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05 déc. 2018, 00:25
Histoire des Arts  Libre 
Libre
4 Décembre 2043, 14h52


La vie est un cycle. C'est une boucle infinie qui ne cesse jamais de tourner. Dans la vie on naît et on croît ; puis on cesse de croître, on cesse de croire, on déchante, on décroît, on meurt et un autre prend notre place. Telle une roue à l'énergie constante qui fauche tout sur son passage, la vie n'arrête jamais de se mouvoir. La vie c'est le présent, le futur c'est l'avenir et le passé c'est l'histoire. La vie est un cycle, un ruban qui se déroule sur le monde et qui jamais ne s'arrêtera. Le futur c'est le présent que l'on ne connaîtra que le moment venu. Le passé c'est déjà de l'histoire ancienne.

Qu'est-ce qu'on s'ennuie ici... L'aiguille des secondes tourne au ralenti et ses tic tac martèlent mon esprit comme une goutte de pluie au fond d'un évier creux. Combien de temps reste-t-il ? Pourquoi cette aiguille des minutes refuse-t-elle d'avancer ? Pourquoi l'aiguille des minutes... refuse-t-elle...d'avancer... Ma tête s'alourdit peu à peu. On dirait que quelqu'un la remplit petit à petit de sable fin... C'est pénible... Comme j'ai sommeil... Un oeil se ferme. Puis l'autre suit. Puis les deux se rouvrent simultanément ! Non non ! Je ne dormais pas ! Je réfléchissais au fonctionnement des aiguilles d'une montre... Pourquoi l'aiguille des minutes a-t-elle reculé de cinq minutes ?

Je me sens las... Il faut absolument que je me réveille avant de sombrer dans les abîmes des rêves. De mon sac, je sors une feuille blanche. De ma poche, je sors un crayon de bois à mine grasse. J'approche l'outil charbonneux du support vierge, pure comme la neige. Un trait d'un noir profond s'y dessine. La pointe est parfaite, le trait l'est également. Un sourire s'esquisse sur mon visage fin. J'espère que je n'ai pas trop perdu la main... Et le crayon glisse sur le papier, répondant à la volonté de mon imaginaire. Les courbes surgissent du blanc éclatant, les lignes se croisent, se coupent, s'entaillent. Je taille le crayon pour garder sa pointe parfaitement homogène. Je me demande si papà serait fier de moi s'il voyait mon travail. Probablement pas. Au lieu d'écouter le palpitant récit des sorciers des temps jadis, l'histoire de la magie, moi, je crée ma propre histoire sur ma feuille.

Le blanc laisse peu à peu place aux nuances de gris de la mine 4B. L'espace se remplit tandis que mon esprit, lui, se vide progressivement. Comme on est bien quand on ne pense à rien... Mon geste ralentit, le crayon ne court plus sur le papier rugueux. Je laisse échapper un bâillement involontaire que je tente vainement de retenir du bout des doigts. À quoi bon... Ma tête se pose sur ma feuille. Mes iris embrassent l'obscurité de mes paupières closes. Je soupire une dernière fois avant de m'abandonner complètement.

Gloria è felicità

06 déc. 2018, 11:30
Histoire des Arts  Libre 
4 Décembre 2043, 14h52


*Dort. Inlassablement, mon esprit me dit *dort.

Je résiste, il n’y a que ça à faire car dormir n’est pas une bonne option. Le cours est long, l’histoire est intéressante, mais pas celle-ci.

Coup d’œil à travers la pièce, des élèves ont la tête sur les bras, ils dorment. D’autres se passent du papier, ils n'écoutent pas, ils écrivent des mots, mots que je ne liraient jamais, mais dont j’aurai sûrement eu la possibilité de comprendre. Mots qui veulent m’entraîner dans une histoire autre, une histoire de ma tête. Mots qui créent des rêves. Un autre dessine, moi aussi je voudrais bien dessiner, mais mes muscles se refusent à mon obéissance. Ils lâchent et c’est à peine que la tête reste levée. Peut-être que le jeune dessine une histoire ? Peut-être l’histoire que nous conte le professeur ou alors une phrase que le jeune garçon se conte. Étrange histoire, mystérieuse en tout cas.

