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21 janv. 2020, 16:53
Trouver la paix  privé 
Janvier 2045
Aux alentours de 16h à la fin d'un cours
@Irene Field


La discussion qu’elle avait eu avec son père durant les vacances de Noël tournait en boucle dans son esprit. Comme un mantra, un objectif qu’elle devait atteindre si elle voulait avancer. Mais étrangement, maintenant que tout était rentré dans l’ordre, que tout semblait comme avant, elle avait l’impression de faire du sur place. De ne pas progresser, nulle part, que ce soit au Quidditch, avec les autres et encore moins pour ce qui était de la maitrise de sa magie. S’en était affligeant et pourtant elle avait tout essayé, travailler, remettre sa vie en ordre demander des conseils aux autres et à son père. Mais rien ne fonctionnait et elle se dégoutait toujours autant d’être faible. Ses sentiments elle les planquait au plus profond d’elle comme elle avait l’habitude de le faire. Sa colère aussi. Celle qui avant était la seule à passer le mur interne de la fillette était relayé avec les autres. L’amitié qu’elle pouvait ressentir, qu’elle savait qu’elle ressentait était brisée depuis qu’elle s’était pris un mur avec Rey. La colère de ne pas réussir, la tristesse et la lassitude qu’elle pouvait ressentir, elle fuyait tout cela comme la peste et s’en sortait pas mal pour l’instant. Mais alors quand on lui demandait de se focaliser sur une émotion, rien. Rien ne se produisait et c’était quand elle se débrouillait le mieux. Elle pouvait devenir un véritable danger public. Se mettre en danger elle, ça ne la dérangeait pas, mais elle ne voulait pas blesser les autres. Alors la pratique si présente en filière auror devenait une torture, mis à part en potions qui restait son point d’encrage.

En ce jour, elle gravissait des escaliers si peu empruntés par ses jambes. Elle n’y avait jamais mis les pieds en soi. La salle de divination se présentait bientôt à elle alors qu’encore quelques élèves sortaient de ce cours. Elle n’était pas attirée par la divination, mais en entendant certains élèves en parler, elle s’était dit que peut-être elle trouverait des réponses ici. Elle était prête à tout pour passer à autre chose et enfin avancer dans sa petite vie.

Aliénor se laissa passer un dernier élève certainement plus âgé qu’elle avant d’entrer dans la salle. Elle prit un petit temps à analyser l’espace qui se présentait à elle. Ca ressemblait assez à une salle de classe normale en fait. Une fois que ses yeux trouvèrent pour cible le professeur, elle s’avança un peu plus prenant une grande inspiration.

-Bonjour Miss, désolée de vous déranger.

Ok, c’était pas mal pour un début. Un petit sourire poli se dessina sur les lèvres de la fillette. Même si la fillette n’était pas une grande adepte du respect des règles, lorsqu’elle avait une figure d’autorité en face d’elle ce n’était pas pareil. Autrement dit elle n’en menait pas large.

-Euh… Je m’appelle Aliénor Delphillia, je ne suis pas en classe avec vous, mais je crois que vous pouvez m’aider.


Son regard tourna autour de la professeure, elle cherchait ses mots et elle savait qu’elle n’était pas douée pour ça.

-Je pense que vous pouvez m’aider dans le lancer de sorts, oui je sais ça peut paraitre étrange, je….

Immédiatement ses dents emprisonnèrent sa lèvre pour qu’elle arrête de tourner autour du pot. Ce n’était jamais bon et elle n’arrivait jamais au but quand elle faisait ça. Elle serra les poings et se décida à se lancer de but en blanc. Ce serait un peu brutal, mais certainement plus clair.

-Je n’arrive pas à maitriser ma magie parce que je ne sais pas gérer mes sentiments.

