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30 sept. 2019, 10:26
Avide
Mon coeur tambourine dans ma poitrine. A chaque fois qu’il frappe, je me sens diminuer. Comme si je pouvais encore plus m’enflammer de honte, comme si je pouvais rapetisser jusqu’à complètement disparaître sous le regard de Holloway. Je ne la regarde pas, mais je sens ses yeux sur moi. Ils me perforent. Ils me jaugent. Ils se moquent. Et moi, je reste les bras ballants comme une idiote.

Quand elle parle, je sursaute bêtement. Tétanisée, je ne redresse pas la tête. Mes pieds sont bien plus intéressant, bien plus sécurisant. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque que de lever la tête ; juste pour vérifier si elle dit la vérité. Elle comprend, qu’elle dit. Elle comprend. Ce sont des mots que l’on ne m’adresse que peu souvent. La plupart du temps, les Autres me regardent d’un air niai ou condescendant. Soit ils ne comprennent rien à ce que je raconte, soit ils ne veulent pas comprendre. Dans tous les cas, on ne fait jamais d’effort pour moi. Mais là, c’est différent. Cette femme est une adulte et elle me comprend.
*Elle ment peut-être*. Certes, bien entendu. Mais à ce moment précis, cela n’a aucune importance.

Les mots de la professeure coulent autour de moi. Je lève enfin la tête et tombe dans son regard. J’ouvre la bouche, éberluée, mais aucun son n’en sort. Ce que j’entends me laisse perplexe. Elle veut m’aider. Elle le veut vraiment, je l’entends à sa voix — ou alors c’est une très bonne menteuse. Elle va demander à son entourage, peut-être même pourra-t-elle demander à Loewy. Cela me soulage légèrement ; la culpabilité que je ressentais de ne pas être capable d’aller trouver moi-même la femme me rendait malade. Mais si Holloway s’en charge pour moi, c’est parfait.

« Je… Et bien, d’accord, c’est… » Ça a l’air important pour vous. C’est pour cela qu’elle va m’aider. Pour moi. Ma gorge se noue. « Je… J’veux bien qu’vous fassiez ça, ouais. »

Je triture la bandoulière de mon sac, puisque c’est la seule chose que je suis capable de faire. J’abandonne les yeux de ma professeure pour balader mon regard brillant sur les murs de la salle.

« Vous m’direz c’que vous trouvez ? » chuchoté-je malgré moi. Puis, parce que l’image de papa et de son regard sévère s’affiche devant moi — mais aussi parce que je le pense sincèrement — je me tourne brièvement vers la femme pour baragouiner : « Merci, Professeure. »

30 sept. 2019, 17:56
Avide
La réponse d’Aelle mit un peu plus de temps que prévu. Sans doute réfléchissait-elle au fait d’accepter ou non cette proposition. En réalité, même si Aelle répondait par la négative, Amy ferait quand même des recherches de son côté pour savoir où était la jeune Africaine. Le regard de la Poufsouffle se reporte enfin sur Amy et finit par accepter timidement la proposition. La professeure de Défense contre les Forces du Mal sourit, satisfaite. Elle allait avoir une nouvelle mission, en espérant qu’elle soit menée à son terme.

Lorsque la jeune Poufsouffle lui demande si Amy compte lui dire ce qu’elle a trouvé, cette dernière n’a pas le temps de répondre que l’élève la remercie. La rousse hoche la tête puis répond :

« Bien entendu, je vous tiens au courant dès que j’ai la moindre information ».

Elle fait une pause, puis ajoute :

« Pas de souci. Passez une bonne fin de journée Miss ».

Estimant que la conversation était close, la professeure de Défense contre les Forces du Mal sourit et se dirige vers la porte pour raccompagner l’élève. Elle lui ouvre la porte à la main, fait étrange pour Amy qui se contentait d’habitude d’ouvrir la porte d’un coup de baguette, puis termine son entrevue sur ces paroles.

« Oh, et... Si vous avez un moyen de savoir où elle est, essayez de faire vos recherches également ». 

Fin du RP pour ma part ! :D 

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

08 oct. 2019, 16:51
Avide
L’assentiment de la professeure vient remplir mon coeur béant de gratitude. Je n’ai pas envie de me laisser aller à ce que je ressens. Je n’ai pas envie de croire que mon cas intéresse réellement la professeure, je n’ai pas envie de croire qu’elle m’aidera vraiment. Non, la seule chose qui importe c’est qu’elle n’a pas pu me donner de réponse maintenant. Cela signifie qu’elle n’en aura pas plus tard, ni jamais d’ailleurs, n'est-ce pas ? C’est la seule chose à croire. Parce que si je me laisse à penser que ce qui est important pour moi lui tient réellement à coeur, je vais commencer à attendre des choses d’elle qui ne viendront jamais.
*J’dis n’import’quoi*
Je tourne la tête vers la femme pour m’empêcher de penser. Je m’accroche à son sourire, auquel je fais écho avec une grimace semblable, et j’acquiesce pour étouffer mon espoir dans son oeuf de bêtise. Mais ce que je ne peux pas faire, c’est tuer la gratitude que je ressens déjà. C’est trop tard pour celle-là, elle est déjà là et elle est bien sincère. Je suis reconnaissante envers cette femme de me faire croire qu’elle se démènera pour m’aider. Pour l’instant, c’est la seule chose qui importe.

Elle s’approche de la porte et je la suis silencieusement, secrètement rassurée que l’entretien prenne fin sans qu’il n’y ait plus de question dérangeante. Au fond de moi, j’espère qu’elle n’en dira pas trop aux personnes à qui elle demandera des renseignements. *Surtout Loewy*. Surtout Loewy — ce n’est pas parce que nous avons eu un échange cordial *et étrange* que je veux la voir pointer son nez dans mes affaires.

Je passe la porte en baissant la tête quand je passe devant Holloway. Le couloir est silencieux. Je me retourne pour regarder le femme.

« J’vais chercher d’mon coté, oui, » je lui réponds inutilement. Bien sûr que je vais chercher de mon côté. Et du côté de Zikomo. Et bien sûr que je ne lui dirais rien du tout. « Je… C’est… (*gentil ?*) Merci, Professeur. Au r’voir. »

Puis, la main accrochée à la bandoulière de mon sac, je m’enfuis dans le couloir.

- Fin -