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31 mai 2019, 22:30
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Mi-février 2044
@Panthéa Johnson



Si t'as du mal avec ce fichu château et ses habitants, il y a quand même une chose que tu apprécies à Poudlard, outre le parc magnifique et le Calamar Géant. Et c'est bien les possibilités d'exploration totalement extraordinaires qu'il offre. Pour un gamin comme toi, un château peut représenter un véritable terrain de jeu, ou plutôt l'endroit parfait pour laisser libre cours à quelques frasques. Mais tandis que tu te balades en cette fin de journée dans les couloirs en espérant trouver une idée fabuleuse de bêtise sans risquer quoi que ce soit, ton regard est soudainement attiré par une porte mal fermée. Et pas n'importe quelle porte : celle de la salle de Défense contre les Forces du Mal.

Tu jettes un coup d'oeil autour de toi, juste pour t'assurer qu'il n'y a personne aux alentours, et tu t'approches pour vérifier que la salle est bien vide en cette fin de journée. Les cours sont terminés, et tu comprends rapidement que c'est ton jour de chance puisqu'il n'y a personne dans cette salle. Ta curiosité te pousse à y entrer sans demander ton reste, repoussant la porte derrière toi sans pour autant la fermer complètement, histoire de pouvoir entendre si quelqu'un s'approche et avoir le temps de te cacher. Tu sais très bien que tu n'as pas le droit d'être ici, mais c'est plus fort que toi, si on t'offre une salle de classe vide à explorer autant que tu veux, tu ne vas pas te gêner.

Tu as toujours eu envie d'ouvrir tous les placards, tous les coffres, fouiller toutes les étagères, voir un peu ce que Miss Holloway aurait pu laisser traîner, sait-on jamais, tu pourrais tomber sur quelque chose d'intéressant. C'est donc le plus naturellement du monde que tu commences ton exploration, en faisant le moins de bruit possible et en restant sur le qui-vive. Tu ne trouves malheureusement pas grand chose d'intéressant, jusqu'à ce que tu t'arrêtes devant un grand coffre, contre le mur du fond de la salle. Tu l'ouvres aussitôt, espérant y trouver quelques trésors cachés, ou tout simplement des objets confisqués à certains de tes camarades. Mais c'est tout autre chose que tu découvres...

A peine le coffre est-il ouvert que tu sens un courant d'air s'en échapper. Tu recules de plusieurs pas, sans comprendre, et tu jettes un coup d'oeil derrière toi pour t'assurer que personne n'est entré. Mais tu es toujours seul, et lorsque tu te décides à te tourner à nouveau vers le coffre, ton coeur loupe un battement. Tu restes totalement immobile, comme paralysé, absorbé par la vision qui s'offre à toi. T'es en face de toi. Comme si c'était ton reflet dans le miroir. Sauf qu'il sourit alors que toi non. Et qu'il bouge sans que tu bouges. Et qu'il n'y a aucun miroir. Et ce toi n'est pas du tout rassurant, loin de là.

Tu recules d'un pas tremblotant tandis qu'il fait un pas vers toi en te tendant la main. La main est couverte de sang, et tu sens un frisson glacé te parcourir tandis que tu te rends compte qu'il n'y a pas que la main. Il est totalement recouvert de traces sanguinolentes, mais continue de sourire, de cette façon malsaine, tandis que des gouttes rouges tombent de ses doigts pour s'écouler au sol en un son insupportable. Tu remarques alors plusieurs corps juste derrière ce toi sanglant. Des corps inertes, sans vie, grimaçant de douleur et de peur. Des corps qui changent, qui passent de ton frère à tes parents, de tes parents à certains de tes camarades, dont Blaze Rosenberg.

Les corps de tous ceux que tu as souhaité morts dans ta vie. De tous ceux que tu as détesté, contre qui ta colère s'est tournée, dont tu étais persuadé qu'ils méritaient de mourir, et de souffrir avant cela. Et devant eux, il te tend la main sans cesser de sourire. Il te parle. Ou plutôt, tu te parles.

- C'est ce que tu voulais, non ? Je l'ai fait. Tu le feras aussi. Viens.

Tes yeux s'écarquillent d'horreur. T'as toujours su que ce n'était pas bien de souhaiter la mort des gens. Tu recules encore d'un pas, mais tes jambes tremblantes se dérobent sous ton poids. Tes fesses heurtent le sol avec violence tandis que tu es incapable d'esquisser le moindre geste pour te relever, complètement happé par cette vision. Par ton reflet maléfique, par la méchanceté qui s'en dégage, et pire encore, par le calme serein qu'il aborde, le sourire de satisfaction devant la mort. Tu secoues la tête de gauche à droite en fermant les yeux, comme pour essayer d'y échapper.

- Non... Non !

Il continue de te parler, d'une voix doucereuse. Tu ne veux plus l'entendre. Tu ne veux plus le voir. Tu ne veux plus te voir. Tu refuses de faire face à cette méchanceté profonde qui est en toi. Au mal qui te ronge. Tu ramènes tes jambes vers ton corps pour enfouir ta tête entre tes genoux tout en te bouchant les oreilles des deux mains. Tu sens les larmes qui dévalent ton visage, tu sanglotes, incapable de t'arrêter. Tremblant, tu te contentes de répéter en chuchotant plusieurs "Non" peu convaincus, comme s'ils allaient t'aider à échapper à la réalité.
31 mai 2019, 23:02
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Il faisait encore bien trop froid pour que Panthéa s'aventure dehors sans avoir une bonne raison. Herschel était occupé ce jour-là, et ses amies étaient sans doute encore à la bibliothèque, le nez plongé dans d'énormes livres. Elle se retrouvait donc seule, mais cela ne lui pesait pas, bien au contraire : c'était l'occasion de flâner dans les couloirs de l'école, toute consacrée à ses rêveries, sans être interrompue par la moindre conversation. Elle aimait beaucoup ses amis, mais elle adorait le calme, le silence, la douce tranquillité qui résidait dans sa tête et qui lui permettait d'échapper pendant quelques heures à la réalité.

