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25 janv. 2020, 21:31
 Privé  Tel un frisson le long de mon échine
@Adaline Macbeth

Au déclin de Décembre 2044,


La Petite marchait dans les couloirs en direction de son cours de DCFM, le regard baissé vers ses pieds, elle cheminait au travers des élèves comme à son habitude, son corps rencontrant parfois un peu violemment celui des autres. La jeune Poufsouffle, silencieuse, se laissait envahir par le bruits des conversations qui se perdaient dans les couloirs bondés. Elle entendait ce brouhaha indistinct sans grande attention, saisissant parfois des bribes de conversations. Les bribes de plusieurs discussions se mêlaient alors sans aucun sens et passaient au dessus de l'esprit de l'enfant.

Un pas après l'autre, Cyanna s'orientait à travers les longs couloirs du château, plongée dans ses pensées. Si elle regardait aussi fixement ses pieds depuis le début de l'année, au risque de percuter quelques inconnus, c'était pour éviter son regard. Ce regard brûlant de mépris et de haine qu'il lui lançait à chaque fois. Ce regard nouveau, totalement étranger. Ce regard qui lui déchirait les tripes et enserrait son coeur d'un étau. Ce regard qui la faisait frissonner et qui hantait ses plus noirs cauchemars. Le regard de son frère. Son frère à qui elle avait caché pendant un an le monde magique. Son frère qui avait fini par apprendre l'existence de ce dernier. Son frère qu'elle avait trahi. Son frère, qui, à présent, la détestait. Rien que d'y penser elle en avait les larmes aux yeux. Ils étaient autrefois si proches ! Pourquoi n'avait-elle pas enfreint les règles imposées par ses parents ? Pourquoi, pour une fois, n'avait-elle pas dérogé à la règle ? Cyanna se maudissait. Elle haïssait son manque de courage. Voilà pourquoi elle était chez les Poufsouffle ! Elle était incapable de prendre une décision, incapable d'agir ! Et où cela l'avait-il mené ?

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle pressa alors le pas en ce concentrant sur le rythme de ce dernier pour ne plus penser à ces idées noires. La Petite entendait le rythme de ses pieds frapper le sol à vive allure, les discussions avaient disparues, seuls restaient son souffle et le bruit de ses pieds.
Bientôt, elle arriva devant la porte de Défense Contre les Forces du Mal où elle avait cours. Elle attendit sagement dans un coin, appuyée contre un mur que la Professeure décide de faire entrer les élèves. Cyanna évitait tout contact puisque pour établir un contact, elle aurait dû relever les yeux à hauteur d'Homme au risque de voir apparaître son cadet dans son champ de vision.

La professeure les invita bien vite à rentrer dans la salle et le calvaire de l'enfant prit fin. Cyanna releva les yeux en entrant dans la salle et découvrir un monde nouveau, autres que les couloirs peuplés de chaussures. Elle s'installa à sa place habituelle et sortit plume et parchemins mais la Professeure leur dit de ranger livres et autres affaires : aujourd'hui ce seraient travaux pratiques. Cyanna sourit un peu à cette nouvelle et rangea ses affaires. L'ensemble des élèves se mit dans un coin de la salle tandis que d'un coup de baguette, Miss Holloway fit voler les pupitres sur les côtés de la salle, laissant place à une grande allée centrale.
Pendant un moment, elle fit planer le suspens en ne révélant pas leur objet d'étude. Elle tenta de stimuler l'intérêt des élèves en leur posant des questions les amenant à deviner par eux-même la créature qu'ils allaient étudier. Au bout d'un moment, un Gryffondor avec qui les Poufsouffle partageaient leur cours,  s'exclama :

- Un épouvantard !

