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08 avr. 2020, 18:41
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Mi-février 2045
@Arya Nightshade


Cela fait maintenant près de deux semaines que ta cousine t'a affichée dans la grande salle et tu as toujours du mal à l'oublier. Pour certains, cela n'a rien changé, ils sont toujours aussi proches de toi mais au fond, tu sais que ce n'est pas le cas de tout le monde. Tu aimerais que quelqu'un, n'importe qui, puisse te dire que ce n'est absolument pas grave mais ça, tu as l'impression que c'est impossible. C'est fou comme rien ne t'atteint sauf cette histoire, simplement car tu la trouves injuste. Tu ne l'as pas choisie mais c'est tout comme pour ceux qui ne le savent pas. Si tes amis te demandent une explication, tu la donneras, sans aucune hésitation, parce qu'ils méritent de comprendre mais eux uniquement.

Aujourd'hui, pour te changer les idées, tu as un cours de défense contre les forces du mal. Quand quelque chose te contrarie, un des moyens que tu emploies pour ne plus y penser est de travailler comme une dingue, profiter de chaque moment d'ennui pour t'occuper l'esprit et ce, peu importe la façon. Tu sais que te concentrer sur tes cours est une méthode infaillible pour ne pas y penser. Tu es assise à côté d'Arya, une Gryffondor que tu connais depuis le début de ta scolarité. Elle était là lorsque Tess l'avait ouverte, elle est même intervenue. Un coup de poing dans la figure, juste après avoir nié en bloc les propos de ta cousine. Tu ne sais toujours pas ce qui lui avait pris, tu n'as pas osé en reparler. Ni à elle, ni à qui que ce soit, c'était encore trop dur. Cependant, elle ne semble pas avoir été troublée par ce qui a été dit puisqu'elle passe toujours du temps avec toi. Enfin, pour le moment, elle dort, elle ne suit pas du tout la partie théorique de ce cours, ce qui risque d'être problématique, étant donné qu'il s'agit du cours sur les Epouvantards.

Tu réveilles Arya afin qu'elle puisse s'entrainer au sort, ce serait ballot qu'elle ne connaisse pas la formule. Tu lui montres comment elle est sensée bouger sa baguette et comment l'on prononce ce Ridikkulus. Elle a de la chance de t'avoir juste à côté d'elle, tu lui fais un petit cours de rattrapage en moins de deux. La professeure indique vous passerez par ordre alphabétique et tu as un haut-le-coeur : C comme Cooper, ton tour va rapidement arriver, tu le sais. Tu te mets derrière les premiers élèves et tu attends ton tour, un peu nerveusement. Tu sais ce qui va apparaitre, tu le sais très bien. 

Le feu et l'eau, voilà deux choses qui te font peur, à différents degrés. C'est fou comme les deux opposés ne t'enchantent pas du tout, que ce soit par la profondeur des eaux ou par les incendies. Seulement, ta peur de l'eau n'est pas aussi extrême que celle du feu puisque tu ne supportes pas voir un seul briquet allumé, les incendio te font froids dans le dos. Voilà pourquoi ton frère avait tenu à t'éloigner du milieu de la salle de bal pour t'éviter une crise de panique. Tu savais que ce n'était pas le moment mais tu n'aurais pas pu t'en empêcher.

Tu te demandes comment tu vas bien pouvoir changer cette peur pour la tourner en ridikkulus. En réalité, tu ne le sais pas, tu te concentres bien plus sur ton sang froid pour éviter de partir en courant devant cet Epouvantard de malheur. Ce n'est pas réel, tu le sais, mais cela ne réduit pas ta peur, pas du tout, c'est du pareil au même.

Ton tour vient et tu sors ta baguette que tu empoignes de ta main gauche. L'épouvantard se change en moins de deux. Les flammes sont immenses, impressionnantes. Tu recules un peu mais tu t'arrêtes : Tu ne vas pas faire un câlin au mur du fond non plus. Tu te ressaisis et tu affrontes cette créature. Certes, ce ne sera pas simple mais tout le monde ici devra le faire. En moins de deux, tu imagines la pièce pleine de feu. Tu vois les blessures graves de certains. Non, ce n'est pas comme ça que tu dois penser, pas du tout. Tu dois penser à une façon de rendre ce feu complètement inoffensif à tes yeux. Comment un feu peut ne plus engendrer un incendie ? Tu n'y avais pas réfléchi mais la solution t'apparait comme une évidence. Tu prends ton courage à deux mains et tu te lances.

- Ridikkulus !

Non, ce n'est pas assez fort, pas du tout, même. Tu réessaies avec plus de conviction.

- RIDIKKULUS !

Les flammes rouges orangées se transforment en petites étincelles qui s'élèvent un peu, avant de devenir des feux d'artifice. Tu regardes ton oeuvre, fière. Ça n'a pas été facile, pas du tout mais tu as su mettre de côté ta peur pour te débarrasser de cette créature. C'est au tour du suivant. Tu te mets sur le côté et tu observes les autres combattre leurs peurs. Finalement, c'est au tour d'Arya. Tu prêtes encore plus attention à ce qu'elle s'apprête à faire.

