Suite à ce RP
Mardi soir, début Octobre
Avec : @Eleanor Perkins et @Joanne Taylor

Participer à un cours où on était censé utiliser notre baguette quand on ne l'avait plus était légèrement plus ennuyant que d'essayer en vain de faire fonctionner un sort et il avait failli s'endormir des dizaines de fois alors que les travaux pratiques semblaient s'éterniser.  Depuis qu'il avait brisé sa baguette avant de la lancer dans le lac la veille, il n'avait pas regretté son bâton de bois une seule fois. Il avait trouvé que vivre sans était même plus facile puisqu'il n'avait plus l'impression qu'elle n'était pas sa baguette et qu'elle ne l'écoutait pas. La baguette choisissait son sorcier, mais sûrement celle-ci s'était-elle trompée. Il n'était pas un sorcier, aucune baguette n'aurait jamais voulu se lier à lui et de toute façon il ne voulait pas d'un quelconque lien avec une baguette.  Il posa ses mains à plat sur son bureau quand le cours prit enfin fin. Il avait cru mourir d'ennui, ce n'était pas possible de s'ennuyer autant dans une école, même chez les moldus ça n'était jamais arrivé. 

Pendant le cours, il avait surtout repensé à sa baguette et à la satisfaction de savoir qu'il ne pourrait plus jamais l'approcher. Il n'aimait pas le fait qu'un pauvre bâton l'empêche de se sentir heureux parce qu'il n'arrivait à rien avec. Tous les autres aimaient approximativement leur baguette et arrivaient à jeter des sorts, mais lui avait essayé et n'avait jamais réussi, alors l'avoir brisé en deux n'avait pas été une grande perte, cela avait même été une libération pour lui. Et puis, au final, il pouvait très bien rester dans le monde des sorciers sans avoir de baguette avec lui, il avait juste à se concentrer sur les matières où il ne devait pas la sortir, quoi que l'idée de devoir quand même rester à Poudlard le déprimait aussi. Il avait espéré qu'en brisant sa baguette, il serait renvoyé chez lui dans la seconde mais personne à part l'autre fille n'avait remarqué ce fait alors cet espoir de pouvoir quitter Poudlard juste avec ce geste était mort durant la nuit entre la veille et aujourd'hui. 

Il s'apprêtait à passer la porte quand la professeur lui intima l'ordre de ne pas le faire. Il grimaça. Est-ce qu'elle allait l'embêter parce qu'il avait failli s'endormir ? C'était vrai qu'il n'avait pas vraiment d'excuse pour avoir à moitié bavé sur sa table mais ce n'était pas comme s'il était le premier élève à faire ça et il en était certain. Il souffla avant de se retourner vers sa professeur en regardant le sol. 

Eleanor venait de donner son dernier cours de la journée. Les premières années avaient été plutôt sages . Ils s'étaient entrainés à lancer le "Sortilège de Lévitation" durant plus d'une heure. Tous avaient réussis à faire léviter la plume qui avait été mise à leur disposition durant le cours. Tous ? Pas tout à fait puisqu'un élève de Serpentard n'avait pas soulevé sa plume d'un seul centimètre. Avait-il essayé? Il avait probablement fait semblant de lancer le sortilège. Eleanor ne connaissait pas beaucoup cet élève plutôt discret en cours. Eleanor était professeure de Sortilèges et pouvait reconnaitre un élève qui faisait semblant de lancer un sortilège. Lorsqu'il se leva de sa chaise, Eleanor décida de l'interpeller afin de lui parler et de comprendre les raisons de son inactivité en cours. Lorsqu'il faut appelé par sa professeure, l'élève se retourna et baissa les yeux tout en se dirigeant vers elle. Eleanor réfléchit durant plusieurs secondes à ce qu'elle allait lui dire.

