Oxy était devant la porte, n'osant pas frapper. Est-ce qu'on allait encore lui reprocher son geste spontané ? Elle savait bien qu'elle n'avait pas le droit. Déjà l'an dernier une camarade lui avait bien expliqué que ça ne se faisait pas. Mais les conditions étaient différentes cette fois.

Ce soir, elle était montée à la volière. Elle avait pris l'habitude d'y aller tous les deux jours. Non pas pour leur demander de porter un message, mais juste pour passer voir ces Hiboux qu'elle affectionnait tant. Les pauvres. Avec les interceptions, ils étaient en partie délaissés. Oxy voyait bien que ça les déprimait ! Sa mère disait qu'elle faisait de l'antrofo, de l'anmorpho, de l'an... ah flûte, on s'en fiche ! Mais elle avait tort ! Quand on est né pour une mission, qu'on a un rôle à jouer, être mis de côté c'était dé-pri-mant !

La jeune Gryffondor ne comprenait pas pourquoi personne ne la prenait au sérieux quand elle essayait d'expliquer que les chouettes et hiboux de Poudlard étaient de plus en plus tristes. Pourquoi les autres ne voyaient rien ?
Alors, quand la jeune fille avait vu Vanille, une aile tordue, elle s'était retenue avec peine de se précipiter sur elle. Il ne fallait pas l'effrayer. Le cœur serré, elle s'était approchée tout doucement. Le plumage blanc et marron de la petite Hulotte était sale. Les larmes au bord des yeux, Oxy l'avais prise le plus délicatement possible dans ses bras et était partie à toute vitesse chercher de l'aide.

Ses pas l'avaient menée jusqu'au bureau de Miss Almeida. Elle regarda son précieux fardeau et se décida. Qu'importe la punition pour avoir sorti une chouette de la volière, la sous-directrice pourrait certainement aider la petite blessée et c'était le plus important.

Ce premier mois de rentrée était bien plus épuisant que ce qu’Isabel avait imaginé. Outre les formalités habituelles qui rythmaient ses journées et dont elle avait l’habitude malgré son année d’absence, le stress environnant dû à l’actualité du pays ne faisait que renforcer sa fatigue. Il fallait être à l’affut de tout. Tout le temps. Et s’ajoutait à cela l’inquiétude que la jeune femme pouvait éprouver pour son fils et son compagnon, bien qu’elle sût qu’ils étaient en sécurité.
Isabel apparaissait clairement fatiguée, les traits tendus et les cheveux ternes aux reflets presque grisonnants. Mais cela ne l’empêchait pas de conserver sur son visage un sourire sincère qu’elle adressait le plus souvent possible aux élèves. Car après tout, ils étaient tous chanceux d’être à Poudlard, et de pouvoir jouir d’une liberté qu’ils s’efforçaient chaque jour de conserver un peu plus longtemps entre ces murs.

La sous-directrice soupira tout en nourrissant Uvo, son Focifère au plumage vert qui était perché dans un coin du bureau. L’oiseau ouvrit le bec sans qu’aucun son n’en sorte avant de plonger la tête dans sa gamelle de graines. Isabel se dirigea vers une des fenêtres du bureau qui donnait sur l’une des cours intérieures de l’école. Au loin, l’ombre du nouvel arbre géant qui avait pris place au milieu du parc venait noircir les tuiles des toits du château.

Le regard perdu, la jeune femme sursauta lorsqu’on frappa à la porte de son bureau. Elle reprit ses esprits et se dirigea vers l’entrée afin d’ouvrir la porte, révélant ainsi une jeune élève aux couleurs de Gryffondor qui tenait dans ses bras ce qui semblait être une chouette. Aucune des deux ne semblait en pleine forme.

« Bonjour. Je peux vous aider ? »

Tout en parlant, Isabel se décala un peu de l’embrasure afin de laisser la possibilité à la fillette d’entrer dans la pièce

Oxy attendait qu'on lui dise d'entrer, réfléchissant à des tournures de phrase lui permettant d'obtenir gain de cause. Que pouvait-elle dire pour convaincre le professeur de venir en aide à la petite Hulotte ?

La porte s'ouvrit, la faisant sursauter. Elle leva les yeux sur la sous-directrice et en perdit tous ses moyens. Celle-ci arborait un sourire avenant mais elle était tellement impressionnée de venir lui parler directement. Comment avait-elle pu oser la déranger alors qu'elle devait être si occupée ?