Mon esprit me dit *dort. Je crois que je vais arrêter de résister, comme l’Autre, il a abandonné lui aussi. Mes paupières vacillent, je résiste encore. Il ne fais pas bon de sombrer. Vraiment pas bon de sombrer. Le *dort de mon esprit est de plus en plus présent. J’ai envie d’écrire des mots, de Mots qui le fasse rêver tout en étant réveillé. Mais en même temps, si ça me fait rêver, alors je dormirai un peu, comme un rêve éveillé, dans lequel j’écrirai une histoire tout en écoutant une autre. Ma plume glisse sur le parchemin, je raconte une vie, peut-être la mienne, peut-être pas, qui sait ? Peut-être suis-je en train d’écrire une histoire de l’art ?

*Dort éveillé*

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

06 déc. 2018, 17:34
Histoire des Arts  Libre 
J'ouvre les yeux. Ma tête est toujours indéfinissablement lourde. Une torpeur handicapante parcourt l'intégralité de mon corps, partant du sommet de ma boîte crânienne jusqu'à la pointe de mes orteils. Je suis affalé sur ma table de travail, la feuille est toujours là, blanche. Blanche ? Je pensais pourtant l'avoir remplie il y a une seconde... Je lève la tête et regarde autour de moi. Rien. Que du blanc. Du blanc partout autour de moi, je nage dans le blanc. On dirait que je suis seul ici, cependant ça ne me surprend pas. C'est comme une évidence. Comme si j'étais fait pour être ici à l'instant précis. Quelle heure est-il ? Aucune idée. Ça aussi je m'en moque.

Je me lève et observe plus en détail l'endroit dans lequel je me trouve. Tout est... vide. Oui, c'est le mot ! Vide. Vide à l'exception de mon bureau, d'une chaise et moi. Il n'y a rien d'autre. Le lieux est plongé dans un épais brouillard blanc et opaque. Je baisse la tête remarque que le sol est couvert de neige toute aussi blanche que le brouillard. Tiens ? Il a neigé récemment ? Je ne m'en souviens pas... D'ailleurs pourquoi suis-je pieds nus ? J'inspecte mon corps et m'aperçois que non seulement je marche pieds nus dans la neige mais en plus que je ne porte absolument aucun vêtement ! La neige tombe lentement sur mes épaules bronzées. Je n'ai pas froid malgré les flocons qui caressent ma peau nue. Je n'ai pas honte d'être nu car je suis seul de toute façon. Je contemple ce qu'il y a autour de moi. Du vide.

Ne sachant que faire, je ramasse une poignée de neige dans ma main et forme une boule compacte. J'échauffe mon épaule à l'aide de grands moulinets et me prépare au lancé. Voyons jusqu'où tu peux aller ! Je prends de l'élan et projette la neige le plus loin possible. La boule s'envole et disparaît, aspirée par l'aveuglant brouillard. Je hausse les épaules. Ça ne m'étonne presque pas. Rien n'a encore été créé ici. Je dois simplement prendre mon mal en patience... Je suppose...

Comme je n'ai rien à faire, je retourne vers mon bureau. La feuille blanche et la mine 4B s'y trouvent toujours. Est-ce à moi de dessiner ? Je n'en ai pas la motivation. Alors je m'assois à côté de mon bureau, sur le sol couvert de neige. Je me demande où est Tif... J'espère que je lui ai donné à boire avant de venir ici... Mais où suis-je de toute façon ? Ici, Tif n'existe pas. Il n'y a que moi, le bureau et la neige. Je m'allonge sur le sol, mon corps dévêtu baignant tout entier dans la neige. C'est confortable ! Je pourrais peut être rester un peu... Je cligne des yeux et observe le ciel. Lui aussi est blanc.

Gloria è felicità

07 déc. 2018, 14:06
Histoire des Arts  Libre 
*eveillé*

Je crois que je suis éveillé. Enfin je ne fais que croire car au fond de moi se cache l’intime conviction que je sommeille. C’est le paradoxe : être éveillé sans l'être.

Alors ainsi, je dors. Les yeux fermés dans les deux cas ; dans la réalité, et dans l’imaginaire. Alors je dors, étant éveillé. Les bras refermés sur ma tête, ma tête sur ma feuille blanche, d’un blanc pur un blanc qui m’absorbe.

Dans mon rêve, mes yeux s'ouvrent, le blanc éclatant est doux ; Paradoxe.

Au moment où je pense blanc, mes pieds ressentent du froid. De la neige, autour de moi, neige éternel qui ne tombe plus du ciel, ciel blanc. J'aperçois des colonnes, blanches. Cet endroit me fais penser à quelque chose, un paysage déjà vu. Ma mémoire fait défaut, j’oublie que je dors, donc je suis pleinement éveillé, sauf que je dors. Paradoxe.

Et le lieu le revient, je sais où je suis. Mais je ne retrouve pas le nom. Et pourtant, j'étais en salle d’histoire il y a quelques temps. Étrange. Le brouillard commence à monter autour de moi. D’un blanc pur.

Le silence est grandiose, d’ailleurs, quelque chose me vient à la tête. Si le silence était d’or, ce monde, statique, serait riche. Car pas un seul mouvement ne provoque le moindre son. Jolie pensée.

Puis je me rend compte de quelque chose. Si j’ai froid au pied, c’est que je n’ai pas de chaussure. Si j’ai froid à la tête, c’est que je n’ai pas de bonnet. *bizarre pour un hiver, je n’ai pas de bonnet ?* Alors je me regarde. Et au moment où j’y pense, des habits noirs apparaissent à côté de moi. Contraste puissant avec ce Monde. *oh ! C’est moi qui les ai fait apparaître !* Ils sont là parce que j’y ai pensé. *mais où suis-je ?* J’enfile ce justaucorps noir, pile à ma taille, il me colle à la peau, c’est ma peau, ma deuxième peau. Parfait.

Alors, je regarde ce Monde. Et je vois un point, un point noir au loin. Alors je me met à marcher. À la rencontre de ce point étrange perdu dans ce Monde. Ce Monde qui me fait penser à King-Cross d’un blanc pur, comme un lien avec un passé lointain, d'où je n'étais même pas là. J’ai donc retrouvé le nom de ce lieu. Étrange. Peut-être a-t-il juste fallu que j’y pense...

*Dort*

Alors ne marche vers ce point noir grandissant, on dirait des cheveux noirs...

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

07 déc. 2018, 14:46
Histoire des Arts  Libre 
Il neige sur mon visage. Il neige sur mes bras. Il neige sur mon ventre, mes jambes et mes mains. Mes cheveux sont eux aussi baignés par la neige blanche et douce. Pourquoi toute cette neige n'est-elle pas froide ? Tout ceci ne peut être réel... Serait-ce pour ça que je me sens aussi bien ? Je dors. C'est un rêve. Cette vérité, bien qu'évidente quand on y regarde de plus près, me fait tout de même un peu de peine... Je suis donc seul ici. Perdu dans mon esprit. Je peux faire ce que je veux, pas vrai ? Je veux découvrir cet endroit.

Je me relève. La neige ne colle pas à ma peau nue, elle glisse comme une pluie de perles sur l'ambre de mon épiderme. Le ciel est toujours blanc. Je n'aime pas ça. Le brouillard est, quant à lui, toujours aussi opaque. Ça aussi ça me dérange. J'aime avoir des repères auxquels me rattacher. J'ai besoin de réalité, même en rêve. Alors je me dirige vers la feuille posée sur le bureau. Bizarrement elle n'est plus immaculée comme tout à l'heure : une silhouette longue et élancée s'y dessine. C'est moi. Moi perdu dans le blanc comme... maintenant. Je fronce les sourcils. Ce portrait de moi est tellement réaliste... on dirait qu'il vit par lui même au sein de la feuille. Cependant une chose me perturbe... Malgré le fait que mon corps soit illustré à la perfection, reprenant chaque grain de beauté, chaque courbe, chaque angle de mon enveloppe physique, mon visage, lui, n'apparaît pas... Pourtant je sais que c'est moi, j'en ai la certitude. Ces boucles noires et ces longs doigts sont bien les miens. Que dois-je faire ?

Je prends la mine 4B. Déjà, les repères. Je trace un trait sur le papier, puis un autre et encore un autre. Le brouillard se dissipe peu à peu, laissant place à une clairière enneigée et hospitalière. Les sapins, couverts de poudre blanche, grimpent jusqu'au ciel qui lui reste blanc. Il doit rester blanc et nuageux car il neige encore sur mes cheveux. Je regarde autour de moi. Beau travail ! Un léger sourire apparaît sur mes lèvres pigmentées. Je passe une main sur mon visage. Oh ! Je n'ai plus de pansements... Alors je dessine un miroir dans la main de ma silhouette et celui-ci apparaît aussitôt. Je me contemple. Ils sont parti, tous.

