss Bergsturm, mais sa mémoire lui faisait défaut sur leur couleur, il espérait au moins qu'elles soient belles. Et qu'elles soient encore en fleurs...

@Kelly Fullbuster, me voici, à l'heure tu n'es évidemment pas obligé de répondre, dans ce cas je le passerai en RP libre

07 septembre 2045
08h45

Je venais de prendre un petit déjeuner complet ce matin. J'avais pourtant le temps de prendre mon petit déjeuner et de me préparer. Mais aujourd'hui je voulais être au calme avant de partir apprendre de nouvelles choses pour cette nouvelle année. Je voulais prendre le temps alors pourquoi ne pas faire comme l'année dernière et me rendre dans les serres de botanique.

Les serres étaient un endroit que j’affectionne tout particulièrement, je ne sais pas pourquoi. Peut être le mélange des différentes odeurs ou simplement le calme de ce lieu ? En tout cas ce matin les plantes avaient l'honneur de ma compagnie. Je prenais le temps de les observer, de les sentir, de les écouter.

Parfois je sursaute face à certaines plantes qui ont l'air de se rire de moi. Est ce qu'une plante est consciente d'ailleurs, est ce qu'elle comprend les émotions. Voilà une question intéressante il faudra que je pense à la demander au professeur. Cette année j'aurai la chance de faire un peu plus de botanique que l'année d'avant et je comptais bien donner mon maximum.

Comme à mon habitude j'avais pris un roman afin de faire la lecture aux différentes plantes de la serre. J'avais toujours l'impression qu'elles appréciaient cette petite attention. Aujourd'hui j'avais choisi un livre typiquement sorcier : Les contes de Beedle le barde.

Avec une voix douce je commençai la lecture par le premier conte "le sorcier et la marmite sauteuse".

C'était très ironique pour Aliosus qui s'évertuait à trouver une belle rose à offrir que de faire... chou blanc. Il avait beau scruter les buissons entourant les serres et regarder à l'intérieur à travers les carreaux les moins opaques, toujours aucune trace de la fleur convoitée. C'est bien ma veine, j'ai l'air malin avec ce vase en plus... Contournant les fleurs affamées de l'Arbrisseau auto-fertilisant, il arriva bientôt à la quatrième serre, un bruit le fait se mettre sur ses gardes. Il était probable que ça ne vienne que des plantes elles-mêmes, après tout, choux mordeurs et mandragores pouvaient être bruyantes, mais il y avait un risque pour que ce soit le nouveau professeur de Boanique, monsieur Featherstone, un homme qui lui avait fait très bonne impression et auprès de qui il ne voulait pas s'attirer d'ennui.

A mesure qu'il approchait, il paru clair qu'aucune de ses suppositions n'était correcte. Non seulement ce n'était pas une plante qu'il entendait, car il la discernait mieux, c'était une voix, mais c'était une voix féminine qu'il ne reconnaissait pas. Il prit le temps de s'approcher prudemment jusqu'à pouvoir comprendre les propos de la mystérieuse inconnue. Là, dans la serre chaude - monsieur Featherstone avait visiblement réaménagé les serres de Miss Bergsturm, qui était elle-même probablement partie avec un certain nombre de végétaux de sa propriété - se trouvait une élève de Serpentard qu'il ne connaissait que de visage. Il se fit la remarque qu'à présent, en tant que préfet, il devrait mémoriser au maximum tous les noms des élèves, un calvaire pour sa mémoire.

"La Marmite Sauteuse ? s'autorisa-t-il à l'interrompre. Il y a beaucoup de version de cette histoire, comment se fini celle-là ? "

Alors que je commençai à conter mon histoire aux différentes plantes de la serre une personne entra et me fit sursauté. A cette heure il n'y avait généralement personne dans les serres alors cette apparition soudaine m'avait pris au dépourvu. Tellement au dépourvu que j'en avais le hoquet. Un peu honteuse et ne sachant pas ou me mettre je me levai d'un bond essayai de cacher du mieux possible la couleur de mes joues. Je ne me voyais pas mais j'étais persuadée qu'elle étaient devenues toutes rouge. Ne voulant pas paraitre impoli je répondis.

