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17 avr. 2020, 16:05
Aveu-gle
Une matinée, en Novembre 2044
RP privé entre @Will Pump et @Elowen Livingstone
À l'entrée de la salle de métamorphose


L'excitation était à son comble. Elowen devait trouver Will, lui parler, et ce le jour même. Elle n'en pouvait plus d'attendre, il fallait qu'il le sache, qu'elle lui dise ce qui lui brûlait la langue depuis déjà plusieurs jours, ce qu'elle ressentait depuis plusieurs semaines. Elle aurait aimé prendre son temps, préparer une grandiose surprise, faire les choses plus en douceur, mais elle ne tenait plus en place. Il fallait qu'elle soit honnête à cet instant précis.

Ce matin là, elle s'était levée particulièrement enthousiaste et avait confié ses interrogations aux filles de son dortoir, qui lui avaient conseillé de s'empresser de tout lui avouer. La rousse avait alors trouvé l'idée excellente et elle s'était préparée à toute vitesse pour cette journée. Elle craignait un peu de recevoir un refus, c'est pourquoi elle avait décidé de mettre toutes les chances de son coté et de s'essayer à une activité qu'elle n'avait encore jamais pratiquée : le maquillage.

Discrètement, elle avait piqué un peu de gloss dans la trousse à maquillage d'une de ses camarades, avait essayé le mascara qu'elle avait mis n'importe comment sur ses cils, elle avait même brossé soigneusement ses cheveux pour une fois, et trouvait le résultat pas trop mal. En réalité, elle ne ressemblait à rien, elle avait du noir autour des yeux qui la fesait ressembler à un panda, du mauve sur les lèvres qui n'allaient pas du tout sur son visage, des boucles en anglaises qui lui donnaient un air de pimbêche, ..., mais tout ceci, elle ne le savait pas.

Elle avait tout fait pour éviter Will ce matin là, et avait même accéléré lorsqu'il l'avait appelée plus tôt dans la matinée, pour ne pas qu'il la voie. À présent, le moment était venu et la petite commençait sérieusement à douter.

Elle connaissait l'emploi du temps de son partenaire par coeur, c'est pourquoi elle était allée l'attendre à la sortie de son cours de métamorphose, sur le pas de la porte. Une fois qu'elle l'eut apperçu au fond de la salle, parlant avec ses camarades, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il était là. Et elle lui souriait.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

18 avr. 2020, 16:05
Aveu-gle
@Elowen Livingstone

Quelque chose me préoccupais et tous mes efforts pour m'intéresser au cours étaient vains. Pourquoi est-ce qu'Elo m'a évité ce matin ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Voila les questions qui passaient en boucle dans ma tête au lieu d'écouter mon professeur. Plus j'y pensais et plus je devenais morose. Même en cherchant dans mes souvenirs je ne trouvais rien qui aurait pu la vexer.
Le cours passa à une lenteur inimaginable tellement mon envie d’aller m’expliquer avec elle était forte. L’idée de perdre son amitié me brisait le cœur. Peut-être qu’elle en avait marre de moi. Peut-être qu’elle avait trouvé mieux ailleurs. Je refusais de me l’admettre, mais Elo n’était pas une simple amie, dans mon cœur.

Quand le cours pris fin, je demandais à mes amis de me reexpliquer le devoirs à rendre car je n’avais littéralement rien suivi et aucune envie de me prendre une mauvaise note. Et c’est la que je la vis. Son sourire franc parvint à me faire oublier toutes mes questions en une seconde. Je lui souris de toutes mes dents, soulagé qu’elle ne me fasse pas la tête. En m’approchant d’elle, je remarquai qu’elle avait du noir autour des yeux. Croyant que c’était un œil au beurre noire je fronçais les sourcils et pointa son œil du doigt.

- Tu t’es battue ?

La crainte dans ma voie était évidente. Je me promettais déjà d’aller m’occuper de la personne responsable de cette blessure.

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18 avr. 2020, 19:43
Aveu-gle
@Will Pump

Il lui sourit. Il lui sourit et Elowen oublia le monde, toutes ces choses qui l'entouraient, tous ces gens qui la bousculaient tout en se pressant de sortir du cours. Elle vit Will parler quelques instants avec ses camarades avant de s'empresser de la rejoindre, et à cet instant précis, la rousse paniqua. Elle perdit ses mots, elle qui avait passé la matinée à se répéter en boucle ce qui allait se passait, ce qu'elle dirait, prévoyant tous les scénarios, tous les cas de figures possibles. Elle avait même noté différentes réponses qu'elle pourrait faire selon ce que lui dirait le garçon, mais elle ne savait plus rien, elle avait tout oublié.

Une lueur de peur passa sur son visage, et elle voulut faire demi-tour. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait là, elle en était tétanisée. Le brun la rejoint et sa douceur réconfortante et naturelle lui redonna ses moyens. Il avait quelque chose en plus, Will, il était comme ça, Elowen était toujours si bien à ses côtés, c'était une sensation inexplicable. En songeant à cela, elle rougit, comme cela ne lui étai jamais arrivé.

La fillette avait retrouvé le sourire, mais ce n'était pourtant pas le cas de son compère, qui lui parla, apeuré. Elowen ne comprit d'abord pas, puis elle eut honte. Elle réalisa alors que tous ses efforts étaient vains, qu'elle n'avait rien d'une grande, qu'elle était incapable de plaire. Elle se mit automatiquement à regretter sa décision, et elle se retourna. Une fois dos à son élu, elle entreprit de se frotter les yeux pour limiter les dégats mais elle ne parvint qu'à s'étaler du noir sur tout le visage.

Rouge non plus de joie mêlée à de la gêne mais de honte, elle le regarda à nouveau, les yeux embués de larme, et lâcha simplement ces quelques mots.

-Je voulais que tu me trouves belle.

Elle avait toujours eu du mal à s'ouvrir, livrer ses sentiments les plus profonds, et prononcer ces paroles relevaient de l'exploit pour elle. Rien ne se passait comme prévu mais tant pis, il était trop tard pour reculer, elle lui dirait dans cet état, et advienne que pourra.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

20 avr. 2020, 12:01
Aveu-gle
@Elowen Livingstone

Je ne comprenais pas. Pourquoi elle avait eu cette réaction ? Pourquoi son joli visage exprimait soudain de la honte ? Et pourquoi est-ce que ça me faisait si mal de la voir comme ça ? Non, je ne comprenais absolument pas.

J'aurai voulu l'empêcher de se frotter le visage, mais j'avais peur de lui faire encore du mal. Car après tout elle était dans cet état par ma faute. Elle était venue jusqu'à la salle où j'avais cours, elle avait attendu que je termine, et voilà comment je la remerciais. Je me sentais affreusement coupable. Coupable des larmes dans ses yeux, coupable de cette honte qui n'aurais pas eu lieux d'être, coupable des mots stupides qu'elle venait de dire.

Quand elle posa ses yeux embrumés sur moi, je ne pus faire qu'une chose : l'enlacer. Je ne savais si des amis pouvaient faire ça entre eux, mais c'était ce que j'avais trouvé pour l'apaiser. Peut-être qu'elle était gênée par cette position, mais moi ça m'avais calmé.

- Mais tu es belle ! La plus belle d'entre toute.

Est-ce qu'on peut dire ça à une amie, avec nos bras autour d'elle ? Je n'en savais rien. Mais c'était la vérité et je ne pouvais pas la laisser dire une chose aussi absurde. Bien sûr que je la trouvais belle !

- Et puis le noir met en valeur tes yeux merveilleux.

Cette phrase là je n'avais pas prévu de la dire. Je n'en pris conscience qu'une fois qu'elle fut sortie de ma bouche. Et je rougis d'un coup. Même si ce que je venais de dire n’était autre que la vérité, je trouvais bizarre de dire ça...
Non pas bizarre. Bizarrement agréable.

