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23 sept. 2020, 21:24
 Privé  Broderie végétale  Ambre F. 
Juin 2045


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Ses talons s'enfoncent à chaque pas dans le sable terreux d'un chemin. Ses cheveux remontés en une queue de cheval permettent à sa peau de respirer, et pour cause; le soleil est imposant et écrase Poudlard et ses environs de ses rayons ardents. L'été est tout proche, les chants d'oiseaux accueillent cette arrivée que tant attendaient avec impatience. La jeune Saar a fait l'erreur de porter un pull sans manche au dessus de sa chemise blanche et sous la chaleur écrasante, elle a l'impression de sentir chaque fibre du vêtement lui rappeler sa bêtise. L'automne a toujours été sa saison préférée, ses choix vestimentaires semblent toujours réfuter l'arrivée des saisons plus chaudes. Elle ne trouve néanmoins pas l'envie de remonter la longue étendue d'herbe, puis les couloirs et escaliers infinis pour rejoindre la salle commune des Lions. Ses doigts fermement plantés autour d'un cahier à spirale et d'un crayon de papier, elle se dirige vers les serres de botanique, rythmée par ses longues foulées lentes, avalant les mètres aisément. Elle n'a jamais passé beaucoup de temps dans ces serres hors des heures de botanique obligatoires et quiconque rend souvent visite aux êtres verts qui s'y trouvent saurait, en apercevant la jeune fille, que sa venue est inhabituelle.
Son regard passe d'une plante à une autre, d'une vitre à l'autre, comme si elle ne savait pas elle même ce qu'elle recherche. Ce n'est pas loin de la réalité, Saar ne vient que pour observer, consigner dans son carnet à dessin l'apparence de certaines plantes. Son prochain projet de broderie nécessite qu'elle effeuille du regard ces végétaux, pour la plupart bien mystérieux pour elle, afin qu'elle puisse les reproduire sur un tissu. Ses pas la mènent vers la serre numéro trois et, presque avec lassitude, Saar laisse son dos se reposer contre une grande boîte en bois alors qu'elle s'assoit contre l'objet. De l'extérieur de la serre, on peut apercevoir ses cheveux indisciplinés dépasser par moment derrière le bois. Il lui faut un petit moment pour parvenir à rassembler assez de concentrations et commencer à dessiner. Ses traits sont maladroits, les proportions douteuses. Son coup de crayon n'a jamais été assuré, elle ne dessine que dans l'optique d'obtenir des informations à reproduire avec ses fils et ses aiguilles.
Le silence est agréable, en cette fin d'après-midi. C'est dans ce silence que Saar se sent le plus à l'aise. Le dos voûté, le visage baissé vers son dessin, elle ne relève le menton que pour reposer son regard sur les plantes de la serre, et se remet rapidement à ses illustrations. Elle ne connaît pas l'appellation de la moitié des végétaux qui prennent le soleil dans la serre, mais sa curiosité ne la titille pas davantage. La botanique n'a jamais été sa matière de prédilection — aucune ne l'est, au plus grand damne de sa mère qui semble avoir des ambitions irréalistes pour sa fille, comme si elle espérait qu'une grande école la capture une fois diplômée afin qu'elle ne revienne pas à la maison. Cette pensée resserre ses sourcils en un froncement contrarié, elle se met à fredonner un air qu'elle ne se rappelle même pas avoir entendu un jour, comme si occuper le silence pouvait permettre à son esprit de ne pas s'éloigner de cette serre chaleureuse.

CREDITS IMAGE : shinsyl@tumblr

Cinquième année RP —
Les mots de Saar : #404080

23 oct. 2020, 20:04
 Privé  Broderie végétale  Ambre F. 
Ambre, comme souvent quand elle avait du temps libre, se rendait à la serre pour arroser les plantes, les nourrir selon leur besoin et même parfois leur parler. Comme elle adorait ce passe-temps et qu'elle revenait souvent, il lui arrivait parfois de croiser du monde, mais, bizarrement, ces personnes semblaient avoir honte d'être là et partaient avant même que Ambre n'ai pu leur adresser la parole...
Ce jour là, alors qu'elle décendait rapidement les marches d'un pas régulié et caddencé, elle remarqua une ombre dans la serre. S'arretant tout de même pour ceuillir quelques fleurs qui ferait une jolie décoration dans le vase vide ornant la principale table de la serre, Ambre se dirigea vers l'entrée, profitant du calme de cet endroit. Les endroits silencieux était rare, à Poudlard, ce qui sortait Ambre de la zone de confort de ses petits rêves sans bruit. C'est vrai qu'en y repensant, par rapport à chez elle ou les fêtes était plutôt rares, le boucan était d'un volume énormément supérieur...
En rentrant dans la serre, elle remarqua une jeune fille, coiffé d'une queue de cheval anormalement parfaite, plongée dans son dessin.
Ambre essaya alors de se faufiler derrière elle sans faire de bruit. Elle s'approcha de la première table, gardant son calme. Heuresement que ce n'était pas le parquet grinçant de sa chambre moldue! Discretement, elle réussi à se poser derrière la sorcière, et essaya de regarder son oeuvre.
Saar le tenait contre ses genoux, accroupie, et il était assez compliqué de regarder son travail, du point de vue de Ambre, que sa taille n'arangait pas. Elle jeta un coup d'oeil sur la droite, puis sur la gauche, et réussi enfin à voir un peu le dessin.
Il était magnifique, il n'y a pas d'autre mots pour cela. Le réalisme de l'oeuvre était captivant, et pour ajouter à ses qualités, on pouvait presque voir bouger les plantes, tellement il y avait du mouvement dans ce tableau...
Tandis que Ambre restait focalisée sur l'oeuvre, elle ne remarqua pas que la jeune fille l'observait, d'un air interrgateur...

-Oh! Excuse moi...

Ambre regarda le dessin, puis la jeune fille, puis encore le dessin, et essaya de se rattraper.

-Ton dessin est vraiment très beau.

Elle regarda Saar, d'un air timide, et alla poser le bouquet dans le vase, ne la quittant pas des yeux...

C'est quand tout semble perdu que les véritables amis réagissent...