Tu ne sais pas de quoi pourrait s'agir son épouvantard mais tu trouves ça presque intrusif de le voir. Tu la regardes elle, pas la créature qui se change peu à peu, mais tu sais que ton regard se portera sur l'épouvantard à un moment ou un autre.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

08 avr. 2020, 23:24
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
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Éclair blanc.
Arya, tu es malade ?

Tu ressembles à papa.

T'as perdu ta langue ?


Arya ouvrit les yeux alors que Lili la secouait pour la tirer du sommeil. Et zut, je me suis encore endormie. Je suis en quoi là déjà ? Elle cligna des yeux et plissa le nez pour chasser les dernières traces de fatigue et se tourna vers Lili.

Elle semblait nerveuse depuis la révélation de sa cousine Tess dans la Grande Salle. Arya aurait voulu lui dire que tout allait bien de son côté, qu'elle s'en fichait qu'elle soit Sang-Pur ou née-moldue, qu'elle n'avait pas à s'en faire et que tout irait bien. Mais elle avait été incapable de l'exprimer à haute voix. Bien sûr, elle aurait pu détourner son mutisme en écrivant sur son carnet, mais les mots n'auraient pas eu le même effet. Elle se contentait donc de rester près d'elle, histoire de s'assurer qu'elle comprenait qu'elle était là, elle. Même quand elle s'endormait en cours, évidemment.

La Serpentard lui montra comment lancer le sort qu'ils venaient d'apprendre en cours théorique. À mesure que Lili lui expliquait, elle comprit soudain avec horreur qu'ils allaient devoir passer la partie pratique devant un Epouvantard. Elle se reprit tout de même rapidement. Elle avait simplement été surprise, voilà tout. Elle venait de se réveiller, elle avait déjà mis plusieurs secondes à se rendre compte qu'elle était en cours de défense contre les forces du mal, elle ne s'y attendait pas, voilà tout. Elle n'était pas peureuse, elle le savait. C'était une Gryffondor, non ? Une fois que Lili eut finit ses explications, elle se rendit compte qu'elle avait même hâte de voir en quoi se transformerait l'Epouvantard devant elle.

La professeure demanda aux élèves de se ranger à la queue-leu-leu pour la partie pratique, par ordre alphabétique, et Arya envoya un regard encourageant à Lili qui devait passer dans les premiers, sans savoir si elle l'avait remarqué. Parfois, la fillette avait l'impression que son mutisme l'avait aussi rendu invisible.

Arya se rangea au milieu de la file, approximativement, son nom de famille commençant par un N. Elle pu donc observer à quoi s'attendre avant de passer elle-même. En tout cas, de ce qu'elle put constater, l'exercice était bien moins amusant qu'il n'en avait l'air. La prof était sadique ou quoi ? Tous les élèves semblaient perturbés de se retrouver face à leur pire crainte, pourtant ils retrouvaient tous le sourire dès qu'ils lançaient le sort, comme s'ils avaient déjà oublié, et des rires éclataient même parfois dans la salle. La Gryffondor ne comprenait pas. Peut-être parce que tout le monde connaissait déjà sa peur. Elle, ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Des gens avaient le vertige, d'autres étaient claustrophobes ou hématophobes. Arya savait pertinemment que ce n'était pas son cas, et plus la file avançait, plus elle se questionnait.

Quand vint le tour de Lili, Arya ne voyait pas très bien, des élèves bien plus grands qu'elle se tenant devant elle. Cependant il était compliqué de louper les flammes qui léchèrent le sol lorsque l'Epouvantard se transforma. Pendant un instant, Arya se crut de retour au bal d'Halloween, lorsque le feu avait remplacé les décorations. Elle était à moitié dans les vapes à ce moment-là, et ne se souvenait que de lumières vagues. Lili recula. Arya aussi, instinctivement, juste un peu.

Finalement, Lili réussit avec brio à tourner sa crainte au ridicule avec des feux d'artifices. Le visage toujours aussi inexpressif, la Gryffondor continua de regarder les débris des feux d'artifices pendant encore un moment, jusqu'à ce que l'élève suivant passe. Lili avait réussi, alors elle aussi pouvait le faire. Ça ne devait pas être si compliqué. Tout le monde y arrivait. Mais alors que le nombre d'élèves devant elle diminuait, elle sentit son cœur s'emballer de plus en plus et s'obligea à respirer calmement. Elle avait peur de sa peur. Peur de ce qu'elle allait découvrir. Et puis soudain, la lumière se fit dans son esprit. Le bal. Voilà ce dont elle avait peur ! Voilà ce qui la tourmentait dans tous ses cauchemars ! Une fois cela en tête, elle se détendit. Tout allait bien se passer, elle savait qu'elle pouvait battre cette peur, elle y était habituée à force de s'y confronter chaque nuit. Elle imagina rapidement un moyen de la tourner en ridicule, et lorsqu'elle se présenta enfin devant l'Epouvantard, elle était sereine.

