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06 déc. 2018, 20:26
Limes Inter Pares  PV Circéia- M. Holloway 
Les ennuis se précisaient. Et Circéia n’avait pas du tout prévu que les choses tourneraient ainsi. Il lui fallait trouver au plus vite une issue. D’une certaine manière, elle avait tout perdu. En parlant de cette affaire dont elle ne savait pas grand-chose,  cette discussion en établissait le constat à l’évidence, elle avait dénoncé. En n’obtenant pas de réponde définitive, elle n’avait pas non plus résolu le problème. Il n’était d’ailleurs pas question de blâmer Madame Holloway, elle avait fait des réponses qui semblaient au final les plus logiques qui soient. Circéia pensait de même qu’elle, il ne fallait pas s’attendre à beaucoup plus. Et si la professeure avait des soupçons, elle les garderait pour elle afin de ne pas affoler son élève. Et elle en parlerait à plus haut placé. Quelle monstrueuse erreur venait-elle de commettre. Mais on ne revient pas sur un coup maladroit, la partie ne peut qu’avancer. Désormais, Circéia n’avait qu’une idée en tête. Chasser le ministère de l’esprit de sa professeure. Restait à savoir comment. Elle ne pouvait pas jouer deux fois de suite les idiotes éperdues. Il ne restait pas beaucoup d’options.  Bon sang, quelle idiote, vite une idée, dans le calme, il faut savoir réfléchir efficacement.

- Et si ma sœur avait tout inventé, ou s’était trompée ?.... Elle a parfois des rêves nocturnes très convaincants vous savez…

C’était assez pitoyable de faire passer Ivanovna pour une gourde mais comme de toute façons Circéia devait avoir une réputation du même genre, la chose lui paraissait des plus plausibles.
Il fallait néanmoins jouer serré. Le ton à adopter avait été parfait  ce qu’il lui semblait. Mi ennuyée, mi questionnante. En évitant à tout prix de se montrer affolée par la possibilité de voir le ministère rendre visite à ses parents. C’était une épreuve pour elle, échafauder des mensonges ou manières d’être ne s’improvise pas. Restait à savoir si la professeure déciderait de croire à sa diversion. Qui aurait l’inconvénient de la faire passer pour une demeurée finie. Mais au point où elle en était rendue, cela constituerait un moindre mal.

-… Je vais… je vais bientôt rentrer chez moi, il est peut-être mieux que je lui demande des précisions avant de déranger des gens qui ont des choses plus importantes à traiter.

Juin était bien entamé, il n’était pas stupide de tenter cette option qui lui permettait de prendre sur elle une partie de l’histoire à construire. Officiellement du moins. Mais elle ne pourrait pas empêcher Madame Holloway de faire de son côté une enquête « sérieuse ». La seule bonne nouvelle était qu’elle s’était engagée à ne rien dire à ses parents. Il semblait difficile à Circéia de lancer tous les limiers du ministère pour un mur sans trahir cette promesse.

- Si j’en sais plus et qu’en septembre je reviens vers vous, c’est que… non… Ivanovna s’est forcément trompée.

De cela, elle voulait se convaincre. Le mensonge permet aussi de se voiler la face. Car pourquoi de la magie noire à Wick. Circéia avait au fond d’elle une peur sans nom, sans visage pour l’instant. Mais le cancer avait pris place. Parce que la professeure avait mis un mot sur sa crainte.
Dernière modification par Circéia Alekhina le 25 sept. 2019, 16:30, modifié 2 fois.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

14 déc. 2018, 19:54
Limes Inter Pares  PV Circéia- M. Holloway 
A la rigueur, Amy s’attendait à une réponse du genre « vous savez, mes parents ne sont pas très enclins à prévenir le ministère, surtout s’il s’agit de magie noire », ou encore « euh oui, je leur en parlerai ». Mais le coup de « non elle s’est sans doute trompée », là c’était le pompon. La professeure fronça les sourcils suite à la reprise de parole de Circéia. Se moquait-elle d’elle ? Même le ton de sa voix semblait montrer que Circéia essayait de noyer le poisson. Par deux fois Amy avait mentionné le ministère et cela avait du lui faire peur. Il était fort possible que ses parents finissent par découvrir que leur fille avait parlé de cet événement à quelqu’un et que c’était remonté jusqu’aux oreilles du Ministère de la Magie, qui s’en mêlerait sans aucun doute.

« Peut-être qu’elle a tout inventé oui. Quand on est jeune et que notre propre magie s'est enfin révélée, on a une imagination si débordante…. »

Son ton était plus sec qu’elle ne l’aurait voulu. En réalité, Amy avait l’impression d’avoir été prise pour une idiote, même si ce n’était pas le cas. A quoi bon venir demander si des sortilèges lancés auraient pu être de la magie noire si derrière, on refuse une quelconque aide ? De plus, pourquoi demander une promesse de ne rien dire à la famille ? Autant tout garder pour soi. C’est ce que la rousse aurait fait. La professeure de Défense contre les Forces du Mal reprit la parole.

« Non elle ne s’est pas trompée, et vous le savez aussi bien que moi. S’il ne fallait pas que je mentionne le Ministère, il aurait fallu le dire directement Miss. Je ne peux pas deviner vos pensées car je ne suis pas Legilimens. En tout cas, essayez d’avoir des informations supplémentaires lorsque vous rentrerez pour les vacances et tenez moi au courant ».

Finalement, Amy n’arrivait plus à savoir si elle souhaitait prévenir le Ministère ou non. Trahir la confiance de quelqu’un, même jeune, ce n’était pas trop son truc.

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

14 déc. 2018, 21:33
Limes Inter Pares  PV Circéia- M. Holloway 
Il est des moments où il faut mettre en pratique tout ce que l’on a appris. On le perçoit dans l’instant. Le fleuve de la vie impose son courant, ses méandres, et tenter de remonter à la source est impossible. Les pupilles de Circéia se dilatèrent, juste le temps de comprendre qu’il fallait tout rentrer. Il était trop tard pour revenir en arrière. Et les dégâts seraient forcément, un jour ou l’autre, importants. Dans son corps, c’était un maelstrom, il fallait tout faire pour ne rien montrer une fois encore. Mais si la professeure réagissait ainsi, avec cette dureté née de la vérité, c’est qu’il fallait se rendre à l’évidence. Se mentir ne sert à rien. Et il n’existe aucune manière d’affronter la réalité autrement qu’en la prenant à bras le corps. Quand on pose une question dont on connait la réponse instinctivement, c’est juste une façon de se rassurer. Soit ses parents étaient l’objet d’attaques par des mages noirs, soit ils l’étaient eux-mêmes. Dans tous les cas, elle n’y pouvait rien. Le ton était devenu cassant, sans doute par le fait qu’elle s’était perdue en atermoiements, donnant l’impression de promener l’adulte, comme le font tant d’adolescents qui passent leur vie à tester les limites. Ce n’était pas le genre de Circéia et elle regrettait de donner une telle image d’elle-même. Les yeux baissés, la petite réfléchissait. On ne fait pas perdre son temps aux gens pour des peccadilles, et on ne parle pas pour ne rien dire. En revenir aux bruits des pièces sur le plateau, la formation au silence. Elle aurait bien aimé que quelqu’un la prenne dans ses bras, pour une fois. Ce n’était pas souvent mais la chaleur humaine de quelqu’un la rassurant aurait été d’un grand secours. Mais c’était ainsi, il n’existait rien pouvant l’aider vraiment, simplement car il n’y avait rien à faire. Quand on est petite, on dessine des maisons avec des cheminées, des parents avec dix doigts, et des petites sœurs aux grands yeux. Et un jour, ce monde-là s’envole en fumée, dans l’explosion de ce monde de l’insouciance. Rien ne vous y prépare, et la magie n’est d’aucune aide. On est seule, face à la dureté des mots, des faits, des grains sable dans le vent. Et du temps qui passe.
On ne plaisante pas avec ces choses-là, pires que le harcèlement des uns par les autres, la magie noire ne pouvait pas se traiter comme une affaire banale. Il lui faudrait mener seule la suite de son enquête. Le temps viendrait où elle devrait masquer ses progrès à tout son entourage. Prudence et transparence, invisibilité requise. Il lui faudrait ne pas en reparler, attendre que la professeure la relance mais ne jamais  aller la voir d’elle-même. Neptuna était bel et bien son seul appui dans la situation présente. Une tante, habitant au Chili pour des raisons qui demeuraient elles aussi des plus floues.
Face à elle, des yeux limpides, lucides. Qui ne prenaient pas le temps de tergiverser. Oui, Circéia avait pris quelques coups de couteau dans le buffet, la douleur était bien là. Et d’autant plus corrosive qu’elle était fondée sur la pure vérité. Tais-toi ou assume tes mots. Les faits sont têtus. Et personne ne peut les empêcher d’être ce qu’ils sont. En fin de compte, les choses auraient-elles été différentes si Madame Holloway avait été plus… Et puis non, elle avait été ce qu’il fallait. Seule Circéia était responsable.

- Je ferai comme cela.

Elle se leva, tout en disant merci et s’engagea vers la sortie du bureau.

- Merci Madame. Je suis désolée si je vous ai dérangée en plein travail.

Il lui semblait que sur l’album de sa vie, une photo venait de jaunir, peut-être même de se figer. Les moldus nomment cela un instantané. Un instant damné.



Reducio
Finite Rpgiem quant à moi, merci beaucoup, je me suis amusée, j'espère que vous aussi.

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