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27 mai 2018, 22:49
Récidive  PV M. X 
L’année était bien entamée, les mois s’étaient enchaînés, elle s’approchait de plus en plus de son terme. Encore récemment, la Serpentard avait souffert du départ de sa Directrice de Maison et enseignante de Potions, le professeur Van Drecken. Sa présence avait été bien perçue par la jeune sorcière. Phœbe avait aussi eu l’occasion d’avoir un court entretien en sa compagnie, autour de septembre pour discuter de quelques points autour de cette branche si subtile de la Magie. Malheureusement l’échange avait dû être écourté, l’adulte ayant été aspirée par quelques responsabilités sur laquelle l’enfant ne s’était pas enquis. Elle était rentrée dans les Cachots, son élan ayant été brutalement suspendu et coupé court.

L’adolescente avait été prise dans un tourbillon, notamment par la charge d’investissement demandé à un étudiant à Poudlard responsable de tenir sa scolarité mais aussi ses camarades de maison, faute à cet insigne qu’elle avait obtenu depuis quelques temps. Ainsi plusieurs mois après avoir posé ses premières interrogations, elle était de retour, au même endroit. Dans cette salle si familière, celle qui était occupée par le maître des Potions du collège de sorcellerie. La nouvelle occupante des lieux lui était inconnue. Son nom résonnait étrangement à ses oreilles. Même si elle ignorait sa formation et quel genre de potionniste était cette sorcière, l’argentée était toujours fascinée par cet Art qu’elle comptait toujours mieux appréhender. Dans les effluves uniques de chaudron la petite Swan se sentait perdue en des Nuages multicolores de magie, épais et n’attendant que d’être percés.

La matin était levé depuis peu, cette fois il ne devrait pas y avoir la contrainte propre au soir et il n’y avait pas de cours. Toute la journée lui était offerte. Elle avait quitté la salle commune à une heure raisonnable, un moment plus que décent pour être accueillie sans déranger. Le Lac l’éclairait de ses étranges lueurs naviguant entre le bleuté et le vert, elles apportaient une sombre ambiance tout en constituant le faible éclairage des sous-sols. Point de Soleil pour dessiner les ombres des Silhouettes arpentant ces couloirs enfouis. Des contrastes étranges qui annonçaient tout de même les mouvements et croisements humains en ces lieux. Statique, la Vert et Argent était devant le battant de bois depuis quelques instants, attendant certainement un élan pour se manifester. Une énergie pour s’élancer et faire ouvrir une porte, mais surtout laisser une petite ouverture en elle.

Au même moment où l’enfant pris son souffle, elle fit un geste pour signifier sa présence avant de reculer d’un pas devant le bureau. Il devait normalement être actuellement occupé par l’adulte. Xarinez. Investie dans ses fonctions depuis bien peu de temps, la petite Swan avait à peine suivi quelques cours avec elle, bien que ce soit une branche importante de son cursus. Ce n’était pas Anja Van Drecken. Phœbe n’avait pas idée de l’attitude à adopter devant elle. Pas d’artifices. S’exprimer simplement, confier ce qu’elle recherchait. Depuis septembre, la jeune fille avait eu l’occasion d’enrichir le peu qu’elle savait au sujet des Potions. Certainement était-elle plus préparée que la première fois. Il s’agissait de savoir si son aînée daignerait la recevoir.

La Création, l’invention. Elle était indéniablement attirée et avait commencé un creusement dans son dialogue avec son ancienne Directrice. Comprendre comment la Magie trouve sa place dans les préparations, si la signature propre peut s’insuffler tout comme elle sort des membres et d’une baguette magique. Tant de terrains d’exploration en son esprit qui n’attendaient que d’être visités, l’aide d’un expert pouvant créer une brèche en ce qui opposait la plus vive résistance. Le regard tourné vers l’un de ces vitrail qui laissait entrevoir un magnifique spectacle marin propre à cette profondeur du Château, Phœbe dissimulait sa fébrilité au bout de ses doigt en serrant très fort ses poings, cachant une agitation qui pouvait parfois la prendre et trahir toute la vibration interne qui la prenait souvent. Son bras droit était bien baissé, elle ne voulait pas entendre l’engrenage des secondes annoncé par battements par sa montre qu’elle portait présentement au poignet.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel