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26 sept. 2015, 11:41
Punition ménagesque  PV 
Amy était installée dans son bureau, attendant que quinze heures s'affichent sur l'horloge accrochée au dessus de sa porte en bois vernis. Cet après-midi, elle n'allait pas s'adonner à une activité des plus enrichissantes. Lors d'un cours de deuxième année, elle avait du réprimander deux de ses élèves, Abigaïl Lewis et Melpomène Minos pour un comportement inacceptable. En effet, ses deux élèves avaient fait un boucan pas possible en se lançant des piques, ce qui avait plus que déplu à la professeure. Amy avait alors été contrainte de les séparer, et de leur donner une retenue. Et cet après midi, donc, c'était jour de surveillance de retenue pour la rousse, qui avait beaucoup réfléchi à quelle retenue elle allait distribuer aux deux jeunes filles.. Elle n'allait pas les confier à Rusard, certainement pas. Elle n'allait pas non plus leur donner pour mission de nettoyer les fonds de chaudrons, car dans sa matière, il n'y en avait pas.

Finalement, après réflexion, elle avait décidé de tout simplement leur faire faire le ménage, sans l'aide de la magie. Nettoyer les tables, passer le balai et enfin la serpillière. Cela leur enseignerait les bases du ménage « à la moldue », et en plus, peut-être qu'elles penseraient ainsi à se calmer. Amy ne voulait pas voir cette situation se reproduire à chaque cours, elle n'avait pas que ça à faire. La professeure de Défense contre les Forces du Mal, après avoir trouvé deux balais, deux pelles à poussière, deux seaux, et tout un nécessaire de nettoyage de bureaux, les avait rapportés dans son bureau. Voilà qui était prêt. Et désormais, il était quinze heures. Amy entendit frapper, et Abigail Lewis entra en premier. La directrice de Serdaigle la salua d'un signe de tête, et lui dit qu'elles attendaient que Melpomène arrive avant de leur fournir les explications. Une fois que celle-ci eut passé la porte du bureau d'Amy, cette dernière reprit la parole.


« Bonjour à vous mesdemoiselles. Je vous explique rapidement ce que vous aurez à faire pendant cette retenue. Tout simplement, vous devrez faire le ménage « à la moldue », comme je l'appelle. Interdiction d'utiliser la magie. Vous aurez chacune un balai, une pelle à poussière et un kit de nettoyage de bureaux. J'espère que pendant cette retenue, vous réfléchirez à vos actes et tâcherez de vous contenir au mieux la prochaine fois que nous aurons cours ».

Amy s'approcha d'un coin de son bureau, près de sa bibliothèque, et prit les nécessaires au ménage qu'elle tendit à ses élèves. Même si à la fin de chaque cours, la professeure lançait quelques sorts afin de nettoyer au mieux sa salle, elle estimait que c'était une juste punition pour manquement au règlement et au respect de la vie de classe. Pendant leur retenue, la rousse resterait à son bureau, la porte entrouverte, pour entendre les actions et paroles de ses élèves. Elle ne les regarderait pas directement, car il lui restait tout de même pas mal de travail. Entre les copies à corriger, et les cours à préparer, Amy aimait bien mettre ces après-midi à profit. La jeune femme s'adressa ensuite de nouveau à ses deux élèves.

« Je vous laisse y aller. Je regarderai juste le début, au cas où vous commenceriez à vous entre-tuer. Bon courage à vous ».

Pendant que les filles sortaient du bureau de la professeure de Défense contre les Forces du Mal, cette dernière sortit d'un tiroir de son bureau une pile de parchemins à corriger. Avant de s'adonner à cette activité, la jeune femme partit s'appuyer contre le montant de la porte de son bureau, et regarda les filles qui commençaient à faire leurs tâches assignées.

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway
08 oct. 2015, 19:10
Punition ménagesque  PV 
Pelotonnée sur son fauteuil préféré dans une Salle Commune déserte, Abigail observait les cendres qui maculaient la cheminée. Du feu qui avait brûlé jusque tard dans la nuit, il ne restait qu'une bûche à moitié dévorée par le jeu des flammes, vestige d'une soirée animée comme l'étaient la plupart à Gyffondor. La petite préfète ramena ses genoux contre sa poitrine pour y plonger le nez. Parfois les palettes de rouges déployées partout en Salle Commune lui donnaient le vertige et, quand il ne s'agissait plus que d'une immense pièce vide et froide, elle se prenait à regretter l'absence d'un animal à câliner.

Le silence. Lorsqu'elle se réveilla au matin du samedi où commence notre histoire, c'est le silence qui l'accueillit au sortir de ses songes. Un silence qui ne souffrait que des respirations posées des belles endormies de la Tour de Gryffondor. Un silence qui l'aurait autrefois fait sourire, perdue entre les draps de son lit à baldaquin, où elle serait restée immobile, paupières closes, jusqu'à ce que ne sonne son réveil ; aujourd'hui, ce silence l'oppressait et lui serrait le cœur. Les cris des prisonniers des cachots n'atteignaient jamais son dortoir.

Peut-être aurait-elle dû garder le petit boursouflet offert par Miss Loewy pour la récompenser de son Optimal à son examen final de Défense contre les Forces du Mal, l'année précédente. Mais elle avait déjà ShMufkup – un mince sourire étira ses lèvres à l'évocation du nom de son hibou – qui si elle ne l'autorisait pas à se poser en Salle Commune, préférant l'abandonner à la Volière en maîtresse indigne qu'elle était, lui apportait un réconfort certain malgré tous les maux dont elle pouvait l'accabler. Et la petite bestiole serait bien mieux avec Conan qu'à ses côtés, à Poudlard, où elle n'aurait pu lui accorder sa pleine attention.

