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07 oct. 2018, 20:25
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
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CONRAD BUMBERTERRY
12 ans
Gryffondor


09 Février 2043

Les métamorphes. Pour certains, ce mot barbare évoque une transformation physique naturelle ou magique de l'enveloppe charnelle d'un objet ou d'un être vivant. Un passage progressif ou instantané d'une forme à une autre, un changement d'état, de couleur ou même de texture. C'est un changement perceptible de ce que l'on voit à l'extérieur. Du beau vernis sur une croûte fade. Vous connaissez sans doute les métamorphomages ? Ce sont des sorciers illustres qui s'illustrent justement grâce à leur capacité innée leur permettant de changer de forme corporelle selon leur souhait. Bien que leur don soit un cadeau du ciel, les personnes qui reçoivent cette faculté magique sont parfois loins d'être elles même des cadeaux pour leur entourage. Cependant, les gens n'ont nullement besoin de magie pour se transformer au contact des gens...

Conrad Bumberterry, 12 ans, Gryffondor. Issu d'une famille de sorciers de sang-mêlé, né en Septembre, beau, populaire et plutôt fort en cours, ce jeune homme avait vraisemblablement tout pour être apprécié du monde entier. Cela dit, c'était sans compter sur son arrogance démesurée et son obsession presque maladive d'être en compétition permanente avec ma personne. En ce jour de Saint Valentin, je m'étonnais d'ailleurs de ne pas encore l'avoir croisé dans les couloirs du château. Il m'aurait sans doute préparé de jolies piques bien placées au sujet de cette vieille tradition ringarde et sur le fait que, malgré cette tradition ringarde, j'avais choisi de consacrer mon temps et mon énergie à mes cours de métamorphose.

"Inutile de t'acharner, Venesi, m'aurait-il dit. Tu sais très bien que je serai le premier à maîtriser le sort d'aujourd'hui ! Mais t'en fais pas, tu pourras toujours te contenter de la seconde place !"
Ce à quoi je lui aurais répondu un aimable et distingué :
"Va te faire foutre, Bumberterry !"
Pourtant, cela n'arriva pas. Ce n'est qu'au début du cours que je vis le beau blond faire son entrée dans la salle. S'installant nonchalamment à une table au fond de la classe, il m'adressa un sourire compétiteur. Le message était clair. Que le meilleur gagne !

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Assis au fond de la salle de Métamorphose, Conrad Bumberterry déposa nonchalamment ses affaires sur le dossier de sa chaise avant de sortir plume, encre et parchemin. Sa baguette en aubépine, précieusement rangée dans son fourreau, lui servirait plus tard à humilier cet imbécile de Celo Venesi lors de la partie pratique. Le garçon aux pansements se retourna et observa le jeune homme un instant. Il s'inquiétait sans doute de ne pas l'avoir vu dans la journée. Peut-être Venesi le pensait-il trop occupé à séduire habilement la première demoiselle qui regarderait trop longtemps ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Comme il se trompait. Le garçon avait révisé toute la matinée son cours d'aujourd'hui. L'italien n'aurait aucune chance. Alors, Conrad lui offrit son plus beau sourire. Un sourire qui voulait tout dire.
"Que le meilleur gagne."

Gloria è felicità

08 oct. 2018, 00:25
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Métamorphose, acte de magie permettant de modifier l'aspect de sa cible de manière totale ou partielle. Telle était la définition académique qu'Ennis et l'ensemble de sa classe avait appris en début d'année scolaire. Ce n'était pas sa matière préférée mais elle s'y débrouillait plutôt bien. Elle n'était pas la meilleure de sa classe mais en haut de ses devoirs de jolis O se dessinaient. Cela lui permettait de faire passer auprès de ses parents quelques E dans d'autres matières qui l'intéressait moins.

Ce jour là en métamorphose, Ennis s'était retrouvée un peu par hasard à l'avant dernier rang. Le trajet qu'elle avait choisi d'emprunter avait été l'itinéraire privilégié d'un nombre incalculable d'élèves et elle avait dû se frayer un chemin vaille que vaille jusqu'à la porte de la salle de cours. En s'y engouffrant, l'irlandaise prit la première place libre qu'elle trouva car la professeure aimait tout sauf les retardataires. Elle sorti prestement ses affaires afin d'être prête quand la professeur débuterait le cours du jour.