« Bonjour. Je peux vous aider ? »

Parle, dis quelque chose !
"Euh, oui madame, non, pas moi."
Et sinon, la politesse, c'est pour les veracrasse ?
"Enfin pardon. Bonjour Miss Almeida. Je m'excuse de vous déranger. Je..."
Elle baissa les yeux sur sa petite blessée, puis les releva, brillants de larmes contenues :
"C'est Vanille Professeur. Enfin je sais que c'est pas son vrai nom, mais c'est comme ça que je l'appelle et elle répond toujours vous savez ?"
Va droit au but !
"Voilà, je l'ai trouvée comme ça à la volière. Je sais bien qu'on ne doit pas les déplacer, mais elle est blessée, son aile est toute tordue. Elle était par terre et..."

La jeune Gryffondor du s'interrompre pour reprendre le contrôle de ses émotions. Elle était bouleversée et luttait pour ne pas verser de larmes. Elle savait bien que ça n'aiderait en rien à la situation, mais une telle boule obstruait maintenant sa gorge, qu'elle n'était même pas sûre de réussir à en dire plus. "Trop sensible" lui avait-on déjà dit. Mais qui pouvait rester de marbre face à la détresse de cette petite Chouette ? Elle n'avait jamais rien demandé à personne, faisait son travail sans jamais s'en plaindre ou pincer un doigt. Comment quelqu'un avait-il pu oser...
Prenant l'invitation de la sous-directrice pour ce qu'elle était, elle entra dans la bureau avant de se retourner et de lui tendre, les mains tremblantes, le petit rapace.
"Vous... Vous pouvez faire quelque chose ?"
Elle ne réussit même pas à sortir le s'il vous plait qui aurait du suivre tant sa voix tremblait.

La jeune fille à la porte de son bureau expliqua brièvement la situation à Isabel, la voix pleine d’une émotion qu’il n’était pas difficile à entendre. Lorsqu’elle parla d’une aile tordue, la jeune posa un regard un peu plus soucieux sur la chouette. Ce genre de blessure arrivait de plus en plus souvent depuis qu’une partie du courrier était surveillé par le Conseil. Un constat qui irritait grandement l’enseignante de Soins aux Créatures Magiques. Isabel observa rapidement l’animal d’un œil habitué.

Lorsque la Gryffondor lui tendit l’animal de ses bras tremblants en lui demandant si elle pouvait faire quelque chose, Isabel hocha la tête dans un signe affirmatif. Pour autant, elle ne prit pas l’oiseau avec elle.

« Puisque vous êtes là, vous allez pouvoir m’aider, annonça la sous-directrice d’un ton confiant. Venez poser… Vanille, juste là », dit-elle en indiquant une petite commode en bois sombre disposé sous une fenêtre.

D’un geste de sa baguette, elle fit s’envoler les objets disposés sur la surface vers un coin de la pièce, libérant ainsi assez d’espace pour poser la chouette.
Lorsque l’oiseau y fut installé, Isabel l’observa quelques longues secondes. Le bec entrouvert, la chouette avait les yeux mi-clos, mais semblait toujours réagir aux mouvements. Ses pattes griffues glissaient sur la surface en bois lorsqu’elle tentait de bouger, déséquilibrée par son aile abîmée qui pendait le long de son corps. La jeune femme passa sa main sur l’aile, ses doigts délicats glissant le long de plumes, jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait. La chouette, peu ravie que l’on vienne toucher une zone si sensible fit claquer son bec non loin de la main d’Isabel qui l’avait déjà retirée.

« Hum, luxation du cubitus, marmonna Isabel avant de reprendre plus fort à l’intention de la jeune fille. Son aile n’est pas cassée, rassurez-vous, mais l’un de ses os s’est déboîté. Elle doit avoir mal la pauvre, vous avez bien fait de me l’emmener. »

D’un geste rapide, Isabel attacha ses cheveux en une queue de cheval qui lui dégagea le visage et lui permettrait de mieux se concentre. Cette blessure n’était pas compliquée à soigner, mais il fallait faire tout de même attention à la fragilité des os si caractéristique des oiseaux.