Ses pas l'avaient guidée, sans qu'elle ne s'en rende compte, au premier étage. Elle se rappela des cours de Défense contre les Forces du Mal et du prochain devoir qui leur avait été assigné. Elle aimait beaucoup cette matière, et même si la mise en application des sorts appris restait quelque chose de difficile à faire pour la jeune fille, elle n'en demeurait pas moins excellente dans ce domaine. A son plus grand étonnement, d'ailleurs.
Son regard, perdu dans l'espace vide du couloir qui s'étendait devant elle, s'arrêta soudain sur la porte qui menait justement aux cours de Défense. Elle lui sembla ouverte, ce qui était particulièrement étrange quand on connaissait la rigueur de Miss Holloway. Peut-être était-elle dans la pièce et n'avait pas cru nécessaire de la fermer derrière elle ? Panthéa y vit une occasion de lui poser quelques questions qu'elle avait en tête depuis son dernier cours avec elle, et se dirigea d'un pas décidé et joyeux vers la salle, arborant son sourire le plus poli et le plus avenant.

A quelques mètres de son but, elle remarqua cependant des bruits mystérieux émanant de la pièce. Rien qui n'évoquait une personne occupée à ranger la pièce ou à corriger des copies, mais plutôt ... une sorte de conversation ... accompagnée de ... de plaintes ? De gémissements ?
Elle s'approcha un peu plus, à pas feutrés, et tenta d'observer la scène depuis l'embrasure de la porte. Elle retint un cri en apercevant la silhouette de son ancien agresseur couverte de sang, la main tendue vers un élève qui était par terre, l'air au moins aussi terrifié qu'elle à ce moment-là ! Elle porta la main à sa bouche, détourna le regard et voulut fuir à toutes jambes mais songea soudainement à l'élève qui tentait de fuir : elle ne pouvait décemment pas le laisser seul face à son adversaire, il avait clairement besoin d'aide, et Panthéa était la seule présente ! Fallait-il chercher de l'aide ? Ils semblaient s'être déjà battus avec une rare violence ! Que devait-elle faire ?

Un éclair de bravoure traversa ses tripes. Non, elle avait déjà perdu une fois, il n'était pas question d'être de nouveau lâche.
Elle porta la main à sa poche, sorti sa baguette et poussa la porte de toutes ses forces.

Figée par l'horreur de la scène, dont elle n'avait vu qu'une partie jusque-là, Panthéa perdit toute sa contenance. Des cadavres. En tas. Du sang partout. L'élève qui souriait comme un dément. Mais ce n'était pas vraiment lui, c'était lui en pire, lui en cauchemar, lui déformé par la rage meurtrière ... Cela ne se pouvait ...
Elle tourna des yeux écarquillés vers l'autre élève. Tout était confus à présent : ils étaient deux. Les mêmes, mais pas tout à fait. Semblables, mais celui qui était à terre était pétrifié comme elle. Elle reconnut son regard après quelques secondes : c'était lui, c'était bel et bien lui.

Azaël. Sa mémoire lui rappela son prénom comme un coup de fouet. Elle l'avait demandé à Blaze quelques semaines auparavant. Azaël.
Et la lumière émergea des ténèbres de ses pensées confuses : ce livre, l'autre jour, qui parlait des épouvantards. Des créatures capables d'identifier nos peurs les plus terribles et de leur donner forme. La Défense contre les Forces du Mal. Il devait être gardé ici pour un cours. Tout faisait sens !


"Azaël !", hurla-t-elle à celui qui se tenait là, immobile, paralysé par la vision qui lui tendait la main. "Azaël, c'est un faux ! DEBOUT !"

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"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
31 mai 2019, 23:35
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
T'arrives pas à t'en défaire. T'as beau te boucher les oreilles, tu l'entends encore. T'as beau fermé les yeux, l'image reste gravée derrière tes paupières. Le sourire écarlate ne disparaît pas de ta rétine, les corps non plus. Tu peux sentir l'odeur de fer dans la pièce, tu sens presque le goût du sang sur ta langue. Ou peut être que tu le sens vraiment à force de mordre tes lèvres de toutes tes forces sans même t'en rendre compte. Il a raison, tu l'as souhaité. Tu l'as souhaité fort, souvent, et ce qui était un voeu sans conséquence vient de se transformer en véritable cauchemar. Tu vois ce dont tu es capable à présent, tu le sais. Quand tout le monde voit en toi le méchant, c'est parce que tu l'es, et c'est tout. Tu ne peux pas changer ça. C'est ton essence même, ce qui te construit, ce qui fait que tu es toi.

T'as l'impression de faire des efforts pourtant. De faire ce que tu peux pour te calmer, pour essayer de te canaliser, mais ça fonctionne à peine. Pourtant, t'as évité tout ça jusqu'à présent. Mais pour combien de temps ? Combien de temps avant que tu ne puisses plus rien contrôler, combien de temps avant que ta haine n'explose au grand jour en une violence inouïe ? Tu ne convaincs personne en essayant d'être quelqu'un d'autre. Tout le monde voit clair dans ton jeu. Tout le monde voit ce que tu es vraiment. Tout le monde sauf toi. Du moins jusqu'à aujourd'hui. T'as pas envie d'être un monstre. Mais si c'est ce que tu es, à quoi bon lutter ? Les larmes continuent leur descente infernale le long de ton visage, gouttent de ton menton comme le sang des doigts de ton reflet diabolique. Vous vous ressemblez plus que tu ne le crois, voilà la vérité.

Tu relèves les yeux, comme pour t'assurer qu'il est toujours là. Il n'a pas bougé ou peut-être s'est-il approché ? Tu n'en sais rien, ta vision est brouillée par les larmes, et t'es incapable de réfléchir correctement. T'as pas deux pensées cohérentes qui s'alignent, uniquement un amas d'émotions et de sentiments négatifs que tu ne parviens pas à refouler. Une boule dans le ventre plus lourde qu'une chape de plomb, la gorge si serrée qu'elle en devient douloureuse, et un corps qui refuse d'obéir à la seule volonté qui te reste : celle de fuir le plus loin possible. T'as l'impression de mériter cette vision. De mériter ce qu'il t'arrive. T'en es persuadé même, les choses n'adviennent pas sans raison. Tu voulais devenir le plus grand sorcier de tous les temps pour être acclamé en héros. Mais ça n'arrivera jamais, parce que tu n'es rien de plus que le Mal lui-même. Personne n'acclame le Mal, il vaut mieux s'en débarrasser.

C'est sans doute ce qu'ils voudraient tous. Se débarrasser de toi. Et toi le premier. Tu méprises tout le monde pour ne pas montrer que la haine que tu vois ou que tu crois voir dans les yeux des autres te blesse. Tu préfères encore qu'elle soit justifiée, leur donner les armes pour te taper dessus pour assurer ta défense en conséquence. Aucune faiblesse ne doit filtrer. Mais en cet instant t'es incapable de garder ton masque. Tout est trop réel, trop puissant, trop fort. C'est vrai, forcément, ça sonne vrai. La porte s'ouvre d'un coup, mais tu ne t'en rends même pas compte. Jusqu'à voir une silhouette. Pour la première fois depuis la vision d'horreur, tu parviens à bouger. Tu tournes la tête, elle hurle que c'est un faux, qu'il faut partir. Tu reconnais celle que t'as frappé. Elle ne se rend donc pas compte ?

Ton regard la quitte bien vite pour revenir à ton reflet, t'es toujours aussi hébété. T'arrives plus à faire la différence entre le réel et le reste. Elle n'est peut être qu'une nouvelle façon de te hanter, d'attiser ta culpabilité. Et l'autre reprend aussitôt.

- Tu sais que j'ai raison. Que c'est vrai. Je suis toi, tu ne peux rien me cacher.

Tu secoues la tête encore une fois, écrase tes mains sur tes oreilles, t'en peux plus, t'y arrives plus, tu ne sais pas quoi faire. Ton corps refuse toujours de prendre ses jambes à son coup, t'es juste bloqué par terre, et t'as rien d'autre à faire que hurler.

- Tais-toi ! Tais-toi ! Taisez-vous !
01 juin 2019, 00:08
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle s’égosille, elle lui hurle dessus mais le garçon ne veut rien entendre. Les deux mains plaquées sur ses oreilles et des larmes pleins les yeux, Panthéa reconnaît à peine Azaël, ce jeune Serdaigle qui l'avait frappée quelques semaines auparavant, le visage déterminé et le verbe haut. Elle le regardait, misérable, gémir et crier tour à tour, incapable de se défendre. Pourquoi l'aiderait-elle ? Pourquoi lui viendrait-elle en aide alors qu'il s'était montré si cruel et violent envers elle ?

La pensée de le laisser là, face à ses pires cauchemars, lui traversa l'esprit. Mais elle la chassa bien vite, persuadée que personne ne méritait de mourir de terreur face à un épouvantard, pas même Azaël. Non, pas même lui.
Plus les secondes passaient et plus Panthéa ressentait un élan de sympathie envers le jeune garçon qui pleurait de terreur. Constatant qu'il était sans défense, elle reporta son regard sur le spectacle épouvantable qui se tenait devant elle : Azël couvert de sang, des cadavres amoncelés derrière lui, la flaque de sang qui semblait grandir à chaque instant ... les gouttes qui tombaient sur la pierre dans un rythme irrégulier, l'odeur qui se répandait dans la pièce ...

Elle se sentit prête de défaillir mais un instinct supérieur la poussa à rester debout. Si elle craquait elle aussi, ils n'auraient plus aucun moyen de s'en sortir, et qui sait combien de temps il faudrait pour que quelqu'un s'aperçoive de l'incident ? Dans combien de temps Miss Holloway reviendrait-elle pour pouvoir les débarrasser de cette infernale créature ?

Elle tenta de détourner les yeux et de creuser sa mémoire à la recherche d'une solution. Elle avait lu dans le livre le contre-sort qui permettait de se défaire de l'épouvantard mais elle n'avait aucune idée de comment le lancer, ni de ce qu'il fallait pour le réaliser. Du courage ? De l'espoir ? Autre chose ?
Son regard balaya la pièce, revenant tantôt sur la scène ensanglantée, tantôt sur Azaël qui ne cessait de crier en se tenant la tête entre les mains, pâle comme la mort, sur le point de tourner de l'oeil à force d'être confronté à sa vision ... Il fallait une solution ... Il fallait ...

Panthéa rangea sa baguette et se précipita sur un énorme livre qui traînait encore sur une étagère. Elle courut se placer devant l'épouvantard, tâchant de faire fi de ce qu'elle voyait, et campa sur ses deux jambes, le bras tendu derrière elle :


"Prends ça !", s'écria-t-elle en lançant le livre à travers la vision, en plein dans la tête du double monstrueux d'Azaël.
Le livre passa dans son corps comme dans un brouillard et atterrit de l'autre côté dans un bruit étouffé. Son action ne sembla pas avoir d'effet jusqu'au moment où la créature sembla interrompre sa sombre mascarade pour tenter de prendre une autre forme, entamant un lent mouvement vers Panthéa.

Cette dernière avait cependant profité de la situation de confusion pour se précipiter sur Azaël et lui prendre le bras pour le forcer à se relever, quitte à lui faire mal dans le processus. Il fallait agir au plus vite !


"Cours ! Azël, cours !", lui hurla-t-elle de nouveau en le traînant vers la porte de la salle, dans l'espoir désespéré de fuir avant qu'il ne soit trop tard. "COURS !"

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
02 juin 2019, 15:00
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
T'es incapable de te défaire de l'emprise de ce toi maléfique. T'as beau te boucher les oreilles, tu ne parviens pas à t'empêcher de le regarder, à oublier l'odeur insoutenable de sang frais qui emplit la pièce de plus en plus. Oublier les cadavres qui jonchent le sol et reviennent inlassablement sur l'apparence de ton frère, comme s'il était celui que tu voulais le plus abattre. Et cette voix qui te dit que tu en es capable, que tu l'as en toi, que tu ne peux rien faire pour changer cela. Peu importe à quel point tu essaies de faire des efforts, ils ne paieront jamais. Tu finiras obligatoirement par en arriver à cette extrémité, uniquement parce que tu ne sais pas te contrôler. Tu te fais peur. T'es absolument terrorisé.

T'as déjà oublié la présence de la fille au Vivet. Elle n'est qu'un détail de la scène, un détail sans importance que tu supprimes de ton esprit déjà bien trop occupé à cet instant. Tu te balances légèrement, d'avant en arrière, comme si ce mouvement pouvait te rassurer, comme un tendre bercement. Mais ça ne change rien si ce n'est que tu t'enfermes un peu plus dans ta bulle de solitude éprouvante emplie d'effroyables visions. T'es qu'un amas d'émotions négatives que tu ne parviens pas à démêler, tu te contentes de te les prendre en pleine face sans pouvoir les éviter. Tu pensais être fort. Tu te rends compte que tu n'es qu'un moins que rien. Un faible. Peut-être le plus faible de tous, celui qui n'a aucune maîtrise, ni sur lui, ni sur ses gestes, ni sur ses pensées, et encore moins sur les autres. Un être invisible qui ne peut montrer sa présence qu'en la rendant insupportable aux autres. Égoïste, vile, et seul.

Mais soudain, la vision d'horreur est traversée par un énorme livre. Tu ne comprends pas, jusqu'à voir à nouveau ta camarade de maison, te rappelant vaguement de sa présence. Elle est peut-être bien réelle, finalement. Elle s'attaque à ta vision avec plus de courage que tu n'en auras jamais. Elle ne laisse pas tomber, elle reste à tes côtés alors même qu'elle ne peut que voir à quel point t'es perturbé. T'es loin, si loin de cette réalité dans laquelle elle semble ancrée... Ta vision cauchemardesque semble se transformer. Les mares de sang, les cadavres, ton reflet, tout devient plus flou, plus brumeux, comme prêt à disparaître. Prêt à changer. Tu sembles enfin te réveiller, d'autant plus lorsque l'autre t'attrape par le bras pour te tirer hors de la salle. Tes jambes semblent se rappeler qu'elles pouvaient te porter, ton corps se met en branle, et tu te relèves d'un bond tandis qu'elle t'emmène en dehors de ce lieu devenu invivable.

La porte se referme derrière vous, mais vous continuez de vous éloigner de la salle, jusqu'à ce que tu t'arrêtes pour reprendre ton souffle et tes esprits. Adossé contre un mur, plié en deux, mains sur les genoux, tu regardes le sol en te concentrant autant que possible sur ta respiration saccadée par la peur et les sanglots qui t'ont secoué. Tu trembles encore, mais la vie semble reprendre possession de toi peu à peu. Tu essuies les traces de larmes sur tes joues à l'aide des manches de ta robe de sorcier avant d'observer tes mains, comme si tu avais peur qu'elles soient devenues rouges de sang à leur tour. Mais à ton grand soulagement, il n'en est rien. Elles sont juste moites. Et alors tu te rends compte du spectacle que tu viens d'offrir à ta camarade. Tu relèves la tête vers elle, essayant de retrouver une posture droite qui te correspond davantage.

Tu l'observes un instant. Tu te sens stupide. Tu l'as frappée, menacée. Tu t'es montré à elle comme étant le pire des garçons. Et elle t'a sauvé sans chercher à comprendre. Elle ne t'a pas laissé, elle t'a sorti de là alors même que tu ne le méritais pas. Et tu t'es montré faible devant elle. Si faible... Tu plonges ton regard d'émeraude dans le sien quelques secondes avant de détourner les yeux, clairement gêné.

- Merci.

T'as encore la gorge serrée, t'arrives pas à enchaîner. T'aimerais lui dire que t'es désolé de l'avoir frappée, qu'elle a été super courageuse dans cette salle. T'aimerais lui demander pourquoi elle t'a aidé alors que t'as été si méchant avec elle. Et comment elle fait pour être aussi forte. Parce qu'elle l'est. Bien plus que toi. Tu parles du plus grand sorcier de tous les temps. Rosenberg a raison, t'es qu'un gros naze.
02 juin 2019, 16:07
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle crut, l'ombre d'un instant, devoir lui arracher le bras pour qu'il daigne se mettre debout, mais à son grand soulagement, Azaël sortit rapidement de sa torpeur et se précipita vers la porte alors même que l'épouvantard commençait à prendre une autre forme. Elle le poussa presque hors de la salle puis claqua la porte derrière eux avant de prendre la poudre d'escampette, suivant son camarade de très près, la peur au ventre et l'estomac dans les talons. Elle n'en revenait toujours pas que le coup du livre ait aussi bien fonctionné !

Ils s'arrêtèrent au détour d'un couloir, essoufflés, pâles comme la mort, les cheveux en bataille et les jambes encore tremblantes d'émotions. Panthéa avait cependant bien meilleur mine qu'Azaël qui regardait ses mains comme si elles ne lui appartenaient pas vraiment. Il semblait se remettre difficilement de sa confrontation avec l'épouvantard, et la jeune Serdaigle comprenait aisément pourquoi : l'image des cadavres et celle du jeune garçon couvert de sang la hanteraient probablement pour le reste de ses jours, mais elle était soulagée d'avoir pu mettre fin à cet horrible moment, aussi bien pour lui que pour elle.

Elle détourna son attention quelques instants de lui, balayant leurs arrières du regard pour s'assurer que rien ne les avait suivi - et surtout pas cette créature sortie tout droit de la gueule des Enfers ! Une fois qu'elle s'en fut assurée, elle observa Azaël : recroquevillé, le visage figé dans une expression douloureuse et terrifiée, les yeux fixés sur ses mains devant lui. Le contraste avec leur première rencontre provoqua un nouvel élan de sympathie chez elle, c'était comme si toute la fragilité qu'il avait en lui débordait à ce moment-là. C'était très déstabilisant, et en même temps, Panthéa eut la sensation de voir le "véritable" Azaël à ce moment-là. L'authenticité de la scène qu'elle avait vue en dévoilait en tout cas beaucoup sur le jeune garçon : avait-il réellement peur de lui-même ? Peur de ce qu'il pourrait devenir ? Peur de ... de n'être qu'un garçon violent ?

L'image restait gravée dans sa rétine. Elle se serait menti à elle-même en affirmant qu'elle n'avait pas peur de lui, à ce moment précis. Peur de ce qu'elle avait vu mais aussi de sa réaction. Il l'avait frappée une fois, recommencerait-il ? Elle ne parvenait pas à le cerner. Peut-être serait-il énervé de s'être fait surprendre dans une telle position de vulnérabilité ? Son frère ne supportait pas l'idée de paraître faible. Elle avait l'étrange sentiment qu'il en était de même pour son camarade, aussi elle n'osa pas aller le réconforter.

Il leva soudain les yeux vers elle :
"Merci."
Elle y avait lu de la détresse, mais aussi, et contre toute attente, une réelle gratitude. Il était reconnaissant pour ce qu'elle avait fait. Reconnaissant qu'elle l'ait sorti de ce cauchemar.
Elle voulu lui sourire mais il détourna son regard à ce moment-là.

Etait-il gêné ? Triste ?
Elle s'approcha et posa doucement la main sur son épaule, non sans une très longue hésitation. Elle n'était pas certaine que le geste soit judicieux, le garçon ne semblait pas ouvert ni très permissif, mais elle ne trouvait pas les mots, et il avait eu l'air si paniqué et défait quelques minutes auparavant qu'elle ne pouvait s'en empêcher.


"Je ... Tu veux t'asseoir ?", lui proposa-t-elle, faute de mieux. Elle sentait ses jambes trembler si fort qu'elle n'était pas certaine de tenir debout encore longtemps, mais elle ne voulait pas le laisser seul, pas ainsi.

"Je reste avec toi.", ajouta-t-elle pour le rassurer, en prenant une voix douce, pesant chaque mot pour qu'il ne se sente pas rabaissé, simplement soutenu.

Théana : there's alchemy between us

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02 juin 2019, 16:51
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
C'est bizarre, cette situation. T'as franchement pas l'habitude, de te montrer aussi faible devant quelqu'un d'autre. Pour toi, ça n'aurait jamais dû arriver. Tu te maudis intérieurement d'avoir voulu fouiller cette fichue salle de cours, qu'est-ce que tu espérais y trouver à part des ennuis ? La curiosité est un vilain défaut, et tu viens d'en avoir la preuve. T'as du mal à reprendre réellement tes esprits, même si tu es sorti de cette transe tétanique dans laquelle l'épouvantard t'avait plongé. Parce que tu t'en doutes bien, à présent, que c'est la créature que tu as libéré dans la salle. T'en as déjà entendu parler. Tu ne pensais simplement pas que ta plus grande peur prendrait une telle forme, même si tu n'avais jamais vraiment pensé à ce qu'elle serait. Mais vu le poids dans ton estomac à cet instant, t'es bien forcé de reconnaître que te retrouver face à toi-même de cette façon a été des plus éprouvant.

Ton souffle se calme petit à petit. Tu n'attends pas vraiment de réponse à ton remerciement, t'es même persuadé qu'elle va juste s'en aller et retourner vaquer à ses occupations. C'est ce que tu aurais fait à sa place. Quoi que, tu ne l'aurais probablement même pas sortie de la salle à bien y réfléchir. Elle est décidément une bien meilleure personne que toi. Mais ce n'est pas un scoop, suffit de voir l'apparence prise par l'Epouvantard. T'es pas quelqu'un de bien, voilà tout, il faut te faire une raison. Tu sursautes légèrement en sentant sa main se poser sur ton épaule. Ton premier réflexe est de la repousser en lui hurlant que tu ne veux pas de sa pitié, mais tu n'en fais rien en croisant à nouveau son regard. Elle te propose de t'asseoir, et tu hésites un instant.

Il est vrai que tes jambes ont bien du mal à soutenir ton poids après tout ce qu'il vient de se passer. T'as bien besoin d'une véritable pause pour te remettre de tes émotions. Mais t'as pas envie de te retrouver assis dans le couloir. D'autres risqueraient de passer et de te voir. Hors de question. Jusqu'à ce qu'elle t'annonce rester avec toi. Sa gentillesse semble sans fin. Tu comprends pas d'où elle peut en sortir une telle cargaison. Mais au final, ça te rassure. T'as pas envie d'être tout seul. Et puis, que tu le veuilles ou non, elle a vu ce qu'elle a vu. Il va bien falloir que tu fasses avec. Alors tu hoches légèrement la tête tout en te laissant glisser le long du mur pour t'asseoir en ramenant tes jambes pliées contre toi. Tu poses ton menton sur le haut de tes genoux, en regardant droit devant toi.

T'arrives pas à soutenir son regard à elle. T'y arrives plus. T'as trop honte de ce qu'il s'est passé. Pas aujourd'hui, mais la dernière fois, quand tu l'as frappée. Tu te sentais déjà un peu coupable. Mais là, maintenant que tu vois à quel point elle est prête à t'aider, à quel point elle est courageuse, tu t'en veux encore plus. T'es vraiment le pire des imbéciles. Tu restes plusieurs secondes sans parler. T'as du mal à verbaliser les choses, et en plus t'as les pensées qui se bousculent. T'as vraiment pas l'habitude d'être avec quelqu'un sans te sentir obligé d'être sur la défensive. Et pourtant, c'est le cas en cet instant. Elle en a trop vu pour que tu puisses passer outre. T'as juste à assumer maintenant. Et peut-être que ça te fait du bien, de ne pas avoir à porter ce masque éternel de garçon que rien n'atteint jamais alors même que c'est faux. De pouvoir simplement être toi-même, même si ce n'est que pour quelques minutes.

T'as envie de lui dire de ne pas parler de ce qu'elle a vu. De le dire à personne, jamais. Mais t'arrives pas à en parler, c'est trop récent, et t'as encore les images dans la tête. Encore cette impression de sang sur les mains, encore cette odeur atroce qui t'assaille les narines alors même qu'elle est partie depuis bien longtemps. Mais le silence se fait pesant, même pour toi qui le considère comme ton ami. Cette fois, c'est différent. Il faut parler, t'as pas le choix. C'est trop à encaisser sans rien dire. Mais pourtant, ce qui revient le plus, c'est une question. Toujours la même qui apparaît en boucle. Et elle finit par franchir tes lèvres.

- Pourquoi tu m'aides ? Je t'ai frappée.

Encore une fois, t'aimerais t'excuser. Mais c'est difficile quand on ne l'a jamais fait. T'arrives pas à sortir les mots. Alors tu te contentes de t'arrêter là.
02 juin 2019, 17:32
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle avait senti sa réticence, le mouvement léger que son bras avait esquissé quand elle avait posé la main sur lui, le regard noir qu'il lui lança un quart de seconde avant de prendre une toute autre apparence. Elle ne s'attendait pas à autre chose, et pourtant, ce regard, ce mouvement lui retournèrent les tripes : elle avait peur. Mais ce qu'elle lisait dans le reste de son attitude indiquait qu'il était déboussolé et à fleur de peau, elle ravala donc toute la terreur qu'il provoquait en elle et laissa sa main sur son épaule.

Il se résigna et s'assit finalement, laissant son dos frotter le mur tandis qu'il s'installait à même le sol. Panthéa crut y voir une douce ironie - après tout, ne s'étaient-ils pas déjà assis tous les deux contre un mur, quelques semaines auparavant ? Le destin pouvait réserver bien des tours.
Il fuyait encore son regard et se replia complètement sur lui-même, les genoux contre son torse et le menton posé dessus. Elle alla prendre place à ses côtés. Étonnement, elle ne respecta pas un espace d'intimité entre eux, préférant le contact à cet instant précis parce qu'il avait besoin de réconfort, et surtout, selon elle, parce qu'il avait besoin de constater qu'il n'était pas tout seul, et que la vision n'effrayait pas la jeune fille au point de l'éloigner de lui.