Elle serra sa baguette et la leva un peu, attendant que l'Epouvantard change de forme. Sa respiration était calme, elle était déterminée comme jamais, sachant que tout la classe la regardait. La luminosité de la pièce changea, et Arya eut soudain l'impression que cette dernière lui était familière. Beaucoup trop familière. Elle comprit avec horreur qu'elle n'allait pas se retrouver devant le bal. Mais alors, quoi ?

Des pas résonnèrent dans la salle, comme si quelqu'un marchait sur un parquet de bois. Arya baissa sa baguette sans s'en rendre compte, écarquilla les yeux et ouvrit la bouche inconsciemment. L'Epouvantard n'avait pas encore prit sa véritable forme et pourtant, elle savait déjà ce qui allait apparaître. Son cœur se suspendit. Elle connaissait ces pas. Elle connaissait cette lumière. C'était chez elle. C'est ses pas, à lui.

Et il apparut. Elle avait baissé les yeux et ne voyait que ses jambes, mais ce fut suffisant pour la dévaster intérieurement. Son rythme cardiaque fit un salto arrière.

Il se rapprocha d'elle. En deux pas, il fut à quelques centimètres. Arya arrêta de respirer. Lorsqu'il posa sa main sur sa joue, des larmes coulèrent sur ses joues. Elle avait complètement oublié où elle se trouvait. Elle était de retour chez elle, une année auparavant. Elle osa enfin lever les yeux. Étonnamment, Logan Nightshade souriait, l'air bienveillant. Arya secoua la tête, retenant ses sanglots en vain.

Les paroles qu'il lui chuchota furent le summum.

« Arya... ma sauvageonne. »

Non. Non, s'il te plaît, ne me dit pas ça, pensa-t-elle très fort.

« J'aurai préféré que tu ne viennes pas au monde. Tes sœurs sont tellement meilleures que toi. »

Quelque chose se brisa en elle. Elle était figée sur place, était paralysée à l'idée qu'il allait continuer de lui parler.

« Tu n'es bonne à rien. J'aurai aimé t'emporter avec moi dans la tombe. »

C'est alors qu'elle se rappela qu'elle était en cours. Si son père était véritablement là, en vie, il ne dirait pas cela. Elle leva de nouveau sa baguette, s'éloignant un peu du fantôme de son père. Elle observa son visage un moment, avant de lancer le sort, comme pour graver ses traits dans sa mémoire. Elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps... Plus d'un an, en fait.

« Ridikkulus, murmura-t-elle d'une voix vidée. »

Étonnamment, elle réussit du premier coup, peut-être parce qu'elle se rappela de la fois où elle avait acheté son Manchevif cet été. Cependant les larmes ruisselaient encore sur son visage. Elle observa avec un regard épuisé son père se transformer en pizzaiolo alors que la lumière de la pièce revenait à la normale. Elle essuya rapidement ses joues et rejoignit les élèves qui étaient déjà passés, avec l'horrible impression que tout le monde avait découvert un secret. Cependant, elle se fichait bien de ce que les élèves de sa classe pouvaient penser. La tête lui tournait, et elle ne cessa de fixer le sol jusqu'à ce que tous les élèves soient passés.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

11 avr. 2020, 23:51
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Tu espères pour Arya qu'elle a bien compris ce que tu lui as expliqué ou il sera compliqué pour elle de réussir à vaincre l'épouvantard. Avec la peur, ce que nous n'avons pas bien retenu semble passer par une oreille et ressortir par l'autre mais tu ne penses pas que ce sera le cas d'Arya pour aujourd'hui. Bizarrement, tu la sens sereine, juste en face de l'épouvantard, ce qui est très étonnant. Ce n'est pas comme si c'était un Niffleur. Tu l'observes, intriguée. D'un coup, elle baisse les yeux, comme si elle n'avait plus autant de courage pour affronter l'Epouvantard qui se trouve en face d'elle, désormais transformé.

Tu tournes légèrement la tête puis tu observes un grand homme, juste devant toi. Tu ne sais pas pourquoi, mais il te donne également froid dans le dos. Tu ne sais pas de qui il peut s'agir mais tu te doutes qu'il est de l'entourage de la Gryffondor, que ce soit par son apparition ou par sa ressemblance avec ton amie. Il s'approche dangereusement d'elle et il lui parle. C'est là que tu te rends compte à quel point un épouvantard peut être un grand fourbe. Il lui chuchote pas mal de choses mais tu n'arrives pas à les entendre, tu es trop éloignée d'Arya pour avoir la possibilité d'entendre quoi que ce soit.

Les paroles de la créature semblent redonner, on ne sait comment, du courage à la Gryffondor puisqu'elle arrive à ridiculiser l'épouvantard du premier coup, le transformant en pizzaiolo, choix quelque peu étrange mais tant que cela fonctionne, c'est le principal, bien évidemment. 

Tous les élèves sont passés, ce qui signe la fin du cours. Tu regardes Arya puis tu lui lances un "
On y va ?" tout en prenant tes affaires. Vous quittez la salle et vous rejoignez un banc qui se trouve au milieu du couloir. Pour éviter qu'un énorme blanc ne s'installe, tu engages la conversation :

- C'est étrange de partager ses peurs avec toute la classe, non ? Heureusement que Miss Holloway a bien appuyé sur le fait de ne pas se moquer des autres.

Le regard des autres ne t'a jamais vraiment atteint mais tu préfères tout de même faire les choses de ton côté en n'ayant pas les yeux rivés sur toi. Cela peut avoir comme conséquence de te stopper net mais tu n'es pas peu fière de ta réussite au cours. Tu n'étais pas étonnée de savoir que ton Epouvantard était du feu, c'est vrai, mais cela n'en restait pas moins impressionnant à tes yeux. Tu ne sais pas comment tu as pu trouver le courage de le rendre ridicule mais tu l'as fait et ça, c'est une fierté que tu garderas en toi.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

13 avr. 2020, 00:18
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Respire. Un, deux, trois. Respire. Un, deux trois. Il n'était pas réel. Pas réel.

Tu l'as tué !

Non. Il n'était pas réel. Elle avait simplement fait ce qu'il fallait.

Tu l'as fait disparaître !

Elle était obligée. Il n'était pas censé être là. Il aurait dû rester dans sa tombe, à Ayr. Ou dans sa tête, en murmure. L'Epouvantard n'aurait pas dû incarner son père. Elle n'était pas censée revoir Logan Nightshade. Il n'était pas sa plus grande peur, c'était impossible. C'était son père. Pourtant, en se rappelant comment son rythme cardiaque avait triplé et comment elle s'était sentie tétanisée, Arya eût un doute.

Respire !

C'était idiot. Il y avait forcément une erreur. Elle savait que quelque chose clochait dans sa tête, l'Epouvantard avait certainement dû mal la cerner. Oui, il s'était trompé, ça devait être cela.

À la fin du cours, Arya pris ses affaires à côté de celles de Lili, et la suivit hors du couloir. Elle savait d'avance qu'elle va parler du cours, et savait aussi déjà qu'elle ne pourrait pas lui répondre à haute voix. Sa gorge était nouée comme jamais et ses lèvres semblaient cousues entre elles. Elle ne retrouverait pas la capacité de parler avant un petit moment, elle le sentait.

Les deuxièmes années s'installent sur un banc du couloir. Arya regarde les élèves passer devant elles, se presser pour rejoindre leur salle de cours ou leur salle commune. Elle compta intérieurement les secondes dans sa tête avant que Lili ne prît la parole.

Un, deux, trois, quatre...

Enfin, elle parla. D'un ton léger, contrastant avec ce qu'elles venaient de traverser. Étrange ? Non, ce n'était pas le mot adéquat.

Arya fixa Lili un moment sans rien dire, avant de se rappeler qu'elle devait répondre, à un moment ou un autre. Mais elle ne s'inquiétait pas. La Serpentard était habituée à la voir silencieuse, à force. Elle connaissait son mutisme passager.

Elle rabattit le pan de sa robe de sorcière, découvrant sa ceinture de cuir qui lui permettait d'attacher son carnet à sa hanche. Ainsi, elle pouvait communiquer sans souci. Elle déclipsa le calepin, prit le stylo attaché, et commença à écrire une réponse.

C'est pas étrange, c'est sadique. On devrait faire cet exercice tout seul, c'est cruel de la part de la prof de nous le faire faire devant la classe.

Elle montra le carnet ouvert à Lili, attendit qu'elle en lise le contenu. Elle le reprit rapidement, souhaitant absolument ajouter quelque chose.

Et puis l'Epouvantard s'est trompé pour moi. Par contre, toi dis donc, c'était impressionnant !

Arya se rendit compte, en écrivant, que communiquer sur papier l'aidait vraiment à dire plus de chose. Jamais elle n'aurait pu dire ça à l'oral, elle le savait. Finalement, peut-être que son mutisme avait de bons côtés.
Dernière modification par Arya Nightshade le 02 mai 2020, 18:46, modifié 1 fois.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

14 avr. 2020, 13:13
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Arya te fixe mais tu es habituée, tu sais que c'est une chose qu'elle fait assez souvent depuis le début de son mutisme, dont tu es au courant depuis un mois désormais. La Gryffondor te répond à l'écrit et elle semble plutôt d'accord avec toi. Seulement, la deuxième partie de sa réponse t'étonne un peu : l'épouvantard s'est "trompé" ? Tu n'y crois pas une seule seconde mais tu te vois mal le lui dire franchement. Tu n'as pas envie qu'elle s'énerve contre toi et tu n'as pas envie non plus de la forcer à penser qu'elle a tort à ce niveau-là, c'est un sujet sensible et personnel et tu te vois mal y aller franchement, vaut mieux essayer d'y aller doucement, bien que tu ne sois pas tout à fait certaine que le résultat en sera meilleur...