-"Monsieur Wellhister, j'aimerais vous parler quelques instants. J'espère que vous n'aviez pas de projets après les cours. Je vous ai observé durant le cours, vous n'avez pas lancé le moindre sortilège. Ne niez pas, je reconnais les personnes qui font semblant. Je ne comprends pas les raisons de votre comportement. J'aimerais que nous en parlions car, plus les semaines avancent, plus vous prenez du retard par rapport à vos camarades. Je n'ai pas envie de vous laisser gâcher vos études et votre potentiel avec pareille attitude".

Eleanor n'était pas énervée sur son élève et, afin de le lui faire comprendre, elle s'interrompit quelques secondes avant de reprendre, plus douce.

-"Je suis consciente que vous n'avez peut-être pas envie de vous confier à moi mais je ne peux pas rester là à ne rien faire ! Si vous ne voulez pas m'en parler, je serai obligée d'en parler à la direction". Eleanor s'interrompit quelques instants, le visage de son interlocuteur était fermé. Visiblement, il n'était pas très inquiet par la situation. En tous cas, c'est ce qu'Eleanor comprenait. "Je vous écoute Monsieur !"

En fait, elle ne voulait pas l'embêter parce qu'il avait failli s'endormir comme un bébé avec son cours ennuyant quand on ne savait pas faire de magie, mais plutôt lui parler de la magie qu'il, justement, n'avait pas fait. Il grimaça. C'était encore pire que de devoir expliquer pourquoi il avait voulu continuer sa sieste dans son cours et il devait ajouter qu'il n'avait aucune, mais alors aucune, envie de discuter de ce sujet avec elle. Premièrement parce qu'il ne lui faisait pas particulièrement confiance puisqu'il ne la connaissait pas vraiment et deuxièmement parce qu'il était sûr qu'elle n'apporterait rien de nouveau. Il avait cassé sa baguette, qu'allait-elle fait à part lui passer un savon digne des plus beaux articles de ménage. Et ça l'ennuyait déjà. De toute façon, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas comme s'il n'avait jamais réussi à lancer ou à faire apparaître la moindre étincelle depuis qu'il était à Poudlard, dans son cours comme dans les autres. Elle aurait dû remarquer bien avant qu'il ne faisait jamais de sorts concluants. 

-J'ai pas de potentiel madame, j'ai jamais réussi à lancer de sort depuis que je suis à Poudlard. répondit-il comme si cela était naturel avant d'enchaîner d'un calme tout aussi posé : Et puis j'ai brisé ma baguette, donc même si vous m'obligiez à lancer un sort, je pourrais pas. 

Déjà qu'il n'arrivait à rien, pas une seule petite étincelle, avec une baguette, alors sans il n'imaginait même pas. Une idée germa dans son esprit : si elle apprenait cette information et qu'elle faisait remonter à la direction, comme elle l'avait dit, peut-être qu'on se rendrait enfin compte qu'il n'avait rien à faire dans cette école et qu'il pourrait retourner enfin chez lui avec tout ce calvaire.

Pas de potentiel? Quelle idée ! L'élève avait les capacités de devenir un grand sorcier ! S'il était au château c'est parce que, justement, sa magie ne demandait qu'à se développer. La magie se dévoile au sorcier pour la première fois sans qu'il n'y ait besoin d'utiliser une baguette magique. Si sa baguette magique était cassée, il n'avait pas perdu sa magie pour autant. Bien sûr, il ne pouvait plus lancer le moindre sortilège sans risquer de mettre le feu à la salle de classe mais ça, c'était une autre histoire. Sa magie était toujours là et il devait le comprendre ! Eleanor, sans trop savoir pourquoi, se demanda immédiatement si son élève avait envie que sa magie soit toujours là ! Peut-être espérait-il qu'elle soit partie. L'élève était un né-moldu, peut-être estimait-il qu'il n'avait pas sa place à Poudlard ! Malheureusement pour lui, sa magie était là et, jamais, elle ne l'abandonnerait ! Au lieu de nier l'évidence, il allait devoir apprendre à vivre avec et à la maitriser afin de faire.

-"Vous n'avez jamais lancé de sort? Vous voulez savoir pourquoi? Vous n'avez pas envie de réussir. Je pense même que vous n'avez pas envie d'être ici. Vous ne faites aucun effort pour lancer un sortilège, je le vois. Néanmoins, ne croyez pas que votre magie s'en est allée lorsque vous avez cassé votre baguette. Quand elle s'est manifestée pour la première fois, vous n'aviez pas de baguette magique. Elle est en vous ! Vous ne pourrez jamais vous en débarrasser, vous allez devoir l'accepter. En refusant de participer aux cours, vous prenez simplement du retard ce qui, je le crois, vous handicapera plus tard si vous ne vous y mettez pas tout de suite ! Concernant votre baguette, c'est embêtant effectivement. Nous l'examinerons et nous verrons ce qu'on peut faire pour elle. Si elle n'est pas réparable, vous devrez en trouver une autre".

Le jeune élève était totalement inquiet par rapport à ce que lui disait sa professeure. Visiblement, il n'avait vraiment pas envie de faire réparer sa baguette.

-"Monsieur, vous avez les capacités de devenir un grand sorcier! Vous devriez accepter le don qui vous a été offert et le voir comme un cadeau. Pensez à toutes les belles choses que vous pouvez faire grâce à la magie".

Après s'être montrée plutôt rassurante, Eleanor reprit la parole.

-"Je vous propose d'aller chercher votre directrice de maison afin de discuter avec elle de votre petit problème de baguette. Vous acceptez? Je crois qu'elle ne donne pas cours en ce moment !"

La réponse de l'élève importait peu, Eleanor était bien décidée à aller chercher sa collègue.

Une bouffée de colère monta dans sa gorge jusqu'à s'échapper alors qu'il sifflait l'air entre ses dents serrées. Il ne voulait pas essayer ? Bien sûr que si ! Il avait essayé des heures et des heures de jeter un foutu sort, tout seul dans son lit avant de finalement abandonner par manque de moyen. Était-ce elle qui avait relu ses cours encore et encore, espéré en vain qu'une foutue étincelle sorte de sa baguette ? Non, elle n'avait pas vécu ça. De quel droit jugeait-elle ? Il la détestait. 

-Je serais pas un grand sorcier, foutez moi la paix ! J'ai essayé de faire de la magie, mais ça n'a jamais fonctionné, c'est pas ma faute si votre monde est merdique ! Vous apprenez aux sorciers à comprendre les moldus mais pas l'inverse, qui a aidé les nés-moldus à se servir d'une plume ou à apprendre à gérer sa baguette ? PERSONNE ! VOUS faites en sorte que les nés-moldus soient pas comme les autres ici, VOUS êtes affreux ! La magie c'est nul, c'est pour les enfants, c'est débile !

Il souffla, ayant l'impression que tout son corps était en feu et son air brûlante dans ses poumons. Il les détestait, tous. Il voulait rentrer chez lui, loin de ces tarés et de ce monde débile. La magie ça n'existait pas, pas pour lui en tout cas et si cela se trouvait, Poudlard avait juste fait une erreur en envoyant une foutue lettre à la mauvaise personne, parce que sinon il ne comprenait pas pourquoi il était le seul à ne réussir à lancer aucun sort alors qu'il s'était entraîné des jours et des jours, balançant à la benne ses heures de sommeil dans l'espoir de voir enfin un de ses sorts réussir. C'était débile. Elle l'était aussi si elle pensait aider les gens comme ça. Ce monde était pas pour lui, pourquoi elle lui foutait pas la paix ? Et pourquoi elle voulait appeler sa directrice de maison ? Elle s'en foutait aussi de toute façon. Tout le monde se foutait des gens qui savaient pas faire de la magie ou des nés-moldus qui étaient paumés dans ce monde fous.

Eleanor qui, de toute ses forces, avait essayé de rester calme et bienveillante fut surprise de se prendre une déferlante de remarque négative dans la figure. L'élève était enragé et lui manquait carrément de respect. Pour qui se prenait-il? Dans son "monde de moldu", comme il le disait, ne lui avait-on pas appris à respecter les adultes? Eleanor, sentant le rouge lui monter au joue à cause de la colère, souffla quelques instants. Quel était son plan? Comment allait-elle régler la situation? Premièrement, elle comptait le remettre à sa place et lui apprendre qu'ici, à Poudlard, on respecte ses professeurs. Deuxièmement, elle prévoyait d'aller chercher sa directrice de maison afin de régler cette situation infernale. Calme mais sèche, Eleanor prit la parole.

-"Monsieur, il me semble que dans "votre monde" comme dans le mien, nous apprenons à nos enfant à ne pas manquer de respect aux adultes. C'est pourtant ce que vous êtes en train de faire. Vous dites que vous avez essayé de faire de la magie. Foutaises ! Vous n'avez fait que gesticuler avec votre baguette dans la main ! Sans réelle volonté, vous n'y arriverez jamais ! Vous n'avez pas envie de connaitre la magie et ce, depuis votre premier jour ici. Pourquoi vous ferait-elle le cadeau de vous permettre de lancer un sort? Tant que vous ne voudrez pas d'elle, elle ne voudra pas de vous. J'ai été gentille avec vous et c'est moi qui suis affreuse?"

Eleanor se retourna et se dirigea vers la porte.

-"Restez ici, je reviens dans quelques minutes. Si vous n'êtes plus ici à mon retour, vous aurez de sérieux problèmes croyez-moi".

Eleanor franchit le seuil de la porte et se précipita vers le bureau de la directrice de la maison Serpentard, Joanne Taylor. Lorsqu'elle arriva devant la porte du bureau de sa collègue, Eleanor frappa plusieurs fois afin de la prévenir de sa présence. Joanne lui dit de rentrer.

-"Bonsoir Joanne, je rencontre quelques petits problèmes avec un élève de ta maison. Est-ce que tu as un peu de temps à m'accorder? Il nous attend dans mon bureau. Il s'agit d'Ewin Wellhister. En plus de me manquer de respect, il refuse sa présence au château et ne souhaite qu'une seule chose : rentrer chez lui. Il nous accuse de le traiter différemment parce qu'il est né-moldu. J'ai été gentille et bienveillante avec lui mais j'avoue que là, j'ai besoin de toi. Comment puis-je lui faire comprendre que tant qu'il refoulera la magie qu'il a en lui, il n'arrivera pas à lancer un sort. En plus, il a cassé sa baguette magique ! Quelle affaire !"

Eleanor était affolée pourtant elle essayait de paraître le plus calme possible. Elle avait réellement besoin de l'aide de sa collègue qui, sans aucun doute, connaissait bien mieux le jeune garçon qu'elle.

HRP : désolée pour le retard, ça m'était sortie de la tête x)

Elle était affairée à remplir des parchemins, des montagnes de parchemins. Elle n’arrivait pas à y voir très clair, c’était presque devenu automatique : elle cochait les éventuelles cases et apposait sa signature en bas. Parfois, elle lisait, d’autre fois, non. Cela dépendait du feeling qu’elle ressentait face à chaque parchemin. A côté, une pile de copie attendait son heure – qui ne viendrait visiblement pas tout de suite vu la faible concentration de la trentenaire.

Penchée sur un énième parchemin, elle entendit un léger bruit sur la porte, auquel elle répondu un simple « Entrez ! », se demandant qui venait perturber son apparente tranquillité. En relevant les yeux sur l’entrée de son bureau, elle remarqua que ce n’était non pas un élève mais une professeure. Sa collègue de sortilège, qui avait visiblement des choses à dire et que Joanne écouta avec attention. Elle écoutait attentivement tout en posant la plume qu’elle tenait en main. « Edwin Wellhister me dis-tu ? ». Le nom lui rappelait vaguement quelque chose, elle était directrice de Serpentard, il était légitime qu’elle connaisse le nom de ses ouailles mais parfois elle n’arrivait pas à remettre les visages sur les noms.

Elle se leva avec douceur et indiqua à sa collègue « Allons-y alors », avant de lui emboîter le pas jusqu’à sa salle de cours, où attendait le jeune garçon. A la vision de ce dernier, les neurones de Joanne se connectèrent sans mal. « Mister Wellhister, voyez-vous ça ». Le ton n’est pas enjoué mais plutôt agacé. Ce n’est pas la première fois qu’elle rencontre le jeune homme et cette haine de la magie qu’il semblait décidé à ressentir n’avait visiblement pas disparue. Elle soupira. « Pouvez-vous m’expliquer quelles sont les raisons qui vaillent que vous manquiez de respect à Miss Perkins ? Il me semble que, magie ou non, le respect est du à tous les enseignants ». Les azurs ne quittaient pas le Serpentard.

Il avait envie de taper du pied comme un enfant autant que de fondre en larmes. De rage et d'incompréhension. Les adultes étaient tous des abrutis ici, de toute façon. Il avait essayé avec sa baguette, des heures et des heures ! Elle était personne pour lui dire le contraire, elle le connaissait pas, elle avait jamais vu combien il s'entraînait. Alors, oui, peut-être que le fait qu'il était persuadé de ne pas réussir ça l'empêchait de le faire, mais il n'acceptait pas qu'elle dise qu'il n'essayait pas. Il était de mauvaise fois, certes, mais pas autant. Il en voulait pas de la magie de toute façon, qu'on lui foute la paix avec ça. Il voulait juste rentrer chez lui, c'était pas compliqué. Rester loin de ces fous aux idées débiles. 

-Elle comprenait pas. Les enseignants c'est pas censés comprendre les élèves ? C'est mal barré, dit-il en levant le menton. Il fit un pas en arrière avant de croiser ses bras sur son torse. Je veux partir d'ici, à quoi ça sert de vous respecter ? Dans pas longtemps je vous verrais plus. Vous avez qu'à me lâcher au lieu de dire n'importe quoi, cracha-t-il vers la professeur de sortilège. J'ai essayé de faire de la magie et maintenant je m'en fous, j'en ai marre, je veux juste rentrer chez moi alors lâchez moi !

De toute façon, il l'aimait pas sa DDM, elle comprenait rien non plus. Personne comprenait rien ici, tous centrés sur le monde et leur magie si géniale qu'ils comprenaient pas qu'on puisse pas en vouloir. De toute façon, les adultes en général comprenaient que dalle. A croire qu'ils étaient nés snobinards énervants et qu'ils avaient pas eu d'enfance. 

-Je veux m'en aller. dit-il encore une fois. Pis de toute façon, j'ai lu que quand on était viré de Poudlard, on nous cassait notre baguette. Moi on a juste à me virer, ça vous enlève une épine du pied. J'ai rien à faire ici.

Cela avait fonctionné, la plupart du temps, d'être violent et d'agresser les professeurs quand les écoles lui plaisaient pas ou que les professeurs étaient idiots ou encore quand les élèves le frappaient. Le principal finissait toujours par l'envoyer autre part et le manège recommençait. Le fait était qu'à la fin, il était plus dans son école. Il comptait faire la même chose à Poudlard. Il essuya son nez sur sa manche. Ses joues rouges comme le sang, il défiait les deux professeurs. De toute façon, elles pouvaient pas le frapper ou un truc dans le genre, c'était plus accepté depuis longtemps. Quoi que, vu comment ce monde il était arriéré, il n'aurait pas été étonné de se prendre une claque. Il détestait tout ce monde, c'était pas le sien, il avait rien à faire ici et il voulait juste rentrer chez lui. C'était pas comme si on l'avait aidé à s'adapter, de toute façon, alors ça ne ferait de la peine à personne.

@Eleanor Perkins @Joanne Taylor

Eleanor était exaspérée par le jeune garçon. Pour qui se prenait-il pour parler à ses professeurs de cette façon? Au lieu de s'énerver et de lui donner ce qu'il voulait, la jeune professeure décida de garder son calme et d'aider l'élève malgré son mauvais comportement.

-"Monsieur, vous ne serez pas renvoyé de Poudlard même si c'est ce que vous cherchez. Maltraiter vos enseignantes et les insulter ne vous servira à rien, ce n'est pas comme ça que vous serez renvoyé chez vous. Vous pouvez décider de continuer votre cinéma et vos crises de colère ou vous pouvez décider de prendre les choses en main et d'avancer. Je suis prête à vous aider. Comme je vous l'ai dit, vous n'arriverez pas à vous débarrasser de votre Magie car elle est en vous ! Ce n'est pas parce que votre baguette magique est cassée que vous n'êtes plus un sorcier. Si vous le désirez, je peux examiner votre baguette magique et, si elle n'est pas réparable, nous vous trouverons une nouvelle baguette".

Eleanor s'interrompit afin de respirer quelques instants. Elle n'appréciait pas vraiment ce garçon mais elle avait réellement envie de l'aider. Il avait sa place au château et ne rentrerait pas chez lui parce qu'il n'avait plus de baguette magique. Fixant du regard le jeune garçon, Eleanor reprit la parole.

-"Vous dites que vous n'êtes pas capable de lancer de sortilège mais avez-vous vraiment essayé ? Je ne crois pas. Peu importe ! Partons du principe que vous avez essayé et que vous n'êtes pas doué en Sortilèges, je suis prête à vous aider et à vous apprendre à réussir vos lancers. Néanmoins, il faudrait s'y mettre rapidement car vous avez beaucoup de retard à rattraper. Si vous acceptez, la première chose à faire sera de me respecter et de me parler sur un autre ton. Est-ce bien clair ? Je ne suis pas à votre service et c'est gentiment que je vous propose de sacrifier mon temps libre pour vous aider. Etes-vous intéressé? Vous êtes libre de refuser mais vous ne rentrerez pas chez vous pour autant. En plus d'être contraint de rester ici, vous accumulerez de nombreuses lacunes."

Eleanor se rendit à son bureau afin de trouver une feuille de papier sur laquelle se trouvait ses disponibilités.

-"Malgré un emploi du temps plutôt chargé, je suis prête à vous aider en soirée ! Cela vous convient-il? Deux fois par semaine ? De plus, j'aimerais jeter un coup d'oeil à votre baguette. Pourriez-vous me la donner?"

Eleanor était calme, elle espérait que le jeune garçon avait compris la leçon et qu'il serait poli avec elle.

Sa collègue de sortilège avait tout dit, elle voyait mal ce qu’elle pouvait ajouter de plus à dire vrai. A chaque propos juste, elle hochait la tête pour confirmer son approbation. Sa collègue – beaucoup trop aimable pour Joanne – lui proposait même de l’aider à l’entraîner. Les yeux azurs de la trentenaire étaient figés sur l’élève encoléré. Elle ne comptait pas le laisser s’en sortir aussi facilement, mais après tout, s’il n’acceptait pas la proposition d’Eleanor, il allait au-devant de grands soucis. « Je vous conseille, Mister Wellhister, de vous pencher sur la proposition de Miss Perkins de manière très sérieuse. Dire que vous allez partir d’ici est une hérésie, faites-vous à l’idée de passer vos prochaines années ici et tâchez d’en tirer le meilleur parti ». Une légère pause, avant de reprendre doucement « Sachez qu’après vos 7 années à Poudlard, vous serez libre de rester un sorcier ou d’oublier cette partie de vous-même si vous le voulez ». Une nouvelle pause alors que ses yeux détaillent le jeune garçon « Mais pour l’instant, vous n’avez guère le choix que de vous accrocher et de tenter de vous y faire. Pour cela, il vous sera demandé un minimum de bonne volonté, ce qui vous échappe totalement actuellement, si j’en crois vos propos ».

Elle n’aimait pas l’attitude capricieuse de ce garçon. Il était doué de magie et voilà qu’il refusait cette magie. Comment pouvait-il dire qu’il n’était pas doué pour cela s’il refusait tout simplement de l’expérimenter ? « Chaque sorcier ici a dû subir un temps d’adaptation à sa magie. Vous n’y échapperez pas non plus ». Et sur ces mots, elle lâcha un énième soupir, preuve de sa fatigue mentale à s’occuper des gamineries en tout genre.