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22 janv. 2017, 03:24
Détention  PV 
Cela devait au moins faire six heures qu'ils étaient là ! Enfin c'était ce que Duncan pensait, en réalité cela ne faisait qu'une heure qu'ils étaient là, en retenue à nettoyer la salle de classe, mais même au bout de six heures (pour lui) il trouvait ça toujours aussi bien, pas bien en fait, mais il s'amusait de faire ça méthodiquement, tel zone avec la technique numéro 12 va prendre tant de temps et sera efficace, ou alors utiliser "la strat' de l'éléphant" moins fatigante, tant de débats intérieurs ... C'est perdu dans ses pensées que il entendit un grand fracas : Yuzu était tombée, il éclata de rire mais au vu des regards foudroyants de Charlie et de Yuzu, il s'arrêta et demanda à la japonaise si ça allait, cette dernière ne semblait pas l'avoir entendu. Il n'insista pas et se replongea dans son activité harassante qu'était le nettoyage de la salle de métamorphose. Quelques minutes passèrent et c'est là qu'il se rendit compte que cela faisait deux fois qu'il avait fini la zone que Monsieur Flynch lui avait demandé de nettoyer. C'est donc avec un grand sourire, un sourire de fierté, un sourire idiot pour ceux qui le voyaient, qu'il se dirigea et enfin se planta devant le bureau de son directeur de maison :
-Monsieuuuur, j'ai finiiii la zone que vous m'aviez demandé de nettoyer, de fois, et ça brille ! Au sens propre, on peut voir son reflet même sur les livres qui sont sur la table là-bas, oui parce que j'ai aussi nettoyé les livres et les autres objets que j'ai trouvé, nettoyés deux fois aussi. Est-ce que je peux aider les filles maintenant ?

Détenteur de SEPT Magic Award.
Quatrième année RP

05 mai 2017, 20:43
Détention  PV 
Observant sa salive virer du blanc au translucide à force de frotter, Charlie attendait la réponse de son professeur ; un être qu'elle se berçait à détester avec toute la hargne qui habitait en elle. Accumulant dans un carcan — depuis un peu plus d'un mois — la haine, l'impatience, l'injustice, l'amour, la tendresse, l'affection. Tout se mélangeait, elle ne savait plus si elle devait se sentir bien ou faire semblant. Elle jeta un coup d'œil à Yuzu, la voir s'acharner ainsi sur ces pauvres moutons de poussière insignifiants l'obligea à avaler sa salive. Elle ne savait pas si l'attrait ressenti pour Yuzu était réel ou si c'était qu'une émotion par procuration. Une simple envie de retrouver un état qu'elle avait perdu depuis de longs jours, qu'elle s'efforçait de ressasser pour ne pas oublier ; surtout ne jamais oublier cette sensation de douce béatitude qui l'avait envahie, c'était une délivrance. Elle était une délivrance.

Mais bien entendu, mademoiselle. Lorsque vous aurez terminé de passer le balai dans ce coin-là de la pièce, vous comprenez, c'est une détention et non un échange libre entre vous et moi.

Cassant. Autoritaire. Le Père. Sa réponse déforma le visage de Charlie en un rictus semi-souriant, elle avait l'impression qu'il se donnait des airs qu'il n'avait pas naturellement, que cela sonnait faux, ridicule. Pourtant, le message ne perdait pas de son impact. Il était clair, concis et précis : *J'dois la fermer*. Charlie se retourna pour plonger son regard dans l'obscurité de Monsieur Flynch. Il pointait un autre endroit qu'il fallait nettoyer avec parcimonie. *Utile, très pertinent, vraiment* débita la gryffone à toute vitesse. Elle ne voyait aucunement l'utilité de cette punition à part sa dimension de « correction ». Son Père n'avait jamais agi ainsi. Si punition il y avait, c'était pour expliquer à Charlie le fond des choses, pour qu'elle comprenne seule, qu'elle applique seule et qu'elle se juge, seule.
Détournant le regard et se dirigeant vers le coin désigné par son professeur, la Rouge et Or ne voyait pas en quoi astiquer ses meubles pouvait lui faire comprendre son erreur. Pour elle, c'était du pur sadisme, de la pure vengeance. Un comportement enfantin.