- Sadique je ne sais pas, disons que cela peut tout de même aider si jamais il y a un épouvantard dans la nature et que nous ne nous baladons pas tout seul, non ?

Au moins, tu es contente de voir que tu as pu t'en débarrasser sans trop de soucis, tu ne t'en pensais pas capable. Peut-être que se rappeler que ce n'est pas du vrai feu aide grandement car tu sais que devant un vrai incendie, tu aurais fui comme une poule mouillée.


- Arya... Les épouvantards ne se trompent pas... Peut-être que ce n'était pas ta plus grande peur mais une d'entre elles, non ? Pourquoi un pizzaiolo d'ailleurs ?

La transformation de l'épouvantard t'avait intriguée, tu n'as pas réussi à garder la question pour toi. Pour le coup, elle était bel et bien ridicule et ça avait marché, ce qui était super pour elle. Tu espères que le fait que tu as évoqué ne va pas la renfermer.

- Pour moi, impressionnant est le mot. Je ne m'attendais pas à ce que mon épouvantard soit des flammes aussi gigantesques. A vrai dire, même des petites flammes me font peur.

C'est là que l'on voit que la créature sait ce qu'elle a à faire pour te faire peur. Tu ne sais même pas comment tu as pu trouver cette idée de Ridikkulus, elle est venue toute seule, comme une idée de secours. Tu te souviens de cet incendie qui s'est déclaré chez toi lorsque tu n'avais que cinq ans. Depuis, il t'arrive de faire des cauchemars qui sont tournés vers cette phobie, ce sont les seuls que tu fais, en fait, il n'y a pas d'autres cauchemars que tu fais, ils portent tous sur les incendies. C'est donc si facile pour la créature de lire en toi, alors que tu n'es que rarement apeurée ?

Sixième année RP | #4682B4
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16 avr. 2020, 21:18
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Lili n'était pas d'accord avec elle. Elle se rangeait du côté des méthodes pédagogiques douteuses de la professeure de Défense contre les forces du mal, ce à quoi Arya fronça les sourcils. Certes, elle ne s'attendait pas non plus à ce que Lili soit toujours d'accord avec elle, mais sur le coup, elle eut l'impression que la Serpentard était contre elle.

Arya haussa les épaules, montrant que l'éventualité de croiser un Epouvantard n'était certainement pas son problème numéro un en ce moment. Elles ne craignaient rien à Poudlard. Elle comprenait qu'on devait les préparer à ce qu'ils pourraient trouver en-dehors de l'école, et était d'accord avec cela la plupart du temps. Seulement cette fois, l'exercice faisait entrer chaque élève de la classe dans son intimité. Des secrets qu'elle ne souhaitait pas dévoiler. Des secrets qu'elle voulait garder pour elle. Car c'était le principe des secrets, non ? Elle savait que Lili avait raison, au fond, mais ne voulait pas l'avouer. Ni à elle-même, ni à la Serpentard.

Lili continua de la contredire. Elle commença par vouloir la ramener à la raison, la convaincre que l'Epouvantard ne pouvait pas se tromper. Arya serra les poings. Fort. Si fort que ses ongles rentrèrent dans sa peau. Si fort que le papier de son carnet en fut froissé. Tous ses membres se mirent à trembler. Non. Elle ne voulait pas qu'elle continuât à lui fournir ses explications logiques et concrètes. Lili était comme Madison, toujours à servir des explications à tout.

Non. Non, tais-toi.

Son père ne pouvait pas être son Epouvantard. C'est simplement impossible. Elle ne pouvait pas avoir peur d'un être qu'elle avait chérit pendant tant de temps, même en l'ayant haï à la fin. Et même en admettant cela, elle ne ressentait envers lui que de la colère, pas de la crainte. Elle n'avait pas peur de lui, ni de ses paroles. Elle n'avait pas peur que son père lui dît qu'il préférait ses sœurs. Elle n'avait pas peur qu'il lui dît qu'il la préférait morte. Elle n'avait pas peur qu'il lui dît qu'elle n'avait jamais été désirée, jamais aimée. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas peur.

« TAIS-TOI ! J'AI PAS PEUR DE LUI ! »

La fillette se rendit compte qu'elle s'était levée, brutalement, comme si un ressort l'avait poussé hors du banc. Elle s'était tournée vers Lili si vite qu'elle-même se demandât comment elle était arrivée là. Puis elle se rendit compte que, dans sa colère, elle avait fait un geste brusque avec son carnet en main qui avait failli frapper la Serpentard.

Et enfin, elle se rendit compte qu'elle avait parlé. Ses lèvres s'étaient ouvertes toutes seules, sa voix s'était libérée d'elle-même. Tout son corps avait réagi par instinct aux paroles de Lili, sans que son esprit ne contrôle quoi que ce soit.

Certains élèves, au bout du couloir, se tournèrent brièvement vers elles. Arya avala sa salive, baissa son bras. Elle passa sa main sur sa joue, essuya les larmes qui avaient osé transpercer son armure. Les larmes qui témoignaient de sa faiblesse.