« Miss Lewis n'a pas froid ? »

Abigail sursauta avant de renfoncer dans son fauteuil devant la petite Elfe qui lui faisait face. Sans attendre de réponse, la créature claqua des doigts et un feu ronflant surgit dans un nuages de cendres noires. Pour n'importe qui de normalement constitué (c'est à dire dont le monde ne se résumait pas en échanges de sorts hyper-dangereux, études d'animaux bizarres ou de plantes aux instincts meurtriers, élaboration non-sécurisée de potions aux effets peu fiables ou sport international dont on ressortait presque toujours avec trois côtes cassées et deux dents en moins), le phénomène aurait suscité la plus pure stupéfaction, et peut-être une certaine crainte, savamment cachée sous un masque de curiosité. Mais Abigail Lewis était une sorcière, et elle ne prêta pas grande attention à la petite créature aux oreilles tombantes qui s'affairait autour d'elle (et qui par sa simple apparition aurait fait hurler d'excitation les biologistes du monde entier), lui préférant la tapisserie accrochée au-dessus de la cheminée à l'effigie du lion symbolique de Gryffondor.

« Queenie a entendu dire » lança innocemment l'Elfe en réarrangeant trois coussins « que Miss Lewis était en retenue cet après-midi. »

Abby poussa un grognement très distingué avant de renverser la tête en arrière pour fixer le plafond.

« C'n'était pas d'ma faute. »

Queenie de contesta pas. Et d'abord, ce n'était réellement pas de sa faute. C'était Minos – encore, toujours Minos. Abby n'en avait pas touché mot à Amaëlle. Déjà, parce qu'être en retenue lui pesait suffisamment comme ça ; et elle n'avait pas envie que la préfète de Serpentard apprenne qu'elle s'était embrouillée avec son amie. C'était idiot, car la fillette n'était pas bête, et elle finirait bien par s'apercevoir que les deux apprenties sorcières ne pouvaient pas s'encadrer, si ce n'était pas déjà fait.

« Dis Queenie, tu trouves pas que le feu sent le chocolat ? »

« Queenie trouve que les élèves de Gryffondor ont de drôles de cachettes pour leurs sucreries. »

***


« Bonjour à vous mesdemoiselles. Je vous explique rapidement ce que vous aurez à faire pendant cette retenue. »

15h et des Chocogrenouilles, bureau de Miss Holloway. Un bureau où Abigail n'était jamais entrée et, elle devait l'avouer, qu'elle aurait préféré découvrir en d'autres circonstances.

« Tout simplement, vous devrez faire le ménage "à la moldue", comme je l'appelle. Interdiction d'utiliser la magie. Vous aurez chacune un balai, une pelle à poussière et un kit de nettoyage de bureaux. »

Et elle n'imaginait même pas la réaction de sa mère. Okay, elle avait tendance à faire tout un plat de rien, mais Gwenhwyfar ne resterait pas de marbre en l'apprenant. Ou, au contraire, trop. Abby ne savait pas ce qu'elle devait le plus craindre, mais il y avait quelque chose d'absolument certain : si sa mère recevait un hibou selon lequel elle avait passé son samedi après-midi en retenue à récurer les bureaux, elle aurait chaud au fesses. On avait beau dire, les Verts Gallois n'étaient pas toujours les dragons les plus inoffensifs.

« J'espère que pendant cette retenue, vous réfléchirez à vos actes et tâcherez de vous contenir au mieux la prochaine fois que nous aurons cours. »

Tandis que la jeune femme rejoignait seaux, pelles, serpillères, balais (de ménage) et autres, la fillette s'autorisa une grimace. MELPOMÈNE MINOS = VOLEUSE DE MEILLEURE AMIE clignotait dans sa petite tête de Gryffondor comme une armada de fées enrhumées. Et leur dispute, deux jours auparavant, n'arrangeait rien. Ça avait même tendance à aggraver la chose si vous voulez mon avis.

« Je vous laisse y aller » lança Miss Holloway en leur fourrant dans les bras le nécessaire à ménage avant de les pousser vers la salle de classe. « Je regarderai juste le début, au cas où vous commenceriez à vous entre-tuer. Bon courage à vous. »

Oui, bon, d'accord, ce n'était pas non plus comme si elle allait pendre Melpomène avec la serpillère. Ou lui ouvrir le crâne avec le balai. Ou la noyer dans le seau, ou... Bref, pas que ça lui ai jamais traversé l'esprit, mais les lionceaux ne lui avaient pas encore mangé tous ses neurones. C'était plus classe de faire ça avec toute l'école à témoin.

Abigail lança un regard à la salle de classe, puis à Minos. Consciente du regard de son professeur qui lui vrillait le dos, elle pencha la tête pour lancer à voix basse :

« Je te déteste. »

Et faillit se prendre un pupitre dans le nez.

Reducio
Couleur pour les dialogues : Sienna

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles. » – Oscar Wilde
Avatar: Aiwatan (https://www.zerochan.net/1279118)
13 oct. 2015, 21:24
Punition ménagesque  PV 
Deux mots : en rage. Voilà comment Melpomène s'était réveillée ce matin, puis comment elle avait passé sa journée, tout ça pour arriver devant le bureau de Miss Holloway dans ce même état d'esprit. Comprenez-la, elle allait y retrouver, en plus de sa professeure adorée, la plus détestable, la plus méchante, la plus vilaine des petites filles de Poudlard, j'ai nommé Abigail Lewis. Oh bien entendu, elle l'avait bien cherché. A force de faire la tête à Amaëlle dès qu'elle passait un peu de temps avec le Gryffondor, elle aurait du s'attendre à finir par la fréquenter elle aussi. Après tout, elles avaient quelque chose en commun... Même si c'était définitivement la seule chose puisque Melpomène, elle, était incontestablement la plus adorable, la plus gentille et la plus mignonne des petites filles de Poudlard (ou du moins essayait-elle de s'en persuader). C'est vrai car, après tout, elle aurait pu refuser catégoriquement de se rendre aujourd'hui à ce rendez-vous et planter Miss Holloway ainsi que Lewis-la-saucisse. Mais non, dans sa grande bonté, elle avait tenu parole et était désormais à quelques mètres de la porte qui la séparait d'un après-midi de malheur.

Vous vous dites sûrement que Melpomène n'avait en réalité aucun intérêt à sécher ce rendez-vous, car après tout, c'était une retenue donnée après que Melpomène fut particulièrement insupportable avec Lewis-qui-a-la-jaunisse. Officiellement. Oui, vous avez bien lu : il y a une version officieuse et, croyez-moi, elle est bien plus intéressante. Melpomène Minos, adorable deuxième année, avait été recrutée par sa meilleure amie Amaëlle Nelly, perfide deuxième année, pour faire venir Abigail Lewis, insupportable deuxième année, dans un endroit précis à un horaire précis. Ce que l'adorable deuxième année n'avait accepté que parce que la contrepartie était d'embêter l'insupportable deuxième année tout au long de sa journée d'anniversaire.

Melpomène entra donc dans le bureau où Miss Holloway remplissait son rôle à merveille. Tellement à merveille que Lewis-Miss-Caprice lança un regard noir à la pauvre Melpomène et lui dit perfidement :


« Je te déteste. »

Ce qui donna envie à Melpomène de littéralement l'étriper. Et voilà comment elle était récompensée. Elle se donnait du mal pour elle, et cette vilaine Lewis-à-mettre-à-l'hospice la remerciait en l'attaquant ! Que cette dernière ne soit pas encore au courant ne changeait rien ! Elle partit comme une furie dans la salle de classe, saisit un balai et commença à balayer énergiquement, même si, bien entendu, tout cela n'était qu'une mise en scène. La seule chose qui la réconfortait, c'était que Joy, sa nouvelle meilleure amie, était elle aussi dans le coup et qu'ainsi Melpomène ne se retrouverait pas totalement seule. Elle pourrait toujours lui dire tout le mal qu'elle pensait de Lewis-la-reine-de-l'injustice.

Vous l'avez donc compris : pour cet « Abbyversaire surprise », Melpomène avait du mettre en rage Abigail Lewis le jour de son anniversaire pour que Miss Holloway, mise dans la confidence, ait une raison de les mettre en retenue, et que tout un tas de petits et moins petits élèves de Poudlard puissent surprendre la fillette avec tout un tas de cadeaux, de gâteaux et de bonbons. Melpomène ne lui offrirait évidemment rien (mis à part peut-être son petit poing dans le nez), mais elle avait été obligée de venir par Amaëlle, pour qu'elle « ne vienne pas ensuite lui reprocher de l'abandonner pour Abby ». Elle lui avait même donné un rôle des plus importants pour qu'elle se sente aussi importante, ce qu'elle n'avait pas formulé, mais que Melpomène avait compris seule. Malgré toutes ces précautions, Melpomène se sentait incomprise, frustrée et en colère. Elle avait hâte que ses amis sortent de leur cachette.

« How do you expect me to use a potty? I could fall into that monstrosity. » Paul Bricou, à propos de son irrationnelle peur du pot.
Nous, oublier ton anniversaire ? N'importe quoi. Joyeux anniv' Joy !
13 oct. 2015, 21:25
Punition ménagesque  PV 
Dans la vie d'un enfant il y a toujours des jours importants. Vraiment importants. De ces jours qu'on attend toute l'année. Amaëlle en avait quelques uns. Il y avait Noël évidemment, l'anniversaire de son frère, le jour des crêpes, celui des Saturnales et le premier jour de l'été où ces parents les emmenaient en excursion, quel que soit le jour. Mais depuis Poudlard quelques journées c'étaient rajoutées : il y avait la rentrée, Halloween et deux autres jours à entourer en gros dans son agenda mental, deux jours vraiment importants : le 20 mars et le 17 septembre.
Et aujourd'hui c'était un de ces jours vraiment important.

Ce matin là, lorsque la petite fille c'était réveillée (vers 6 heures comme à son habitude), elle avait remercié le ciel, ou plutôt la septième année qui l'avait lancé, d'avoir un sort de silence aux abords de son lit. Parce qu'étant donné le boucan qu'elle avait fait par excès de maladresse elle aurait fini lapidée par les oreillers (au mieux) de ses charmantes camarades de dortoir (camarades qui n'avaient pas beaucoup de respect pour la préfète évidemment fantastique qu'elle était). Et puis elles se seraient vengées par soirée d'imperium/veritaserum. Et ça, en ayant déjà fait les frais, elle n'avait pas spécialement envie de le revivre. Mais passons.
Comme vous le savez peut-être la maladresse d'Amaëlle n'était pas aussi catastrophique que celle d'Abigail Lewis, préfète des Gryffondors, qui passait beaucoup de temps à discuter avec le sol. Mais il y avait des exceptions, des jours où la petite fille pouvait se cogner dans son lit avant de renverser sa table de chevet puis de s'étaler sur le sol pour s'être enroulé les pieds dans sa couette. Ces jours là étaient les jours où elle bouillonnait d'émotions, le plus souvent de l'anxiété ou de l'excitation. Et aujourd'hui, puisqu'on était le 17 septembre, c'était un peu des deux : parce qu'elle était heureuse et excitée comme une puce mais qu'elle stressait autant qu'on peut le faire à 12 ans, de peur que ses plans tournent mal.