Le silence s'installait tandis que son coeur reprenait un rythme habituel et que la couleur revenait teinter ses joues. Elle avait le regard porté sur le mur d'en face, les genoux sous elle, les mains posées dessus. Elle se repassait la scène en tête. Plus elle y songeait, et plus il lui semblait que cette vision de l'épouvantard révélait un côté de la personnalité d'Azaël qu'elle n'avait pas envisagé jusque là : se percevait-il comme un monstre ?

Il rompit le silence :
"Pourquoi tu m'aides ? Je t'ai frappée."

Elle soupira. Excellente question. Parce qu'elle était incorrigible ? Idiote ? Naïve ? C'était ce que son frère aurait répondu à sa place. Parce qu'il avait besoin d'aide ? Parce qu'elle savait ce que c'était que de se sentir seule ? Seule et terrifiée ?

"... C'est vachement dur les épouvantards. On voit ça qu'en deuxième année, il fallait que je t'aide, c'est normal.", dit-elle en éludant un peu la question. Elle ne voulait pas lui donner la moindre impression de pitié venant de sa part, parce qu'il ne s'agissait pas de ça. Il s'agissait seulement de faire ce qui était juste, ou plutôt, ce qu'elle aurait aimé qu'on fasse pour elle.
Elle avait peur d'aborder la question.


"J'ai pas eu trop mal.", reprit-elle pour lui répondre. "Et puis j'aurais dû m'excuser, je ne me rappelais même plus de ton prénom à l'époque, c'était vraiment pas sympa de ma part."

Elle attrapa une mèche de ses cheveux et l'enroula autour de ses doigts encore tremblants. Elle n'était pas tout à fait remise, mais Azaël ne semblait pas en colère, ce qui était très bon signe.

"C'est horrible les épouvantards. Je crois que c'est ... les pires qu'on puisse croiser. Mais tu as pu courir. C'est ... c'est cool.", lui dit-elle d'une voix douce, faute de mieux. Elle était bien contente d'avoir fuit avant que la créature ne l'attaque, elle. Panthéa n'avait franchement pas envie de connaître ses peurs les plus enfouies. L'ignorance était parfois plus supportable que la réalité.

Elle soupira et tourna son regard vers Azaël, inquiète à l'idée des effets que la vision avait eu sur lui.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
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02 juin 2019, 21:14
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Elle s'est assise juste à côté de toi, tant et si bien que vos bras se touchent. Mais ça ne te dérange pas, contrairement à ce que tu aurais pu penser. Au contraire, c'est rassurant de sentir qu'elle est juste à côté, qu'elle n'est pas prête à fuir. Du moins, pas encore. Jusqu'à ton prochain mauvais pas qui ne peut que finir par arriver. Mais pour le moment, tu veux simplement comprendre ce qui la pousse à rester à tes côtés alors même qu'elle sait très bien de quoi tu es capable. Tu écoutes sa réponse, mais t'es bien peu convaincu. Même si les Epouvantards sont un sujet d'étude abordé uniquement l'an prochain et qu'ils sont donc difficiles à appréhender pour deux premières années, tu n'es pas sûr que tout le monde aurait trouvé ça "normal" de te venir en aide.

A dire vrai, la fuite semblait être l'option la plus adaptée pour n'importe qui, surtout lorsqu'on sait quel comportement tu as déjà eu envers elle. L'idée qu'elle ne tienne pas plus que ça à sa vie et à son intégrité physique te traverse l'esprit. Mais tu l'écartes bien vite. Elle est simplement plus brave que la majorité des gens, voilà tout. Avant, t'aurais sûrement pris ça pour de la bêtise. Mais vu sa réaction, tu dois bien admettre que c'est bien plus que ça. Il paraît que tu ne lui as pas fait trop mal. Le coin gauche de ta lèvre se relève légèrement. Très légèrement, dans une ébauche de demi-sourire sincère. Parce que t'es bien content de ne pas lui avoir fait trop mal finalement. Tu t'en veux un peu moins, même si tu restes un parfait idiot.

Et la voilà qui dit qu'elle aurait dû s'excuser, et qu'elle ne se souvenait même plus de ton prénom. A l'écouter, c'est elle qui a été la plus désagréable de vous deux. Cette fois-ci, tu tournes la tête vers elle, surpris. Non mais elle a pété un boulon sérieusement, c'est toi qui a fait n'importe quoi, pourquoi veut-elle se blâmer du fait que tu sois incapable de te contrôler correctement ? Tu lui as demandé des excuses alors même qu'elle voulait éviter que tu fasses du bruit pour ne pas faire fuir le petit Vivet que tu avais tant envie de voir aussi. Et au final, tu l'as vu en plus. Et c'était super joli. Et t'aurais pu en rester là si tu n'avais pas eu cette fierté mal placée que t'arrives jamais à repousser. Tu pousses un léger soupir, te maudissant mentalement d'être un parfait imbécile.

Elle reprend alors sur l'Epouvantard. Elle n'a pas tort en disant que ce sont les pires. Mais la prochaine fois, tu sauras t'en défaire. Il faut absolument que tu apprennes le sort qui les fait partir. Et pas moyen d'attendre la deuxième année pour ça. Peut être que Miss Holloway pourra t'y aider. Mais elle t'a un peu fait peur dans son bureau la dernière fois, t'es pas certain d'avoir envie d'aller la voir tout seul. T'essaieras d'abord par toi-même, tu trouveras bien un bouquin qui pourra t'apprendre les bases.