Elle aurait dû être effrayée de la façon dont elle venait de réagir, de la façon dont elle avait perdu le contrôle. Pourtant elle ne l'était pas. Elle continua de fixer Lili d'un regard dur. Elle attendait qu'elle revienne sur ses paroles, qu'elle finisse par avouer que si, c'était possible, un Epouvantard pouvait se tromper. Car il n'y avait pas d'autres explications, pas d'autres options.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

21 avr. 2020, 23:20
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Tout s'est passé très vite, trop vite pour toi, c'est pourquoi tu sursautes violemment. Tu n'avais jamais vu Arya aussi violente, en tout cas pas avec toi, tu ne peux pas oublier le beau coup qu'elle a pu donner à ta cousine deux semaines en arrière. Tu as essayé de lui expliquer simplement que ce qu'elle avance n'était pas possible mais elle l'a clairement mal pris, ce qui te met en mauvaise posture. Tu ne sais que faire, tu n'as pas envie de te brouiller avec elle mais tu ne peux pas non plus la laisser croire que ce qui est apparu devant elle lors du cours n'est pas ce qui lui fait peur. Apparemment, Arya n'a pas envie d'y croire, comme si elle n'avait pas affronté sa peur. Pour toi, il était clair que tu verrais du feu, puisque tu sais que c'est ce qui te fait le plus peur mais peut-être qu'Arya ne savait pas ce que pouvait être son épouvantard avant de l'affronter.

En outre, elle t'a parlé. Enfin, elle t'a crié dessus plutôt. Mais cela ne change pas le fait que ce n'est pas habituel, depuis qu'Arya est devenu muette, selon les circonstances. Cela faisait un moment que tu n'avais pas entendu sa voix mais, une chose est sûre, tu aurais préféré l'entendre te parler d'une voix calme mais tu ne peux pas tout choisir.

Tu soutiens le regard d'Arya, cherchant une solution pour calmer les choses, tout en lui expliquant ce que tu voulais dire, d'une autre manière, cette fois-ci. Seulement, tu sens que les mots ne seront pas les bons, simplement parce que la vérité n'est pas toujours simple à entendre mais tu préfères une dure vérité qu'un trop joli mensonge.

- Arya, je ne voulais vraiment pas te blesser, désolée. L'épouvantard est une créature qui se nourrit de tes peurs, donc elle n'a pas intérêt à se tromper, tu vois où je veux en venir ?

Il ne manquerait plus qu'elle te donne le même coup de poing qu'à Tess mais tu espères qu'elle ne le fera pas, tu ne lui veux rien de mal.

- C'était qui, celui que tu as dû affronter ?

Tu parles à mi-voix, comme si tu n'étais pas sûre de toi. Peut-être qu'elle ne te le dira pas, tu n'en sais rien mais peut-être que ce dont tu te souviens pourrait t'aider à comprendre son état.

- C'était.. Ton père ?

Tu n'en as aucune idée, tu ne l'as jamais vu. Seulement, tu as remarqué qu'il lui ressemblait et tu te souviens de la fois où elle semblait lutter contre son père qu'elle voyait comme un fantôme ou en tout cas, il avait bien laissé une trace qui l'a marquée, cela pourrait expliquer le fait que ce soit son épouvantard. En tout cas, pour le moment, tu n'as pas besoin de penser à plusieurs explications, il faut juste que tu attendes de voir si la Gryffondor veut bien t'expliquer le tout. Elle avait toujours son carnet en main mais son stylo était tombé, tu le ramasses et tu le lui tends :

- Tiens...

Si elle n'a pas envie de te parler plus que ça, tant pis. Peut-être que cela viendra plus facilement à l'écrit ?

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

28 avr. 2020, 23:24
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Et elle continua. Lili ne revint pas sur ses paroles et maintint ce qu'elle avait déjà dit auparavant. La rage d'Arya resta intacte, elle sera les dents. Elle se trompait, elle le savait, elle en était sûre. Elle fixait la Serpentard à travers un voile de colère, sans la voir. Elle haïssait les paroles, pas la personne. Mais elle ne s'en rendait pas compte pour le moment, les pensées poussées par la colère tournant dans sa tête telles un ouragan. Une véritable tempête dans son esprit, elle ne contrôlait plus rien. En tout cas, Lili soutenait son regard, ce qui ne l'étonna pas. Elle aurait été déçue dans le cas contraire. Les deux filles se connaissaient depuis le tout début, elle ne pouvait pas baisser les yeux dès que le ton montait, c'était impossible.

Elle ressortit sa logique imparable, et Arya eut l'impression de se retrouver face à un gardien adverse beaucoup trop doué. Elle tentait en vain de lancer de Souafle dans les anneaux, mais c'était aussi vain que si le gardien, Lili en l’occurrence, avait trois bras.

Arya essaya de maîtriser ses émotions en maîtrisant tout d'abord sa respiration. Elle compte intérieurement les secondes qui s'égrènent, se retient de répondre quelque chose de désagréable à la Serpentard. Et elle savait qu'elle y arriverait sans souci. Ses lèvres s'étaientt déjà recollées, sa voix était déjà repartie au plus profond de son être, elle ne parlait plus.

Enfin, plus bas, Lili reprit la parole. Elle lui demanda qui était son Epouvantard. Immédiatement, le voile de colère tomba. Sa rage chuta et elle écarquilla légèrement les yeux en avalant sa salive. Elle ne pouvait rien dire à cause de sa gorge nouée, alors elle attendit. Elle attendit que Lili découvre la vérité d'elle-même. Car elle avait déjà toutes les clés, Arya les lui avait fournies au fil du temps, sans le faire exprès.

Voilà, c'était dit. À l'allusion de son père, toute once de colère l'avait quitté, et elle tourna la tête un instant pour fuir le regard de la Serpentard. Et puis lui cacher que ses yeux brillaient.

Qu'elle le dise à haute voix, qu'elle le formule, rendait la chose trop réelle. Mais elle avait beau ne pas vouloir le voir, Arya ne pouvait nier la vérité très longtemps. C'était bien son père qui était apparu, avec son odeur, son timbre de voix, ses paroles. Ses paroles vénéneuses.

Lili attira de nouveau son attention. Arya reposa son regard sur elle. Elle lui tendait son stylo, qui avait dû tomber tout à l'heure. Son stylo qui signait son appartenance au monde moldu. Son stylo qu'elle avait utilisé dans son primaire, et qu'elle avait gardé. Pourquoi ? Elle l'ignorait.

La Gryffondor s'empara du stylo. Elle observa Lili un moment, incertaine. Elle n'avait pas l'air de lui en vouloir de s'être emportée. Pouvait-elle vraiment en parler ainsi à Lili ? De toute manière, ce n'était pas comme si elle avait le choix. Elle pouvait aussi laisser Lili en plan ici, mais ce n'était pas vraiment ce dont elle avait besoin en ce moment, elle non plus.

Alors elle se rassit, rouvrit son carnet, et posa la pointe de son stylo sur le papier. Il resta immobile de longues secondes, avant qu'elle ne se décide enfin à le manipuler.

Oui, c'était lui. Mais je comprends rien, je suis pas censée avoir peur de lui. Enfin, personne n'a peur de son propre père ! C'est pas logique.

Elle tendit son carnet à Lili sans la regarder, en jouant avec son stylo.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

06 mai 2020, 00:07
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Arya semble ne pas apprécier tes mots, ce qui est souvent le cas lorsque tu présentes les choses de manière logique. La Gryffondor n'arrive pas à croire que ce qu'elle a vu en face d'elle est la réalité et la forcer à le faire n'est pas une bonne idée, tu en es consciente. Seulement, tu te vois mal hocher simplement la tête et lui donner raison, quand tu sais que ce n'est pas forcément pas la meilleure chose à faire pour elle. Le plus tôt elle fera face à la vérité, le mieux ce sera.

On pourrait se demander pour quelle raison te ne t'es pas énervée contre elle, puisque ta réaction n'est pas vraiment celle attendue. Tu n'as pas à te justifier là-dessus mais tu sais qu'Arya est ton amie et qu'elle a simplement le sang chaud et que tu as touché quelque chose qui pourrait lui faire mal. De plus, il est si rare pour toi de t'emporter qu'on pourrait presque se demander si tu sais comment t'y prendre mais clairement, Arya ne préfèrerait pas te voir bien en colère. Tu n'aimes pas envenimer les choses, voilà pourquoi tu patientes et tu attends que la personne en face de toi se calme.

La Gryffondor prend le stylo que tu lui tends puis elle se met à écrire. Tu pensais l'avoir vu essayer de te le dire à voix haute mais il faut croire qu'Arya est plus à l'aise de t'expliquer le tout à l'écrit. Elle te tend son carnet mais elle ne te regarde pas. Tu n'arrives pas à croiser un seul regard de sa part, comme si elle avait peur de ce que tu t'apprêtais à lire. Peut-être est-ce vraiment quelque chose qu'elle n'a pas vraiment partagé à qui que ce soit d'autres, ce serait plausible, la connaissant. Et puis, il faut se l'avouer : Quand ça touche à vos peurs les plus atroces, il s'agit sans aucun doute d'une information que vous ne présentez pas en apprenant à vous connaitre.

Tu lis calmement le mot, celui où Arya confirme ta supposition. En réalité, tu avais posé la question sans vraiment penser au fait que ce serait la bonne réponse. Tu es désemparée et tu te rappelles instinctivement de ce jour-là, au lac, quand tu l'as vue. "C'est papa... Il est toujours là." Ces paroles t'avaient donné froid dans le dos, tellement tu ne t'y attendais pas. Tu sentais l'effroi et la peur en elle et tu comprends pourquoi son père est son épouvantard. C'est comme s'il la hantait.

- Il n'y a pas de logique là-dedans, ce sont tes sentiments.

Tu repenses à tes peurs à toi et tu les trouves en soi ridicules et illogiques également mais tu as tout de même peur malgré tout.

- J'ai peur des eaux profondes, quand je n'ai pas pieds. J'avais peur de ne pas être sur la terre ferme. Et depuis petite, j'ai peur du feu.

Tu poursuis, en confiance, bien que tu ne comprennes pas vraiment pourquoi tu le fais.

- Un grand incendie s'est déclaré chez nos voisins, ils ont tout perdu. Je l'ai vu ce soir-là, par ma fenêtre. C'était des moldus, ils ont dû attendre que les pompiers arrivent et prennent le relai. La famille est sortie aussi vite que possible, en pleurs. Depuis ce jour-là, les seuls cauchemars que je fais sont liés au feu et je panique lorsque je vois une flamme. Voilà pourquoi je n'étais pas bien lors de la deuxième partie du bal, je ne sais pas si tu l'as remarqué. Je ne bougeais plus, j'ai dû attendre que mon frère s'occupe de moi et m'éloigne de ce véritable barbecue géant. Incendio est également un sort que je n'arrive pas à lancer, de peur d'en subir les conséquences, voilà pourquoi je ne l'ai pas lancé une seule fois l'année passée.

Tu marques une pause. Tu vois à nouveau les flammes du 31 octobre. Tu trembles, comme si tu avais de véritables flammes devant toi. Tu secoues la tête, ayant en tête l'envie de te reprendre. Tu te ressaisis et tu reprends :

- Rien n'est logique, mais je pense que tu sais au fond de toi pourquoi il est ton épouvantard.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

14 mai 2020, 22:12
 Terminé   RP+  Fear cuts deeper than swords  PV 
Lili se montrait compréhensive. Trop compréhensive. Trop patiente. Comment s'y prenait-elle ? La Gryffondor avait failli s'en prendre à elle un instant plus tôt ! Elle était tellement différente d'elle, parfois Arya se demandait si elle était vraiment humaine et non un extra-terrestre à la patience incroyable venue sur Terre pour la calmer. À moins que ce ne soit elle, l'extra-terrestre. Plausible.

Arya écouta attentivement la Serpentard. Elle la rassura, avant de se confier à son tour. Lorsqu'elle relata l'histoire de l'origine de sa peur du feu, la fillette osa enfin lever les yeux vers elle. Une fois cela fait, son regard ne cilla pas une seule fois durant son récit. Elle était heureuse que Lili s'ouvre à son tour. Elle avait l'impression que, malgré leurs nombreux moments passés ensemble, elles ignoraient encore tout l'une de l'autre. Et les seules fois où elles avaient ce genre de discussion, elle avait l'impression que seule la Gryffondor dévoilait ses failles, et non l'inverse. À force, elle s'était représenté une Lili parfaite, sans souci, impeccable. Mais la Serpentard lui montra qu'elle aussi était hantée par ses propres démons.

Elle évoqua le bal d'Halloween, et Arya frissonna à ce souvenir. Elle remarqua que Lili aussi tremblait. Décidément, cette soirée aura traumatisé plus d'un élève. Mais elle se reprit vite, ce qu'Arya interpréta comme le retour à la perfection. Mais elle ne voulait pas que son amie garde cette perfection, pas maintenant qu'elle avait vu l'une de ses failles. Puisqu'elles avaient toute deux des cicatrices au fond d'elles, autant qu'elles se les montrent mutuellement. Il ne lui semblait pas avoir parlé du bal avec elle. À vrai dire, ce n'était pas un sujet qu'elle abordait quotidiennement. Elle l'évitait comme la peste, en réalité. Il était à l'origine de beaucoup de maux ; ses cauchemars permanents, en première place. Arya vit là un magnifique changement de conversation. Bon, à choisir, elle ne savait pas si elle préférait parler du bal ou bien de son Epouvantard, tout aussi effrayant l'un que l'autre, mais pour le moment, elle ne voulait plus entendre parler du cours de Défense contre les forces du mal, de peur de voir le fantôme de son père réapparaître.

Je ne me rappelle plus très bien du moment avec les flammes au bal. J'étais occupée à autre chose, si je peux formuler ça comme ça...

Elle disait à tout le monde qu'il ne lui restait que de vagues souvenirs du bal. Foutaises. Elle revivait le bal chaque nuit, dans ses cauchemars. Seulement le feu faisait partie du décor.

Malgré le fait qu'elle avait incroyablement bien changé de sujet, les dernières paroles de Lili résonnèrent un instant dans sa tête. « Je pense que tu sais au fond de toi pourquoi il est ton Epouvantard ». Non, elle l'ignorait. Elle ne savait que penser de son père, elle ne savait si elle l'aimait ou le détestait. Mais pourquoi était-ce lui, sa pire crainte ? Lili avait raison, elle avait la sensation que la réponse était là, toute proche, dans un coin de sa tête. Mais elle ne parvenait pas à s'en saisir.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046