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16 mai 2018, 12:38
 Cabane de cristal + Johanna  Chat suffit !
Líle rougit comme une pivoine et si son premier réflexe fut de lever la main pour balayer le compliment, elle s'en retint. Ce n'était pas respectueux de la sincérité de Johanna. Aussi, elle se gratta doucement la gorge pour exprimer son embarras cependant que ses joues brûlaient comme enflammées par une belle rasade de whisky.

A son tour, elle s'accroupit près de sa camarade qui câlinait le terrible matou, lequel n'avait plus grand-chose de terrible en cet instant. Elle laissa Johanna profiter de sa victoire bien méritée.

Au moment où Johanna avait soulevé l'armoire, Líle n'avait pas perdu une seconde et avait attiré le chat vers elle, l'esprit calme et concentré, son souffle dans sa baguette et sa baguette maîtrisée. C'était l'avantage de ne pas se donner le temps de la réflexion : il y a un temps pour réfléchir et un pour réagir. Líle avait réagi. Depuis qu'elle avait entendu parler de la délégation, elle passait son temps libre à essayer de comprendre le Yi Jing, et heureusement, Bruce Lee avait eu la métaphore parfaite de celui qui avait tout compris. Et comme disait Boileau : ce qui se conçoit bien s'exprime clairement.

Bref, tout ça pour dire que le chat n'avait pas eu l'occasion de s'échapper du Wingardium Leviosa de l'immortelle Líle Nolan. Toute modestie gardée. Kuf Kuf.

Seulement, après ça, Johanna totalement paniquée s'était planquée en un clin d'oeil derrière un meuble. Líle ne lui en voulait pas : les chats étaient des bestioles aussi vicieuses et caractérielles que les dieux. Elle s'était donc occupé de lui retirer son costume de dragon en chantonnant une berceuse pour rassurer Johanna.
D'accord, dans un premier temps, elle a sérieusement envisagé de hurler à la mort comme si le chat la transformait en steak haché. Ça aurait été certainement à se fendre les côtes de rire, mais tout à fait impardonnable et contre ses principes. Johanna semblait lui faire confiance et Líle n'allait surtout pas le lui faire regretter.
Elle avait donc retiré le costume au chat et était en train de l'examiner en silence cependant que sa camarade câlinait l'animal. Elle sourit une fois encore maladroitement, mais sincèrement à sa nouvelle amie qui semblait sur le point de fondre en larmes.

"Pas de souci, va. Moi aussi, je suis contente : c'était chouette de travailler en équipe. Faudra qu'on recommence. Tu t'es bien débrouillée pour soulever l'armoire. Ça devait peser lourd. Bien joué."

Bon, ça avait le naturel d'une marche forcée, se critiqua Líle avec une moue réprobatrice, mais elle le pensait. C'était une chouette expérience. Bon gré, mal gré, mine de rien, l'Irlandaise devait reconnaître que Poudlard avait une bonne influence sur sa vie. Elle s'y faisait des amis à travers la magie de soulever des armoires et des chats-dragon.

"Maintenant, je me demande comment on va retrouver les petits malins qui ont collé ce manteau mal cousu à ce pauvre chat."

Elle parut se souvenir d'une chose dans leur conversation, car elle s'adressa soudain au félin :

"Ah ! Merci, le chat !"

"Je t'ai déjà parlé du chaudron de Dagda ? Non ? T'es sûre ? Eh bien, voilà, un jour, y'a très longtemps..."