Mais ses plans n'avaient pas de raison de tourner mal. Parce qu'elle avait fait tout ce qu'il fallait en amont pour prévenir ceux qui devaient être prévenus et qu'aujourd'hui tout reposait sur les petites épaules de Melpomène. Or elle avait confiance en Melpomène, une confiance presque (j'ai bien dit presque) aveugle en la petite fille un peu ronde, aux yeux pétillants et à la tignasse brune, en la gamine pleine de vie qu'était la Serdaigle. Et elle n'avait aucun doute sur le succès de la mission qu'elle lui avait confié, LA mission, la plus importante. Et en effet, elle avait bien fait de lui faire confiance, car compressée comme elle l'était entre quatre ou cinq élèves trop grands et la porte elle venait d'entendre Miss Holloway prononçer le nom d'une Gryffondor qu'elle connaissait bien : Abigail ne s'était pas débinée. La mission ''Abbyversaire surprise'' se déroulait donc sans accrocs. Enfin si l'on oubliait le petit passage ''je suis écrabouillée dans le placard à balai et il fait trop chaud et j'entends pas grand-chose'' qu'elle n'avait pas vraiment prévu.

Sauf qu'évidemment les choses parfaites ne pouvaient pas durer éternellement. Ce qui se confirma lorsque les enfants durent sortir de l'étroite boite de bois à peine agrandie par Meilla afin qu'Abigail ait d'autres invités que des crêpes asphyxiées pour lui souhaiter son anniversaire.
Lorsque les pas s'étaient rapprochés, pas que l'on devinait appartenir aux fillettes tant attendues, Amaëlle avait brièvement, et comme elle avait pu, vérifié que la petite boîte de son cadeau était toujours dans sa poche et que son écharpe rouge et or (oui effectivement c'était peut-être aussi pour cela qu'elle avait chaud) était bien en place, avant de coller son oreille contre la porte, la main sur la poignée. Elle attendait ainsi le bon moment pour ouvrir la porte qui les mènerait à la libération lorsque quelque chose l'avait déconcerté et lui avait fait faire un faux mouvement :Abigail avait adressé la parole à Melpomène. En soit ça n'était pas surprenant : Abigail était une jeune fille intelligente et dépourvue d'infirmité physique à première vue, il était donc considéré normal qu'elle sache parler. Mais ça n'était pas le problème, le problème était ce qu'elle avait dit : elle l'avait plus ou moins insulté. Et en soit cela non plus n'était pas étonnant, c'était le contraire qui aurait été extrêmement nouveau et possiblement surprenant, seulement ça n'était pas vraiment le moment, pas alors que Melpomène était passée au dessus de sa rancœur (certes en passant sa journée à l'insulter mais c'est un détail n'est ce pas) et avait aidé à préparer cet anniversaire surprise. Aussi Amaëlle était en train de fustiger son amie rouge mentalement et sa maladresse aidant, par une sorte d'équation mystérieuse sans doute, la porte s'ouvrit sous l'opération d'un quelconque Saint Esprit (qui ne pouvait pas être elle évidemment puisqu'elle était géniale et infaillible comme chacun le sait). Et c'est ainsi qu'elle s'étala au sol (en parfaite dédicace à Abigail), emberlificotée dans des bras et des jambes qui s'étaient sans doute trop appuyée sur elle et qui appartenaient à Meilla, Ambre, Arthur ou Joy, elle ne savait pas trop. La seule chose qu'elle eut le temps de penser étant qu'elle avait bien fait de laisser le gâteau sous le bureau de Miss Holloway.

Finalement c'est après avoir vérifié d'une rotation de la langue qu'il ne lui manquait pas une dent qu'elle releva la tête vers une Gryffondor et une Serdaigle de deuxième année, leur adressa un grand sourire enthousiaste et, sans perdre la face à cause de son entrée et des élèves juchés sur son dos, s'exclama en cœur avec ses camarades (et si c'était dissonant ça n'était pas grave) :


« Joyeux Anniversaire Abby ! »

Même le plus petit serpent a du venin (si si)
Cinquième année RP
13 oct. 2015, 21:25
Punition ménagesque  PV 
Meilla se retrouvait enfermée dans un placard... Ca ne lui était pas encore arrivée, malgré tout ce qu'il lui était arrivé depuis qu'elle était à Poudlard. Elle s'était retrouvée plusieurs fois dans des couloirs biscornus, dans les sous-sols entourée de gens fous et même en train de comploter contre une préfète avec une autre préfète, mais elle ne s'était jamais retrouvée collée avec 4 mioches dans un placard dans le noir. Certes, elle avait réussi à agrandir le placard de miss Holloway en salle de DCFM grâce à un petit sortilège, cependant, ils étaient quand même un peu serrés là-dedans et elle commençait à étouffer. Elle espérait ne pas avoir à attendre encore longtemps. Mais revenons au pourquoi du comment elle était ici entourée de quatre personnes qu'elle connaissait plus ou moins...

Il y a quelques jours, c'était l'anniversaire d'Abigail Lewis, sa partenaire du bal de la St Valentin l'année précédente. Elle ne le savait pas elle-même, ne l'ayant pas revue depuis un bout de temps. C'était Arthur Grimms, un autre deuxième année qu'elle avait rencontré l'année précédente également lors d'une sortie à Pré-Au-Lard, qui l'avait prévenue qu'ils avaient organisé une fête pour la Gryffondor. Elle n'avait pas compris tous les détails, mais à priori Melpomène devait les mettre en retenue toutes les deux avec miss Holloway qui était dans la confidence. C'est ainsi que la fête surprise pourrait commencer. Qui était là? Melpomène et Abigail, bien sûr! Mais aussi Arthur, Amaëlle, Joy et Ambre que Meilla avait invitée pour éviter de se retrouver la seule "grande". Certes, la batteuse n'avait qu'un an de plus que tous les autres (et deux de plus que Joy), mais c'était déjà ça. De toute manière, Meilla avait l'habitude d'être avec des plus petits qu'elle. D'ailleurs elle avait hâte pour cela aussi d'être à Noël, elle pourrait découvrir de nouvelles personnes et ce serait vraiment génial!

Enfin pour le moment, nous étions encore au mois de septembre et non de décembre. La septième année avait l'impression d'être enfermée ici depuis des heures et des heures et ses membres étaient tout engourdis. Quand allaient-ils pouvoir sortir? Elle ne savait pas s'il y avait un signe qui serait donné, ou s'il avait déjà été donné d'ailleurs... Disons qu'elle n'était pas au courant de tous les détails, elle était juste ici pour... Elle ne savait pas trop en fait. Etait-ce normal de souhaiter l'anniversaire de sa partenaire de bal? Fille qu'elle n'avait vu que le temps d'une soirée? Ca paraissait étrange dit comme cela, mais maintenant qu'elle était ici, elle n'allait pas faire retour en arrière!

Tout à ses pensées, elle ne remarqua pas ce qui se passa dans le placard. Tout ce qu'elle savait c'est que quelques instants plus tard, elle était par terre en compagnie de tous ses petits camarades. Apparemment tout était de la faute d'Amaëlle ce qui ne la surprenait pas plus que cela... Ils se relevèrent tant bien que mal sous les yeux de Melpomène et Abigail et réussirent, sans trop savoir comment, à souhaiter en coeur à la Gryffondor :


"JOYEUX ANNIVERSAIRE!!!"

~En voyage autour du monde et en couple avec la fille la plus extraordinaire du monde ~
Attention, apparition de carottes hallucinogènes dans le secteur des ornithorynques.
13 oct. 2015, 21:25
Punition ménagesque  PV 
Depuis sa naissance, la petite Joy Wedenjack — aussi sorcière qu'elle soit —, n'avait rien vécu de tellement bizarre ou mémorable ; du moins s'était-elle rarement trouvée dans une situation aussi improbable que celle-ci. Bon, d'accord, elle avait parfois involontairement démontré ses talents magiques dans sa jeunesse, inquiétant ainsi sa grande sœur, et c'était pas mal dans le genre « je-fais-des-trucs-bizarres ». Mais là, la situation dans laquelle elle se trouvait entrait directement dans le top trois du « je-ne-veux-même-pas-savoir-moi-même-ce-que-je-fais-ici ».

Parce que oui, du haut de ses onze ans, la petite Joy se retrouvait enfermée dans un placard. Dit comme ça, c'était un peu alarmant ; je le reconnais volontiers. Mais toujours était-il qu'elle se retrouvait serrée entre deux étudiants, impatiente et stressée ; le tout saupoudré d'une certaine rancune, il fallait l'avouer. Se retrouver à cinq dans un placard où il faisait noir, c'était peu commode, surtout pour quelqu'un comme Joy, qui détestait être trop proche des gens — certes, Meilla Primard avait eu la bonté d'utiliser un sort d'agrandissement, mais quand même ! — Et là, c'était vraiment le summum ; parmi les quatre élèves qui l'entouraient, il y en avait deux qu'elle ne connaissait même pas ! De quoi s'indigner et lancer une révolte, sérieusement.

Mais venons-en aux faits ; par quelle diablerie cette fillette s'était-elle retrouvée là ? En fait, tout partait de l'initiative d'Amaëlle Nelly, deuxième année, préfète de Serpentard, amie de Joy ; une fille à l'apparence gentille et agréable, mais qui s'était révélée être bien plus sadique que ce que la petite Serdaigle n'avait cru. Parce que effectivement, quel genre d'amis vous propose, le plus innocemment du monde, de participer à l'anniversaire de quelqu'un, pour que vous vous retrouviez à la fin.. coincée dans une armoire ? Alors voilà, quand Amaëlle l'avait invitée pour participer à cet anniversaire surprise, Joy n'avait décemment pas pu refuser, car comme la Serpentard le disait si bien « L'ANNIVERSAIRE D'ABBY C'EST PAS TOUS LES JOURS, ALLEZ ! ».

Cependant, quand Amaëlle lui avait expliqué le plan et mentionné le fait qu'elle allait devoir se cacher dans ce fameux placard, Joy avait sérieusement douté ; ne ferait-elle pas mieux d'être malade ce jour là, tout compte fait ? Mais c'était sans compter sur Melpomène Minos, qui s'était montrée bien plus exigeante. Oui, on peut le dire ; Melpomène avait forcé Joy à venir. Parce que comme elle le disait si bien « JE NE VAIS PAS POUVOIR SUPPORTER CETTE FILLE STUPIDE TOUTE SEULE ».

Succombant donc aux arguments particulièrement convaincants de ses... amies, aussi bizarres soient-elles, Joy avait finalement accepté de participer à THE événement. Mais bon ; hors de question pour elle de se rendre à l'anniversaire d'une parfaite inconnue avec pour seules amies une fille un peu trop enthousiaste et une autre carrément énervée. C'était ainsi que Ambre Baxrendhel, Pousouffle au nom imprononçable, se retrouvait également là. Et Joy n'avait pas été la seule à susciter la présence de Ambre ; apparemment, Meilla Primard aussi avait demandé à ce qu'elle vienne. Peut-être qu'elle se sentait trop seule entourée de tous ces mômes. Restait désormais plus que Arthur Grimms, qui était lui aussi dans le placard. C'était le seul des six dont Joy n'avait jamais entendu parler. Il avait l'air sympa, mais ce n'était qu'un avis subjectif. Elle ne le connaissait aucunement, et ce garçon aux oreilles décollées pouvait tout aussi bien être la pire terreur de ce monde que Joy n'en saurait rien.

Au loin, Joy entendit quelques échos de la voix de Miss Holloway, qui jouait étonnamment bien la comédie. Complice de la farce, sa voix semblait toujours aussi sérieuse, et on avait beau chercher, aucune pointe d'amusement ne semblait percer dans sa voix. Joy salua intérieurement la force mentale de sa directrice ; à sa place, Joy aurait fait comprendre la supercherie aux deux concernées en un temps record. Elle n'avait jamais su garder un ton neutre quand elle mentait. Ainsi donc, la si gentille Miss Holloway, venait de jouer son rôle à merveille ; Joy entendait les pas de Melpomène et d'Abigail se rapprocher.


« Je te déteste. » murmura une voix que la Serdaigle n'avait jamais entendue.

Alors là ! En deux mots — dits sur un ton ironique, évidemment — ; bien joué. Ou l'art de dire ce qu'il ne fallait pas dire quand il ne fallait pas le dire ! Franchement, quelle idée de balancer un truc pareil ! À Melpomène en plus, la fille la plus susceptible et impulsive que Joy connaisse ! À tous les coups, Melpomène allait prendre la mouche, et allait s'ensuivre une bataille acharnée entre les deux fillettes, qui ferait tomber leur plan à l'eau. Bon, d'accord, il était dans le bon droit de cette Abigail d'être énervée, mais quand même ! Elle n'aurait pas pu se retenir ? Mais Merlin semblait être avec eux, puisque aucun bruit de coup ne fit écho dans la salle de classe. Apparemment, Melpomène s'était métamorphosée en une fille gentille et calme, éthique et responsable. Joy était fière de son amie ! Même pas d'insulte cinglante en réponse, c'était une première.

Le temps semblait être venu pour eux de faire leur entrée en scène et d'enfin souhaiter un bon anniversaire à Abigail Lewis. Soupirant de soulagement, Joy laissa Amaëlle ouvrir le placard. Avant qu'ils ne se ramassent tous les uns sur les autres. Apparemment, l'ouverture de la porte avait propulsé Amaëlle à terre, et tout le monde était tombé. Mais bon, personne ne s'en souciait plus que ça, puisqu'ils se relevèrent tous, sourire aux lèvres.


« Joyeux anniversaire ! », fit Joy, pas mécontente de retrouver la lumière du jour.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.
13 oct. 2015, 21:26
Punition ménagesque  PV 
Une histoire à dormir debout. Quelque chose de surréaliste. Quelque chose quii ne lui était encore jamais arrivé et dont elle ne pouvait en aucun cas se douter que cela soit possible. Ambre Baxrendhel s’était faite embarquée dans une histoire un peu folle et étonnante. Si un jour on lui avait dit qu’une fois dans sa vie elle allait se retrouver dans un placard, à côté de personnes pour la plupart inconnues, la troisième année aurait rit au nez de cette personne. Quelques jours auparavant elle aurait encore rit au nez d’une personne lui disant ça. Aujourd’hui, et à ce moment précis, elle n’avait plus du tout envie de rire. Plus du tout. Disons que le fait de se retrouver dans un placard l’avait un peu refroidit. A ce moment elle n’avait envie que d’une seule et unique chose : partir. Elle ne savait même pas vraiment pourquoi elle se retrouvait ici, à attendre dans cet espace confiné, entourée de personnes inconnues. Meilla Primard avait beau avoir réussi à agrandir le placard grâce à un sortilège d’agrandissement, ce dernier n’en restait pas moins petit, surtout vu le nombre de personne se trouvant dedans. En parlant de Meilla Primard, on pouvait dire que c’était de sa faute à elle si Ambre se retrouvait là. D’ailleurs, les Serdaigle étaient entièrement responsables de la présence de la jeune fille ici. Enfin, pas tous les Serdaigle… Juste deux. Meilla et Joy. Aaah Joy. Ambre aimait bien cette petite. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle s’était décidé à venir ici. La petite Serdaigle lui avait demandé si gentiment qu’elle n’avait pas pu lui refuser. Et puis, elle retrouvait également Meilla par le même coup, donc bon d’une pierre deux coups comme on dit !
En tournant légèrement la tête, au maximum qu’elle le pouvait en fait, elle regarda les différents visages qui se trouvaient à côté d’elle. Elle en reconnut certains pour les connaître de leurs statuts de préfets, mais elle n’avait jamais vraiment parlé avec la plupart. Elle en connaissait également par le Quidditch, mais elle ne les connaissait que pour les avoir déjà visé avec le cognard. Tout en observant autour d’elle, un puissant rayon de lumière lui traversa le visage, l’obligeant à fermer les yeux, si bien qu’elle ne put voir que les personnes se trouvant devant elle étaient en train de tomber et de l’entrainer dans leur chute. Tout en tombant, elle essaya de se rappeler pourquoi elle se trouvait là… De qui fêtait-on l’anniversaire déjà ?...

« JOYEUX ANNIVERSAIRE ABBY !! »

« DÉFONCE-LES TOUS », Monseigneur Endive • « Le souffle des Poufsouffle jamais ne s'étouffe » • Batteuse des Frelons
13 oct. 2015, 21:27
Punition ménagesque  PV 
S'intégrer dans une nouvelle école n'était jamais facile. Il y avait toujours la peur d'être l'élève seul, la cible des moqueries, le sans-ami... Mais à Poudlard, Arthur avait eu la chance de constater que ça n'existait pas, cette angoisse. Il n'avait pour l'instant vu personne mis de côté. Les exercices et les répartitions entre Maisons favorisaient le rapprochement des élèves et tous avançaient ensemble. Et c'était beau. Mais n'était-ce pas qu'une impression ? Quelque-chose qui semble réel mais qui n'est qu'une volute de fumée s'évaporant à peine était-elle effleurée ?