Un craquement se fait alors entendre au loin. Ma tête se tourne instantanément vers la source de ce bruit lointain. Je ne suis pas seul ici ? Mon regard se porte à nouveau sur la feuille. Un sentier s'est dessiné de lui même entre les arbres. Un forme noir y grossit, comme s'il elle s'approchait de plus en plus de ma clairière imaginaire...

Gloria è felicità

07 déc. 2018, 18:00
Histoire des Arts  Libre 
Ce qu’il se passa est incroyable. D’une architecture je suis passé à la nature sans mouvement. Et pourtant, l’environnement s’est mué pour m’offrir cette forêt. Incroyable. J’ai perdu le point noir, la forêt l’a absorbé. Car Ici, tout est noir ou blanc, Ici est un vieux film dont les images ont crépies dans un silence ancestral. Je sais que je suis Ici tout en sachant que je suis là-bas, dans le Monde-Vrai. Mais le Monde-Magique a l’air merveilleux, alors j’explore.

Alors je regarde mes mains. Je réalise. Ma baguette. Je n’ai plus ma baguette. Il faut penser. Alors je pense au fait, je veux ma baguette. Je regarde autour de moi, mu par un instinct irrésistible. Mon regard se pose sur une brindille au sol. Je me penche et j’attrape. Des étincelles surgissent, brillantes. C’est ma baguette.

Et je comprends. Il faut que je *pense*. Que je *pense* pour avoir. Tout comme le monde autour de moi à l’air d’être...Je touche un arbre, c’est rugueux. Je regarde mes doigts dès la craie noire y est restée, c’est étrange. Très étrange.

Alors pour me mettre à l’exercice, j’imagine des oiseaux noirs, des corbeaux, je les veux muets, aucun son ne doit brutaliser Ici. Alors des corbeaux apparaissent. Il y en a deux, comme ce que je voulais.

*Il suffit que je •pense•. C’est ça, que je visualise dans ma tête ce que je veux. C’est ce qui est arrivé pour mes habits, et ma baguette.

Un des corbeaux s’envole. L’autre s’apprête à partir à son tour.

Alors je •pense•. Je veux qu’il reste ici, je lui intime. C’est un appel de détresse. L’Oiseau me regarde avec ses yeux noirs, il me fixe, les ailes entrouvertes. Et il semble me répondre comme si ses pensée fusionnaient avec les miennes.
Il restera, il me l’a dit ou en tout cas, il l’a pensé. Accord tacite.

A partir de cet instant, nous partageons, je vois ce qu’il vois, il voit ce que je vois. Il est moi et je suis lui. Il n’est même plus question de « il », c’est Nous. Alors Nous nous observons. Et Nous nous voyons, et ce que Nous voyons Nous stupéfie. Nous n’avons plus de traits. Nous sommes tous les deux teints de noirs, mais la figure a disparu. Un terne qui révèle un mystère. Alors nous voulons découvrir. Et un chemin s’ouvre devant Nous. Sentier qui mène à la réponse ?

Alors, Nous ouvrons nos ailes noires pour s’installer sur nos épaules noires.

Un garçon et un corbeau.

Alors Nous marchons. Le bruit des brindilles casse le silence, mais qu’importe cette fois-ci, tant que Nous avançons.

Et la clairière s’ouvre devant nous. Une table se tient en son milieu, une chaise y est aussi, il y a un papier sur la table.

Et un inconnu Nous dévisage. Il n’a pas de visage. *Lui aussi* pensons-Nous.

Et Nous parlons, d’une voix qui ne vient Nous mais qui ne sort de nulle part.

-<{ Nous sommes Hugo. C’est d’Ici que vient l’Art ? Parce qu’Ici est très beau, tu sais ? Tu t’appelles comment ? }>-

Nous nous avançons de lui. Pour le voir.

C’est drôle. Nous sommes un garçon et un corbeau. Lui est un garçon et un miroir.

Nous marchons avec nos pattes sur notre bras gauche, au bout de notre main. Et Nous penchons la tête, d’un air interrogateur.

Attendant la réponse du Garçon-Miroir...

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

07 déc. 2018, 18:42
Histoire des Arts  Libre 
- Rends-moi ça tout de suite ! murmura rapidement la blondinette haute comme trois pommes en donnant une claque sur l'épaule à son voisin.

Ce dernier ricana méchamment et lui brandit sous le nez une broche bleue en forme d'étoiles de la fillette, qui tenta de la rattraper, en vain. Le garçon était trop grand pour elle et n'avait qu'a tendre le bras pour mettre hors de portée l'objet. La petite écumait de rage, et maudissait sa petite taille et son manque de rapidité. Son très cher voisin Daniel Thunder venait de lui voler un des objets auquel elle tenait le plus au monde : sa broche bleue offerte par Elisabeth l'année passée. C'était la chose qui avait scellée leur amitié, et pour rien au monde elle ne l'aurait perdue. Malheureusement, le Serpentard s'en était emparé, et la narguait avec en ricanant.

La professeure d'Histoire de la Magie ne voyait pas les deux élèves au fond de la classe chahuter et continuait son cours comme si de rien n'était. La Gryffondor et le Serpentard étaient les deux seuls enfants à ne pas somnoler en se demandant quand le cours se terminerait. Les autres étaient a moitié allongés sur leur table ou desinait sur du parchemin. Mais la petite Panglewood et le grand Thunder, eux, se bagarraient. Frappant à l'épaule le Serpentard, Kirsty se leva d'un bond et attrapa la broche. Elle adressa un sourire goguenard à Thunder qui grogna et tenta de lui voler sa plume avec laquelle elle était sensée prendre des notes. Plus rapide cette fois-ci, la Gryffone l'attrapa avant lui et la rangea dans sa trousse. Elle déclara :


- Bon, par contre, tu peux arrêter ? C'est pénible à la fin ! Laisse-moi suivre le cour tranquille !

Thunder ricana mais ne dit rien. "Suivre le cours tranquille" voulait plutôt dire "Dormir tranquille", car Kirsty détestait cordialement tout se qui touchait de près ou de loin, à l'Histoire de la Magie. Elle mit sa tête dans ses bras et observa la salle de cours. Pas mal d'élèves semblaient dormir, d'autre, les intellos, prenaient des notes. Certains gribouillaient sur du parchemin, ou jouaient avec leurs affaires. Un garçon semblait dessiner et la blondinette état curieuse de savoir quoi. Elle orienta ensuite son regard vers un autre garçon, brun, devant elle. Elle le reconnut immédiatement... c'était Hugo Rolanbri, le fameux Serpentard qu'elle avait rencontré à Paris. Ils avaient vécue une aventure inoubliable tout les deux, et Kirsty l'appréciait.

Elle se releva et déchira un bout de parchemin de sa feuille, puis saisit sa plume. Elle commença à griffonner un petit mot à l'adresse de Hugo :

Image
Puis elle chiffonna le bout de parchemin et le lança dans le dos du garçon. Et elle attendit qu'il le ramasse.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

08 déc. 2018, 12:51
Histoire des Arts  Libre 
La silhouette sombre s'approchait. Elle grandissait de plus en plus et sa présence en ce lieu que je pensais coupé du monde car intégralement imaginé par mes rêves me faisait un peu peur. Je recule d'un pas. Mes yeux inquiets attendent l'arrivée de la chose... C'est une silhouette humanoïde, noire et consistante. Allongée, fine, mouvante. Une personne, pour sûr. Suis-je dans un cauchemar ? Pitié, non... Je veux dormir en paix, rêver en paix... Mais la personne approche encore, elle ne s'arrête pas. Elle semble accompagnée d'un animal. Un animal volant tout aussi sombre que son maître. Un corbeau, sans doute. J'attends. Je veux faire face. Finalement, l'individu arrive à mon niveau et...

-<{ Hugo ? }>-

Les mots ne proviennent pas de ma gorge. Ils étaient formulés par ma pensée et raisonnaient profondément dans toute la clairière. C'était étrange... Mais après tout, c'était un rêve... J'inspecte le visage du garçon. C'est bien lui, Hugo Rolanbri de Serpentard. Mais qu'est-ce que tu fais là, bonhomme ? Son corps était recouvert d'une fine pellicule noire, lui offrant une seconde peau afin de résister à la neige. Un corbeau l'accompagnait bel et bien. "Nous sommes Hugo" avait-il dit ? Nous ? Oui c'est logique. En ce monde rien n'est illogique.

-<{ C'est Celo, Hugo ! Celo Venesi ! Tu me reconnais pas ? }>-

Pourquoi ne me reconnait-il pas ? Je suis pourtant inchangé... Juste des pansements en moins et... pas de vêtements... Mis à part ça, je restais le même.

-<{ Hugo... On est dans un rêve, pas vrai ? Cette clairière que j'ai dessinée... Elle est fausse. Alors comment... Comment tu as fait pour venir jusqu'ici ? }>-

Cette question sonnait incroyablement juste dans mon esprit. Elle échappait à la logique qui voulait que dans les rêves, tout est acquis, tout est compris. Là, je ne comprenais pas. Hugo n'était pas le fruit de mon imagination. Il paraissait réel et agissait indépendamment de ma volonté. Cela voulait dire que nous étions deux ici. Deux esprits dans un même rêve... Ou, à la limite, deux rêves dans un même esprit. Mais allez savoir lequel...

Je retourne vers la feuille et me dessine une tenue semblable à celle de Hugo. Blanche. Pour me fondre dans la neige. Ça aussi ça n'avait aucun sens, mais cela ne contredisait pas la logique des rêves. Ma peau se recouvrit de tissus fin. Bien que n'ayant aucun problème avec la nudité en général, je préférais ne pas mettre mon invité mal à l'aise... Je dessine ensuite un banc sur lequel nous pourrions nous assoir.

-<{ Viens. Mettons tout ça au clair... }>-

Au même instant, dans le monde éveillé, le jeune Rolanbri reçut une boule de papier dans le dos.

Gloria è felicità

10 déc. 2018, 10:26
Histoire des Arts  Libre 
Le Garçon-Miroir n’a pas de vêtements. C’est étrange. Ici est vraiment étrange. Monde parsemé de vide et pourtant, Lui et Nous sommes là. Où pouvons-nous bien être ? Alors, Nous cherchons la réponse. En sachant que Nous dormons, mais qu’à la fois Nous nous déplaçons. Nous déduisons que l’on rêve. Mais alors, comme le Garçon-Miroir a-t-il fait pour venir Ici ? Car cette clairière, Nous sommes certains que c’est lui qui l’a créé, comme son miroir.

Alors, quelque chose se brise. Je redeviens qui je suis, l’Oiseau redevient qui il est, tout en étant un peu moi, mais nous ne sommes plus autant liés. Tout ça grâce à un Mot.

-<{ Hugo ? }>-

Alors, je suis certain que le Garçon-Miroir me connaît, dans le monde éveillé. Sinon, il n’aurait pas pu me reconnaître avec mon visage lisse de toute forme. Qui est-ce ? Et l’inconnu me répond. D’une voix qui remplit tout l’espace.

-<{ C'est Celo, Hugo ! Celo Venesi ! }>-

Les rouages se mettent en place et un coin de la clairière où nous sommes se métamorphose en une reproduction terne du Lac. Je vois deux jeunes garçons l’un dégoulinant d’eau qui tend la main à un autre jeune la main dans le lac.

Mon souvenir s’est reproduit à l’échelle d’un lieu où nous sommes. De plus en plus étrange. Je l’observe. Évidement, je me souviens de ce moment. Ma rencontre avec Celo.

Ce que dit mon ami renforce mon hypothèse absurde sur Ici.

Comment j’ai fais pour venir ici ? Aucune idée... sûrement de la magie...

Celo crée alors un banc. Un beau banc. Puis, il s’habille d’une fine couche de textile, blanc lui aussi, à l’inverse de moi. C’est drôle. Nous sommes complémentaires, on vas dire ça comme ça.

Au moment où je m’assieds sur le banc, quelque chose me cogne dans le dos, fortement.

-<{ Eh ! }>-

Je me retourne, il n’y a rien du tout. Rien. Bizarre. Alors je pense que je veux savoir d’où viens cette chose qui m’a frappé, quelle est cette chose.

Et devant ma tête sans yeux apparaît un petit bout de papier. Kirsty ? Alors là, ce monde part en vrille, comment est-ce possible que des mots éveillés parviennent Ici ?

Je me tourne vers Celo.

-<{ Le mot, c’est quelqu’un du monde éveillé. Je crois qu’on est bien dans un rêve. Comment ? Ça, j’en ai aucune idée. }>-

Alors, je me dis qu’elle a le droit, elle aussi de voir ce monde étrange. Et je pense.

***

Monde éveillé.
Feuille de Kirsty Panglewood.

De l’encre apparaît sur une feuille blanche. Des mots.

« C’est Hugo. Pas de “comment ?”, je n’en ai aucune idée. Il vas falloir que tu dormes. Prends une feuille blanche pur, et dors. Peut-être que tu comprendras... si le lien fonctionne avec toi... »

***

Ici.
Sur le banc où sont assis deux jeunes garçons.

-<{ Nos visages, tu sais ce qu’il s’est passé ? }>-

Alors, je pense qu’il serait bon d’avoir un peu chaud. Et que je voudrais bien avoir des petits oiseaux face à moi, virevoltant dans les airs, entre les cimes des arbres graphiques. Et j’admire ce spectacle. Ce spectacle noir et blanc.

-<{ Tu dessines très bien. On devrait créer quelque chose ensembles. Quelque chose de grandiose. }>-

Un grandiose en noir et blanc.

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

12 déc. 2018, 15:43
Histoire des Arts  Libre 
La réponse d'Hugo ne tarda pas, écrite sur la même feuille, juste à côté de l'écriture de Kirsty. La blondinette la lut, et fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas ce que son ami avait écrit. Le jeune Serpentard lui interdisait de dire "Comment" et lui conseillait de s'endormir, juste après avoir prit une feuille blanche pure. Cela piqua la curiosité de la Gryffone, qui fronça les sourcils. Tournant son regard, jusqu'à présent baissé sur la feuille, vers Hugo, la blondinette se rendit compte que le garçon s'était déjà rendormi. De plus en plus curieuse à cause du comportement de son ami, la fillette se baissa vers son sac posé par terre et attrapa une feuille blanche assez épaisse.

Elle allait poser sa tête sur la table pour s'endormir quand elle entendit la grosse voix de Thunder lui dire :


- Bonne nuit, la naine ! Fais de beaux rêves avec ta feuille !

Kirsty fixa furieusement le garçon, mais ne releva pas l'insulte. Elle savait que plus elle paraitrait énervée, plus le garçon l'énerverait. Autant se calmer tout de suite et s'endormir, même s'il l'avait appelée "la naine" et qu'elle détestait qu'on se moque de sa petite taille. Certes, elle était minuscule, mais ce n'était pas la peine de s'en moquer. Fermant les yeux, elle posa sa tête sur la feuille blanche et tenta de faire le vide dans son esprit. Malheureusement, elle n'était pas fatiguée, mais plutôt en colère, et elle n'arriva pas à s'endormir. La voix de la professeure résonnait dans sa tête et elle entendait le ricanement de Thunder. Son esprit vagabonda, et elle pensa à plusieurs choses totalement différentes, dont le problème avec son père. Mais elle chassa cette pensée sombre et orienta ses pensées vers Noël qui approchait à grands pas.

Petit à petit, elle sombrait dans un sommeil épais... Soudain, elle se retrouva dans un endroit blanc, tout blanc, où il n'y avait aucun bruits. Elle regarda autour d'elle, ébahie. Elle n'avait pas l'habitude de faire des rêves aussi réalistes. C'était comme si elle se trouvait vraiment dans une clairière blanche, au milieu du brouillard. Elle ne voyait rien, juste du blanc qui s'étendait à perte de vue. Même si elle était surprise, elle n'avait en aucun cas peur. Cet endroit ne l'effrayait pas, même si elle était seule et qu'il n'y avait apparemment ni haut ni bas, ni gauche ni droite. Fronçant les sourcils, elle entendit des voix, des voix lointaines et indistinctes, mais des voix. Suivant le bruit, la blondinette s'approcha à petits pas de l'endroit d'où il venait. De loin, dans le brouillard, apparut alors deux silhouettes assises sur un banc blanc. La fillette s'approcha encore un peu, et vit alors que les deux silhouettes étaient en réalité deux garçons qui discutaient.

Kirsty murmura d'une toute petite voix :


-<{Vous êtes qui ?}>-

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”