Pendant qu'elle était en train de frotter, Charlie entendit un bruit plus fort que la moyenne, elle se tordit le cou et eut juste le temps de voir Yuzu dégringoler vers le sol. Des chaises et une étagère remplie de matériel divers la suivant de près dans sa chute. Les yeux de la gryffone venaient de s'écarquiller que Yuzu rebondissait violemment sur l'amoncèlement au sol, provoquant un bruit clair et claquant. Un bruit horrible, tellement réel. La Rouge et Or bondit de sa place, elle entendit Duncan rire aux éclats, mais ne fit pas attention à lui, ayant simplement en tête l'état de son… amie. Mais c'est la Japonaise qui vint à elle.


Yuz… commença Charlie sans jamais finir son mot, Yuzu était passée à côté d'elle sans lui décocher le moindre regard et se dirigea vers la porte du bureau ; tirant dessus comme une damnée. *Yuzu…* se lamenta l'esprit de la Rouge et Or, comme s'il venait d'être trahi. Le comportement de la Japonaise inquiétait Charlie. Elle était de plus en plus distante, et les tentatives de la gryffone pour se rapprocher d'elle ne faisaient que l'éloigner. Comme si elles n'étaient pas compatibles, comme si elles ne se comprenaient pas. Yuzu abandonna ses efforts inutiles et se redirigea vers le bazar qu'elle avait fait ; passant encore une fois à côté de Charlie sans un seul regard pour elle. La jeune fille aux yeux émeraude baissa la tête et retourna frotter la poussière dans le coin désigné par Monsieur Flynch. Elle doutait, tellement. Ne sachant pas pourquoi elle s'était rapprochée de la Japonaise. *L'AUTRE NON PLUS !* explosa sa conscience. Vue de l'extérieur, elle paraissait totalement calme, il y avait seulement ses frottements qui s'étaient arrêtés. Vue de l'intérieur, elle était exténuée d'attendre, exténuée de ne pas comprendre, exténuée. Exténuée.


De longues minutes s'étaient tranquillement évaporées. Prenant tout leurs temps, toute la place et l'espace. Charlie était là physiquement, pas son esprit. Elle réfléchissait ardemment. C'était les vacances, le tout début des vacances. Elle n'allait pas avoir de cours, ses journées étaient donc totalement vides. Des heures entières qu'elle se devait de remplir. Son regard dériva encore une fois vers Yuzu. Un regard triste avec un début de lassitude. La Japonaise n'avait sûrement pas prévu de faire grand-chose elle non plus. Là était le cœur du problème. Charlie n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait bien faire avec sa camarade. Elles n'avaient, finalement, jamais été seules dans un lieu. Que ce soit dans les dortoirs, les sous-sols, la salle commune, les cours. D'autres âmes rodaient autour d'elles, toujours. Si bien qu'à l'idée de se retrouver seule avec la Japonaise, la gryffone frissonna.
*Vois pas comme 'lle est*. Charlie avait encore cette étrange impression : regarder Yuzu, mais voir quelqu'un d'autre à travers elle. C'était une sensation horrible. La Rouge et Or détourna prestement le regard, essayant de se reconcentrer sur sa tâche de commis-au-frottage. La Trace. Elle avait eu le regard trop baladant, trop « recherchant » ; il était tombé sur cette cicatrice étrange sur une petite partie de sa main, cette Suie, cette Ombre. Elle inversa ses mains, frottant — à présent — avec celle de gauche et rétractant le plus possible celle portant la Trace.

Une voix de garçon s'éleva subitement.
*L'autre abruti…* songea Charlie en écoutant ses paroles. La gryffone se leva, s'étira en faisant craquer son dos, puis observa la réaction de Monsieur Flynch. Elle pensait qu'il allait enfin daigner les libérer. Il ne répondit pas. *Y'a rien à répondre* commenta la Rouge et Or en posant son regard sur Yuzu. Elle était prostrée au sol, un bras très mal caché sous sa cape. Le cœur de Charlie rata un battement. *Yuzu…*. La gryffone était sûre que son professeur allait les libérer, alors elle se dirigea vers sa camarade pour sortir avec elle. Il fallait qu'elle se confronte à la Japonaise, seule à seule. Pour voir ce que ça faisait. Si elle voyait réellement Yuzu ou si c'était quelqu'un d'autre.

Bon Dieu ! rugit la Rouge et Or en saisissant sa camarade par la taille.

Le regard braqué sur le bras tordu de la Japonaise, Charlie se sentit soudainement très mal. Comme si le monde tournait d'un seul coup sans la prévenir. Elle restait là, le regard tremblant, totalement impuissante.
*Pété !*. L'angle anormal était un signe explicite. L'affolement dans les yeux, la gryffone serra encore plus Yuzu, puis se tourna vers son professeur et Duncan. L'affirmation qui suivit était brute, sèche, violente, catégorique :

Elle s'est pété le bras !

je suis Là ᚨ

05 mai 2017, 22:23
Détention  PV 
-Elle s'est pété le bras !

Duncan était fatigué. Certes, il avait bien voulu venir, certes, de son plaint gré, mais là c'en était trop ! Flynch était un vrai malade ! Il y avait une limite à la bêtise même lui savait ça. Yuzu s'était cassé un membre lors de la retenue, et l'autre "prof'" n'avait pas l'air de se rendre compte des proportions qu'étaient en train de prendre la punition. La retenue avait été donnée sous un prétexte futile. Et là c'en était vraiment trop.

Duncan lâcha son attirail de femme de ménage, et se dirigea vers les deux filles. Yuzu avait vraiment l'air mal en point. Charlie devait avoir raison, bien qu'il n'y connaissait rien en médecine, le bras de Yuzu avait prit une nouvelle forme *original ...*

"-M'sieur ! Faut faire quelque chose."

Devant le manque de réaction du professeur il ajouta :

"-S'il vous plaît ..."

Flynch ne réagissait toujours pas ... Il regarda tour à tour Yuzu et Charlie. Il se sentait mal pour ses deux camarades : ils étaient sensés être en vacances mais un fou les en avait empêché. Duncan n'avait rien d'autre à faire, par conséquent cela ne le dérangeait pas, mais Yuzu et Charlie avaient visiblement d'autres projets pour les vacances.

Il regarda Charlie à nouveau et dit :

"-´faut qu'on s'barre ! J'y connais rien ... mais il faudrait qu'on l'emmène à l'infirmerie ... Peu importe c'que dira Flynch !"

Détenteur de SEPT Magic Award.
Quatrième année RP

22 juin 2017, 21:13
Détention  PV 
La torsion de ce bras me retournait le bide. Je ne savais pas ce que je ressentais, c'était un mélange dégueulasse qui me brouillait le crâne. J'avais peur de toucher au risque de faire une connerie, mais en même temps, j'avais tellement envie de réconforter Yuzu que je devais me retenir de la palper avec toute ma force mentale. Mon regard était un spot exigu, il se focalisait et ne voyait plus que cet angle anormal. En l'affrontant du regard assez longtemps, j'avais l'impression que j'arriverais à le réparer. Que j'arriverais à aider mon amie. Ouais, maintenant j'en étais sûre, Yuzu était mon amie. Je n'aurais jamais réagi de cette façon si elle était autre chose. Je connaissais le concept d'amitié par les nombreuses explications de Papa, par les nombreuses théories qu'il m'avait apprises sur ce lien spécial, mais je n'avais ressenti que quelques bribes de ce sentiment. Maintenant, j'avais l'impression de le ressentir pleinement.
*Et elle ?* grogna ma conscience. Je ne savais pas. Me considérait-elle comme son amie ? Je tressaillis violemment à une autre pensée, plus dure, plus frappante. *Et Aelle ?*. Amie, amie. Je la voulais comme amie, elle aussi. Tellement. À nous trois, on pouvait être ensemble. Je savais que ça marcherait, parce que je les aimais, toutes les deux. Je voyais Aelle en Yuzu, et je voyais… je n'avais pas eu le temps de voir Yuzu en Aelle ; ce n'était qu'une question de temps. Dès que la Japonaise serait guérie, on ira voir la Poufsouffle et je lui avouerais que je l'aimais
Reducio
C'est la seule fois que je préciserais et expliquerais cette tendance de Charlie, parce que je sais que la plupart ne liront pas les RPGs d'avant Poudlard de ma protégée et ne comprendront pas pourquoi elle emploie certains mots plus que d'autres. Pour Charlie, parler d'amour général au lieu de sympathie, d'amitié ou de passion est plus naturel et normal dans son mode de pensée (même si, parfois, elle peut le faire ; l'exemple de l'amitié est d'ailleurs dans ce post). Ainsi, il peut arriver qu'elle emploie des phrases du type « Je t'aime » ou « Je suis amoureuse de toi » ; bref, des phrases qui peuvent sonner pour nous, « Français semi-adultes », malsaines, déplacées ou incohérentes dans la bouche d'une enfant, mais qui sont, pour elle, tout à fait normales puisqu'elle n'a connu que cela avec son père (l'influence extérieure étant minime). La notion d'amour explicité à voix haute est inhérente dans son esprit. Il ne faut pas oublier que Charlie n'a que 12 ans ; ainsi, à chacun de se faire une idée de la forme d'amour qu'elle souhaite exprimer en ayant en tête son éducation (n'est-ce pas Monsieur Pat… Plume de Duncan ?).
, férocement. L'euphorie de cette pensée m'arracha un sourire couplé d'un hoquet aigu, ressemblant à un rire de ponctuation finale.

J'avais entendu les paroles de Duncan sans vraiment les comprendre, le faisceau de focalisation s'envola et je pus à nouveau observer la scène en général. Le bras tordu, la face ahurie de Duncan, l'air serein de Flynch, la grimace et le silence de Yuzu. Décidée, je contractais mes muscles et tentais de soulever mon amie. Tirant une seconde, je me rendis compte de mon manque hallucinant de force dans mes bras. Jurant intérieurement, je me rappelais que j'avais des jambes musclées, même chose pour mes doigts, mais mes bras étaient restés loin en retrait dans la course au renforcement, affalés sur la ligne de départ, déshydratés avant même de commencer. Grimaçant, je sifflais un simple et catégorique :


Soulève-là, j'y arrive pas.

Je lâchais Yuzu et la laissait à Duncan. Bondissant sur mes pattes, je traversais la pièce pour poser une main fébrile sur la poignée de la porte, puis la tourner. Flynch avait au moins eu la sagesse d'ouvrir cette foutue porte. Sans un regard pour lui, je me tournais vers Duncan et lançais :


On l'emmène, j'connais la route.

Miroir. Cicatrice. Douleur. Cauchemar. Tout se bouscula brutalement dans mon crâne, me donnant l'impression de décoller vers d'autres contrées. J'expirais bruyamment et portais ma main sur le côté droit de ma poitrine. Mes Trésors étaient là, silencieux, et j'irais voir la Pirate qui avait semé ces joyaux en moi. Ouais… Bientôt, j'irais la voir.
J'attendis que ce gars arrive à ma hauteur pour que je puisse enrouler mon bras autour de Yuzu, moi aussi. Je voulais l'aider, au moins un peu. Mon amie.

je suis Là ᚨ

25 sept. 2017, 10:06
Détention  PV 
Complétement déconnectée, voila dans quelle état était la petite japonaise, comme simple spectatrice de la scène. Elle voulait juste fuir cet endroit à la base, peut être aurait elle du partir plus tôt ? Flynch ne l'aurait jamais rattrapée si c'était le cas. Quelle poisse, ce château était l'équivalent d'une prison, avec beaucoup de personne qui ne comprenait pas ou qui ne voulait pas la comprendre. Et Charlie ? Cette fois c'était la japonaise qui ne la comprenait pas, elle l’appréciait vraiment mais pourquoi, a chaque interaction avec elle il y avait de chaque coté la maladresse de dire ou de faire quelque chose de gênant, contrariant pour l'autre ? Yuzu revient peu a peu a la réalité. Elle commençait a apercevoir le mouvement autours d'elle. L'asiatique fini par s'allonger sur le sol avant de regarder son bras. Ça la fit un peu tourner de l’œil mais elle résistât a l'image. Elle était de plus en plus pale. Ses respiration se voulait profonde pour résister a la douleur qui peut a peut était supportable mais néanmoins très aiguë lorsque le moindre mouvement se faisait sentir. Après quelques minutes allongée, Yuzu se sentait mieux et décida de se relever. Elle enleva le plus délicatement possible son haori et commença a essayer de faire un nœud en s'aidant de son seul bras valide puis fini par se tourner vers Charlie plutôt gênée.

heu...tu peux faire un nœud pour caler mon bras...S'il te plait ?


Le temps de descendre a l'infirmerie elle avait décidée de caler celui-ci pour éviter qu'il ne bouge. La japonaise attendait alors la réponse de sa camarade avant de potentiellement se mettre en route pour l'infirmerie.

Code couleur : #469277
*Picasso 2017, Peeves 2017, Gryffondor et élève du mois de Janvier 2018*
Ma lumière divine vous aveuglera tous !