L'ensemble de la classe se mit à murmurer d'excitation, de surprise, d'anxiété ou encore d'impatience à ce mot. Cyanna soupira lourdement. Elle n'avait vraiment pas besoin de connaître ses peurs à ce moment là... D'après ses cauchemars, elle en avait déjà une idée bien précise. La petite ne voulait pas se retrouver face à la créature, elle ne voulait pas affronter ses peurs, aussi lâche que cela puisse paraître. Elle sentit alors l'anxiété lui ronger les tripes et commença à enrouler nerveusement une mèche de cheveux autour de son index. Le regard fuyant, Cyanna écouta avec peine les consignes que donnait la Professeur, incapable de se concentrer.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

27 janv. 2020, 21:48
 Privé  Tel un frisson le long de mon échine
Le mardi 13 décembre 2044
Cours de Défense contre les Forces du Mal
Début d'après-midi

2ème année

Image


Je marche en direction de la salle de Défense contre les Forces du Mal. Je marche en direction de Miss Holloway. Je marche en direction des Autres. Mes pas sont lents. J'ai quitté Lune dans mon dortoir bien avant que le cours ne commence. Je sais que j'ai le temps. Mes pas sont lents. Plus que d'habitude. C'est étrange, mais je ne saurais dire pourquoi. Je me sens las. Pourtant, le temps et froid et Beau, les cours de Magie sont intéressants. Mais je sens que quelque chose pèse, plus sur mon cœur que sur mes épaules. Quelque chose pèse. Alors je traîne les pieds. *C'est lourd* pensé-je, c'est pour ça que je suis si lente. Je descend bientôt les escaliers jusqu'au premier étage. Autour de moi, la vie fourmille, comme toujours. Les Autres passent et repassent, sans trépasser. Je ne me noie pas dans la foule même si elle pourrait me submerger ; elle est si dense. On me frôle à peine. On m'évite, tout le temps. Suis-je si bizarre ?

Doucement, sans rien dire, mes pieds me poussent jusque devant la salle. Je crois que, malgré ma lente cadence, je suis en avance. Je m'arrête dans un coin, des groupes de Deuxième Année parsèment le couloir, je les distingue entre les passants. D'Autres sont seuls, eux aussi. Je ne prête pas vraiment attention à eux, j'attend seulement que Miss Holloway et sa chevelure flamboyante s'arrête devant la porte, un peu plus loin, et nous somme d'entrer. *Faites qu'c'arrive vite* Mon regard bloque sur la fille qui se tient contre le mur, entre moi et la porte. Enfin, il s'arrête sur ses cheveux. Tout ce qu'elle m'offre d'elle. Je suis sûre d'avoir déjà regardé ses cheveux, ce n'est pas improbable. Ses cheveux sont longs et ténébreux. Ils pendent à sa tête le long de son dos, et se dispersent sur sa robe de sorcier. La même que la mienne. Je passe d'ailleurs la main sur ma tête, mes doigts rencontrent l'élastique qui tient ma queue de cheval. Mes cheveux touchent mes omoplates, et descendent même un plus bas lorsqu'ils sont détachés. Mais je ne les détache plus que pour dormir, ces derniers temps.

Miss Holloway stoppe ma contemplation - presque béate - en nous invitant à entrer, après avoir ouvert la porte. *Enfin* J'entre en regardant mes pieds. Je fais en sorte de ne pas traîner des pieds devant la professeure, et je file m'asseoir dans un coin de la pièce. Je dépose d'abord mon sac sur le pupitre, avant de m'asseoir. Mais mon répit est de courte durée. Déjà, le cours doit commencer. Un court instant, je crois avoir le droit de rester assise à étudier et écouter Miss Holloway. Mais très vite, il me semble que ce cours est d'une autre teneur. La professeure annonce que le cours sera tout à fait pratique. Alors, je me lève, et je mets mon sac sur mon épaule. Comme la bande de Deuxième Année avec qui je partage cette classe, je me dirige vers le fond de la Salle. Salle peu éclairée, moins éclairée que les couloirs. La lumière qui se dégage des fenêtres est faible. L'atmosphère serait presque brumeuse.
D'un coup de baguette, les pupitres s'écartent. Dans un coin, entourée d'Autres, je guette la nouvelle figure de cette Salle. A mes pieds, je dépose mon sac. De ma poche, j'extrait ma baguette.