- J'ai pu courir parce que tu lui as jeté le livre et que tu m'as tiré vers la porte. T'as été super courageuse. Je suis désolé de t'avoir tapée la dernière fois.

Enfin, tu as réussi à lui présenter tes excuses. Et t'as pas l'impression d'avoir perdu en honneur pour autant. De toute manière, ton honneur est déjà au plus bas en ce moment. Mais maintenant que tu es loin de cet Epouvantard depuis plusieurs minutes, tu commences à perdre cette façon de penée défaitiste que tu avais. Tu vas juste devoir devenir meilleur, encore et encore. Peut être en prenant exemple sur elle, tu ne sais pas trop. Tu te décales légèrement pour te tourner vers elle en changeant de position, te mettant en tailleurs, le dos un peu plus droit. Tu reprends peu à peu ton attitude habituelle.

- J'aimerais bien qu'on oublie tout ce qu'il s'est passé, qu'on recommence du début. Tu veux bien ? Je m'appelle Azaël, et je suis très content de te rencontrer !

Tu lui tends la main avec un petit sourire, quelque peu gêné, mais très sincère. T'espères qu'elle acceptera ta proposition. T'aimerais bien ne plus être tout seul.
02 juin 2019, 21:52
Faiblesse inavouable  PV Panthéa Johnson 
Panthéa se perdit dans ses pensées pendant quelques secondes. Elle se demandait la forme qu'aurait pris l'épouvantard s'il avait eu le temps de s'attaquer à elle, mais la réponse lui échappait complètement. Elle se rappela des paroles que sa grand-mère lui avait un jour soufflées dans l'oreille : "Connais-toi, toi-même." N'était-ce pas là la force de l'épouvantard ? Identifier la personne, lui montrer sa peur, montrer finalement que la créature nous connaissait mieux que n'importe qui ? Et s'il était possible de lutter en surmontant ses craintes, comment faire en sorte qu'il disparaisse ? Et que faire, une fois que l'on savait, une fois qu'on connaissait notre peur ? Est-ce qu'on pouvait arrêter d'être terrifié, juste comme ça, en claquant des doigts ?
Est-ce qu'il existait quelqu'un que l'épouvantard ne pouvait pas effrayer, parce qu'il n'avait peur de rien ?


"J'ai pu courir parce que tu lui as jeté le livre et que tu m'as tiré vers la porte. T'as été super courageuse. Je suis désolé de t'avoir tapée la dernière fois.", dit-il soudain, la tirant de ses pensées.
Venait-il vraiment de s'excuser ? La jeune fille n'en crut pas ses oreilles. Azaël. Le garçon "qui ne s'excusait pas", selon l'avis de tous les autres élèves, venait de lui demander pardon pour l'avoir frappée la dernière fois. Elle battit des paupières, perplexe, avant de tourner un regard confus vers lui.
A son plus grand étonnement encore, il se tourna vers elle, quitta sa position de repli pour adopter une position en tailleur, le dos droit et le visage serein. Elle fut admirative de sa capacité à se remettre de ses émotions comme s'il ne s'était rien passé. Plus fou encore, il lui tendit la main :


"J'aimerais bien qu'on oublie tout ce qu'il s'est passé, qu'on recommence du début. Tu veux bien ? Je m'appelle Azaël, et je suis très content de te rencontrer !"

Est-ce qu'il se fichait d'elle ? Panthéa avisa la main pendant une fraction de seconde avant de le regarder dans les yeux, la bouche entrouverte, parfaitement abasourdie. Le vert des yeux du jeune garçon était lumineux autant que sincère. C'était comme s'il s'était métamorphosé : même les traits de son visage semblaient moins sévères, moins fermés. On aurait pu croire qu'il s'agissait d'une toute autre personne que celle qu'elle avait rencontrée quelques semaines, voire quelques minutes auparavant. D'abord méfiante, ce changement soudain, cette politesse inattendue achevèrent de la convaincre de la sincérité d'Azaël, et elle lui accorda un sourire radieux avant de saisir sa main.

"Enchantée, Azaël. Je m'appelle Panthéa. M-mais tu peux m'appeler Théa, c'est plus court." Pas question qu'elle le fasse fuir avec un prénom aussi pédant. Il lui arrivait de maudire ses parents pour l'avoir prénommée ainsi.

"Excuses acceptées.", ajouta-t-elle lorsque leurs mains se séparèrent. "C'était pas vraiment du courage, tout à l'heure. Plutôt une question de survie. Je ne suis pas courageuse."Elle ria légèrement. Courageuse ? Non, certainement pas. Ce n'était pas son genre, on le lui avait toujours dit.

"Tu explorais la salle de cours de Défense, alors ? Tout seul !?", demanda-t-elle, sincèrement surprise. "J'aurais jamais osé. Et puis vu ce que Miss Holloway garde dans ses coffres, je pense que j'y remettrai pas les pieds avant longtemps !"

Elle s'installa à son tour face à lui, appuyant son épaule contre le mur, ce qui lui permit d'observer son camarade à loisir. Ses yeux étaient ce qui retenait le plus son attention, mais elle se permit de l'observer des pieds à la tête : sa façon à elle d'estimer à peu près à qui elle avait affaire. Même si son intuition s'était révélée largement erronée en ce qui concernait Azaël. Raison de plus pour le regarder avec un oeil nouveau, pensa-t-elle en attendant sa réponse.

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