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21 avr. 2020, 19:29
Aveu-gle
@Will Pump

Will semblait profondément préoccupé et Elowen s'en voulut immédiatement de l'inquiéter ainsi pour si peu. Si peu ? Non. Ce qu'elle était venue lui dire était de la plus haute importance, alors elle se ressaisit, prête à faire le grand saut dans l'inconnu, à laisser couler les mots par flots hors de sa bouche, quand son ami lui répondit. Elle en fut complètement bouleversée, elle qui ne s'attendait à cela. Elle ne savait plus que penser. Elle ne savait plus rien, troublée, elle lui répondit alors par un pâle sourire. C'était bien peu, elle en était consciente, mais elle n'avait su réagir.

Mais tu es belle. Ces quatre mots qui tournaient inlassablement dans sa tête, qui lui faisaient remettre tout en question, qui à nouveau la faisaient espérer... Je suis belle - songea la fillette, Will me trouve belle. La petite était définitivement aux anges. Son courage faisait des zigzags continus dans sa poitrine, elle ne contrôlait plus le flot d'émotion qui la parcourait depuis quelques minuteras, des frissons d'impatience lui donnaient la chair de poule et faisaient hérisser ses poils, elle n'avait plus la main sur rien, et toutes les informations se mélangeaient dans sa tête. Lorsque le garçon lui fit un ultime compliment, la petite lui fit un petit bisou sur la joue, ne pouvant plus y résister. C'était la première fois qu'elle faisait cela, et ce geste de sa part l'étonna.

Seule, lovée dans les bras de son ami, elle en oubliait le monde, les élèves qui les dévisageaient, les devoirs en attente, les soucis dans les dortoirs... Elle ne parvenait plus à se sortir de la tête ces paroles qu'elle ne pouvait plus contenir qu'avec difficulté. Ses joues virèrent au pivoine lorsqu'elle s'imagina en train de les lui dire, ne pouvant deviner qu'au même moment celles de Will se coloraient à l'identique.

Elle posa la tête sur l'épaule du Poufsouffle, approchant ses lèvres de l'oreille du garçon et y murmura ces quelques mots.

-Tu m'en veux pas si je te dis quelque chose ? Faudra pas que tu partes en courant hein, tu me le promets ?

Elle avait dit ces mots sans trembler mais d'une toute petite voix timide qui ne lui ressemblait pas. La salle s'était vidée, les curieux étaient partis à leurs prochains cours. Les deux acolytes seraient sûrement en retard mais Elowen s'en fichait, sur le coup elle était trop bien pour penser aux représailles.

Pendant que Will lui répondait, la fillette s'amusa à jouer avec une de ses mèches brunes et rebelles, la faisant tourner autour de ses doigts pour noyer l'angoisse qui recommençait à la paralyser. Elle ne savait pas gérer ces émotions, et ce torrent de sensations la perdait totalement, c'est pourquoi sa jambe gauche se mit à trembler frénétiquement sur le sol, faisant tanguer leur curieuse installation.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

27 avr. 2020, 14:41
Aveu-gle
@Elowen Livingstone

Comme pour confirmer mes doutes que cette situation n'était pas normale, je sentis quelque chose sur ma joue. À part ma mère qui m'en faisait rarement, c'était la première fois qu'une fille me faisait un bisou. Je n'avais pas l'habitude de ces démonstrations de.... d'amitié. Je me convainquis que c'était pour cela que je rougissais encore plus.

Je me sentais bien. Comme à chaque fois que j'étais avec elle d'ailleurs. Puis soudain je me demandai comment on en était arrivé ici. Tout était parti d'une simple question. Si j'avais su qu'elle nous amènera à cela ! Je ne savais pas quoi en penser. Depuis que je parlais avec elle j'étais dans le flou. Non, depuis que je la connaissais. Et à vrai dire cela ne me déplaisait pas.

En entendant les mots qu'elle me murmura à l'oreille j'eus un léger mouvement de tête dans sa direction. Parlait-elle sérieusement en me demandant de ne pas m'enfuir ? C'était sûrement une blague.

Mes battements de cœur s'emballèrent à l'idée de ce qu'elle allait me dire. J'avais très peur, ne sachant pas ce qu'elle me préparait. Je pensais que je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie, car mon cœur battait extrêmement vite. Je ne savais pas qu'il pouvait bouger à cette vitesse.

Mais quoi qu'elle me dise, je me promis de rester sur place, en espérant que le courage que je n'ai jamais eu se manifeste enfin.

- Promis je ne partirai pas.

Moi aussi j'avais murmuré ma phrase, mais d'une voix encore plus timide que la sienne. Comme pour m’apaiser, je la sentis jouer avec mes mèches de cheveux, qui étaient comme d'habitude pas coiffés. Ce geste tout simple me permis de me calmer un peu, même si la peur était toujours là.

Je pris soudain conscience que nous étions seuls, tous mes camarades étant déjà partis. C'était mieux ainsi, nous pourrions discuter tranquillement sans se soucier d'être entendu.

J'étais partagé entre deux sentiments bien distincts : je redoutais ce qu'elle allait me dire mais j'étais aussi très curieux. Je commençais déjà à m'imaginer les scénarios possibles : quelqu'un de sa famille a peut-être fait un truc vraiment bizarre, comme manger son chat, Yves, et en est mort ? Ou pire, c'est elle qui est malade et ses jours sont comptés ? Non ce n'est pas possible...

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04 mai 2020, 21:02
Aveu-gle
@Will Pump


Il le lui avait promis. Will était un garçon à part, il n'était pas du genre à humilier ses camarades, il ne s'amusait pas du malheur d'autrui, il était une personne douce, bienveillante, une personne de confiance. Alors Elowen le cru. Elle sut à cet instant précis qu'elle pouvait lui confier n'importe quoi, elle avait la certitude qu'il ne partirait pas. Qu'il ne la laissait pas. Et cette sensation de confort, le fait d'être persuadée qu'elle ne se trompait pas, la poussa à se lancer.

Elle avait longtemps réfléchi à la meilleure chose à dire. Fallait-il qu'elle lui dise directement qu'elle l'aimait ? Était-il préférable de lui proposer d'être son petit ami ? Tout s'était bousculé de nombreuses heures durant dans la petite tête de la fillette, mais tous ces tracas n'étaient plus que de lointains souvenirs. Là, collée contre lui, dans les bras l'un de l'autre, elle était bien. Elle était bien et les mots lui vinrent naturellement.

-Dis Will, je suis quoi pour toi ? Parce que moi j'aimerais bien être ta petite copine, je crois que je suis amoureuse de toi.

Une pivoine, voilà le terme qui la caractérisait à cet instant là. Elle se confondait avec le roux de ses cheveux, mais, loin de se décourager, elle s'extirpa des bras de son compère, et plongea ses yeux dans les siens. Elle en oubliait le temps, son maquillage qui avait coulé, les cours qui allaient reprendre. Elle n'était même plus inquiète de la réponse du garçon car elle lut dans ses yeux que tout aller bien se passer, qu'il ne fuirait pas, quelle que soit sa réponse. Elle était confiante alors elle sourit, révélant ses dents pleines de rouge à lèvre violet mal appliqué. Elle aurait fait pitié à n'importe qui dans cette situation, mais au Diable n'importe qui, seul Will importait.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

08 mai 2020, 18:47
Aveu-gle
@Elowen Livingstone

J'étais toujours là, à délirer sur des théories toutes plus farfelues les autres. Ça allait de l’intoxication d’une des ses sœurs jusqu’au troupeau de licornes qui avait dévasté sa maison. Si elle avait su ce qui se passait dans ma tête, ça serait elle qui aurait pris peur. Mes pensés partaient souvent dans tous les sens, mais là ça en devenait vraiment inquiétant. C'était peut-être le signe que la situation devenait alarmante. L'attente de sa phrase me rendait fou. Tout simplement.

Quand le moment que j'attendais tant se produisit mon cerveau avait dût atteindre un niveau critique car il ne parvint pas à analiser les sons qu'elle venait d’émettre. Je voyais pourtant son magnifique sourire, angélique. Elle avait du mauve sur les dents et je m’étais demandé ce qu’elle avait mangé. Mais le pire c’était que même comme ça elle était magnifique.

Je cherchais à comprendre. Je ne demandais qu'un dernier petit effort à ma cervelle. Et elle y parvint, d'abord les syllabes, puis les mots.

L'information me vint fragmenté en trois. D'abord "je suis quoi pour toi ?"
Ah, si tu savais. Mais comment répondre à cette question ? C'était cruel de sa part de la poser. Non elle n'était pas cruelle. C'était moi qui l'étais car je n'avais pas le courage de le lui dire en fasse. C'était moi le cruel.

Puis "j’aimerais bien être ta petite copine".
Non j'avais mal compris. Comme tout le reste. Comme tout le temps.
Comment mon cerveau avait pu me faire ça ? C'était si méchant de sa part. Oui, je comprenais ce que je voulais entendre. Ce n’était que ça.

Mais alors pourquoi "je crois que je suis amoureuse de toi" ?
J’eus le sentiment que ce n’était pas mon cerveau qui ne traitait pas bien les informations. J’avais bien compris. Et puis ce regard. On ne lance pas un regard comme celui la quand on annonce la mort de son chat. Enfin je pense.

Mais je n’étais pas près. Je ne m’étais pas encore habitué à ces émotions nouvelles. Je savais qu’elles étaient là, mais je ne me les était pas avouées. C’était dur de le faire, je ne comprenais pas comment elle avait réussi, et encore moins comment elle l’avait dit à voix haute. Je fuyais son regard depuis un certain temps, mais quand j’eus rassemblé assez d’un semblant de courage pour le croiser, mes doutes tombèrent un à un, petit à petit. Toujours les yeux braqués sur les siens, je me promis d’arrêter de mentir à moi même. J’allais arrêter de fuir ce que mon coeur affirmait, j’allais lui sourire et j’allais le lui dire. Ces moments de faiblesse étaient finis. STOP ! Je le pensais tellement fort que...

- Stop !

C’était parti tout seul. J’entendis ma voix hurler sans comprendre. Puis je pris conscience que cela pouvait être interprété différemment. Je n’avais pas bouger, ni prononcer un mot depuis ma promesse. Oui ça pouvait dire autre chose.

- Non !

Mais qu’est-ce que je faisais ? Elle pouvait le prendre comme la réponse à sa question. Alors que je voulais l’inverse !

- Enfin oui !

Là je passais clairement pour un fou. Comment pouvait elle encore seulement m’apprécier après ça ? Je venais de tout gâcher. Je ne l’avais pas fait promettre à son tour de ne pas s’enfuir, et elle le fera sûrement. Voulant dire au moins une phrase cohérente avant qu’elle ne parte, je pris une grande inspiration, et je ne sais pas comment mais je le dis.

- Oui moi aussi je veux que tu le sois.

Même s’il venait un peu tard, c’était un miracle : je l’avais dit ! Un miracle en retard, qui me fera encore plus mal quand elle me dira qu’elle s’est trompée de personne.

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10 mai 2020, 16:21
Aveu-gle
@Will Pump


Stop. Il venait de lui intimer l'ordre de se taire, celui de reculer, de revenir sur ses mots, il venait en quatre petites lettres de mettre en miettes son petit coeur fragile. En l'espace de deux secondes, Elowen perdit toute confiance et pâlit. Elle était très mal à l'aise c'est pourquoi elle se leva et s'écarta précipitamment de Will, blême. Elle allait bredouiller, s'excuser, puis partir, mais le garçon surenchérit.

