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14 déc. 2018, 11:42
Histoire des Arts  Libre 
Hugo se retourne subitement. Quelque chose l'avait percuté en plein dos, provoquant un sursaut de surprise chez mon camarade rêveur. Je me retourne également, tentant de trouver l'origine de ce contact incongru qui n'avait pas lieu d'être car nous n'en étions pas à l'origine. Je ne vois rien, nous sommes toujours seuls. Alors Hugo cesse de bouger un instant. Que fait-il ? Il ne parle pas, il doit créer quelque évènement étrange dans la part du rêve qui lui est propre. Un morceau de papier apparaît devant son visage. Je suis incapable de lire ce qui se trouve inscrit sur la feuille mais le jeune homme, lui, a l'air d'avoir compris.

-<{ Le mot, c’est quelqu’un du monde éveillé. Je crois qu’on est bien dans un rêve. Comment ? Ça, j’en ai aucune idée. }>-

Oh... Très bien... Ça c'est vraiment louche. J'étais loin d'imaginer que notre esprit gardait un tel niveau de conscience du monde éveillé lorsqu'on était endormi. Un peu comme si le monde qui n'était pas celui-ci pouvait avoir un impact sur ce monde des songes. Cette idée m'inquiète un peu... Et si quelqu'un venait à dessiner sur ma feuille dans le monde éveillé ? Qu'arriverait-il dans ce monde ci ? ça serait sans doute catastrophique... Je déglutis lentement afin de faire passer la boule qui s'installait dans le creux de mon ventre. N'y pense pas ! Au pire tu te réveilleras...

-<{ Nos visages, tu sais ce qu’il s’est passé ? }>-

À vrai dire, non... Peut être était-ce un effet de notre inconscient ? Peut -être que ce dernier ne prenait pas la peine d'associer un visage à l'idée de la personne en elle même ? Platon disait dans ses récits que le monde des Idées était le monde qui possédait la vérité. Les Idées sont impossibles à représenter physiquement dans le monde matériel. Peut-être n'étions nous donc que des Idées ? L'Idée de Hugo en compagnie de l'Idée de Celo ? J'explique tout ceci à mon ami avant qu'il ne poursuive.

-<{ Tu dessines très bien. On devrait créer quelque chose ensembles. Quelque chose de grandiose. }>-

Oh ça ! Voilà une idée géniale !

-<{ Je suis partant ! Je vais chercher ma feuille et mon crayon. As-tu besoin d'un support pour altérer ce monde ou ta simple pensée te suffit ? }>-

Même si je pensais avoir la réponse, il était tout de même plus poli de lui proposer avant de commencer mes gribouillis. Peut-être voulait-il tenter de dessiner ses pensées sur quelque chose de plus "solide", bien qu'en soi, ici, le solide ne faisait pas vraiment sens. Je m'apprête à me lever quand une voix au loin fait vibrer l'espace dans lequel nous nous trouvions. Une voix de fille j'aurai dit.

-<{ Vous êtes qui ? }>-

La silhouette de la fille s'approche de nous. J'ai du mal à saisir qui elle est car cette dernière est flou, comme plongée dans le brouillard opaque qui planait sur les lieux il y a quelques instants.

-<{ Nous sommes Hugo Rolanbri et Celo Venesi... Toi tu es qui ? Tu viens du monde éveillé ?}>-

Gloria è felicità

14 janv. 2019, 09:16
Histoire des Arts  Libre 
Le corbeau voltige autour de ma tête, comme étant en orbite, c’est drôle de le voir voler de cette façon. On dirait qu’il danse. En même temps, je veux qu’il danse et qu’il vole, alors il le fait, car il est toujours un peu en moi.

Celo est enthousiaste à l’idée de créer une œuvre dans ce monde de rêve. Il me demande si je crée à l’aide de la seule pensée, je suis persuadé que oui, c’est ce que je peux faire. Je m’empresse de lui répondre.