Il ne restait plus que peu de temps et Ennis préparait le parchemin qui lui permettrait de prendre des notes quand elle eut l'impression que quelqu'un l'observait. Un garçon aux cheveux noirs et bouclés semblait la regarder. Elle fronça les sourcils. Qu'avait-il à la regarder comme ça. Elle chercha son regard pour y comprendre quelque chose mais elle s'aperçut qu'elle n'était pas l'objet de sa contemplation. Cherchant autour d'elle, la châtain se retourna et ses yeux tombèrent sur un blond qu'elle ne connaissait que trop bien et qui avait dû arriver peu après elle. Elle se remis rapidement en place pour qu'il ne lui vienne pas l'idée de lui adresser la parole.

Bumberterry, élève de sa maison qu'elle n'appréciait pas. Indéniablement ses parents avaient oublié une étape de son éducation à celui-là. Arrogant, mal-élevé, incapable de se conduire convenablement en société. Le prototype même des personnes qui exaspéraient l'irlandaise et qu'elle se faisait donc un devoir d'éviter le plus possible. Pas toujours évident quand on se trouve être dans la même maison qu'un personnage pareil. Heureusement, elle avait trouvé deux alliés depuis un peu plus d'un mois. A eux trois, ils parvenaient enfin à ce que Conrad leur lâche les pieds au moins en salle commune. Pendant les cours c'était moins évident car certains professeurs les faisaient travailler en binôme tirés au sort ou bien refusaient qu'ils ne changent de place en cours de période. Heureusement pour elle ce n'était pas le cas en métamorphose et c'était totalement fortuit si elle se trouvait aujourd'hui juste devant cet énergumène. Elle n'espérait maintenant plus que deux choses: que quelqu'un, n'importe qui, réussisse le sort du jour avant ce vantard et que le cours se termine le plus rapidement possible pour qu'elle n'ait pas à subir un éventuel assaut verbal de sa part.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis

08 oct. 2018, 15:57
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Les métamorphes. On pourrait croire que ce sont des personnes difficiles à reconnaître. S'adaptant à chaque situation, se fondant dans la masse, insaisissables, inaccessibles, changeant de forme comme de veste et pourtant... Détrompez vous. Les métamorphes sont facilement discernables au sein d'une communauté restreinte. Restreinte comme une salle de classe. Ne cherchez surtout pas une quelconque aptitude à changer de forme physique, c'est bien plus subtile que ça. Regardez Conrad Bumberterry. Regardez-le sourire pendant qu'il m'observe, bien caché au fond de la classe, prêt à bondir, à l'affut du premier signe de faiblesse que je lui montrerai. Regardez ses yeux bleus luire dans le but de me nuire. Regardez-le. Vous le voyez ? Maintenant, c'est à notre professeure qu'il sourit. Mais son sourire est différent. C'est un sourire aimable et doux comme une pièce de soie fine. Ses yeux bleus luisent toujours mais c'est une lueur d'émerveillement qui les anime. Du moins, c'est l'impression que Conrad voulait bien donner à notre tutrice. Au fond, la sorcière lui importait peu. Je le savais. Je le sentais. Bumberterry savait s'adapter face aux autres, tournant chaque situation à son avantage. Il était un métamorphe, et que prennent garde ceux qui ne se laisseraient pas berner par son charme...

Le cours avait débuté. Aujourd'hui, comme prévu, nous étudierons Avifors. Attrapant les notes à la volée, tombées sur mon parchemin comme des plumes sur du sable, je me retourne de temps à autres vers Conrad dont le regard appuyé me brûle l'arrière du crâne. Je sais que tu es là, Bumberterry. Je ne t'oublie pas. Aujourd'hui on va en découdre et tu vas regretter de ne pas être resté au lit...


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Conrad attrapait les informations que leur prodiguait leur professeur comme un chasseur de colibris déchaîné. Comme un renard dévorant ses proies dans son terrier sombre. Il ne laissait rien passer. Si Venesi écrivait la moindre de ligne, le jeune blond l'écrivait. Si Venesi faisait le moindre croquis, il le dessinait. Si Venesi se retournait, il lui souriait. D'ailleurs, en parlant de se retourner, Ennis O'Belt se trouvait à la table juste devant la sienne. Seule. Ses deux acolytes avaient du trouver une table dans les rangs supérieurs, la laissant au fond en compagnie de son "camarade". Conrad sourit. Il mourrait d'envie de tester les limites d'Ennis. Voir si elle saurait garder contenance face à lui. Elle qui ne s'était pas laissée charmer. Le jeune homme passa sa langue sur ses incisives, tel un lion devant sa proie. Rapide coup d'oeil vers Venesi. Il le regardait encore, fixement cette fois. Avait-il senti les intentions du blond ?
"Je m'occupe de toi plus tard, le grand blessé, songea Conrad."