Non. Non cette fois-ci c'en était trop, c'était humiliant, et fait de façon volontaire. Elowen n'aurait jamais imaginé se retrouver dans cette situation, elle n'aurait jamais cru non plus que Will soit ce genre de personne, sans coeur, égoïste, mauvaise. Non, ce n'était pas possible, elle n'avais pas pu se tromper à ce point ! Elle refusa de pleurer, décidant qu'il ne méritait pas ses larmes. En réalité, elle était profondément blessée et n'avait qu'une hâte : partir en courant verser un torrent de larmes dans dans son oreiller. Mais le choc la retint encore quelque instants.

Enfin oui. Enfin oui quoi ? Cela n'avait aucun sens, que cette torture s'arrête, elle en avait marre qu'il joue ainsi avec elle, elle se sentait piteuse, honteuse, pas à sa place.

Oui moi aussi je veux que tu le sois. Qu'elle le soit ? Mais qu'elle le soit quoi ? Il veut quoi, flûte à la fin !? Alors elle le regarda droit dans les yeux, comme pour tenter de lire dans son regard ce qu'il essayait de lui dire. Elle ne comprit d'abord pas, elle ne voyait que de la sincérité et de la bienveillance. De la bienveillance ? Voilà qui contrastait avec ses paroles du départ.

Soudain, la connexion entre ses deux neurones se fit. Elowen réalisa que Will venait d'accepter, qu'au travers de ses mots maladroits il voulait bien d'elle comme sa petite amie ! Elle aurait pourtant dû s'en douter, son ami avait toujours été assez malhabile. Son ami ? Non, plus maintenant. Son amoureux.

Les yeux de la petites se mirent à pétiller, elle baissa les yeux et sourit timidement, ne pouvant devenir plus rouges qu'elle ne l'était déjà.

-Est ce que je peux te faire un petit bisou ? Si tu dis oui, tu bouges pas, c'est moi qui fais !

Qu'était-elle en train de faire ? Elle n'en savait rien... Je crois qu'elle en rêvait depuis bien longtemps, et qu'elle ne parvenait pas à croire ce qu'il était en train de se passer. Elle avait un petit-ami ! Et, qui plus est, le meilleur qui soit.

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JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

17 mai 2020, 15:09
Aveu-gle
@Elowen Livingstone

La situation me dépassait complètement. J'avais cessé toute tentative de la maîtriser. Me sentant misérable après cette réaction digne de l'idiot que j'étais, tout mon corps voulait s’enfuir. Ou alors recommencer la discutions du début. Mais comme beaucoup d'autres choses, c'était impossible. Je me demandais ce qui m'avais pris tout à l'heure. J'étais doué pour faire les pires choses aux pires moments. Et je m'en voulais terriblement pour ça.

Mais c'était en oubliant comment était Elo. Toujours aussi compréhensive, douce, unique. Je faisais tache au milieu de tant de bienveillance. Elle me connaissait bien, moi, mes défauts, mes faiblesses, mes plus grandes peurs. Mais si elle m'acceptait malgré tout ça, malgré toutes mes erreurs alors ça n'avait plus la moindre importance.

Je ne me sentais pas capable de bouger un petit doigt, alors elle n'avait aucune inquiétude à avoir la dessus. Toute ma reconnaissance envers elle m'avait comme paralysé. Elle était trop gentille avec moi. Ce qui renforçait mon sentiment de ne pas le mériter.

- D'accord, je bougerai pas.

Depuis notre rencontre au bord du Lac je pensais souvent à elle. A ses yeux doux et ses cheveux ongulés. Et quel point il m'était agréable de parler avec elle. A ces instants où son visage s'éclairait d'un un sourire contagieux. Ses mots farceurs qui avaient le don d'absorber tous mes tracas.

C'est l'esprit remplit des quelques souvenirs avec Elo que je fermai les yeux. Je n'avais plus peur. Non, car elle était là et je savais qu'elle le fera très bien. Comme tout ce qu'elle décidait d'accomplir. Peut-être que parfois ça n'allait pas dans la direction souhaité, mais je savais qu'elle donnait tout ce qu'elle avait. Mon Elo était unique. Et je ne voulais pas la décevoir. Alors, comme promis, je ne bougeai pas d'un centimètre, même si je n'aurais pas pu.

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