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11 mai 2020, 13:34
 JT  Une souris pour un sourire ?

- Novembre 2044 -
Potions
@Jacob Tramontane


Debout, mes mains posées sur la paillasse, j’attends. J’attends. Et c’est long. Je ne suis pas de nature ponctuelle, mais une envie de potion m’avait poussée jusqu’à la porte de la salle, de son souffle d’impatience.

- J’attends -


C’est long. Ça me paraît long. Trois élèves sont déjà dans la pièce, mais bien loin de moi. Je me suis installée au fond de la classe, pour avoir la paix. Non pas que les cours ne sont pas intéressants. Non pas que je ne veux guère écouter les instructions du professeur. Non. Rien de tout ça. Je voulais juste… profiter… et si Miss Xarinez est plus loin de moi, je serais libre quelques instants de plus.

- J’attends -


Je ne vais pas faire n’importe quoi. Je ne vais pas retourner ma paillasse, renverser les fioles, gâcher les ingrédients. Pas du tout. Je porte un intérêt à ces choses. Je veux juste profiter du moment, sans soucis des Autres. M’amuser. Me divertir. Rigoler. Un petit groupe d’élève passe. Ils ont leurs petits livres à la main, leur sacoche bien enfilée, leur robe parfaitement vêtue…

Pfff…

Et si par la même occasion, je pouvais détendre cette atmosphère crispée… je le ferai ! Je partagerai un peu de bonne humeur, histoire de ne pas me retrouver seule. En tout cas, le cours me paraît prometteur.

- J’attends -


Ah ! Ça y’est ! Quelques-uns arrivent. J’attends. J’espère. J’espère que quelqu’un à l’âme joueuse prendra place à mes côtés. Me retrouver à côté d’un petit fayot de première classe… Non merci ! de toute façon, les fayots de première classe ne se mettent pas derrière. De quoi pouvoir les éliminer de ma tête. Je retrousse mes manches, m’attache les cheveux à l’aide d’un crayon, puis use de ma table comme d’un petit tambour, espérant mieux faire passer le temps.

- J’attends -


C’est long ! Alleez !

- 08h29 -

C'est bon. Ils vont arriver. Plus qu'une douce minute...
Dernière modification par Swann Rym le 15 mai 2020, 18:19, modifié 2 fois.

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch
12 mai 2020, 01:34
 JT  Une souris pour un sourire ?
*Vrouuuuuuuuuuuuuum….* pensai-je, même si *teuf-teuf-teuf* aurait été un peu plus approprié pour cette marche ralentie dans le flot d’élèves qui fourmillaient, allant et venant dans les sous-sols. Je marchai le coeur tout aussi léger que ma besace où j’avais simplement glissé, en plus des quelques feuilles de parchemin et de ma plume, mon avion en papier magique, destiné à voler à l’infini. Je saluai par gestes aériens quelques visages de Verts familiers empressés de monter vers les salles aux étages supérieurs et savourai la satisfaction de tout Gryffondor de ne jamais avoir à monter les étages dès le matin en regardant les Serpentard prêts à l’ascension. Peeves me manquait quelque peu pour se moquer de mes salutations aux allures d’hélices d’hélicoptère tournant au-dessus du flot d’élèves, mais il n’animait pas ce couloir ce matin-là. Je serrai un peu plus fort le petit sachet soigneusement fermé qui m’avait servi pour ma blague de la veille. Pauvre camarade de dortoir, qui croyait prendre des dragées de Bertie crochue et qui avait en fait englouti un savant cocktail de dragées et de bonbons explosifs… Il aurait bien assez tôt l’occasion de me rendre une facétie semblable…

Dans ces souterrains inodores, je me remémorais la douce odeur du chocolat chaud du matin. C’est avec l’énergie de ma boisson matinale favorite que je franchissais la porte, m’élançant tel un Eclair de feu vers les rangées du fond où restaient quelques places. En fait, une seule place avait retenu mon attention, ou plutôt une seule potentielle voisine. A peine m’étais-je installé et avais déposé mon précieux sachet sur la table que je commençai à accompagner ma nouvelle voisine qui occupait le rôle des percussions par une petite improvisation de beat box, les mains posées autour de ma bouche, soufflant comme la tramontane dont je portais le nom. C’était assez plaisant, à ce détail près que contrairement à la joyeuse percussioniste, je ne pouvais pas jouer et sourire à la fois. En échange, je fixai son regard de mes yeux pétillants qui devaient sourire, à leur façon.

Malheureusement, c’est le moment que la professeur choisit pour surgir et nous dûmes arrêter notre amusant duo. J'étais sûr que Miss Xarinez sous-estimait le potentiel en aigus de ses fioles et en sons graves de ses chaudrons. Pourtant, les Espagnoles avaient souvent le rythme vibrant du flamenco endiablé dans la peau. M'enfin, ici les professeurs étaient tous très sérieux et statiques. Je tendis ma main vers ma partenaire pour la saluer : « Hey, j’suis Jacob, enfin plutôt Jaboc -je cherchais des yeux Henry qui m’avait surnommé ainsi mais il n’y avait pas de Bleus dans la salle- parce que je suis assez maladroit et un peu farceur, alors dès que j’arrive, il y a des chocs, toc-toc, plic-ploc… enfin bref, Jacob, c’est plus sérieux, ça m’ira. »


J’entendis un bruit de fond : la plupart des élèves qui venaient d’arriver sortaient leurs affaires. J’en profitai pour sortir l’étui où se trouvait ma plume et un parchemin, dont je déchirais un large morceau pour y griffonner :
« Une souris verte… 
Complète la phrase par quelques mots de ton choix s’il te plaît et passe-la à quelqu’un d’autre ! »
. 
Je tapotai l’épaule de mon voisin de devant pour lui passer le mot et le tour était joué. J’avais certes sorti la souris verte de mon chapeau, mais la comptine ne disait-elle pas qu’on mettait la souris verte dans un chapeau ? Ce n’était pas plus ridicule qu’une épée de 86 centimètres dans un Choixpeau, après tout.

Je percevais par éclats le cours : « bonjour » (moins bien que le « houhou » du hibou porteur de nouvelles du matin, mieux que le driiiiiiiiing assourdissant de la cloche d’entrée en classe), « livres » (lourd, dans tous les sens du terme, trop lourd par rapport à mon avion en papier)… De temps en temps, un petit pic d’intérêt : « première potion » (oh, comme les premières fois, les premières vacances, le premier saut à l’élastique, les premiers pas…) et fondais sur ces quelques mots plus intéressants de grandes espérances sur le caractère grisant de l’expérience à venir.

J’ouvris en attendant mon sachet de friandises posé sur la table. Dilemme : rochers aux chocolats ou Berties crochues ? Joute terrible dans l'arène de mon esprit entre les Gros Bruns Moelleux et les Petites Croquantes Multicolores, entre l'assurance des rochers et le risque des crochues -certains bonbons explosifs devaient bien être restés dans le stock de Berties, j'en étais presque certain… Je regardai à gauche puis à droite pour prendre ma décision. Mon regard brun croisa celui de ma partenaire de musique, aussi je lui demandai en chuchotant : « Eh, tu choisirais quoi, toi, entre rochers et berties ? », en poussant un tout petit peu le paquet vers elle, mais pas suffisamment pour le faire dépasser de l’arrière du chaudron et le rendre visible de la professeur.

Une bribe du cours me parvint : « menthe poivrée » mais j’étais bien plus préoccupé par le vert de certaines de mes Berties, du joli haut que portait ma voisine et de la souris verte dont parlait mon petit mot que par celui de la menthe. En pensant à mon petit papier, je me demandais où celui qui avait quitté les mains de mon voisin de devant pouvait voyager désormais. La professeur parlait de « pimentine », aussi je saisis l’occasion pour questionner de nouveau ma voisine : « Hey, à propos de pimentine, tu fais comment, toi, d’habitude, pour pimenter les cours ? ». Naturellement, je regardai avec curiosité les formes rouges destinées à être placées dans notre mélange : comment pouvait-on appeler piments des choses desséchées, creuses, plates, rabougries, sans vie ?

@Swann Rym

Ma couleur : 800000, La couleur de Miss Xarinez : 800080.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
16 mai 2020, 00:11
 JT  Une souris pour un sourire ?
Quelqu’un.

Je sens sa présence. Je ne le regarde pas. Je regarde mes mains. Mes mains. Seules dans l’orchestre. Seul instrument du rythme ardent que je prends plaisir à réaliser. J’écoute la mélodie qui se libére des à-coups contre la paillasse.

Bruit.

Autre chose. Et ça ne vient pas de mes mains. Je m’arrête. Mon visage reste figé mais mes yeux changent de paysage. J’entends l’Autre chose. Une autre mélodie. Je recommence à doucement taper le meuble, tout d’abord de mes doigts frêles. Puis, je tourne la tête vers le son qui danse à présent aux côtés du tambour. Mes lèvres esquissent un très léger sourire, et je porte mes yeux dans ceux du musicien d’à côté. Des yeux étonnés. Mais amusés. Enfin, je reprends mes percussions, cette fois-ci de mes paumes entières, et arbore un sourire plus franc. Mes yeux s’attendrissent, de la présence d’un Autre, qui s’est prit au jeu.

Le rythme s’estompe, gommé par la voix de Miss Xarinez. Je m’arrête alors. Il se présente.

Jacob ? Jaboc ?

Je le regarde farfouiller dans ses affaires. Une plume. Deux mots à l’encre. D’un coup d’oeil furtif, je me place au dessus de son épaule, tel un loup discret, pour décrypter le petit message laissé sur le papier jauni.

Une souris… verte ?

La comptine enfantine ouvre l’antre de mes pensées, et valse avec mes idées. Je l’entends. Je la ressens.

Pourquoi une souris verte ?

Amusée par le petit papier qui circule, je le regarde passer de mains en mains. Un bruissement attire mes yeux vers un sachet que l’Autre -que Jacob- tenait entre ses doigts indécis. Ce n’est plus un choix. C’est un dilemme à l’issue gourmande. Le premier camp : douceur chocolatée, plus lourde, mais plus complète. De l’autre. De simple friandises aux multiples couleurs. Enfin, des friandises à risque. Je croise alors les yeux cafés du deuxième musicien. Il me demande mon avis. Et mes distractions en plein cours. L’avantage, c’est que cet amas de questions me permettra de faire d’une pierre de coup.

L’occasion de me présenter… et si je peux me dégotter un petit plaisir sucré, c’est tout bénef !

Je regarde d’un oeil indécis le sachet, mais j’opte pour une des dragées, violette, qui ne m’inspire ni le bon, ni le mauvais, histoire de pimenter la chose. Je ne me gène pas, plonge ma main dans le sachet, attrape le bonbon, le lance en l’air, puis le gobe d’une traite.

Pile poil dans ma bouche !

Pimenter les cours ?


- Comme ça !

Je laisse un petit rire s’échapper, puis continue, prenant comme support le petit bonbon violet déjà avalé :

- Je risque. Alors cassis, mûre ou… lessive ? À vrai dire, je n’aurais jamais dit cette phrase si c’était lessive. Je serais déjà… dans un profond dégoût, manquant de vomir. Mais le principe c’est de ne pas s’attendre à la suite, non ? C’est ça le piment. Découvrir. Sans savoir. Risquer.

- Pause -

Swann ! Enchantée, également ! Et toi...

J’attrape la anse du chaudron.

- Pourquoi souris verte ?

La théorie ? Ennuyant. Mais la pratique, je connais. Et j’aime. Faire pour comprendre, et non comprendre pour faire. C’est cela aussi… le piment. Miss Xarinez nous invite à remplir le chaudron à partir du petit robinet d’eau.
C’est alors que je le laisse méditer sur ces mots, et m’empresse vers la source. Je reviens. Je pose en fracas le large récipient sur le feu, pour faire la première étape : bouillir. J’inscris ces mots sur mon parchemin de compte-rendu, songeant aux prochaines heures de devoir auxquelles je devrais faire face. Je retrousse mes manches, chasse ses idées d’un coup de main, puis prononce haut et fort :

- C’est l’heure de la soupe !

Première potion - Première pratique - Première envie de réussite


Pimentine ? C’est pour moi !

MOTS POUR LA CDC
#A5183E
@Jacob Tramontane

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch
19 mai 2020, 20:36
 JT  Une souris pour un sourire ?
« Je risque. Alors cassis, mûre ou… lessive ? À vrai dire, je n’aurais jamais dit cette phrase si c’était lessive. Je serais déjà… dans un profond dégoût, manquant de vomir. Mais le principe c’est de ne pas s’attendre à la suite, non ? C’est ça le piment. Découvrir. Sans savoir. Risquer. » Elle savait éveiller la curiosité, en tout cas, louvoyant sur ce fil étroit entre la stabilité ennuyeuse et le danger trop grand, sans glisser ni dans l'un ni dans l'autre. J'étais rassuré de ne pas la voir gonfler comme dans ce roman moldu pour enfants Charlie et la chocolaterie si tu situes… dont une héroïne transformée en énorme boule violette après avoir elle aussi avalé une confiserie violette.

Le souvenir de l’encre lila d’une de mes voisines dans un autre cours se superposa avec celui de la confiserie violette : le violet était décidément peut-être une jolie façon d'écrire la vie en couleurs en la croquant doucement… En attendant, je choisissais à mon tour une dragée colorée de Bertie, rouge comme la couleur que devait atteindre cette potion, qui me picota délicatement la gorge.

Ma partenaire mit à bouillir le chaudron. J'en profitai pour ranger dans ma besace ouverte les gourmandises - il ne fallait pas qu'une coulée chocolatée liquide comme l'encre sans avoir sa mystérieuse couleur lila ne sabote nos compte-rendus... Puis je me décidai à explorer la recette du regard. Je m'exclamai : « Super ! du sang de salamandre ! Ces créatures sont splendides ! Sur le macadam chaud en été on dirait des taches de soleil (un peu comme cela) ! Bon… » reconnus-je, « s’il s’agit de leur sang, ce serait plutôt un soleil rougeoyant au couchant… »

Une question de ma voisine me fit glisser d'une pensée à l'autre : « Pourquoi souris verte ? ». Oui, pas d’"herbe" en vue, juste des feuilles d’eucalyptus. Pas de dents en vue, non plus, comme ces dents de lait que venaient chercher des petites souris dans une histoire moldue. Et ce n'étaient pas les rochers et les dragées qui allaient les arracher : pas de caracollant en vue non plus...« Tu ne vois pas le lien ? » l’interrogeai-je à mon tour sur un ton joueur. Après un silence de quelques instants le temps d'installer un petit suspense, je repris : « A l'origine il n'y en a absolument aucun. Je viens de le créer, pour risquer l'inconnu comme tu le dis, j'aime le créer. » Après avoir touillé précautionneusement trois fois la potion, je poursuivis en trois arguments : « D’abord, il s’agit de faire cuire la souris dans la comptine : tu as allumé le chaudron, c'est fait. Ensuite, je viens de glisser la souris verte, je viens à mon tour d'y glisser un ingrédient vert : l’huile essentielle d’eucalyptus. Et puis il faut aussi le « tremper dans l’eau » exactement ce que tu as prévu en remplissant le chaudron d'eau. » C'était tout à fait tiré par les cheveux mais avec une voix assurée, cela me donnait un petit air de savant fou qui m'amusait beaucoup, au point de retenir dans ma fossette mon petit rire. Je n'étais jamais capable de garder mon sérieux...

... mais je fis beaucoup d'efforts pour me figer lorsque la prof passa juste à côté de nous pour vérifier le travail des deux filles de la table voisine. Seul mon regard se déplaçait silencieusement. Il tomba à nouveau sur les « piments ». Ils évoquaient pour moi cette terre moldue lointaine, l’Amérique du Sud, où les noms hispaniques étaient chantants comme celui de la professeur. Mais toutes mes idées s’entrechoquèrent -la souris verte, le Mexique- et se cristallisèrent en une image aussi fixe que moi, toujours figé avec la professeur à quelques pas de moi… une souris verte avec un sombrero, un Speedy Gonzalez version martien. Je regrettai seulement que les glouglous de l’eau du chaudron en train de bouillir n’aient pas le charme des maracas.

Une fois la professeur et ma rêverie éloignées, je repris mon souffle et le cours de mes pensées : « J’aime plutôt les souris. Et encore plus les baguettes farceuses de Fred et George, tu sais, celles qui émettent des couinements et se transforment en souris. ». Je me rappelais avec nostalgie d’autres petits bruits de souris, ceux d’une souris d’ordinateur moldu cette fois. « Elles te manquent les autres souris et les machines électroniques qui vont avec, celles du monde moldu ? Pas celles qui couinent, celles qui cliquettent en appuyant sur une de leurs touches ? Ou tu n’as peut-être jamais vécu parmi les Moldus… » Oups !, pensai-je en même temps que je parlais, pourvu qu'elle ne soit pas anti-moldue... Je continuai sans m'arrêter pour ne pas m'arrêter sur ce détail : « Moi, je viens de Cambridge, en Angleterre moldue... ». Tout à coup, je me sentais très proche de cette potion frémissante : j'espérais ne pas avoir déclenché une guerre explosive sur le sujet comme j'avais déjà eu le don de le faire. J'enviais l’espace d’un instant les couinements faibles des souris qui ne devaient pas parler autant que des lions rugissants, elles.

@Swann Rym
Dernière modification par Jacob Tramontane le 26 mai 2020, 22:15, modifié 1 fois.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
24 mai 2020, 17:45
 JT  Une souris pour un sourire ?
L’ambiance est belle. Elle est vivante. Jacob s’enjoue devant les ingrédients. Je les regarde de ce même œil ardent de découverte.

Des salamandres ?

Je ne crois jamais en avoir vu. Ou alors je n’y ai jamais fait attention, ce qui est dommage vu la description poétique qu’il me présente. En tout cas, le sang d’un beau rouge carmin me rend impatiente de voir l’avenir de son ajout dans le chaudron qui glougloute de ses grosses bulles d’eau.

Debout devant ma paillasse, je décolle mes talons du sol, espérant repérer le détenteur du papier doucement noircit d’encre, mais mon voisin se résout finalement à me répondre. Je alors pose mes yeux curieux dans les siens.

« Tu ne vois pas lien ? »

Ben… Pourquoi je demande sinon ?
Il est si évident ce lien ?


J’épluche les trois mots dans mon esprit, mais… pas de lien avec le cours…

Mouef… Suis sûre qu’il n’est pas si évident ce lien…

Après une légère pause, pour permettre au suspens de frôler la pointe de mystère, Jacob reprend :

« A l'origine il n'y en a absolument aucun »

Aaah ! Ben voilà !

Je plisse mes yeux, en synchronisation avec mes lèvres qui s’étire, formant un sourire franc et satisfait.

« Je viens de le créer, pour risquer l'inconnu comme tu le dis, j'aime le créer.
D’abord, il s’agit de faire cuire la souris dans la comptine : tu as allumé le chaudron, c'est fait. Ensuite, je viens de glisser la souris verte, je viens à mon tour d'y glisser un ingrédient vert : l’huile essentielle d’eucalyptus. Et puis il faut aussi le « tremper dans l’eau » exactement ce que tu as prévu en remplissant le chaudron d'eau.»


« Hum… Reconnais que ça n’est pas si évident ! »

Je repose mon regard sur le chaudron qui émet le même bruit rythmé des bulles éclatant à la chaîne, et ferme les yeux en haussant exhaustivement les sourcils, signe de : J’ai raison, j’ai raison, j’ai raison !, puis je laisse filer un léger rire, qui s’évapore dans l’air dansant.

La professeur pose ses pas vers les paillasses voisines. Je stoppe tout blabla, et caresse furtivement les pages du manuel, vers la recette adéquate. J’arrive au numéro 19, ou est écrit en capitales « PIMENTINE ». J’entends dans mes pensées le nom de la potion, ainsi dit par mes yeux. Je lis alors en diagonale le reste des étapes, et attrape les feuilles de menthe poivrée. L’odeur forte qui s’en dégage me picote les narines, mais je me dois d’être discrète devant la supérieure ainsi debout près de nous.
Finalement, Miss Xarinez amène ses pas vers un nouveau labeur, et je peux à nouveau souffler comme bon me semble, me permettant d’éternuer sans crainte en prenant soin de placer mon coude devant, pratique obligatoire depuis une certaine pandémie mondiale :grin: . Je jette un œil interrogateur au liquide, qui ne change pas de couleur après l’ajout des feuilles vertes, à mon grand désespoir. Mes aspirations colorées s’envolent de mes idées passagères, chassées par la voix de mon voisin :

« J’aime plutôt les souris. Et encore plus les baguettes farceuses de Fred et George, tu sais, celles qui émettent des couinements et se transforment en souris. ».

Je lui réponds alors, enjouée par la remarque :

« J’ai eu l’occasion d’en observer sur le chemin de traverse, oui ! Pas sûre que ce soit la farce et attrape que je prendrais, mais elle vaut le coup de s’y intéresser ! »

Petit coup d’œil sur la page du manuel.

Sang de salamandre ? 20 centilitres ? L’ajout risque d’être prometteur ! Plus que quelques minutes, et la potion sera… rouge ? J’espère ?

« Elles te manquent les autres souris et les machines électroniques qui vont avec, celles du monde moldu ? Pas celles qui couinent, celles qui cliquettent en appuyant sur une de leurs touches ? Ou tu n’as peut-être jamais vécu parmi les Moldus… »

Je regarde alors mon interlocuteur avec un visage étonné, coupant ainsi mes hypothèses sur l’avenir de la mixture.

De… de quoi ?

« Des souris ? Des souris… à touches ? Connais pas cette espèce, ce doit être bien trop étrange ! »

Mon ton de voix est authentique et non pas ironique comme je sais si bien le faire. À vrai dire, je ne sais guère si Jacob me prendra au sérieux… le sarcasme est chez moi un outil de première classe, mais il s’avère qu’ici, je n’en ai eu recours.

« Moi, je viens de Cambridge, en Angleterre moldue... »

Oh…

Un flux d’image me parcourt l’esprit. Papa. Maman. Maison. Oxford. C’est d’une pointe de nostalgie dans la voix, que je m’empresse de répondre :

« Je viens d’Oxford. Pas si loin. On ne va pas dire que les temps sont très bons, avec… le… grabuge actuel.
Moldu ? Sorcier ? Mes parents ne semblent y prêter grand intérêt. Enfin… devant moi. Je les sais assez au courant mais... ils ne souhaitent souvent pas partager leur inquiétude. Tant mieux ? Tant pis ? Parfois se montrer réaliste est un bon point, mais bon... je laisse couler le temps »


Je pousse un léger soupir, puis continue sur une conversation plus dansante :

« Et... les souris… hum… disons que ça n’est pas un animal des plus impressionnants, ni des plus somptueux, ni des plus intelligents... mais, ça reste des animaux ! »

J'attrape alors le flacon de sang de salamandre, puis poursuis :

« Et toi ? Si tu étais un Animagus ? Tu te métamorphoserais en quoi ? Souris ? »

Je termine mes questions sur un petit tin mystérieux, puis lui souris, intéressée par sa réponse.

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch
26 juin 2020, 03:48
 JT  Une souris pour un sourire ?
Le rire léger, très chantant qui s’échappe de la bouche de Swann me fait rire aussi. il y a de la pimentine dans l’air. Un phénomène tout à fait curieux, juste au moment où nous allons mettre les piments en bouillie.

Elle interroge : « Des souris ? Des souris… à touches ? Connais pas cette espèce, ce doit être bien trop étrange ! »« Nom d’une souris à trois pattes ! Si tu viens du monde sorcier, ça doit te paraître boiteux comme invention… » Je m’imaginais un instant un Transfero raté entre une souris et un clavier d’ordinateur, de quoi barrer mon visage d’un sourire : une souris qui clignote et sonne, ce serait tout de même beaucoup moins discret pour chercher les dents sous l’oreiller !

« Je viens d’Oxford. Pas si loin. On ne va pas dire que les temps sont très bons, avec… le… grabuge actuel. Moldu ? Sorcier ? Mes parents ne semblent y prêter grand intérêt. Enfin… devant moi. Je les sais assez au courant mais... ils ne souhaitent souvent pas partager leur inquiétude. Tant mieux ? Tant pis ? Parfois se montrer réaliste est un bon point, mais bon... je laisse couler le temps » Vraiment ? Elle était unique à mes yeux dans ce cas. Habiter dans une ville moldue sans jamais sortir dans le monde moldu. Une situation qui me paraissait aussi -si ce n’est plus- loufoque que ma souris à trois pattes.

« Et... les souris… hum… disons que ça n’est pas un animal des plus impressionnants, ni des plus somptueux, ni des plus intelligents... mais, ça reste des animaux !  ». Une souris était un peu plus qu’un ingrédient de potion, oui, un animal, mais j’avais beaucoup de difficulté avec cette étiquette… Comment rapprocher une souris et un éléphant avec un seul mot… Parfois, les adultes avaient de drôles d’idées qui m’échappaient. Ou peut-être était-ce le monde sorcier, tout simplement. Après tout, entre souris et éléphant -et- lapin et pantoufle, les deux duos rapprochés étaient tout aussi originaux.

Puis ce fut à son tour de m’interroger : « Et toi ? Si tu étais un Animagus ? Tu te métamorphoserais en quoi ? Souris ? ». Je répondis en la regardant droit dans les yeux, d’un air assuré : « Véracrasse ! » avant d’esquisser un grand sourire : « Non, bien sûr, je te souris malicieusement en disant cela. Quelle horreur ! Je n’arriverai jamais à digérer le ragoût de véracrasse… je préférerais encore goûter une potion ! » ajoutai-je alors que l’odeur de la menthe du chaudron commençait à se répandre.

Je profitais d’un nouveau passage de la professeur pas très loin pour attraper quelques minutes de silence au vol. Après ce petit temps de réflexion, je mimais un T en étendant mes bras, l’un un peu au-dessus des épaules de Swann, l’autre de l’autre côté, le temps d’un instant, en un battement fugace.

« Je serais une oie migratrice, comme dans Nils Holgersson, qui volerait haut, très haut entre la terre et le ciel. Tu imagines ? Voir les couchers de soleil et ces formes vertes géantes dans la nuit du Grand Nord [j’estime que Jacob n’a pas le mot pour « aurore boréale »] depuis en haut… ce serait extraordinaire ! ». J’appuyai sur les syllabes de ce dernier mot, peut-être que je ne souriais plus tout à fait en ariculant les mots mais mes yeux pétillants d’émerveillement, eux, souriaient à Swann, j’en étais certain.

Une drôle d’odeur s’échappa de la potion d’un bureau voisin, qui me fit plisser le nez. Alors, j’ajoutai : « Et puis, tu imagines ? Respirer l’odeur des nuages… Tu penses qu’ils ont quel parfum ? »

Je glissai mon visage dans le creux de ma main, le coude appuyé sur notre paillasse : « Et puis j’aime bien la démarche tremblotante de l’oie. Moins majestueuse que celle du condor des Cités d’Or, mais terriblement plus joueuse aussi. » Je me repris en dérivant mon regard vers le manuel de potions : pas de dessin d’oiseaux en vue, à mon grand désarroi. Impossible d’y trouver un oiseau autrement qu’en morceaux. « Et hop, et de trois loopings ! » chuchotai-je en réalisant l’étape suivante de la recette.

Après avoir touillé la potion et mes idées, mes yeux se dirigèrent à nouveau vers ma partenaire comme pour la désigner avant de la quitter à nouveau du regard pour bien me concentrer. Je pris une voix grave, légèrement cassée, pour qu’elle sonne plus âgée que la mienne et chuchotai : « Ah, Miss Swann… Je suis très heureux de vous voir… Je me souviens de notre rencontre comme si c’était il y a quelques instants… Drôle et dynamique, n’est-ce pas ? Un chat peut-être, non ? Essayons plutôt cet Animagus-là… Un renard ? Non plus… Peut-être une licorne ? Non, non certainement pas… Je sais ! Un cygne ! ». Je la cherchais de nouveau du regard, imitant celui de Mr Ollivander, pour connaître l’Animagus dont elle rêvait, elle.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
09 janv. 2021, 15:58
 JT  Une souris pour un sourire ?
Les bulles de notre potion jouent avec l’air glacé des cachots. Et pourtant cet air caressant mon enveloppe charnelle d’un froid frissonnant ne s’en retrouve pas moins réchauffé par nos rires entremêlés. Jacob répond spontanément à ma question.

« Véracrasse ! »


Son ton assuré laisse découvrir une ironie que je sais écouter. Mes yeux plissés d’un sourire se posent dans son regard, alors qu’il poursuit sa réponse.

Ragoût de véracrasse ?

Cette simple supposition sait rendre un air de dégoût à mes traits de visages qui soudainement se marquent.

« Je préférerais encore goûter une potion ! »


Je m’empresse de regarder l’aspect du liquide mijotant en face de nos deux êtres, avant d’empoigner la cuillère en bois pour lui tendre sous le nez. Je lui souris, et propose :

« Je t’en prie ! »


Gardant sur mon visage cet arc sur mes lèvres, je hausse les sourcils, puis laisse un petit rire s’essouffler dans l’ambiance heureuse. Enfin, je plonge à nouveau la cuillère dans la mixture pimentée, et entreprend de mélanger le liquide dans le sens des aiguilles d’une montre, en accord avec la page de recette.

Les paroles de mon voisin me laissent songeuse. Moi aussi, j’aimerais voler. Surpasser les océans et leur immensité. Se faufiler entre les nuages cotonneux et le velours des flocons de neige tombant du ciel azur. S’éloigner de la prison d’asphalte pour s’évader aux côtés de la Liberté dans les airs, et d’un battement d’ailes faire deux fois le tour de la Terre. Et si deux fois ne suffisent pas à tout voir, tout comprendre, et à s’émerveiller devant les splendeurs de la Nature, je ne manquerais pas l’occasion d’en faire un troisième, pour me sentir pleinement en accord avec la magnificence de la vie et m’épanouir au sein de l’Univers.

« Oui… extraordinaire. »


Ma voix est vite emportée par le Silence roi, qui ose endormir quelques instants mon être rêveur. La question de Jacob chasse d’une traite mes pensées.

Les nuages ?

« Heum… Un mélange de coton… humide et… frais. Si on peut appeler ça une odeur. Un peu comme l’odeur d’une bouffée d’air pur. »


J’illustre mes paroles lorsque j’inspire l’humidité de l’air ambiant, qui s’engouffre avec fluidité entre les parois de mes poumons.

« Sauf que cet air n’est pas aussi pur. »


D’un air amusé, je lis à voix basse la suite du protocole exigé pour notre Pimentine, et, prête à ajouter les quelques derniers ingrédients, je renonce à ma tâche pour écouter plus attentivement l’imitation de mon partenaire. Sa voix n’est sûrement pas réglée avec justesse, mais je reconnais aisément l’attitude de Mr Ollivander. Je ricane et poursuis la mise en scène.

« Eh bien vous visez juste. Le Cygne saurait avec perfection me mettre en scène. Elégant, majestueux, fier, amusant, et tout simplement magnifique, je retrouve en lui toutes mes qualités. Et je crois même oublier la modestie ! Enfin, je ne doute pas qu’au hasard des jours et des flux migratoires, l’Oie et le Cygne oseront chatouiller la clarté du Ciel ! »


Voici enfin mes derniers Mots au sein de cette Danse.
Je dois admettre avoir hésité à terminer ce post de cette manière, et c’est une première pour moi de laisser en suspens se dérouler la suite d’un éclat de vie. Mais cette dernière phrase m’a poussée de sa poésie vers ce choix, alors voici donc.
Tu connais déjà mes remords, et au combien je suis honteuse de répondre autant de temps après.
Enfin, je te laisse clore de ta Plume ou non cet écrit, et te souhaite une belle fin de journée.

En l’honneur de Flashy
- seconde année RP-devoirs -
Joueuse de Quidditch