-<{ Oui, il me suffit de penser et j’ai. C’est étrange. Mais toi, il te suffit de dessiner, c’est ça ? J’ai vu le dessin de la forêt sur ta feuille, c’est toi qui a altéré ce monde en premier. C’est très beau}>-

Celo pose ses mains sur le banc. Il veut se lever. Mais retentit alors une autre voix. Voix étrangement familière qui demande qui sommes-nous. Une silhouette avance. Et cette silhouette, je la reconnais, c’est celle qui a grimpé la Tour Eiffel avec moi. Celo nous présente à la fille.

Je m’intéresse à elle, on n’arrive pas à la voir clairement. Je ne comprends pas. Elle est pourtant proche, mais je n’arrive pas à discerner ses traits. Je tente d’imaginer des solutions, mais rien.

-<{ Kirsty, je n’arrive pas à te voir clairement, tu sais pourquoi ?}>-

Je me retourne vers Celo pour lui demander si lui il peut la voir, mais je e pose pas la question, il donnera sûrement son avis après.

Alors, je comprends, car je vois des yeux du corbeau. Et Corbeau voit bien lui Kirsty est visible à ses yeux, mais pourquoi pas nous ? Alors je regarde des yeux de Corbeau encore une fois. Et je réalise.

Comme Celo et moi atterrissant dans ce Monde, Nous n’avions pas d’habits, Nous pouvions nous voir, mais la Nature a dû Nous empêcher de voir ce que nous ne comprendrions pas. Alors, je demande à Kirsty.

-<{ Peux-tu créer quelque chose ? }>-

Parce que je crois que je tiens la solution pour pouvoir la voir.

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

14 janv. 2019, 17:33
Histoire des Arts  Libre 
Kirsty avait beau plissés les yeux, elle ne distinguait que des silhouettes floues, et les voix des garçons étaient très faibles. On aurait dit qu'ils n'étaient qu'un reflet sur de l'eau qu'elle n'arrivait pas à voir correctement. Ou alors, c'était comme si elle était derrière un mur transparent qui la séparait des deux personnes. Elle s'approcha un peu plus, afin de mieux voir et de mieux entendre. Maintenant, elle voyait un des deux garçons se lever et parler, mais elle ne comprenait pas ce qu'il disait. Par contre, la blondinette voyait sa bouche bouger. L'autre se mit à parler, mais Kirsty ne comprit pas non plus ce qu'il voulait dire. Elle entendit juste son nom et sursauta. Ce garçon la connaissait, elle en était certaine. En plus, elle reconnaissait ce timbre de voix, sans l'identifier complètement.

La Gryffone ouvrit de nouveau la bouche pour parler, mais elle ne savait que dire. Et si les deux garçons n'entendaient pas non plus ce qu'elle disait ? Et si ils ne la voyaient pas nettement, comme elle ? Kris se rapprocha encore. Elle avait l'impression d'être myope et malentendante, éblouie par tout le blanc qui l'entourait. Son coeur battait plus vite, plus fort. Elle ne connaissait pas cet endroit étrange qui la terrifiait. Il ne ressemblait à rien qu'elle ne connaissait, et elle se mit à penser qu'elle était morte. Peut être que les silhouettes étaient des anges ? La fillette faillit éclater de rire à cette pensée. C'était ridicule, voyons. De quoi serait-elle morte ?

Repensant à son problème, elle demanda :


-<{Je ne comprends rien à ce que vous dites... Je vous voies pas bien ! Où on est ? Qu'est-ce qui m'arrive ?}>-

Kirsty était de plus en plus paniquée par tout ce blanc, ces garçons qui avaient l'air de la connaitre et de connaitre cet endroit, la disparition subite du cours d'Histoire de la Magie... Sa voix était tremblante, et (ça lui arrivait très rarement), elle avait peur. Elle toucha le banc pour voir s'il était bien réel. Sa main rencontra une texture dure et froide, bien réelle. La filette s'assit, elle en avait besoin. Ses yeux parcoururent le vide, à la recherche d'une réponse à sa question.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