Arthur avait déjà fait une année à Poudlard. Une année riche en rebondissement et en sentiments partagés. Une année qui n'avait pas été facile pour lui, mais qui l'avait fait grandir plus que toutes ses autres années réunies. Mais aujourd'hui, il en était là. Il s'était levé, un matin quelques semaines plus tôt, pensant ne s'être véritablement attaché à personne ; se demandant s'il manquerait à quelqu'un. Et voilà que, tel un deus ex machina, on lui avait proposé de participer à un anniversaire surprise, Amaëlle, sa collègue journaliste, lui avait demandé en vérité. C'était génial, les anniversaires surprises ! Et ce qui l'était encore plus, c'était qu'on lui avait proposé d'y participer ! Alors, bien sûr, il avait dit oui ! Comment refuser ? Mais il avait une petite idée derrière la tête honnêtement : il voulait, grâce à cette occasion, se rapprocher des personnes qui y participeraient. Son rêve, c'était tout simplement d'avoir un grand groupe de copains ! Et il semblait inatteignable pour le moment. Mais on lui avait offert l'occasion de toucher ça du doigt, alors il l'avait saisie. C'était pas un serpentard pour rien, ce gamin.

Les jours passaient autant que la hâte d'Arthur se développait. Ça allait être vraiment fantastique ! Un grand sourire se dessinait sur son visage chaque fois qu'il pensait à ce jour. Pis ce serait drôle en plus ! Très drôle, vu le plan ! Qui n'aime pas les anniversaires surprises ? Ce genre d'initiative redonnait foi en cette école à Arthur. Peut-être que c'était vraiment aussi idyllique qu'on le dit. D'ailleurs, Arthur en profita pou aller reparler à Meilla Primard et lui demander si elle comptait venir. C'était cool de retourner bavarder avec la première personne qui avait su le rassurer sur l'école quand il n'allait pas bien. Et là, ils allaient participer à cet anniversaire ensemble. Que demander de plus ? Elle était même peut-être en train de devenir son amie !

Arriva le jour J. Miss Holloway mise dans la confidence, avait accepté de donner un coup de main. Et il se retrouvait là, dans un placard, entouré de pas mal de personnes de Poudlard, avec Meilla et bien d'autres. Mais ils n'étaient pas si serrés que ça. C'est ce qu'il y avait de bien dans cette école. Quasiment tout était magique, si ce n'était tout en fait.
Arthur n'eut pas vraiment le temps de réfléchir à cette situation étrange. Même s'il essayait de ne pas parler pour ne pas faire de bruit et tout gâcher, il se concentrait un maximum sur la tâche à effectuer : être le plus surprenant possible en se fondant dans la masse des participants et avoir aidé à la réussite de ce fameux anniversaire.
Enfin, ce fut le grand moment. Amaëlle ouvrit la porte du placard. Tous en sortirent en se ramassant complètement les uns sur les autres. Et, tout souriants qu'ils étaient, se relevèrent aussi vite pour hurler magnifiquement d'une seule et même voix chantante :


« JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! »

~ http://justmagicland.tumblr.com/ ~
Et quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux.
13 oct. 2015, 21:27
Punition ménagesque  PV 
Un petit hibou. Un simple hibou. Un hibou envoyé par une personne que Ana connaissait à peine. Amaëlle Nelly, Serpentarde de son état. Quelqu'un qui à priori n'avait pas vraiment de raison de communiquer avec elle. Deux choses les unissaient. La première: la préfecture. Ana et Amaëlle était toutes les deux préfètes dans leur maisons respectives. La deuxième: Abigail Lewis. Cette jeune Rouge était également préfète. C'était quelqu'un que Ana commençait à connaître un peu (outre le fait qu'elles soient dans le même dortoir). Et à la grande surprise d'Ana, la lettre concernait Abby. Cette lettre, Ana ne l'avait plus. D'un autre côté, étant donné que son contenu devait rester secret, il aurait été un peu imprudent de garder la lettre. Toutefois, son contenu rester encore un peu dans sa mémoire. La première partie de ce message, n'apportait rien à Ana qu'elle ne savait déjà. Juste le fait que l'anniversaire d'Abigail tombait le 17 septembre. *Comme chaque année!* pensa-t-elle avec un petit sourire. Par contre, la deuxième partie de la lettre était hautement intéressante. Et expliquait notamment pourquoi Ana courait actuellement. La Gryffondor ne voulait pas arriver (trop) en retard à la petite fête donné en l'honneur d'Abby. L e plan d'Amaëlle était très bien monté, à un détail près: Ana ne pouvait se trouver devant la salle de Défense Contre les Forces du Mal à la fin des cours. En effet, son dernier cours de la journée se trouvait être celui donné par Miss Almeida, la prof de Soin aux Animaux et Créatures Magiques. Et entre les SACM, et la DCFM, il y avait un sacré bout de chemin à parcourir. Ana venait donc tout juste de traverser la parc en courant, ainsi que de monter un étage. Il ne lui restait plus qu'à parcourir quelques couloirs, et elle aurait tout juste un quart d'heure de retard.

Juste avant de tourner pour la dernière fois, Ana s'arrêta deux secondes le temps de souffler un peu, et d'épousseter sa robe. Elle essaya un instant d'imaginer à quoi elle ressemblait. Elle devait être toute rouge à cause de sa course, ses cheveux ne devait plus vraiment tenir en place, et sa robe était plus ou moins sale depuis qu'elle avait trébuché sur un farfadet.
*Au moins, mes joues sont assorties à ma cravate et mon écusson*. Elle attrapa sa baguette, et tenta de faire disparaître la terre qui restait, puis elle passa une main dans ses cheveux, afin de réordonner ces derniers. Bon, au moins, elle aurait une allure à peu près présentable. Elle tourna dans le couloir, qui était tout simplement désert. Aucune trace d'Amaëlle, ni d'aucun autre élève. Ana s'appuya contre le mur de la salle de DCFM, en essayant de réfléchir. Il y avait deux solutions. Soit les plans avaient changés, et elle n'était pas au courant, soit ils ne l'avaient pas attendu pour aller se cacher dans la salle. Ana décida de retenir la deuxième option. C'était la plus logique après tout. Il ne devait pas y avoir 56 professeurs d'accord pour prêter leur bureau, afin que les élèves y mettent gentiment le bazar, sous prétexte d'un anniversaire. Ana colla son oreille contre la porte, mais n'entendit rien de particulier. Elle hésitait à ouvrir la porte, mais cela risquait de gâcher l'effet de surprise. Il ne lui restait plus qu'à guetter donc le moindre signe de vie.

Ana n'eut pas à attendre longtemps. Peu de temps après ses déductions digne de Sherlock Homes, elle entendit un énorme cri provenant tout droit de la salle de DCFM. Ana bondit sur ses pieds, et attrapa la poignée. Elle hésitait maintenant à rentrer. Après tout, ça faisait un peu tâche d'arriver la dernière. Mais en même temps, Ana avait vraiment envie de participer à cet évènement. Il fallait quelle se décide et rapidement. La poignée tourna lentement dans sa main. Elle ne pouvait plus reculer. Elle poussa la porte, et aperçut enfin, les autres élèves. Abby lui tournait le dos, ainsi qu'une autre élève dont Ana ignorait le nom. Tous les autres participants à l'anniversaire surprise se tenait face à elle. Elle fut surprise de voir qu'elle ne connaissait pas grand monde. Quelques visages lui semblaient un peu familier, et encore. Ana prit une grande inspiration, et cria à moitié:


«JOYEUX ANNIVERSAIRE ABBY!»
10 nov. 2015, 21:02
Punition ménagesque  PV 
*Je me demande si Papa s’est amélioré sur le glaçage du cake à la citrouille.*

Pensée ô combien importante, oserai-je dire capitale pour l’avenir de l’Humanité toute entière, que celle qui traversa la petite tête d’Abigail lorsque Poudlard s’effondra sous ses yeux. Et sinon Poudlard, au moins un seau en fer et quatre ou cinq élèves qui s’avachirent sur le parquet de la salle de Défense contre les Forces du Mal avec autant de grâce qu’un joueur de Quidditch tentant une feinte de Wronski sans balai.

Abby se tenait toujours d’une main au pupitre sur lequel elle avait failli se casser le nez en trébuchant sur son propre pied, dans l’angoissante expectative de l’explosion, après avoir vaillamment expliqué à Melpomène Minos tout le bien qu’elle pensait d’elle dans une phrase concise aussi délicate que les coups de batte de Baxrendhel lors du dernier match de la saison 3.

Mais la petite bombe humaine qu’interprétait la Serdaigle au quotidien n’avait pas explosé et Baxrendhel lui faisait face, les cheveux en bataille, à lui souhaiter de toute ses cordes vocales un joyeux anniversaire. Avec une chorale en renfort. L’ensemble ne semblait pas si dissonant que ça, puisqu’elle parvint même à comprendre que c’était pour elle qu’Amaëlle, sa voisine de paillasse, Meilla Primard, sa cavalière d’un soir, Grimms, auquel elle n’avait jamais parlé que pour lui demander un peu d’encre, et une très jolie petite fille blonde qu’elle ne connaissait ni de Merlin ni de Morgane poussaient au grand art la reproduction du boursouflet qu’on égorge.

Abby n’eut que le temps de cligner des yeux, avec un air tellement ahuri que Minos devait regretter de ne pas avoir emporté d’appareil photo, puis la porte de la salle s’ouvrit à volée qu’une nouvelle venue fit à son tour voler les décibels :

« JOYEUX ANNIVERSAIRE ABBY ! » s’époumona Ana Johnson avant de reprendre son souffle.

Il y eut un nouveau silence, puis :

« …Pardon ? »

***


On lui expliqua, en l’étourdissant d’avantage, qu’Amaëlle avait préparé le projet avec la complicité de Minos, chargée de lui occasionner une retenue avec Miss Holloway, mise dans la confidence. Amaëlle en avait parlé à Grimms qui en avait parlé à Meilla qui en avait parlé à Baxrendhel qui avait également été sollicitée par Weden-quelque chose, la petite fille blonde, qui se trouvait être une amie d’Amaëlle et de Minos – les deux sorcières étaient aussi la raison de sa présence dans le placard obscur d’où ils avaient jailli. Abby en retint l’essentiel.

« Pas de retenue, alors ? » vérifia-t-elle en levant un visage plein d’espoir vers Miss Holloway, toujours adossée dans l’encadrement de la porte.

La réponse de son professeur libéra ses épaules de leurs poids, et toute la tension accumulée depuis l’annonce de la punition s’envola sous le plafond en voûte de la salle de classe. Ni sa mère, sa grand-mère ou son père ne seraient tenu de l’incident d’une autre plume que la sienne, et elle se garderait bien de mentionner son altercation avec Minos. La fillette soupira d’aise, et un large sourire peignit son visage d’un soulagement évident.

Elle était même tellement soulagée qu’elle ne se sentit ni honte, ni ressentiment en se tournant vers la Serdaigle pour lui déclarer avec une courtoisie des plus élémentaires lorsqu’on était dans sa situation :

« Pardon. Merci. »

Elle esquissa un timide sourire dont elle ne se souciât pas qu’on lui rendit ou non, puis se tourna vers Amaëlle, oublia toute réserve et sauta dans les bras de sa voisine de paillasse. Tellement heureuse, tellement joyeuse, tellement reconnaissante pour ces apprentis sorciers de toutes les Maisons de Poudlard qui pour certains ne la connaissaient même pas.

Il n’y avait aucun rapport, mais Abby était sûre que Poudlard gagnerait le Tournoi.

Reducio
Bon, alors même si je vous l'ai déjà dit, merci beaucoup ! C'était la meilleure surprise d'anniversaire du monde. Tout à fait :wise:

Merci également Miss Holloway pour votre patience, je suis désolée d'avoir autant tardé à poster.

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles. » – Oscar Wilde
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