Il attendit que la professeure soit suffisamment loin pour décocher sa première flèche. Se penchant en avant afin d'être suffisamment proche de la jeune fille qui lui tournait le dos, il lui murmura d'un ton acide :

"Alors, O'Belt ? On est venue assister à mes exploits du jour ? Tu dois sans doute te douter que je serai le meilleur aujourd'hui. Mais pas de soucis à te faire, tu peux toujours tenter la deuxième place... Faut juste que tu t'arranges avec Venesi."

D'un signe de tête, il désigne le garçon aux pansement situé plus en avant. Il le regardait encore. Que pouvait-il y avoir dans sa tête ?

"Bon courage. À vous deux."

Partie pratique. Sortez vos baguettes.

Gloria è felicità

09 oct. 2018, 17:37
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Ce cours sur Avifors démarrait plutôt bien. Les seuls sources de son étaient leur professeur qui leur donnait des informations sur le sortilège du jour - de la gestuelle à la prononciation en passant par son histoire. La voix de la femme était accompagnée du son des plumes grattant sur les parchemins ou choquant les rebords des encriers. Parfois un juron soufflé lorsqu'une tâche apparaissait ou qu'une plume se cassait. Problème que l'irlandaise ne connaissait pas. Chaque soir elle retaillait sa plume ou la changeait. Habitude prise très vite auprès de son précepteur qui ne supportait pas la moindre tâche ou la moindre rature. Autant dire que les débuts avaient été compliqué avec la jeune gauchère. "La règle d'or, tailler sa plume soi-même, ce n'est pas qu'une fantaisie. C'est parce qu'il est particulièrement difficile d'utiliser correctement une plume qu'on n'a pas façonné". Le professeur lui avait dit ça à son premier cours d'écriture à quatre ans. Mais à cet âge on ne taille pas ses plumes et elle était la seule gauchère.

La châtain qui s'était laissée dériver à ces pensées alors que la professeur laissait un blanc pour que les retardataires n'écrivent. Mais elle reprenait le cours de ses explications, la fillette reprenait sa prise de note. Mais le cours qui n'avait pas si mal démarré se gâtait. Le garçon au cheveux noirs - Celo, son prénom lui revenait enfin - se retournait fréquemment et elle sentait Bumberterry lui rendre ses regards appuyés. De quoi la mettre mal à l'aise, surtout qu'elle ressentait cet émotion compétitive et dure du Gryffondor. Profondément désagréable ce sentiment.

Les explications touchaient à sa fin, le rythme de diction de la professeur le faisait sentir. Et surtout, elle qui slalomait entre les tables depuis le début du cours se dirigeait maintenant vers son bureau, s'éloignant du fond de la salle où elle se trouvait depuis quelques minutes. C'est à ce moment là que le cours commença à déraper. Lorsqu' Ennis sentit le blond se pencher vers elle pour lui murmurer de sa voix désagréable une pique acide. L'irlandaise termina de noter quelque chose sur son parchemin et prit une grande inspiration. Le self-contrôle était de mise. Il ne fallait surtout pas réagir à ce que disait ce crétin. Tellement imbu de lui-même qu'il n'était même pas capable d'imaginer ne pas réussir en premier. Pourtant ils étaient plusieurs dans cette salle à être de bons voir très bons élèves. Il n'y avait pas que lui, Celo et elle. Bien d'autre maîtrisaient leur sorts rapidement.

Elle faillit lui rétorquer qu'un jour il se planterait. Mais à quoi ça aurait servi? Sauf peut être à ce qu'il trouve le moyen de la faire punir elle. C'était bien le style du bellâtre. Lorsque le crétin mentionna Venesi, elle ne put s'empêcher de regarder dans la direction du garçon. Il regardait le blond avec un air de défi. Ennis lui lança un regard déconfit. Il était rentré dans son jeu. Ça allait être dur pour lui.

La rouge et or, à l'instar de toute la classe rangea ses affaires pour ne garder que sa baguette. Ils allaient débuter la pratique. Elle tenta d'ignorer la dernière pique de son voisin de derrière mais c'était difficile. La professeur fit voler à eux différents objets. Pour se reconcentrer elle chercha du regard ses deux camarades. Peine perdue, ils lui tournaient le dos quelques rangs devant. Le regard du blond semblait vissé sur ses deux cibles du jour. Et elle détestait être la cible de quelqu'un. Il lui fallait retourner la situation en sa faveur:
- "
Au fait Conrad, lâche pas ta baguette quand ton oiseau te piquera le nez..." lui murmura-t-elle en lui tournant toujours le dos. Elle faisait bien évidemment référence à quelque chose qu'elle n'était pas sensée avoir vu. Mais elle avait surpris le garçon s'entraîner dans une salle, juste le temps de le voir lâcher vivement sa baguette après avoir tenter de métamorphoser une allumette en aiguille. Cette idiot la tenait dans la main et s'était piqué tout seul.

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10 oct. 2018, 16:20
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Quand j'étais petit, mon papà me répétait souvent un vieux proverbe italien que j'aime beaucoup. Celui-ci disait "V'ha più onor nel perdonare, che piacer nella vendetta.", autrement dit "Il y a plus d'honneur à pardonner, que de plaisir à se venger." Papà me sortait ce vieux dicton chaque fois que lui et Zio Leonardo se chamaillaient au sujet de la dernière part de tarte et que, dans sa grande amabilité, il laissait mon oncle s'en repaître avec délectation. Il voulait sans doute m'inculquer les valeurs de partage, de respect et de pardon qui lui tenaient à coeur de manière assez ludique pour le garçonnet que j'étais. C'est tout à fait honorable de sa part, et j'ai tenté d'appliquer ses conseils avec humilité et sagesse. Néanmoins... j'avais découvert, au cours de l'année, un proverbe qui semblait mieux adapté à la situation présente... "Chi fa buona guerra, ha buona pace." Ce qui littéralement veut dire : "Qui fait bonne guerre obtient bonne paix.".

L'heure de la partie pratique avait sonné. Chaque élève avait rangé encre, plume et parchemin et brandissait fièrement l'arme du duel. Lorsque je rangeai mes propres fournitures, j'observais encore Bumberterry. Apparemment il était déjà prêt et affichait un air que je ne lui avais jusqu'alors jamais vu arborer. Il semblait... contrarié et ne tentait même plus de contenir sa colère. Serrant la paume de sa main gauche, crispant ses doigts et ses tendons, il regardait Ennis O'Belt qui se trouvait à la table juste devant lui. Caspita... qu'avait-elle bien pu lui dire... Prenant ma baguette en main, je délaisse les objets qu'avait fait parvenir l'enseignante jusqu'à nos tables. J'étais prêt à intervenir au cas où la situation... déraperait.


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Conrad serrait sa main gauche avec tant de force qu'il sentait battre son pouls dans chacune des veines qui lui parcouraient l'avant-bras. La piqure de l'aiguille venait tout à coup de ressurgir au creux de sa paume tendre et il en était très mécontent. Ça s'était passé il y a déjà quelques jours mais le souvenir de cette petite maladresse était si vif que le garçon avait du mal à l'oublier. D'ailleurs, il n'était pas le seul à s'en être remémoré... Ennis O'Belt. Il serra d'avantage le point, y concentrant toute sa rage afin de ne pas exploser en plein cours et ainsi perdre ses derniers pions dans cette salle de classe pleine à craquer. Ses potentiels détracteurs ne se comptaient que sur les doigts d'une main : la main gauche. Et chacun d'entre eux avait un doigt attitré. Son majeur était réservé à Celo. Il finit par desserrer ses doigts fins et prit une grande inspiration.

"Tu ne devrais pas la jouer comme ça avec moi, Ennis O'Belt. Surtout quand Downing et Swanson ne sont pas là pour te défendre...

Le jeune homme se leva et prit délicatement le miroir de poche que lui avait distribué la professeure. La glace était brisée, et renvoyait une image morcelée du garçon qui s'y contemplait mystérieusement.

"Il y a un proverbe que j'aime beaucoup, reprit-il d'un air énigmatique. “Sans l'ennemi, la guerre est ridicule.“"

Il reposa le miroir sur sa table et sortit sa baguette.

"Commençons."

Gloria è felicità

10 oct. 2018, 23:22
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
L'absence de réaction de Bumberterry tira un sourire à Ennis. Elle avait fait mouche, il ne disait plus rien. Peut être aurait-elle un peu de répit. Ou du moins, juste assez pour tenter de lancer ce sortilège. Elle entendit son camarade de maison prendre une grande inspiration. Dommage, c'était bien parti, aucun doute, il allait dire quelque chose.

Mais il se fourrait la baguette dans l’œil, et jusqu'au coude s'il la pensait sans défense. Avec deux amis, même si c'était récent, elle avait pris de l'assurance. Il ne l'intimidait plus autant. Bon, elle n'en était pas à le provoquer, mais il avait commencé. Alors elle pouvait bien se permettre de renchérir un peu. Elle réceptionna les objets que son professeur déposait sur sa table - une vielle balle et une fourchette tordue. Comme elle avait la tête levée, elle vit Celo au devant de la salle. Il semblait prêt à lancer un sort, mais pas pour l'exercice. Non. Il observait les deux rouges et ors. La fillette lui lança un regard d'avertissement. Il ne devait pas intervenir. Pas la peine de donner de l'eau au moulin de cet énergumène. Surtout que le bond venait de lui donner la canne pour se faire battre.

La châtain attendit que la professeur ne s'éloigne, disposa ses objets devant elle, se prépara à lancer un Avifors et se stoppa net. Elle poussa sa chaise sur le côté ce qui lui permit de reculer d'un pas. Elle pourrait ainsi envoyer une dernière mouche à son interlocuteur du jour:
- "Ravie de voir que tu admets être ridicule, Conrad. Mais tu as raison, commençons." Elle appuya sur son prénom. Lui qui aimait tant utiliser les noms de famille pour se donner un air... Un air de quoi d'ailleurs. Elle venait d'une famille sorcière depuis des générations qui respectait de vieux principes de bienséance. Elle savait pertinemment que d'appeler quelqu'un par son nom uniquement était un manque de respect.

Un mal élevé voilà tout. Le laissant ainsi, elle reprit le cours de son exercice. La balle, un oiseau. Un rouge-gorge. Elle en avait un bien en tête, toujours posé sur cette même branche. La modification de l'objet, le bec, les ailes, la couleur. Cette sérénité qui s'échappe de l'oiseau. Elle serait bien incapable de dire si l'imbécile lui avait adressé la parole ou si le brun avait finalement compris son avertissement. Elle était trop prise par l'élaboration de son sortilège: "Avifors". La balle se changea graduellement en un très bel oiseau qui fit quelques pas sur la table. Pas de battement d'ailes mais quelques notes. Ce n'était pas si mal. Elle caressa du bout du doigt sa métamorphose assez contente d'elle. Elle ne savait as ce qu'il en était derrière elle, elle n'entendait rien.

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13 oct. 2018, 12:01
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Je regardais intensément mon rival, hurlant intérieurement toute la sympathie que j'éprouvais à son égard. Si l'on avait placé un bloc de glace entre le Gryffon et moi, la fureur de mes yeux l'eût fait fondre sans aucune difficulté. Je ne savais pas ce qui me retenait de lui flanquer une bonne raclé, là, tout de suite, non je ne savais vraiment pas. Peut-être était-ce l'idée de me trouver rabaisser à son niveau d'imbécilité ? Ou alors, c'était possiblement le regard ferme qu'Ennis m'adressa lorsqu'elle vit que je regardais en direction de la zone de tension dans laquelle elle se trouvait. Les yeux de la jeune fille parlaient autant que les miens, et le message qu'ils délivraient était très clair : "Ne fais rien. N'interviens pas.". J'esquisse une légère moue en imaginant Ennis seule face à Conrad, mais si elle pensait pouvoir se débrouiller, je devais respecter son choix. Dans le pire des cas, je n'étais pas si loin d'elle et du belliqueux garçon... Toutefois, avant de retourner à mon travail, j'adresse un avertissement visuel au blond en agitant discrètement ma baguette. Message subtile signifiant : "Fais gaffe à toi...".

Alors, qu'avais-je à ma disposition ? Une montre à gousset qui avait cessé de fonctionner depuis belle lurette. Elle indiquait 11h40 et 17 secondes. Intéressant... L'autre objet était une écharpe rapiécée à plusieurs reprise, lui donnant un effet patchwork des plus éclectique. Bon... Va pour la montre ! Je n'aime pas perdre mon temps en élucubrations chronophages. Je place l'objet bien à plat et me remémore toutes les étapes minutieusement révisées au cours de la matinée. J'avais réussi à plusieurs reprises et n'avais donc aucune raison d'échouer. Je prends une grande inspiration tandis que je laisse mon esprit s'imprégner de la lumière solaire.


"Avifors !"

Et la lumière fut. Gracieusement, la montre à gousset se transforma aiguille après aiguille en un élégant paradisier au plumage coloré. Caspita, tu es magnifique ! Au même instant, j'entends quelques notes mélodieuses provenir du fond de la classe... Oh non pitié... Pas lui. Je me retourne et aperçois alors un oiseau sur la table d'Ennis, gazouillant joyeusement en signe de gratitude envers sa créatrice. Elle avait réussi ! J'attends de capter son regard et lui adresse un sourire triomphant ! Un sourire solaire comme j'en faisais rarement ! Dans un murmure qu'elle pourrait difficilement entendre de par la distance qui nous séparait, je prends soin d'articuler les mots qu'elle pourrait, je l'espérais, lire sur mes lèvres :

"On a gagné."

Mon paradisier s'envola.

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Au fond de la classe, Conrad Bumberterry se laissa envahir pas la colère et la frustration. De cette énergie noire et destructrice naquit un oiseau aussi noir que les sentiments de son propriétaire pour ses triomphants rivaux. Le miroir brisé se changea en corbeau dont le cri rauque déchira l'espace et coupa la joyeuse mélodie de la création d'Ennis. L'oiseau de mauvais augure pris son envol à son tour, rejoignant le paradisier de Celo avant de disparaître plume après plume dans les néants du non-être. Devancé, humilié, Conrad serra les mâchoires, contractant les muscles de ses joues tel un lion en fureur. Des larmes amers coulaient le long de ses pommettes.

Gloria è felicità

15 oct. 2018, 22:05
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Ennis, après avoir caressé son rouge-gorge, releva la tête vers sa professeure qui semblait satisfaite. Elle put voir du coin de l'œil un oiseau sur la table de ses amis, elle ne savait pas qui avait réussi mais elle ne douterait pas que le second en ferait autant sous peu. Ses yeux furent ensuite happés par le regard insistant de son camarade de Serdaigle. Il avait écouté sa mise en garde silencieuse et l'avait laissé gérer le cas Bumberterry. Le brun avait lui aussi pris le soin de faire apparaître un très bel oiseau aux couleurs chatoyantes. Un immense sourire barrait on visage et l'irlandaise ne put que le lui rendre. Elle vit ses lèvres se mouvoir lentement. Aucun son ne sortait de ses lèvres, ce qui n'était pas la peine vu la distance qui les séparait. Il articula quelques mots. Gagné ? Pourquoi auraient-ils gagné quelque chose ? La châtain fronça les sourcils et eut sa réponse dans les secondes suivantes quand un croassement retentit juste derrière son oreille, coupant la voix de son petit volatil, juste avant qu'elle ne puisse voir un imposant corbeau passer juste devant elle et rejoindre le paradisier de Celo. Les deux oiseaux côtes à côtes dans les airs, il se désintégrèrent en même temps. La fillette plissa les yeux une seconde fois en quelques minutes tout en se retenant de regarder derrière elle. On a gagné signifiait qu'ils avaient réussi leur sortilège quelques secondes à peine avant Conrad qui était un mauvais perdant notoire. Elle se retint de se retourner. Pas la peine d'attiser l'amertume du garçon. A coup sûr, il fulminait même s'il n'y avait aucune raison.