23 janv. 2019, 19:08
Histoire des Arts  Libre 
La forme qui se rapprocha peu à peu de notre position se révéla être Kirsty Panglewood. Heureusement que Hugo avait prononcé son nom, sans quoi, je n'aurais pu la reconnaître vu le peu d'interactions que j'avais eu l'occasion d'avoir avec la jeune fille. Les cours communs ne suffisaient pas à me créer de bonnes relations avec tous les élèves de mon âge, cependant ils me permettaient de pouvoir associer un nom à un visage... Enfin, quand la personne possédait un visage, ça allait de soi... Kirsty semblait complètement paniquée par la situation et je commençais à m'interroger quant à l'issu que prendrait ce cours d'histoire.

La jeune fille s'installa sur le banc à nos côtés. Nous étions perdus au milieu de la forêt enneigée. La scène aurait pu faire l'objet d'une photographie de Stieglitz tellement la composition était harmonieuse. Maintenant que les choses étaient placées, il fallait immortaliser, photographier, graver, conserver, encrer. Mes lèvres s'entrouvrent lentement et, d'une voix douce et calme, des mots s'en échappent, emportés par la buée de mon souffle.

- Prenez la pose. C'est l'heure de la photo...

Et mes yeux clignent une fois. Un crack sonore retentit. La photo était prise. Je tourne la tête en direction du bureau et je constate qu'une photographie argentique y est apparue. C'était nous, sans aucun doute. Notre photo de groupe, notre rêve éveillé, notre vie endormie. C'était beau et magique à la fois. Doux comme un nuage de lait dans du café noir. Une caresse de soie contre le grain de ma peau. Et la neige tombe encore sur mes cheveux noirs. Je ne veux pas partir. Je veux rester dans cette forêt car je sens que ma place est ici... Mais les rêves ont une fin, c'est bien pour ça que ce sont des rêves... Je me lève du banc.

-<{ Je crois que ce rêve touche à sa fin pour moi, les amis... Il est temps que je retourne au monde réel. }>-

Je me dirige vers le bureau, m'installe sur la chaise. La photographie nous représente bien, tous les trois assis sur le banc dans une forêt de neige. Un léger sourire s'esquisse sur mes traits fins. Si c'était aussi facile de prendre une bonne photo... Je croise mes bras sur la surface de bois et pose délicatement ma tête sur ces derniers. De là où j'étais, je voyais encore mes deux camarades. Ma main se lève pour les saluer. Ça n'était pas un au revoir. Nous nous reverrions plus tard, sans aucun doute. Peu de gens avaient eu l'occasion de partager un rêve avec moi, mais maintenant, il fallait vivre. Un dernier murmure avant de fermer les yeux.

-<{ Merci pour ce rêve. }>-

Je m'endors pour mieux me réveiller, car les rêves sont des histoires qui n'ont aucune limite. En cela, ils ressemblent fortement aux arts. Cette parenthèse poétique au creux du mois de décembre était une belle histoire artistique pour moi. Une histoire des Arts.


Fin du RP pour moi, les amis ! ^^ Merci à vous de m'avoir rejoins, je vous laisse le clôturer comme bon vous semble ! ;)

Gloria è felicità

24 janv. 2019, 16:10
Histoire des Arts  Libre 
Kirsty ne pouvait rien faire. Elle était comme bloquée par ses propres actes. De toute évidence, elle ne nous reconnais pas. Pas du tout. Je m’imagine cette situation. Tout droit sortie d’un cauchemars angoissant. Je me dis qu’elle doit subir un calvaire. Encore pire si elle peut nous voir mais pas nous entendre. Mon front se plisse, mais la solution ne vient pas.

Kirsty décide à lors de s’asseoir sur le banc, elle était à côté de nous maintenant. Trois figures solitaires avec comme point commun ce rêve, et leurs rêves.

Le rêve... Je pourrai dire des tonnes de choses sur le rêve. Des tonnes et des tonnes de choses. Je m’y suis beaucoup intéressé quand j’étais avec les Moldus, et encore aujourd’hui j’apprends des choses.

Le rêve... C’est l’accès à ce qui est irréel. Que notre cerveau le sache ou pas, dans notre rêve, l’humain ne se doute presque jamais qu’il dort. Et pourtant, le cerveau crée des choses improbables que nous acceptons tels qu’elles sont car c’est comme ça que le cerveau nous les présentes. Alors le rêve devient réalité pendant le temps d’une nuit, d’un instant. Et à un moment, c’est la claque, la réelle réalité revient, les problèmes, les bonheurs... le réveil.

Celo parle, mais à ce moment, je regarde devant moi. Le pensées vides, la tête pleine de pensées.

*clack*

Le son résonne un peu sans pour autant m’avoir surpris. Je crois que je ne suis plus surpris. Corbeau voltige un peu devant moi, il danse encore, il ne se fatigue absolument jamais.

Alors Celo se lève. Il va au bureau. Un dessin est posé dessus, celui de la forêt où nous sommes, avec le banc. Et une nouvelle page apparaît, la photo du clack. Le moment est autant immortel sur papier qu’il le sera dans ma tête. Celo pose sa tête sur ses bras, il nous dis au revoir. Je le reverrai, mais pas dans ce monde. Alors, seulement, il s’efface, le bureau disparaît lui aussi.

Je me lève du banc, et j’ai raison, il commence à disparaître. La forêt s’estompe à son tour. Toute trace de passage de Celo a disparu. Seule reste un bout de papier. Flottant dans les airs. Une photo. Notre photo. Inconsciemment, je veux la garder pour tout le temps, pas seulement dans ce rêve, je veux pouvoir me souvenir pour une fois, je veux que Celo puisse se souvenir, je veux que Kirsty puisse se souvenir. Alors, je sais. Je sais que nous garderons quelque chose de ce moment. Je sais que sur la table de chacun d’entre nous, une image est apparue. Cette image, c’est notre photo.

À peine le temps de penser à tout ça que le ponde de Celo s’est totalement évanoui. Il ne reste rien. Rien de ce qu’il avait fait.

Des arches s’élèvent au-dessus de nous des lignes, des traits. Comme lorsque je suis arrivé, le Monde recrée ce qu’il y avait. C’est King’s Cross. Comme avant.

Alors, je me remet à penser à quelque chose. Kirsty ne me voit pas, enfin, je crois bien. Mais à présent, c’est moi qui peut la voir. J’espère que le problème s’est résolu de son côté.

Mais un nouvel élément m’empêche de poursuivre ma réflexion. Corbeau voltige et s’agite. De plus en plus. Je ne sais pas ce qu’il fait et c’est vraiment bizarre. Alors, il se met à tourner autour de moi. De plus en plus rapidement, sa valse devient incessante et hypnotisante. Je ne peux plus m’en détacher.

-<{ Kirsty, tu sais ce qu’il fait là ? Je crois qu’il veut quelque chose, mais je n’arrive pas à voir quoi ? }>-

Et c’est à ce moment que ça devient imprévisible. Corbeau a l’air d’avoir atteint sa vitesse maximum et l’air siffle fortement dans mes oreilles, mes cheveux sont incontrôlables. Alors Corbeau s’éloigne rapidement face à moi. Son demi tour est parfaitement contrôlé. Et alors, il fonce.

L’instant ne dure que deux secondes. Deux secondes pendant lesquelles Corbeau réduit à néant la distance qui nous sépare. Et à l’instant où il me touche, finit. Tout est finit. Il rentre dans mon corps. Nous devenons transparent et incorporels. Nous redevenons une seule et même entité qui s’évanoui de ce monde. Entièrement.

Malheureusement, je dois m'arrêter ici sur ce RP, j’aurai adoré continuer, mais...
Merci à vous deux pour ce RP.

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή