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19 juil. 2019, 23:00
Tel père, telle fille?
Juin 2044

Assise devant son bureau, Eleanor tenait en main une lettre manuscrite. Cette lettre avait été écrite par son père, John. Puisqu’elle n’avait jamais été en « bonne terme » avec lui, la jeune femme avait été surprise lorsque le hibou de son père avait frappé à la fenêtre afin de lui apporter l’enveloppe. Durant sa scolarité, elle n’avait jamais reçu une seule lettre de sa part. Cette lettre était la première, en vingt-cinq ans. Elle commença à lire ce qu’avait écrit son père.
Ma chère fille,

Comme tu le sais, le gouvernement est tombé suite au renversement dirigé par Ursula Parkinson. Je me réjouis de la nouvelle. Je soutiens le nouveau Conseil, il était temps que les choses changent. Dés que j’en ai eu l’occasion, j’ai demandé au Conseil à ce que notre famille soit classée parmi les familles de Sang-Pur. Ma fille, tu es la première de notre famille à jouir du statut de Sang-Pur. Ce statut t’offre un titre de fondatrice au sein de notre lignage. J’espère que tu te réjouiras de cette nouvelle comme j’ai pu, lorsque j’ai reçu la nouvelle, le faire moi-même.

Je t’embrasse,

John.
Eleanor serra le papier entre ses mains et l’écrasa. Ensuite, elle le déchira en plusieurs morceaux comme si elle espérait que la lettre n’ait jamais existé. Alors que des larmes coulaient sur ses joues, elle entendit quelqu’un l’appeler. Le bruit provenait de derrière la porte. La personne ne voulait pas être entendue puisqu’elle murmurait son prénom. Eleanor se leva, ramassa les morceaux et les cacha dans le tiroir de son bureau. Elle tremblait et essayait de reprendre ses esprits. Ensuite, elle s’essuya les yeux et se dirigea vers la porte pour l’ouvrir. Arwen se tenait debout derrière la porte. Eleanor, avant d’accueillir son amie, s’assura que tout était en place et que rien ne trainait. Elle ne voulait pas que son amie découvre les morceaux qu’elle venait de déchirer et de cacher . Eleanor ouvrit la porte et invita son amie à rentrer.

-« Bonjour Arwen, je peux faire quelque chose pour toi ? ».

Ancienne professeure de Sortilèges (2043-2046)

15 août 2019, 13:37
Tel père, telle fille?
Tellement de choses s'étaient passées en un mois pour Arwen, bouleversant le quotidien de la jeune enseignante. Alors qu'elle avait retrouvé un semblant d'équilibre avec son arrivée à Poudlard, voilà que la chute du gouvernement et la tentative d'attaque à Poudlard avaient replongé notre enseignante dans un tourbillon d'émotions pas souvent lumineuse. Le plus souvent rien ne transparaissait sur son visage, elle enfouissait tout en elle pour ne pas inquiéter les élèves qui avaient déjà bien été perturbés par les changements. Le renversement avait eu des conséquences sur ces derniers plus ou moins importantes en fonction des liens et des positions de leurs familles respectives. Elle avait entendu que certains élèves affichaient ouvertement leur soutien à l'autre, et même si cela n'était pas du goût de notre enseignante, elle ne jugeait pas trop durement les apprentis qu'elle considérait comme trop influencés à tort par des adultes dans l'erreur. D'autres en revanche s'opposaient à ce sombre conseil des sorciers mais elle ne souhaitait pas les encourager dans cette entreprise trop dangereuse pour de si inexpérimentés écoliers....

Bref l'ambiance était morose, tendue et compliquée si bien que ce jour là Arwen eut besoin de trouver du réconfort auprès de sa sœur de cœur, Eleanor. Puis elle avait besoin de se confier à elle même si cela signifiait impliquer son amie dans de potentiels dangers, elle avait besoin d'elle. Elle frappa à la porte, mais aucune réponse. Elle l'appela alors doucement jusqu'à que cette dernière lui ouvre la porte. Elea l'invita à rentrer et Arwen vu tout de suite que cette dernière avait pleuré bien qu'elle avait essuyé ses larmes.

Quand l'enseignante de sortilèges prit la parole, elle sentit l'émotion contenue et sut qu'au final c'est d'elle que son amie avait besoin. Notre directrice de maison se plaça devant sa douce consœur, mettant dans un geste de tendresse ses mains sur l'épaule de cette dernière :

- Elea, je te connais assez pour savoir que tu ne vas pas bien... Tes yeux rougis ne peuvent me démentir... Je t'en supplie dis-moi quels maux te touchent ? Parle moi.... Tu sais bien que je peux tout entendre.... Que je suis là...

"La vie ce n'est pas attendre que les orages passent, c'est d'apprendre à danser sous la pluie sans penser."
"La gentillesse est la noblesse de l'intelligence.
"La vengeance est le plaisir des âmes faibles, étroites et mesquines."

18 août 2019, 18:13
Tel père, telle fille?
Les paroles d'Arwen firent immédiatement pleurer la jeune femme. Elle avait besoin d'une amie et de se confier. Etait-ce égoïste ? Les temps étaient durs et tout le monde était chamboulé. Alors, avait-elle le droit de pleurer pour "si peu" alors que des choses plus graves se déroulaient dehors? Etait-elle triste? Pleurait-elle de colère? Il fallait qu'elle en parle à son amie. Lorsqu' Arwen eu posé ses mains sur ses épaules, Eleanor prit la parole.

-"Je ne devrais pas être dans cet état là. Je suis désolée".

Eleanor se dirigea vers son bureau et ouvrit le tiroir dans lequel elle avait caché les morceaux de la lettre écrite par son père. Elle retrouva son amie et les lui tendit.

-"C'est une lettre de mon père. Il m'apprend qu'il soutient les idéologies du Conseil. Il m'a inscrite comme étant la première de ma famille à porter le titre de "Sang Pur". Comment a-t-il pu me faire ça? Si ma mère était encore en vie, elle ne l'aurait jamais laissé faire. Depuis sa mort, mon père est une personne hideuse". Eleanor respira quelques secondes et continua. "Je ne devrais pas être étonnée".

Alors qu'elle se confiait, les larmes arrêtaient de couler. La tristesse laissait la place à la colère.

-"Je ne suis pas en train de pleurer ma relation avec mon père. Je me fiche pas mal qu'il soutienne le Conseil, c'est un homme libre. Un homme mauvais fera toujours des mauvais choix. Par contre, j'ai plus de mal à accepter qu'il prenne des décisions à ma place. En m'enregistrant comme "Sang Pur", il me lie d'une manière ou d'une autre au Conseil. Il n'a jamais été un père pour moi, ... qu'il reste en dehors de ma vie et de mon "éducation". En prononçant le mot "éducation", Eleanor fit les guillemets avec ses doigts pour insister sur ce terme. Durant ma scolarité, je n'ai jamais reçu une seule lettre de sa part et voilà qu'aujourd'hui je reçois ... ça ?! Quelle ironie !"

Le regard de son amie était doux et apaisant. Sans comprendre ce qui la poussait à agir de la sorte, Eleanor se dirigea vers son amie et la serra dans ses bras. Elle avait besoin de réconfort ... pas seulement pour cette histoire avec son père.

-"Je sais que nous n'avons jamais véritablement parlé de ... cette situation mais j'avais besoin de me confier. Je suis désolée si je te parais trop ... "sensible". Je suis en colère. Je ne veux pas que l'on me croie liée d'une manière ou d'une autre au Conseil...".

Eleanor lâcha son amie et se souvint soudain que ce n'était pas elle qui l'avait appelée. Pour quelles raisons étaient-elles venue la voir? Eleanor se décida à lui poser la question.

-"Tu n'es pas venue pour m'écouter. Pourquoi es-tu là? Avais-tu quelque chose à me dire ... à me demander?"

Ancienne professeure de Sortilèges (2043-2046)