- Euh... un hoquètement.

Le fait d'avoir le hoquet me perturbait plus qu'autre chose et j'avais du mal à regarder la personne dans les yeux. Puis, je levai la tête. Un préfet. Est ce qu'il était là pour me punir ? Je n'avais pas le droit d'être ici ? Ou alors j'avais oublié un cours ce matin ? Tellement de questions me traversaient l'esprit que j'en perdu le fil. Après un nouvel hoquètement je repris le cours de ma phrase.

- Je ne connais pas la fin de cette histoire mais j'imagine qu'elle finit bien.. Hoquètement. En tout cas je l'espère sinon les plantes seront déçus et moi aussi.

J'espérais qu'il comprenne que je n'étais pas là pour faire du mal aux plantes. Au contraire, j'étais là pour les divertir un peu. Je voulais prendre un peu de temps pour moi avant mes premiers cours de l'année. L'année dernière ce garçon n'était pas préfet mais je ne lui avais jamais adressé la parole avant ce jour alors il était impossible pour moi de savoir si il était sans pitié ou non. Et puis, même si je le connaissais on ne sait jamais comment sont les gens une fois qu'ils obtiennent du pouvoir. Je n'avais plus qu'à attendre pour connaitre la raison de sa venue ici. Croisant les doigts pour ne pas avoir de punition.

Visiblement son arrivée avait eu un sacrée effet sur la pauvre élève qui fut prise d'un hoquet incontrôlable, il était un peu amusé et un peu gêné en même temps, il allait peut-être devoir s'habituer à ce que ses camarades voient en lui une source possible de sanction, et donc qu'il soit considéré avec méfiance au mieux, avec crainte ou mépris, au pire.

Il faisait de son mieux pour retrouver dans sa mémoire des fragments de souvenirs où cette ancienne première année était impliquée, un soir dans la salle commune, la cérémonie de répartition... Maggy ? Hum non ça c'était la grande blonde qui avait un air ahuri... Kelly ? Peut-être bien, mais Kelly comment ? O'Hara ? Peste soit de son désintérêt pour ses semblables, il le payait cher désormais.

"Je ne voulait pas te faire peur, je te prie de m'excuser. Aliosus Nerrah, toujours se présenter, toujours être poli, toujours faire comprendre que l'on n'est pas n'importe qui et que l'on a une certaine éducation, et ce, avec le minimum de mots. Tu es Kelly c'est ça ? il prononça ces mots en plissant les mieux afin de faire comprendre qu'il n'en était pas tout à fait certain. Tu penses qu'une fin triste aurait un effet sur les plantes ?"

Il n'était pas habitué aux plantes de climat chaud comme celles qui étaient dans cette serre, il maitrisait mieux celles des prairies battues par les embruns du bord de mer Irlandais que lui apprenait sa mère lors de promenades le long du Port Aveugle. Ça faisait plus d'un an qu'il n'y était pas allé.

Mon coeur c'était peu à peu calmé et mon hoquet disparaissait lentement à mesure que le préfet parlait. Sa voix était douce et il n'avait pas l'air d'être là pour me punir. Finalement, je ne faisais rien de mal au contraire, je tenais compagnie au plante. Et puis, j'avais le temps puisque mon cours de sortilège ne commençait qu'à 9h00 et ma montre indiquait 8h00. Le préfet me présenta ses excuses. Je ne compris pas pourquoi, ce n'était pas de sa faute si il m'avait surprise.

- Ce n'est pas grave monsieur le préfet.

Je n'osais pas l'appeler par son nom ni même par son prénom. Avait on le droit de les appeler par leurs noms de famille ? Ou même leurs prénoms ? Après tout, ils ont un titre, une responsabilité, ils ne sont pas comme tout le monde. Je me devais de lui montrer mon respect. Puis, il prononça mon prénom. Comment le connaissait il ? Est ce que mon prénom avait fait le tour de l'école à cause d'une bêtise ? Est ce que l'ensemble du corps professoral savait qui j'étais. Cette année venait tout juste de commencer et, je ne voulais pas que tout le monde se souvienne de mon nom... En tout cas, pas pour une bêtise.

- Oui c'est moi... Bien sur qu'une fin triste serait terrible pour les plantes. Elles ressentent des émotions je le sais ! Et puis ça me rendrait triste aussi si l'histoire se terminait mal... Est ce qu'elle se termine mal ?

Le préfet n'avait pas l'air de s'y connaitre beaucoup en botanique. Pourtant dès la première année le professeur de botanique nous avait expliqué que les plantes ressentaient des émotions et qu'il fallait en prendre soin. C'est d'ailleurs depuis ce jour que je me rends dans les serres pour les divertir.

Monsieur le préfet.
Aliosus était complètement déstabilisé par la manière dont il venait d'être appelé. Monsieur ? Monsieur le Préfet ? Il avait l'impression d'avoir pris vingt ans d'un coup. Était comme ça dorénavant que ses camarades allaient l'appeler ? Y avait-il un code qui obligeait les élèves à s'adresser à lui de cette manière ? Il en doutait, les années précédentes il n'avait jamais vu autant de cérémonial.

Il se rapprocha en souriant et chercha un endroit où s'asseoir. Il crapahutait depuis un moment, c'était l'occasion d'un pause. Il trouva un tabouret dont il enleva un peu de terre avant de s'asseoir dessus, toujours son vase à la main.
"En fait, ce conte a beaucoup de versions, donc je ne peux pas te dire qu'il se termine bien ou non. Et puis, ça reste quelque chose de subjectif après tout. Il faudra te faire ton avis. J'espère qu'elle ne te rendra pas triste en tout cas, conclu-t-il avec un sourire qui se voulait rassurant, mais qui était peut être un peu maladroit.

"Dit moi, ajouta-t-il après quelques secondes, tu n'aurais pas vu de rose dans les parages ? Une seule me suffirait, peut importe la couleur, enfin je crois. Quelle était la couleur préférée d'Irisia ? Comment ne pouvait-il pas le savoir ? Par Merlin, et s'il lui apportait une rose d'une couleur qu'elle n'aimait pas ? Dans quoi s'était-il lancé ? Ça fait un moment que je cherche en vain. Oh et appelle moi Aliosus, tout simplement. " il préférait prendre les devants, "monsieur le préfet", non vraiment ce n'était pas possible.

Apparement le préfet cherchait des roses. Avait il une petite amie et il voulait lui faire plaisir ? Surement alors, si c'est le cas il lui faudrait impérativement des roses rouge ou rose à la limite. Mais avais-je vu des roses dans cette serre ? Je n'en n'avais en tout cas aucun souvenir. Je voulais pourtant me rendre utile et lui rendre service mais je ne pouvais pas l'aider.

- C'est pour ta petite amie les roses ? Mais je suis vraiment navrée car je n'en ai pas vu dans cette serre et en plus, je ne suis pas sur que le nouveau professeur soit d'accord pour que tu kidnappes ses plantes...

Mais pourquoi lui avais-je dit ça ? Après tout il est préfet, je n'avais rien à lui dire. J'espérais qu'il ne le prenne pas mal. Peut être devais-je me remettre en question et m'excuser.

- Excuse moi pardon j'aurais pas du dire ça !

Au moins maintenant il savait que je ne voulais pas lui dire quoi faire ou ne pas faire. Qui suis-je pour dire ce qu'il ne faut pas faire dans une serre. Peut être qu'un jour j'aurais mon mot à dire, un jour lorsque je saurais professeur je pourrais dire ce que je pense mais pour le moment je ne suis personne et je n'ai rien à dire, je le sais bien.

Je jetai un rapide coup d'oeil à ma montre qui indiquait toujours la même heure, 7h45... C'était étrange puisque cela devait faire plus d'un quart d'heure que j'étais ici. Est ce que ma montre avait finalement rendu l'âme ? Soudainement mon coeur s'emballa... Depuis combien de temps ma montre s'était arrêtée ? J'avais cours de métamorphose à 9h00 il ne fallait pas que j'arrive en retard, je devais en avoir la certitude.

- Tu peux me donner l'heure s'il te plait... Ma montre indique toujours 7h45 alors que je suis là depuis un moment et j'ai cours de métamorphose à 9h00 et je ne veux pas arriver en retard...

Il rougit aussi fort que l'image qu'il se faisait de la rose recherchée, et il s'en était bien rendu compte car ses joues et ses oreilles le brûlaient presque tant l'embarras avait été soudain et personnel. Kelly savait-elle pour lui et Irisia ? Après tout ils ne s'étaient pas particulièrement cachés, mais leur complicité était déjà si forte les précédentes années, ça n'avait pas changé grand chose dans leur comportement. Ou bien était-ce une innocente question à laquelle le visage du garçon avait répondu à sa place ?

"Oui c'est ça, sa voix s'était faite plus aigue, je voulais lui faire plaisir, mais je crois que c'est vain, ce n'est plus la saison, et je ne connait pas de sort qui en fasse apparaitre. Il désigna du doigt le vase, Du coup, ça ne me sert à rien, je vais aller le ranger et je finirai bien par trouver autre chose. Et c'était pas pour kidnapper une plante des serres bien sur, c'était au cas où il y en aurait eu à l'extérieur, dans un parterre se justifia-t-il. Il ne manquait plus que ça, qu'il se fasse reprendre par une deuxième année lors de sa première semaine de préfectorat...

"A neuf heure ? Aliosus tira rapidement une montre de sa poche, Il est presque neuf heure et quart !" Le temps qu'elle retourne au château et qu'elle gravisse les cinq étages jusqu'à la salle de métamorphose le cours serait à moitié fini !

Un sortilège pour faire pousser des roses... J'étais pourtant persuadée avoir déjà entendu un sortilège de ce style quelque part. J'étais persuadée qu'avec un peu de concentration je pourrais le retrouver. J'avais du lire quelque chose à propos de ce sortilège dans l'un des bouquins que j'avais emprunter à la bibliothèque. C'est alors que le sortilège me revint en tête, ORCHIDEUS ! Sortilège permettant de faire apparaitre un bouquet dans le creux de notre main ! C'était le sortilège parfait pour lui.

- Tu peux utiliser Orchideus ! Il te suffit de pointer ta baguette vers le creux de ta main ensuite, tu visualises le bouquet que tu souhaites faire apparaitre en l'occurence des roses rouges enfin rouge ou pas rouge c'est toi qui décide, je ne t'oblige à rien mais le rouge c'est la couleur des amoureux alors... Enfin... Bref, et ensuite, tu prononces Orchideus en insistant sur la syllabe "DE" ! Vas-y essayes...

J'avais parlé tellement vite que je me demandais si le préfet avait comprit la moitié des mots que je venais de prononcer. Je n'avais pas été inaudible mais j'avais peur d'oublier une information du coup j'avais tout dit très vite... Et puis, dans les faits je n'avais jamais pratiqué cette magie alors peut être que ça ne marcherait pas.

9h15... Il venait de dire 9h15... Non ce n'est pas possible... Je ne pouvais pas être en retard dès le début de l'année. Comment allais-je expliquer ça au professeur de métamorphose ? Je n'avais aucune excuse. Je réfléchissais à toute les possibilités mais non, rien ne me venait. J'allais devoir assumer ma bêtise. 9h115 le temps de gravir les étages et d'atteindre la salle de métamorphose... D'ici là, le cours sera déjà terminé... Comment faire.

- Je crois que c'est trop tard pour y aller maintenant... Est ce que je vais être punis ? Je n'ai vraiment pas fait exprès...