« Vous pourriez tenir Vanille immobile le temps que je m’occupe de son aile ? Ce sera plus simple pour moi si elle ne bouge pas. »

Un Immobulus aurait tout autant fait l’affaire, et c’est probablement ce qu’aurait fait l’enseignante si elle avait été seule. Mais c’était là l’occasion d’impliquer cette jeune fille qui semblait très attachée au bien-être de la chouette. La blessure n’étant pas trop grave, elle pouvait se permettre de la prendre comme apprentie-assistante le temps de quelques minutes.

Elle allait l'aider. La jeune Gryffondor eu l'impression de respirer normalement pour la première fois depuis qu'elle était arrivée à la volière. Elle avait toujours les entrailles nouées par la détresse de la chouette mais un poids venait de s'envoler de ses épaules. Elle irait bien.
Oxy posa le plus précautionneusement possible le petit animal sur le meuble que la sous-directrice venait de libérer et l'observa passer délicatement sa main sur l'aile blessée. Elle serra les poings à la réaction de douleur et ouvrit la bouche pour excuser le comportement de Vanille mais l'adulte ne s'en formalisa pas.
« Son aile n’est pas cassée, rassurez-vous, mais l’un de ses os s’est déboîté. Elle doit avoir mal la pauvre, vous avez bien fait de me l’emmener. »
Oxy en eu la nausée.
"Mais qui..."
Non, ce n'est pas le moment.
La jeune fille ne savait plus quoi faire. Elle était restée très proche pour soutenir le rapace en cas de perte d'équilibre mais elle ne voulait pas gêner l'adulte pendant ses soins. Celle-ci avait du lire dans son esprit car elle répondit avant même qu'elle ne puisse formuler sa question :
« Vous pourriez tenir Vanille immobile le temps que je m’occupe de son aile ? Ce sera plus simple pour moi si elle ne bouge pas. »
Bien sûr que je peux !
"Oui Miss, elle ne va pas bouger, promis !"
Elle enleva son écharpe et sa lourde cape pour se mettre à l'aise et revint à la hauteur de la blessée. Elle posa une main sur son thorax et une autre sur son dos pour la maintenir tout en faisant bien attention de ne pas toucher l'aile incriminée tout en immobilisant l'autre.
"T'inquiète pas, ça va aller. Miss Almeida va te rendre comme neuve." chuchota-t-elle avant de réaliser :
"Ça va lui faire mal ? Comment je peux l'empêcher de vous pincer ? Elle le fera pas exprès vous savez !" Tout en réfléchissant, elle plaça son bras entre le bec et son professeur.
Mieux vaut moi qu'elle...
Ainsi la sous-directrice pourrait travailler en paix et Vanille irait très vite mieux.

Une fois que la jeune Gryffondor posa ses mains sur l’oiseau pour le contenir, Isabel s’éloigna un peu. Elle se dirigea vers une grande vitrine où était disposés des fioles et autres ingrédients de potions. Elle l’ouvrir et fouilla dedans quelques secondes tout en répondant aux inquiétudes de l’élèves.

« Ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi réduire la douleur. La sous-directrice sortit une petite bouteille en verre dont le liquide qu’elle contenait faisait miroiter ses reflets verts sur les doigts de la jeune femme. Ça ne l’empêchera pas de peut-être nous pincer, ajouta-t-elle en revenant vers la chouette, aussi je vous conseille de bien garder vos bras couverts par vos vêtements. Mais ne vous inquiétez pas, ça ira très bien. »

Isabel laissa s’échapper une unique goutte de la fiole sur l’aile blessée de la chouette. Elle referma le contenant et le reposa. Elle posa de nouveau ses doigts sur l’aile, tâtant les différentes intersections tout en jaugeant les réactions de l’animal. Elle était plus à l’aise pour soigner les mammifères, aussi prit-elle le temps de bien analyser les structures de l’aile avant d’utiliser sa baguette. Il lui serait ainsi plus aisé de visualiser la blessure.
Lorsqu’elle sentit que l’aile était détendue, signe que la potion avait fait effet, la jeune femme récupéra sa baguette.

« Vous êtes prête ? demanda-t-elle à l’élève. Tenez-la bien. »

La jeune femme adressa un sourire encourageant à l’adolescente, avant de pointer sa baguette sur l’aile de la chouette. Elle chuchota un Episkey auquel suivit un léger clac. La chouette s’agita, heureusement maintenue, ce qui lui évita de tomber de la commode. Lorsqu’elle se calma, Isabel repassa ses doigts sur l’aile. Elle constata avec plaisir que tout semblait s’être correctement remis en place.

« C’est presque fini, annonça-t-elle autant pour la chouette que pour la jeune fille. »

La baguette toujours pointée sur l’aile de la chouette, Isabel lança un Ferula, et une attelle apparut parfaitement positionnée sur l’aile. L’enseignante se redressa, satisfaite, et rangea sa baguette.

« Voilà ! Vous pouvez la lâcher. »

Écoutant les recommandations de la femme, Oxy vérifia que son bras droit était bien recouvert par la manche de son gilet. Fin comme il était, il ne lui épargnerait pas un bleu si la petite chouette devait la pincer mais au moins, elle ne percerait pas sa peau.
Elle reporta ensuite son attention sur les gestes de l'adulte et se mordit la langue pour ne pas lui poser de questions. Ce n'était pas le moment, elle devait la laisser se concentrer sur Vanille. Elle ne demanda pas ce qu'était la goutte verte qu'elle posa sur l'aile de la blessée. Mais comme elle ne lui donna rien d'autre elle supposa qu'il s'agissait de quelque chose pour atténuer la douleur et elle se détendit en même temps que l'animal.
"Vous êtes prête ? Tenez-la bien."
Le jeune Gryffondor leva les yeux sur la professeur et laissa ses doutes s'envoler à la vue de son sourire encourageant. Elle hocha la tête, raffermit sa prise et dit d'une voix un peu plus confiante :
"Oui c'est bon !"
Elle sursauta quand elle entendit un claquement dans l'aile de la chouette mais ne la lâcha pas pour autant. Elle réprima sa nausée, la douleur des autres lui faisait décidément beaucoup d'effet, et observa les doigts agiles de Miss Almeida passer doucement sur l'ancienne blessure. Cette dernière fit alors apparaître une attelle qui intrigua fortement la jeune fille.

Après avoir pris le temps de rassurer et complimenter la petite Hulotte pour son courage, elle laissa sa curiosité s'exprimer, dans un flux légèrement décousu témoignant de son soulagement après de telles émotions.
"Je savais pas qu'on pouvait faire des attelles pour les ailes ! et c'était quoi votre potion ? Merci pour ce que vous avez fait, elle a l'air mieux comme ça. Elle pourra bientôt voler ? Qui va la nourrir en attendant ? Elle ne peut pas chasser là. Mince, j'aurai du amener du Miam Hibou !"

Isabel sourit en observant la jeune élève parler à l'oiseau pour la féliciter. Elle ne pu empêcher un rire de franchir ses lèvres lorsque la Gryffondor lui posa toutes ses questions sans lui laisser le temps de répondre entre chaque. Lorsqu'elle fut sûr qu'elle était à la fin de sa tirade, la jeune femme tenta de répondre à toutes ses interrogations.

"Le tout est de pouvoir immobiliser l'articulation vous voyez ? dit Isabel en montrant du doigt l'aile de la chouette qui était entourée d'un bandage solidifié par une petite plaque. Il faudra lui enlever dans deux ou trois jours, le temps que son aile se repose."

La jeune femme repris la fiole qu'elle avait posé non loin de la commode et partit la ranger dans la vitrine tout en continuant de parler à l'élève.

"C'est un anti-douleur à base de plantes. Tête de coquelicots et écorce de Saule Cogneur, pour ne citer que les ingrédients principaux. Cela fonctionne très bien avec les animaux, sans pour autant être trop agressif."

Avant de revenir vers la Gryfonne, l'enseignante s'arrêta devant une petite malle qu'elle ouvrit pour en sortir un sachets de Miam Hibou. Elle passa un doigt léger sur les plumes de la chouette avant de tourner un regard faussement sérieux vers l'élève tandis qu'un sourire continuait de s'afficher sur son visage.

"Cette chouette va avoir besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle le temps où elle gardera son attelle. Elle ne pourra voler qu'une fois son aile libérée, il faudra donc lui apporter à manger régulièrement. Est-ce que je peux compter sur vous pour cela ?" dit-elle en lui tendant le sachet de nourriture.

La jeune Gryffondor buvait les paroles du professeur en suivant chacun de ses gestes. Elle mit quasiment le nez sur l’attelle pour l'observer de plus près, jusqu'à ce que le bec de la chouette, se retrouvant dangereusement près de son œil, la fasse reculer un peu. Elle mémorisa les plantes constituant la potion tout en se demandant qui pouvait être assez courageux pour aller chaparder de l'écorce au saule Cogneur. Les professeurs de Poudlard étaient vraiment des sorciers formidables. Elle aussi, quand elle serait grande, ou enfin plus âgée, elle aurait le courage d'affronter l'arbre pour soigner ceux qui en avaient besoin !

Et quand Miss Almeida revint, chargée d'un sachet de nourriture et d'une mission pour elle, elle en resta un instant sans voix. Elle s'apprêtait à s'écrier qu'évidemment on pouvait compter sur elle pour cela, mais, une fois n'est pas coutume, décida de réfléchir avant de parler. Et c'est du haut de son autorité de gamine de 12ans qu'elle s'exprima alors, tout à fait sérieusement :
"Pensez-vous qu'elle puisse retourner dans la volière ? Ça ne me gênerait pas de la prendre avec moi dans mon dortoir, mais comme j'ai eu quelques soucis, l'année dernière, avec le fait d'avoir ramené une chouette dans notre salle commune, j'ai un peu peur que ce ne soit pas une excellente idée." Se remémorant l'état du salon à son départ, elle était même presque sûre que c'était une mauvaise idée. Comme quoi, il lui arrivait d'apprendre de ses aventures.
"J'irai la voir avant et après chaque cours, et même le midi pour être sûre qu'elle va bien. Est-ce que la nourriture lui suffira ou faut-il aussi que j'aille chasser une souris ou deux ?"
Dites oui s'il vous plait, je n'ai aucune idée de comment on attrape des souris vivantes dans le parc de Poudlard !
"En ce qui concerne son attelle, dois-je vous ramener Vanille dans 3 jours ?"
Elle était très fière d'avoir parlé posément et inintelligiblement, du moins l'espérait-elle.

L'intérêt de la jeune élève pour cette chouette était à la fois amusante et émouvante. Isabel pouvait presque se revoir à son âge, arpentant le parc de l'école à la recherche d'une créature à aider de quelconque façon que ce soit. Elle avait hâte de voir comment se débrouillerai la Gryffondor dans ses futurs cours de Soins aux Créatures Magiques. La jeune femme écouta donc avec un regard attendri mais non moins fière la fillette accepter de donner son aide et poser des questions sur la façon de s'y prendre. Elle rigola silencieusement en apprenant que l'élève avait eu quelques déconvenues avec une chouette laissée dans une salle commune.

"Elle sera sûrement mieux à la volière oui, confirma Isabel. Mais aller la voir deux ou trois fois par jour sera suffisant, ne vous inquiétez pas. N'allez pas vous mettre en retard à vos cours pour cela, je connais certains de vos professeurs qui ne seraient pas très ravis d'apprendre que vous préférez vous occuper d'une chouette blessée plutôt que d'être à l'heure à leur cours", s'amusa la jeune femme.

Tout en discutant, elle attrapa délicatement la chouette dans ses mains tout en faisant attention de ne pas appuyer sur des points sensibles et marcha jusqu'à la porte de son bureau afin de raccompagner l'élève à l'extérieur.

"Bien que je serais très curieuse de vous voir chasser des souris, ce ne sera pas nécessaire. Cette nourriture est conçue pour apporter tous les nutriments nécessaires aux rapaces. Et puis ce ne sera le temps que de quelques jours, ce sera suffisant."

Isabel tendit la dénommée Vanille à la Gryffondor afin que celle-ci puisse la prendre avec elle.

"Dans trois jours oui, c'est bien ça. Nous pourrons enlever l'atèle ensemble. Mais n'hésitez pas à revenir avant si jamais quelque chose ne va pas. En tout cas je vous remercie de m'avoir amené Vanille, cela aurait été triste qu'elle reste dans cet état plus longtemps. Vous avez vraiment bien fait !"

La jeune femme sourit à la Gryfondor et lui tint la porte ouverte le temps que celle-ci, les bras chargés de la chouette et des Miam Hibou, puisse partie.

Fin du RP pour moi