La phrase était certainement un peu trop rapide, tout comme la fréquence cardiaque de la fillette, mais c’était dit et étrangement ça faisait du bien. Elle souffla comme si elle venait de répéter un message de haute importance où qu’elle venait de sauver quelqu’un d’une chute mortelle. Elle baissa les yeux vers ses chaussures se sentant un peu minable mise face à ses faiblesses. Ses yeux se relevèrent doucement vers le visage de sa professeur et elle laissa échapper un « voilà » pour clôturer ses explications. Elle entrelaça ses doigts devant son ventre attendant avec impatience l’avis du professeur de divination. Peut-être se trompait-elle totalement et qu’elle ne pouvait rien pour elle. Mais elle ne pouvait plus faire demi-tour.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle
30 janv. 2020, 15:04
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Le dernier élève venait tout juste de disparaître par la trappe quand une tête brune en émergea. Ça n'était sûrement pas un oubli – même si Irene n'avait pas une très bonne mémoire concernant ses étudiants, elle était certaine de n'avoir jamais vu cette jeune fille. Ce que cette dernière confirma.
Irene sourit intérieurement avant d'autoriser son visage à dévoiler ce sentiment. Ah oui, gérer ses émotions, elle savait le faire. Un peu trop bien, même. Elle n'avait jamais eu de mal à réussir ses sortilèges, tant qu'on lui en laissait le temps. C'était peut-être pour cela qu'elle avait été tant mise en difficulté lors du duel face à Arwen.
Quand elle était étudiante, elle adorait s'exercer à apprivoiser le don de double vue qu'elle ne possédait pas, comme si elle était une voyante : sentir tout ce qu'elle retenait affluer, faire le tri, laisser venir uniquement ce qu'elle choisissait de laisser venir, petit morceau par petit morceau... C'était agréable, le contrôle.

« Bonjour Aliénor. Je vous en prie, asseyez-vous.
Elle ne présentait pas la chaise devant son bureau, mais un des petits coussins qui servait lors d'un cours avec les troisième année. Elle-même prit place en face, sur un coussin violet.

Les voyants, pour apprivoiser leur don, peuvent faire appel à plusieurs techniques.
Elle en avait découvert encore récemment lors de ses voyages à l'étranger mais, pour Aliénor, elle utiliserait celle qu'elle connaissait depuis bien plus longtemps :
La relaxation est l'une d'elles. En troisième année, j'apprends aux élèves quelques bases de méditation. Voudriez-vous essayer ? »

Ça va être une grande, grande, grande journée !
30 janv. 2020, 18:43
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La fillette se détendit immédiatement lorsque la professeure lui proposa de s’assoir. Au moins elle ne dérangeait pas la professeure et c’était une bonne chose. Elle chercha dans un premier lieu une chaise avant de poser les yeux sur un coussin sur le sol. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de trouver ce genre de coussins dans une salle de cours mais n’étant pas très adepte des habitudes sociales elle n’eut pas vraiment du mal à se mettre à l’aise. Elle s’assit sans plus de cérémonie en tailleurs attrapant ses chevilles avec ses mains.

Elle écouta alors la proposition de Miss Field qui avait l’air, comme elle se l’était imaginé de connaitre le sujet. Mais elle tiqua sur le mot méditation. Dans son esprit cela signifiait rester assise en tailleurs en écoutant les oiseaux et en était en phase avec sa respiration, ce qui était pour elle très ennuyant et bien complexe. Elle n’arrivait pas à se concentrer plus de 10 secondes sauf quand elle dessinait. Une moue dubitative se dessina sur son visage. Mais elle était là pour trouver des solutions et on lui en proposait une. Et puis si ça ne marchait pas, elle essayerait autre chose, elle était prête à tout pour éradiquer ce problème.

-Je ne sais pas si je suis capable de faire de la méditation…

Elle tritura ses doigts un instant maintenant entrelacés au-dessus de ces chevilles. Elle ne se connaissait pas calme et elle avait passé plusieurs mois à tout faire pour que son esprit soit occupé pour ne pas penser au départ des ses parents. Mais c’était fini, ils étaient revenus, elle avait mis les choses plus ou moins au clair. Elle devait arrêter de douter d’elle-même. Elle revoyait son capitaine lui dire qu’elle devait prendre confiance en elle, tout comme son père d’ailleurs. Elle devrait vraiment se mettre à écouter les conseils.

-Mais je suis prête à faire des efforts et à essayer.

Un léger sourire étira ses lèvres alors que son regard remontait vers son professeur. Elle était devenue une lueur d’espoir dans ce cercle vicieux dans lequel la fillette c’était enlisée.

-Merci de prendre tu temps pour moi Miss…

Elle souffla doucement afin de se mettre en condition pour cet exercice. Elle n’avait que des préjugés sur cette discipline mais si ça pouvait vraiment l’aider, elle le ferait, elle était prête.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle
04 févr. 2020, 19:42
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« Mais je vous en prie, répondit Irene.

Aliénor n'était pas sûre d'être capable de méditer ? Faisait-elle partie de ces gens qui ne parviennent pas à vider leur esprit ? Du temps de leurs études à Poudlard, son amie Gloria prétendait, elle aussi, que jamais elle ne pourrait rester assise à ne rien faire. Irene s'était toujours dit qu'elle exagérait, et qu'elle pensait cela car elle n'avait jamais vraiment essayé. D'ailleurs, méditer, ce n'était pas « ne rien faire ».

Bien.
Elle fit glisser ce simple mot presque comme un murmure.
Installez-vous confortablement. Vous pouvez vous mettre assise, allongée, debout, ou n'importe quelle autre posture tant que vous vous sentez à l'aise.
Irene, elle, choisit de rester assise, jambes croisées, adossée contre une paroi. Mais la plupart des élèves qui découvraient la méditation optaient pour la position allongée, qui leur permettait de détendre tous leurs muscles.

Quand on a le don de double vue, apprendre à l'apprivoiser consiste avant tout à apprendre à le sentir affluer en nous, pour le canaliser, continua Irene pour laisser à Aliénor le temps de s'installer comme elle le souhaitait. Cela ressemble donc à la manière dont nous canalisons notre magie et nos émotions pour lancer des sortilèges. Le but de cet exercice est d'apprendre non pas à maîtriser ou réprimer ses émotions trop fortes, mais à les canaliser d'une certaine manière afin d'en faire nos alliées, et non pas nos ennemies. »

Ça va être une grande, grande, grande journée !
05 févr. 2020, 10:41
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Aliénor se concentra sur les mots de sa professeure comme si on lui décrivait une prophétie qui allait changer sa vie. S’installer confortablement, voilà qui était largement à sa portée. Elle se décala et s’allongea sur le dos les mains croisées sur son ventre. Automatiquement ses yeux courèrent sue le plafond examinant les détails qui s’offraient à elle. Les mots de la professeure de divination faisaient échos à ceux du père d’Aliénor. Canaliser et pas en faire nos ennemies. Oui c’était ça le but, Aliénor le savait c’était ce à quoi elle aspirait, mais elle avait passé toute sa vie à planquer ses sentiments et les entasser dans un coin jusqu’à qu’ils explosent. Elle n’avait absolument aucun contrôle sur eux ils allaient et venaient au gré de la vie.

Mais maitriser sa magie devenait une nécessité de plus en plus urgente. Le monde extérieur s’agitait et elle ne pouvait pas rester une bombe à retardement dans un monde où les sorciers étaient considérés comme des monstres. Aliénor ne leur donnerait pas tord en restant aussi instable.

Aliénor tourna la tête un instant pour observer son professeur qu’elle ne voyait pas entièrement assise contre un mur, elle semblait si sereine.

-Mais Miss, si quelque chose arrive et que ça provoque un sentiment fort en nous, on ne pourra pas le canaliser… Je veux dire la plupart du temps ça explose au visage.


Le visage de la fillette pivota de nouveau pour se retrouver face au plafond.

-Du moins c’est l’impression que ça me fait.

Ses sentiments et ses émotions pouvaient vraiment devenir ses alliés ? Même cette colère qui s’était installée en elle et qui restait là, tapie dans l’ombre prête à exploser à tout instant. Elle en avait presque peur, peur qu’elle ressurgisse et qu’Aliénor se retrouve dans des situations peu agréables comme ça lui était déjà arrivé.

-J’ai l’impression que la seule émotion qui s’exprime vraiment chez moi c’est la colère.

Aliénor soupira en fermant les yeux. Elle n’avait jamais vraiment mis de mots sur ce qu’il y avait au fond d’elle. La plupart du temps elle n’y comprenait pas grand-chose, mais ce qui était certain c’est que depuis qu’elle était rentrée, c’était plus simple, moins douloureux. Il ne lui restait plus qu’à trouver le moyen d’ouvrir les vannes avec douceur.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle
12 févr. 2020, 15:47
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La jeune fille ferma les yeux avant même qu'Irene ne le lui demande. Elle-même préféra les garder ouvert afin d'observer Aliénor. C'est également ce qu'elle faisait pendant ses cours : elle apprenait beaucoup sur ses élèves en les regardant se concentrer sur eux-mêmes. Sourcils froncés, légers tressaillement des commissures, petits spasmes incontrôlés, signifiaient que l'enfant ne parvenait pas encore à complètement se détendre. Hors, la détente était la première étape pour laisser venir le don. L'exercice était cependant un peu différent aujourd'hui.

« Il ne faut pas confondre « canaliser » et « réprimer », récita Irene.
C'était le mantra d'un de ses professeurs lors de ses études.

Si vous réprimez trop un sentiment, ce dernier finit effectivement par exploser, fatalement. Il arrive parfois qu'un sentiment soit tellement fort que le canaliser soit bien plus difficile ; mais cela reste possible, surtout avec de l'entraînement. Nous allons cependant commencer par faire le vide, si vous le voulez bien.

Irene prit sa voix la plus enveloppante possible.
Détendez tous vos membres. Relâchez vos bras, relâchez vos jambes. Sentez le poids de votre corps, sentez comme les parties de votre corps en contact avec le sol s'enfonce dans celui-ci. Quand votre corps sera détendu, concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez par le nez, expirez par le bouche, lentement. Expulsez bien tout l'air de vos poumons. Restez concentrée sur votre respiration, prenez conscience de l'air qui entre par votre nez, traverse le haut de votre corps jusqu'à vos poumons, puis ressort par votre bouche. »

Ça va être une grande, grande, grande journée !
14 févr. 2020, 09:35
Trouver la paix  privé 
Réprimer et canaliser. Ses deux mots résonnaient en Aliénor essayant de trouver la mince frontière entre ses deux concepts. Elle écouta avec attention sa professeur, elle était précise et concise, elle ne passait pas par quatre chemins et expliquait rapidement ce qu’Aliénor avait tant de mal à comprendre. Chose qui pour la fillette était très appréciable. Tout était possible avec l’entrainement, qui était mieux placé qu’un joueur de Quidditch pour comprendre ses phrases ? Elle savait qu’en s’entrainant, en travaillant dur et en persévérant elle y arriverait, elle en était convaincue.

Toujours les yeux clos, elle se laissa envahir par la voix de l’adulte. Se détendre, se laisser aller, lâcher le contrôle. Tout cela faisait étrangement échos à ce qu’elle avait conseillé à Rey. Elle se rappela alors quand elle dessinait, elle se mettait dans sa bulle et traçait sans trembler. Les muscles de ses jambes se détendirent automatiquement alors que son esprit naviguait dans ce monde qui n’appartenait qu’à elle. Ses doigts eux dessinaient sur le sol des arabesques délicates. Sa respiration maintenant, inspirer, expirer. Se sentir vivre avec cet air qui ondulait dans son corps. Elle comptait dans sa tête, 1 pour l’inspiration, 2 pour l’expiration. Ses doigts freinèrent leur ronde, se calant sur la respiration de la fillette calme, rythmée, son esprit divaguait cependant, mais elle le laissait faire, dessiner de ce monde rien qu’à elle dans son esprit, il n’y avait que ça qui lui permettait de se concentrer pleinement d’occulter tout le reste. Mais elle devait rester là, avec sa professeure, se concentrer et ne pas divaguer.

Ses doigts accélérèrent et elle chercha de nouveau à compter, se raccrocher à ce métronome de sa respiration. Elle se donnerait à fond, elle voulait y arriver.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle
25 févr. 2020, 16:15
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Irene observait Aliénor. Elle avait semblé s'apaiser, comme en témoignaient ses mains qui avaient ralenti leur agitation, avant de reprendre de la vitesse.

« Très bien, Aliénor. Continuez à vous concentrer sur votre respiration, à faire le vide dans votre esprit. Puis, quand vous le désirerez, essayez de revivre un souvenir qui vous a mise en colère.

Elle aurait préféré commencer avec la joie, mais ce qu'Aliénor lui avait dit à propos de sa colère lui laissait croire que ce sentiment était plus pertinent à travailler.

Quand vous aurez trouvé ce souvenir, concentrez-vous sur ce que cela vous fait ressentir. Sur le changement entre le calme éprouvé quand vous vous concentrez sur votre respiration, et le sentiment que vous inspire ce souvenir. Dès que vous sentez le sentiment vous envahir, chassez votre souvenir et concentrez-vous à nouveau sur votre corps et votre respiration.

Le but était de montrer à Aliénor qu'il était possible de faire appel à ses émotions quand on le souhaitait, tout comme il était possible de les chasser si elles devenaient gênantes.

Faites appel à ce souvenir – ou un autre, si vous préférez changer – plusieurs fois de suite, en repassant chaque fois par l'état intermédiaire de calme. Essayez de laisser vos émotions venir plus loin chaque fois, afin de réussir à les arrêter juste à la limite, avant qu'elles ne vous dépassent. »

Ça va être une grande, grande, grande journée !
29 févr. 2020, 11:35
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1, 2, 1, 2… La respiration de la fillette était assez calme, du moins elle essayait de la maintenir calme écoutant la voix de sa professeure qui l’empêchait de partir dans des rêveries trop profondes, comme une corde qui la maintenant entre les limbes des rêves et la réalité et ses problèmes.

Mais la phrase qui résonna dans l’esprit de la fillette la surprit. Revivre un souvenir qui l’avait mise en colère ? Elle ne s’attendais pas du tout à ça. Elle fronça légèrement les sourcils avant de se concentrer de nouveau sur sa respiration. Miss Field savait ce qu’elle faisait, personne n’avait dit que ça allait être simple. La petite Delphillia reprit son compte jusqu’à assimiler cette information sans ce tendre. La partie la plus complexe allait commencer. Dans un premier temps, elle devait choisir un souvenir, souvenir de colère. Elle avait l’embarras du choix. La réaction de sa mère au Noël 2044, la lecture de la lettre de son père lui annonçant qu’ils partaient pour une durée indéterminée, le bal d’halloween, les aveux de Rey et la rupture de leur amitié naissante, l’altercation avec cette fichue gardienne de Serpentard, le coup qu’elle avait asséné à Eileen en perdant le contrôle… C’était certainement le plus grand déclencheur de cette envie de changer. Quand elle avait perdu tout contrôle frappant sa camarade, elle était devenue un danger pour tous ceux autour d’elle. Elle ne voulait plus être cette fille, cette fille instable et colérique, dure et vengeresse, elle voulait rayer cet aspect d’elle-même pour avancer.

Aliénor prit une grande inspiration, elle devait trouver l’équilibre entre l’apaisée qu’elle était maintenant et cette fille sombre qu’elle avait été à ce moment-là. La colère remonta rapidement dans ses vaines, colère dirigée contre Aliénor elle-même, contre cette faiblesse dont elle avait fait preuve. Son rythme cardiaque augmenta et ses poings se serrèrent. La voix de la professeure de divination la calmait quelque peu. Elle essaya de se concentrer sur sa respiration ses paupières se serrant de plus belle. 1, 2, débile ! Aliénor serra les dents, tout dans ce souvenir lui inspirait dégout et haine de sa propre personne. *Concentre-toi bon sang ! * Sa respiration devenait saccadée et irrégulière, mais la fillette faisait au mieux pour se raccrocher à ce calme. Détendre ses muscles, se vider la tête, c’était bien plus dur qu’il y a quelques instants. Puis soudain, c’est la seconde partie de ce souvenir qui revint en Aliénor. Cette tristesse, cette peur d’affronter les autres, de perdre ses seuls amis. Une larme roula le long de la joue de la fillette alors que ses muscles se détendirent. C’était un échec ? Certainement.

Sans ouvrir les yeux, sans bouger d’un pouce, juste en desserrant les poings, la voix de la fillette s’éleva dans la salle.

-Je suis désolée, c’est vraiment difficile.


Ses doigts se mirent à tracer rapidement des arabesques sur le sol, elle appréhendait la réaction de sa professeure, allait-elle la jeter lui disant qu’elle était peine perdue, ou lui dire qu’elle n’était pas prête ? Aliénor n’avait jamais été aussi prête à ses yeux, mais si elle était une nouvelle fois trop faible ? Si Rey l’entendait penser ça… Elle s’en serait déjà pris une.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle
17 mars 2020, 11:45
Trouver la paix  privé 
Irene patientait. Ce qu'elle demandait à Alienor de faire prenait du temps et personne d'autre que la jeune fille ne pouvait savoir ce qu'elle imaginait, quel souvenir elle avait choisi. Irene se contentait donc de patienter. Jusqu'au moment où la voix d'Alienor s'éleva : elle était désolée. Irene secoua légèrement la tête.

« Vous n'avez pas à l'être, c'est effectivement un exercice difficile. C'est normal que vous n'y arriviez pas parfaitement à chaque fois. L'important est que vous ayez compris le principe. Vous pourrez vous entraîner à nouveaux, afin de parvenir à ne pas laisser vos émotions vous submerger.

Irene observait Alienor. Celle-ci avait l'air plutôt perturbée. Peut-être Irene devait-elle également la renvoyer vers l'infirmier ? Elle l'invita à se redresser et à ouvrir les yeux. Elle-même se mit debout avant de poursuivre :
Quand vous lancerez des sorts, vous pourrez vous aider de ces exercices pour que vos émotions soient des alliées plutôt que des adversaires. Mais... peut-être qu'en plus de cet exercice, vous pourriez aller parler à quelqu'un, afin de démêler vos sentiments ? L'infirmier de Poudlard peut vous recevoir facilement.
Et avec la cellule psychologique mise en place depuis les événements du bal des sorcières, une élève avec des problèmes plus classiques serait sûrement du petit lait pour lui.

Souhaitez-vous d'autres conseils de ma part ? » conclut Irene.

Ça va être une grande, grande, grande journée !