Ensuite, Miss Holloway ensuite, tente de nous faire deviner quel est le sujet du cours, aujourd'hui. Quelques devinettes. Quelques phrases à double-sens. Avant même qu'un Gryffondor le dise à haute-voix, je le sais. *Un épouvantard* Je me fige. Je me fige lorsque le garçon de ma maison le dit à haute voix. Je me raidis plus encore quand les murmures s'élèvent au-dessus du groupe. J'ai l'impression de me fermer : mes yeux sont plissés tant mes sourcils sont froncés, j'ai l'impression que toute ma face se recourbe sur elle même, et mes épaules sont tellement rentrées. C'est comme si des Forces en forme de bras m'entouraient.

J'ai Peur.

Je me racle la gorge quand, au bout de la rangée laissée vide, apparaît l'armoire de l'épouvantard. Cette armoire sombre qui est utilisé pour contenir la Peur. Cette armoire qui est parfois représentée dans les livres des enfants. Les livres des enfants les plus courageux. J'en ai peu eu sous les yeux.

Bientôt ; je serais devant mon épouvantard, je le pense avec effroi. Dans ma tête, tout se bouscule. Je ne peux m'empêcher de me le demander. *Ce s'ra quoi ?* et à chaque fois que me le répète, mon estomac se comprime. Mes poumons se tordent. Mon cœur bat la chamade. Et déjà, Miss Holloway et ses cheveux de feu nous range. L'un derrière l'autre. Face à l'armoire, au bout de l'allée. J'imagine que je suis au milieu, le rang s'est organisé de lui-même, sans que je ne fasse quoi que ce soit, dans un maigre brouhaha. Un premier élève s'avance. Je le sais parce que, brusquement, les murmures se sont éteints, les chuchotements se sont tus. Mais mes yeux sont emplis du même effroi qui hante ma tête. Alors je ne lève pas mes billes sombres sur la scène. Pas maintenant.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 08 févr. 2020, 22:19, modifié 2 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

29 janv. 2020, 19:41
 Privé  Tel un frisson le long de mon échine
*flashback*
Ils sont dans leur maison. La petite a les yeux rivés sur ses pieds. Elle enroule une mèche de cheveux autour de son index de manière compulsive.  Elle fixe le sol car le regarder serait trop dur. Il le mériterait pourtant. Mais après un tel affront, elle n'en est plus capable. Elle ne peut pas regarder en face celui qu'elle a trahi. Celui dont elle a brisé toute la confiance qu'il plaçait en elle. Ses yeux bleus ont viré à une couleur glaciaire. Elle ne le regarde pas mais elle le sait. Elle le sent. Elle sent son regard tranchant la découper, la déchirer. Oui, le coeur de l'enfant est déchiré. Le coeur des enfants est déchiré, brisé, comme la confiance, comme ce regard de glace, qui plus que d'une rage est animé de douleur. Ils ont mal. Ils souffrent, ensemble. Ils souffrent ensemble car ils sont à présent séparés par un gouffre. 

"Regarde moi !" il hurle

Elle relève les yeux d'un coup. Ses yeux larmoyants, déchirés de peine et de culpabilité. Ses larmes silencieuses ne cessent de rouler sur ses joues. Elle fixe son regard dans celui de son frère comme il le lui a demandé. Elle hurle silencieusement. De ses lèvres ne sort pas une seule plainte, et pourtant, elle gémirait à l'agonie tant la douleur est intense.
Mais ce qu'elle voit en face est pire. Elle voit son frère. Elle lit dans ses yeux l'amertume, la déception. Elle connaît son frère et sait qu'elle l'a blessé de manière irréparable. Elles brisé le lien qui les unissait. Dans les yeux bleus glaçants d'Amel, comme elle l'avait prédit, elle ne trouve plus que de la glace. Et la glace est un élément à la fois solide et majestueux, un élément où l'on peut voir mille reflets, des reflets de toutes les couleurs. Des reflets de joie et de pleurs, mais cette glacent reflète qu'horreur et trahison. La glace de son frère a perdu ses couleurs d'été. Oui, le printemps du Pôle nord n'est pas chaud, mais il reste un printemps. Et Amel avait beau être un bloc rigide, elle ne voit plus que la fracture qu'elle a créé. Elle a brisé la glace dans le mauvais sens de l'expression. Elle regarde cette fracture avec horreur, cette glace aux reflets qu'elle a fait éclater en mille morceaux. Elle contemple le désastre qui est son oeuvre et voudrait hurler de désespoir, elle voudrait demander pardon mais n'en est pas capable. Elle ne peut dire un mot, figée par ce regard polaire qu'il lui lance. Jamais ses yeux n'avaient posé un tel regard sur elle, jamais il n'avait regardé personne ainsi. Jamais il n'avait été aussi brisé.



Les à-coups de l'armoire se font de plus en plus répétés et ramènent Cyanna à la réalité. En replongeant brutalement dans le présent, la petite se rend compte qu'elle a fait une sorte de cauchemar éveillée. Si la seule évocation du mot épouvantail lui provoque un tel effet, que cela sera-t-il lorsqu'elle affrontera la créature ? Elle redoute cet instant plus que tout. Au sortir de ce souvenir, l'enfant en avait déjà presque les larmes aux yeux. Ses yeux bleus avaient perdu cette étincelle de joie qui les animait à ce souvenir. La jambe de la petite s'était mise à trembler toute seule, de manière incontrôlée et Cyanna était restée figée dans un coin de la salle, pas trop à l'écart des autres pour qu'elle ne se fasse remarquer et en même temps pas trop près pour qu'elle soit dans sa bulle. Bulle que les coups de la bête contre l'armoire venaient de faire éclater. Rien qu'à imaginer quelques secondes le regard de son frère, Cyanna tremblait comme un feuille, qu'arriverait-il lorsqu'il sortirait de l'armoire avec on regard glacé ? Oui, elle savait que ce serait lui. Elle le sentait presque l'attendre. Elle hallucinait presque et croyait déjà entendre la voix de son frère hurlant de rage au loin. Elle voyait sa silhouette une se découper et sortir de l'armoire, elle... *STOP*  Elle avait failli véritablement hurler, à la place elle ferma juste les yeux très fort un instant pour ne rien voir. Sa tentative échoua et elle vit, les yeux clos, ceux de son frère. Elle les rouvrit aussitôt, haletante. Cyanna bougea un peu pour tenter de rejoindre la file indienne qui s'était formée sans pour autant se mettre dans les premiers. Qui sait, peut-être qu'elle n'aurait pas le temps de passer si elle était à la fin. C'était le plus grand espoir de la fillette. Mais la fille avançait bien plus vie qu'elle ne l'aurait souhaité. Et Cyanna sentait la peur monter en elle à chaque pas.
Tous les autres réussissaient à lancer leur sort - plus ou moins -, aucun n'était tétanisé par la peur. Elle serait ridicule. Ridicule et avec son frère. Ses deux plus grandes peurs conjuguées... Elle enroulait de plus en plus vite sa mèche de cheveux autour de son index, sans s'en rendre compte. Son tic s'accentuait au fur et à mesure que la pression montait en elle. Elle sentait le peur le ronger. Le temps avançait inlassablement, les secondes s'égrenaient et l'enfant ne voyait toujours aucun échappatoire. Elle allait devoir affronter le monstre. Son monstre. Son propre démon. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine et ses yeux lançaient des regards fuyants un peu partout.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

06 févr. 2020, 15:37
 Privé  Tel un frisson le long de mon échine
J'essuie mes mains moites sur ma robe de sorcier. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'on l'a sorti de ma poitrine et qu'on le tient à côté des oreilles. C'est si fort que je lève la main pour éloigner mon cœur qu'on tend à mon oreille. Mais le bruit ne dégage pas avec l'air que je pousse. Il bat toujours si intensément. *Merde* Je souffle. J'inspire et j'expire tant que je le peux. Mais au final, je sens cette étreinte autour de mon cœur qui le force à battre plus vite encore. Cette étreinte, je crois que c'est la Peur. La Peur et les pensées qui se bousculent à l'intérieur, alors que je fixe toujours mes pieds. *Comment j'vais faire ?* *J'sais même pas ce que ce sera !* *Qu'est ce que ça pourrait bien être ?* *Mince !* Est-ce que les autres se posent les mêmes questions ? Est-ce seulement moi - encore une maudite fois - qui suit si bizarre ? Je devrais jeter un œil aux Corps qui sont autour de moi, je devrais regarder leurs mains pour y déceler la même Peur que chez moi.

Tout le monde reste silencieux, étrangement, alors que déjà le premier Epouvantard doit être apparu à toute la classe. J'entend les froissements des robes ; certains élèves se penchent probablement pour jeter un œil curieux. J'ai toujours et je pense encore que la curiosité peut s'avérer dangereuse. Mais elle ne laisse personne tranquille, cette Curiosité, et évidemment qu'elle m'attrape aussi. *J'vais regarder* je pense, très fort, en serrant un pan de ma cape dans chacune de mes mains ; qui sont toujours aussi moites, humides.

Au moment où je lève les yeux, et les pose sur le dos de la Fille devant moi, j'entend un « Riddikulus » lancé d'une sérénité déconcertante. Cet élève - qui me semble être un garçon - s'est probablement préparé dûment. Comme j'aurais dû le faire. *J'le savais, pourtant !* Je l'ai lu. Je connais les Epouvantard. Mais je ne m'y suis pas préparée. *Quelle idiote* je me sens si faible, posté là, dans cette file indienne. Perdue dans le brun des cheveux de la Fille, je vois passer l’Élève dans ma vision périphérique. Celui qui a lancé le Riddikulus. Déjà, c'est un autre élève qui s'avance. Et la file indienne à laquelle j'appartient pour le moment avance. Moi aussi, j'avance. C'est une impression étrange ; que de faire partie d'un Tout, plus grand que moi. Plus grand que chaque individu. Ce n'est pas le même Tout que celui des foules qui se rassemblent désordonnément, pour manger ou pour se déplacer. C'est un Tout absolument ordonné, et bizarrement assemblé : nous sommes ensemble pour la Magie. *Faire d'la Magie* Je me suis rarement sentie aussi proche des Autres. Je frissonne, cette impression est si étrange, elle ne me sied pas. Mais elle remplace la Peur en entourant mon cœur.

Un autre Riddikulus fuse. Les instants qui suivent me paraissent si fluides qu'ils sont si courts. Au fil du temps, mes mains desserrent leur emprise sur ma robe, même si elles me paraissent toujours moites, cela ne me dérangent plus. Parce que je me rend compte que le Tout auquel on me permet d'appartenir a attrapé toutes mes Pensées, me donnant ces instants de répit, gracieusement.

*C'est bientôt mon tour* pensé-je, en me détournant de la chevelure qui flotte sous mes yeux. Cette chevelure, d'ailleurs, maintenant que je ne la fixe plus, me semble être celle que j'ai regardé avant d'entrer. Oui, *c'est elle* c'est cette Fille. Je ne connais rien d'elle, pas son Visage, pas son Identité ; juste ses Cheveux. Et bientôt... *Son Epouvantard* je souris, un peu égoistement, en réalisant qu'elle passera juste avant moi. Elle m'offrira à ses dépends son Epouvantard, son Riddikulus, et peut-être même son Visage. Avec lui son Identité ; j'ose l'espérer.

Bientôt, ce sera à Elle.
Ensuite, ce sera à moi.
*Mince*

Magic Always Has a Price
6ème année