Sans aucun doute, il risquait à tout instant de dire quelque chose alors elle profita du temps qui précédait ce moment pour retourner à son oiseau. Après un Reparifagex, il reprit sa forme initiale de balle. Ennis voulait recommencer son sortilège avant la fin du cours. Ce qu'elle fit sans tarder. A nouveau, un joli rouge-gorge, un peu plus petit que le précédent apparu devant elle. Et, contrairement au précédent, elle réussit à le faire voleter autour d'elle en plus de lui faire chanter quelques notes. Elle le fit disparaître aussitôt. La professeure l'aurait forcément vu. Et puis le cours touchait à sa fin, ils sortiraient sans tarder. Conrad n'avait toujours rien dit, elle prit alors la décision de se tourner vers lui et ce qu'elle vit la frappa de plein fouet. La colère transpirait de la contraction de ses mâchoires alors que l'humiliation semblait hanter ses yeux. Des larmes coulaient le long de ses joues. Rage ? Tristesse ? La fillette reçut en pleine figure ce cocktail de trois émotions et les géra une à une comme elle le put. L'incompréhension la saisit. Elle s'était toujours imaginée Bumberterry comme un gars trop sûr de lui qui prenait plaisir à montrer sa supériorité et rabaisser les autres, mettant ce manque de civilité notoire sur la partie moldue de son éducation. Il existait sûrement des nés-sorciers aussi imbus d'eux-mêmes, elle ne les avait juste pas encore rencontrés et cela expliquait le raccourci de son jeune esprit. Mais force était pour elle de constater qu'il y avait bien autre chose, que ce garçon avait construit une façade qui venait de se fissurer l'instant précédant. Alors, mue par un élan de compassion elle articula dans un murmure : "Conrad… Ca va ?"

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28 oct. 2018, 12:05
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Seuls les vainqueurs écrivent l'histoire. C'est un triste constat mais c'était indéniable. À quoi bon apporter au vaincu un quelconque intérêt ? Il était défait, fini, oublié, tandis que le vainqueur, lui, brillerait pour toujours dans les mémoires collectives, immortel dans les méandres de l'Histoire. J'étais le vainqueur. Je le sentais. Tout mon corps irradiait d'une puissance solaire qui devait être perçue dans un rayon de six mètres autour de moi. Mes yeux verts écrasaient Conrad Bumberterry de toute leur chaleur, brûlures suffocantes sur la tête du blond. Je me sentais fort, puissant. Je crois bien qu'à l'instant précis, j'aurais eu les moyens d'écraser Mei, Qiong et Chu-Jung tous les trois en un simple claquement de doigts. Ma magie picotait ma chair. Que m'arrivait-il ? À l'instant précis, je ne le savais pas, mais j'étais devenu bien plus dangereux qu'une éruption solaire.

Mon paradisier se transforma en pluie d'étincelles dorées qui retombèrent lentement sur mes boucles noires. Il avait terminé sa course flamboyante en même temps que le misérable corbeau de Bumberterry. Tords toi de remords, idiot. Morfonds-toi dans ta honte, tes larmes de rage sont la boisson de mon triomphe. Et quand tu n'auras plus assez de larmes pour pleurer, ancre mon sourire dans ta tête ahurie. Tu n'es rien.


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Conrad Bumberterry se tenait droit comme un i, la main toujours serrée, serrée si fort qu'elle eut pu déraciner un chêne. Ses larmes coulaient lentement le long de ses joues blanches tandis que ses mâchoires, toujours close à double tour, broyaient ses molaires d'une force herculéenne. Le vaincu, le distancé, le premier des perdants, faiblesse incarnée. Ses pensées noires martelaient son esprit avec fureur, intensément. Le pire dans tout ça, c'était qu'Ennis le voyait. Elle le regardait... Elle voyait son coeur piqué à vif, saignant abondamment comme une orange écorchée. Les larmoiements de ses yeux bleus venaient d'ouvrir une porte reliant les deux être qui se tenaient l'un en face de l'autre. Elle voyait son âme dans sa forme la plus sincère. Et Cela dans tout ça ? Que voyait-il ? Conrad tourna son regard et ce qu'il vit ne fit qu'effriter un peu plus sa carapace fragile. Le jeune homme souriait. C'était un sourire satisfait, un sourire de vengeance. Conrad déglutit. Que pouvait-il faire d'autre ? Il était devant le fait accompli, plus rien ne changerai le résultat de cette séance.

"Ennis..., murmura le garçon. Je..."

À cet instant, le garçon ne savait que faire. Il était sur le point de s'ouvrir, pourtant. Il aurait pu dire à Ennis O'Belt qu'il était désolé, qu'il regrettait que les choses se soit passées ainsi entre eux depuis leur rencontre à Gryffondor. Il aurait pu lui dire que tout ceci n'était que pure mascarade et qu'il avait simplement besoin de quelqu'un pour lui sortir la tête de l'eau, un sauveur. Oui, il aurait pu. Cependant, Conrad Bumberterry était un métamorphe, et les métamorphes, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ne changent jamais. Jamais.

Conrad essuya ses larmes d'un revers de manche. Il ne restait plus aucune trace de sa faiblesse subite sur son visage. Rien n'indiquait que sa forteresse interne s'était effondrée face à la jeune fille et face à l'italien. Il était redevenu le vrai Conrad. Ou plutôt, le Conrad qu'il voulait montrer.

"Je suis ravi que tu aies pu maîtriser ce sort aussi facilement, O'Belt ! Encore un peu et tu me distançais ! Je ferais mieux de travailler d'avantage si je veux pas me laisser battre au prochain cours, haha !"

Conrad sourit nonchalamment, affichant une sérénité modérée sur son beau visage. Intérieurement, il se mordait les doigts.

Je suis sincèrement désolé pour ce retard... :unsure:

Gloria è felicità

31 oct. 2018, 00:35
Les Métamorphes  Libre   RP+ 
Ennis ne pouvait plus détacher son regard de Conrad qui laissait entrevoir pour la première fois autre chose que du mépris pour les autres. Dommage que ça soit de cette façon. Elle même ne s'autorisait pas à pleurer devant les autres, c'était une preuve de faiblesse flagrante, ce n'était pas toujours évident. Dans des moments comme celui là, les émotions des autres lui tordaient le ventre et elle trouvait ça particulièrement délicat à gérer. Ses propres ressentis n'étaient déjà pas évident à garder pour elle. Elle dut donc faire de gros efforts pour ne pas montrer à quel point ça la troublait de le voir si mal. Parce qu'il était mal, entre son poing serré et les larmes qui dévalait ses joues, il fallait être bien bête pour ne pas s'en apercevoir. Le regard de son camarade de maison dériva vers le premier rang. A tous les coups il observait Celo. Quelques instants plus tard, son regard revint vers l'irlandaise. Il murmura son prénom puis laissa sa phrase en suspend et son visage changea du tout au tout.

Le temps pour le gryffondor d'essuyer son visage d'un revers de manche qu'il était redevenu ce garçon imbu de lui même. Extérieurement du moins. Elle ne savait pas pourquoi elle avait cette impression. C'était particulier à définir. Il était pourtant comme d'habitude lorsqu'il parlait comme ça. Alors qu'est ce qui avait changé? Ce moment de faiblesse? Ou bien était-ce parce qu'elle même avait choisi de ne pas restée isolée? Jusqu'à il y a peu elle aussi ne faisait que de travailler. En soit, elle ne voulait pas forcément être la meilleure mais il lui fallait de bonnes notes. Parce qu'elle voulait réussir et aussi par pression familiale et sociale. Mais faire le choix de s'allier avec de bonnes personnes - Clément et Nausicaä en l’occurrence - n'était pour le moment que bénéfique, ça la tirait vers le haut, preuve en était avec ce cours. Les trois enfants s'entraidaient et lorsqu'ils se retrouvaient, il y avait une émulsion intéressante dans la salle. La différence était très certainement là.

Mais elle ne pouvait pas le laisser là comme ça, avoir le dernier mot. Alors elle reprit cette attitude qu'on lui enseignait depuis toute petite à la maison. Attitude qu'elle avait pourtant laissé tomber quand elle avait vu le masque de Bumburterry se fissurer. Alors le visage neutre, droite comme un i elle lui rétorqua:
- "
T'as encore des progrès à faire Conrad." Elle marqua une courte pause avant de reprendre. "Et je te parle pas de magie".

Elle se retourna alors, le laissant sur cette phrase sibylline. Clairement, il n'avait pas les codes pour jouer comme il le faisait. Il tentait mais il n'y arrivait pas. Elle le voyait comme le nez au milieu de la figure. Oh pour certains, non averti ça passerait sans doute. Mais pas avec elle. Ces codes, elles les avait appris depuis toute petite par ses parents.

Devant elle, son regard accrocha la silhouette de l'italien. Il regardait toujours dans sa direction. Le Serdaigle semblait être métamorphosé. Certes il avait l'air sûr de lui dès le début du cours, puis ravi qu'ils réussissent avant Conrad. Mais là, il y avait autre chose.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis