Seule sa liberté retrouvée comptait, rien d’autre n’avait d’importance. Son rythme cardiaque reprenait une allure normale et le stress, la peur tout semblait s’écouler loin d’elle et quitter son corps. Cette sensation était incroyable, elle était comme au paradis.

Mais alors qu’elle allait sortir dans le couloir, la voix de sa camarade l’interpella. Elle baissa les yeux au sol et constata les dégâts. Encore une fois sa magie lui montrait à quel point sa colère pouvait être dangereuse. Les yeux de la jeune fille sondaient le sol que pouvait-elle faire ? Rien. Elle aggraverait certainement la situation si elle tentait quoi que ce soit. Aliénor serra les dents devant son incompétence et sa débilité. Pourquoi devait-elle toujours faire n’importe quoi ? Agir sans réfléchir, suivre des pulsions qui ne lui apportaient rien de bon ?

-J’irais lui dire, on peut pas laisser ça comme ça, mais c’est de ma faute, je me sentirais mal si t’avais des problèmes à ma place alors que t’as rien fait.

La jeune Delphillia laissa échapper un soupir, elle risquait de se prendre une sacrée punition. Elle voyait déjà la tête de Miss Perkins quand elle allait voir ça. Mais elle devait assumer, c’était de sa faute et Aliénor n’était pas du genre à se défiler, elle a fait une erreur, elle ne pouvait pas s’enfuir, même si elle appréhendait la réaction de sa professeure. Aliénor passa nerveusement une main dans ses cheveux essayant d’analyser la situation. Elle devait trouver Miss Perkins qui était certainement en train de manger, elle revenait ici après manger ? Avant ses élèves pour aller dans son bureau ? Peut-être. C’était décidé, Aliénor allait l’attendre ici, de toute manière sa fail c’était estompée et il devait encore lui rester un fruit ou deux dans son sac. D’ailleurs, elle alla le récupérer avant de se laisser glisser contre le mur du couloir entre les morceaux de porte.

-Je vais l’attendre ici je pense. Tu peux aller manger si tu veux, on se retrouvera un autre jour pour finir l’exposé.

Rabaissant son regard vers son sac, Aliénor en sortit une pomme qu’elle s’empressa de caler entre ses dents pour refermer son sac qui ne ressemblait plus vraiment à grand-chose tant elle le maltraitait. Elle croqua sans ménagement dans le fruit avant de relever son regard vers sa camarade. Elle ne voulait vraiment pas lui attirer des ennuis, elle avait déjà été trop embêtée par la Delphillia pour s’en prendre une nouvelle dose. Après tout Octavia avait été adorable avec la Poufsouffle, alors elle lui devait bien ça. C’était le minimum que de ne pas lui attirer une punition. Et puis si elles se faisaient toutes les deux mal voir par leur professeure, leur exposé risquait d’être sous haute tension… Autant éviter de se tirer une balle dans chaque pied, un seul c’est déjà assez.

Eleanor venait de terminer son repas alors, d'un pas décidé, elle décida de rejoindre son bureau afin de corriger les devoirs des deuxièmes années. Même si le programme de sa soirée ne la réjouissait pas, elle voulait absolument en terminer avec ses corrections ! Alors qu'elle arrivait au troisième étage, au loin, elle parvient à remarquer que quelque chose n'allait pas. Il manquait quelque chose ... mais quoi ? Suspicieuse, elle se dirigea vers sa salle de classe et remarqua que la porte de la pièce avait disparu et que des débris de bois jonchaient le sol. Furieuse, la jeune professeure entra dans la pièce essayant de comprendre ce qu'il s'était passé. Une fois rentrée, elle découvrit une élève qu'elle connaissait bien. Eleanor, pas peu fière d'elle, pensait avoir pris le coupable la main dans le sac. *Pourquoi diable est-elle assez bête que pour rester sur les lieux du "crime"?* pensa la jeune professeure. Sans trop tarder, elle prit la parole.

-"Que faites vous ici Miss Delphillia? Dois-je comprendre que vous êtes responsable de ce ..."bazar" ? Expliquez-vous !"

Alienor avait intérêt à avoir une bonne excuse parce que si elle avait explosé la porte de la salle de classe de Sortilèges pour s'amuser, elle n'allait pas s'en sortir comme ça. Pourquoi se faisait-elle remarquer elle qui, durant les cours de Sortilèges, était d'habitude plutôt discrète? Eleanor l'ignorait mais n'aimait pas beaucoup les rebelles. Regardant le sol rempli de débris, Eleanor s'adressa de nouveau à la jeune fille.

-"Si vous êtes responsable de tout ça, je vous prie de ramasser ces morceaux de bois pendant que vous m'expliquez ce qu'il s'est passé. Débrouillez-vous !"

Eleanor, attendant les explications de la jeune fille, la regarda s'activer au nettoyage du sol.

"En Même temps tu voulais faire quoi d'autre? J'aurai pu faire la même chose que toi si je ne supportais pas d'être enfermé. "

Bon peut être pas avec autant de force mais ça je préférai le garder pour moi. En tout ca je ne pouvais pas la laisser assumer seule tout ça. J'imaginais déjà ma tête de Miss Perkins. Elle allait pas être contente ça c'était sur mais bon elle pouvait peut être comprendre. Et puis c'était moi qui lui avait soumis l'idée de ce sortilège.

"Même pas en rêve, je vais pas te laisser assumer seule on était deux et c'est moi qui t'ai proposé d'utiliserce type de sortilège."

Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant, peut être qu'elle n'était pas si méchante que ça la Aliénor, bon son prénom était un peu difficile à prononcer au début mais je savais que mon talent pour trouver des surnoms allait bientôt surgir.

Sans plus attendre je retournai dans la classe pour chercher mon sac qui était encore dans le fond de la salle. Je venait de l'attraper quand j'entendis la voix de Miss Perkins. Et merde, je ne pensais pas qu'elle arriverait aussi vite. Elle ne m'avait pas vu mais de toute façon je n'allais pas resté caché.

Je pris mon courage à demain et sorti de la classe. Aliénor était déjà en train de vouloir ramasser ce qu'elle avait fait.

"Miss Perkins, c'est pas de sa faute, on travaillait notre exposé, Peeve nous a enfermé dans la salle et Aliénor à paniqué. Le sortilège alohomora n'ayant pas fonctionné j'ai proposé d'utiliser un autre sort. Si il y a un coupable c'est moi pas elle. J'aurai du le faire moi même, j'ai oublié l'une des 5 règles pour pratiquer un sortilège: la concentration. Aliénor n'était pas en état..."

J'avais parlé avec ferveur tel une grande defenseuse des droit de l'homme. Si il y avait bien un truc que je n'aimais pas c'était l'injustice et je trouvait injuste que ma camarade ramasse tout alors que c'était clairement pas de sa faute.

A peine eut-elle croqué dans sa pomme qu’Octavia réfuta ses propos en lui disant qu’elle allait la soutenir quoi qu’il se passe. Aliénor pouvait avoir la tête dure, mais elle aussi, elle allait risquer une punition d’anthologie pour une fille qu’elle ne connaissait que peu finalement. Aliénor soupira en avalant son morceau de pomme et alors qu’elle allait répondre, des pas se firent entendre. La troisième année tourna la tête et immédiatement ses yeux s’arrondirent de surprise. Elle replaça sa pomme entamée dans son sac et se leva immédiatement à l’arrivé imminente de sa professeure. Aliénor fit les gros yeux à sa camarade, mais elle avait visiblement envie de rester là bien sagement. Mais pourquoi fallait-il qu’elle décide de rester ! Pourquoi elle ne pouvait pas être raisonnable et saisir sa chance d’être sortie de cette histoire.

La jeune fille se tendit quand la professeure prononça son nom. Oui elle était responsable, totalement responsable, c’était elle qui avait perdu le contrôle, elle qui avait fait exploser la porte, tout était sa faute. Aliénor répondit sans bronchée à la demande de sa professeure en rassemblant tous les morceaux de bois éparpillés ça et là dans le couloir. Elle n’y était pas allée de main morte… Alors qu’elle s’apprêtait à donner des explications, une voix bien trop connue maintenant s’éleva. Aliénor siffla entre ses dents et ne put retenir un « Octavia ! » lorsqu’elle s’incrimina à sa place. Mais elles n’allaient pas faire monter le ton entre elles avec un professeur à côté, ça ne pouvait qu’aggraver leur situation. Aliénor secoua la tête de droite à gauche en continuant de rassembler tous les morceaux de bois.

-Je suis désolée Miss, j’ai perdu le contrôle, je voulais juste sortir de là à tout prix.

Ouais ben regarde bien le prix que tu va payer pour ta connerie Aliénor… Si elle avait pu se cacher dans un trou, elle l’aurait fait. Une fois tous les morceaux rassemblés, la troisième année constata les dégâts. Comment pouvait-elle faire pour réparer une connerie pareille ? C’était impossible, surtout vu son talent en sortilège, elle était nulle car elle n’avait aucun contrôle de ses émotions et elle l’avait encore une fois prouvé aujourd’hui. Pourquoi diable c’était-elle entêtée à faire payer Peeves durant les vacances, titiller cet esprit c’est comme faire un pacte avec le diable. Ça n’apporte rien de bon. La Poufsouffle se redressa sachant pertinemment que le jugement allait tomber. Elle s’attendait au pire, et franchement avec toutes les fois où elle était passé entre les mailles du filet franchement, elle le méritait.

C'est tout ce qu'elles avaient trouvé comme excuse ? Et dire que si elles avaient attendu quelques minutes de plus, Eleanor serait venue les libérer. Pourquoi s'étaient-elles montrées tellement impatiente. Depuis quand étaient-elles là ? Toutes ces questions fusaient dans la tête de la jeune professeure. Alors, désirant obtenir des réponses, Eleanor interrogea les deux jeunes filles.

- "Que faisiez-vous ici ? Pourquoi n'avez-vous pas attendu mon retour plutôt que de détruire la porte de ma salle de classe ? Comment vais-je faire maintenant pour donner cours ? J'espère que vous avez une solution."

Eleanor, regardant autours d'elle, sentait la colère s'évanouir au fur et à mesure que les secondes passaient. Qu'aurait-elle fait à leur place ? Probablement la même chose mais ça, elle ne pouvait pas leur dire. Alors, décidant de se montrer ferme sans être trop sévère, Eleanor réfléchit à une punition à la hauteur de leur comportement. Ne laissant pas le temps aux deux jeunes filles de répondre à ses questions, Eleanor ajouta immédiatement.

- "Visiblement, vous êtes plus douée pour détruire une porte que pour la reconstruire. Je m'occuperai donc de cette histoire plus tard. Miss Still puisque vous vous estimez aussi responsable que votre camarade, vous serez punie au même titre qu'elle ! Je suppose que vous n'y verrez pas d'inconvénient. Je déciderai de votre sort après avoir entendu vos explications. Je vous écoute, jeunes filles et pas toutes les deux à la fois !"

Croisant les bras, Eleanor attendait une réponse des deux jeunes filles.


@Alienor Delphillia @Octavia Still

Alienor n'avait pas l'air ultra ravi de mon intervention mais c'était trop tard, je n'allais pas rester cacher en attendant qu'elle se fasse punir toute seule. Miss Perkins venait de nous poser plein de questions. J'allais ouvrir la bouche pour nous justifier mais elle ne me laissa pas le temps en enchaînant avec la promesse d'une punition. Mon visage se figeai, j'avais réussi à passer 3 ans sans problème et voilà que j'allais être puni. Enfin je pouvais parler.

"Nous étions en train de travailler sur notre exposé portant sur les inventeurs de sortilège ménager, on commençait à avoir faim du coup on a décidé d'arrêter pour rejoindre la grande salle et manger un bout. Sauf que Peeve nous a enfermé et on était dans le noir total vu qu'il a aussi fermé les volet. On a pas attendu votre retour parce que on y a pas pensé et qu'on avait faim, enfin j'avais faim je sais pas pour toi Alienor. Et puis on a paniqué en voyant que le sortilège alohomora ne fonctionnait pas donc on a cherché une autre solution, le stress à du nous faire perdre notre sang froid."

Calme toi Octavia, comment Miss Perkins allait pouvoir réparer cette porte. Il fallait que je sois subtil dans mes mots mais ce n'était pas vraiment dans mon caractère la subtilité.

"Heu et bien vous pourriez utiliser reparo après tout vous êtes professeur donc vous êtes très forte pour ça non?"

Les mots étaient sortis sans filtre, c'est après coup que je me frappait mentalement. J'avais maintenant peur qu'elle prenne mon idée pour de l'insolence. J'avais ce défaut de paraître toujours insolente alors que ce n'était pas le cas. Honteuse je préférai baisser mes yeux pour observer les morceaux de bois que je trouvais maintenant extrêmement intéressant.

Debout devant son tas de bois qui représentait le cadavre de cette pauvre porte, Aliénor se sentait vraiment mal. D’autant plus que ça professeure était vraiment énervée et il y avait de quoi ! La jeune fille se mordit la lèvre inférieure quand l’adulte leur demanda de s’expliquer. La jeune Delphillia se balançait d’un pied sur l’autre, mais de nouveau, Octavia prit la parole avant elle. Le regard de la troisième année se fixa à la Gryffondor. « Nous », « notre sang froid », c’était faux, c’était Aliénor qui avait paniqué, Octavia était très calme et avait une attitude bien plus mature que la jeune fille, Aliénor se devait de rétablir la vérité. Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas riposter et couper la parole à sa camarade ce qui aurait encore plus énervé leur professeure de sortilèges.

Mais à la dernière phrase d’Octavia, Aliénor manqua d’avaler de travers sa salive. Elle avait vraiment dit ça ? Aliénor ouvrit de grands yeux en regardant la Gryffondor et décida d’enchainer directement en cherchant à noyer le poisson de cette façon. D’autant plus qu’elle se devait de rétablir la vérité. Cette fille était vraiment bizarre, elle était en train de creuser sa tombe pour une simple camarade qu’elle ne côtoie même pas en dehors des cours.

-Enfin c’est plutôt moi qui aie perdu mon sang froid. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais être enfermée, j’avais peur de ne jamais pouvoir sortir, de rester enfermée à tout jamais… Alors sans réfléchir j’ai lancé un sort sur la porte, avec le stress et la peur, je n’ai pas maitrisé ma magie…

La jeune Delphillia avait exposé calmement sa version essayant de ne pas montrer tout le stress qui montait en elle. Elle ne l’avait pas loupé celle-là elle méritait sa punition et elle savait qu’elle allait être salée. Elle plaça ses mains derrière son dos, n’osant plus regarder sa professeure dans les yeux jusqu’à qu’elle ne leur donne sa sentence. Aliénor essayait de respirer par le ventre se concentrer là-dessus comme pour la méditation, c’était ce qu’elle aurait dû faire, mais enfermée là-dedans, elle a eu la même réaction qu’un animal sauvage qu’on essayait d’enfermer. Aucun contrôle, comme si sa raison c’était fait la malle. C’était un problème sur lequel elle travaillait, mais c’était loin d’être facile cette histoire de gestion des sentiments, et ce, encore plus face à cette fichue peur. Elle ne savait pas d’où ça lui venait, mais c’était vraiment horrible. Encore une fois, elle voyait ça comme une faiblesse et s’en voulait d’être ainsi, faible.

Les paroles de la jeune Gryffondor raisonnaient dans la tête d'Eleanor. Pour qui se prenait-elle ? Se rendait-elle compte de son impertinence ? Eleanor fut frappée par son insolence. Voulait-elle aggraver son cas ? Pensait-elle réellement que sa professeure allait réparer leur bêtise et les laisser retourner vaquer à leurs occupations comme s'il ne s'était rien passé ? Si elle avait voulu réparer la porte, Eleanor l'aurait fait ...mais elle n'en avait pas envie. Comment allaient-elles retenir la leçon sinon ? Il était évident que ce serait elles qui répareraient les dégâts d'une manière ou d'une autre.

Après vint le tour de la jeune Poufsouffle. Peur de rester enfermée à vie ? Pouvait-on trouver excuse plus idiote ? Eleanor se demandait si la jeune fille était sérieuse ou si elle se moquait d'elle. Déjà énervée, il ne fallait certainement pas en rajouter une couche. Néanmoins, contrairement à sa camarade, elle avait l'air réellement désolée et ne cherchait pas à éviter la punition. Au contraire, elle essayait de faire innocenter sa camarade en prenant la responsabilité de la totalité des dégâts.

Après avoir écouté les raisons qui les avaient poussées à détruire sa porte, d'une voix sévère, la jeune professeure répondit d'abord à la jeune Gryffondor.

- "Miss Still, je pourrais effectivement réparer cette porte ...et en un rien de temps puisque, comme vous le dites vous-même, je suis forte pour ça ...mais pourquoi le ferais-je ? A Poudlard, nous souhaitons que les élèves apprennent de leurs erreurs. Et puis, si je le fais pour vous, je n'aurai pas l'immense joie de vous voir galérer et vous énerver sur cette fichue porte. En tous cas, j'espère que vous avez suffisamment révisé car sinon, je crains que vous y passiez la nuit".

Ensuite, elle répondit à la Poufsouffle.

- "Quant à vous, Miss Delphillia, vous me dites que vous aviez peur de ne jamais sortir de la salle de classe ? Dois-je vous rappeler que je donne cours demain matin ? Dans le pire des cas, vous seriez restées enfermées une nuit complète ... Pas plus ! Vous avez simplement fait preuve d'impatience".

Eleanor prit quelques instants pour se calmer et poursuivit en s'adressant, cette fois-ci, aux deux jeunes filles.

- "Je n'apprécie pas ce genre de comportement. Comme vous vous en doutez, il ne peut rester impuni. En plus de réparer la porte que vous avez détruite, vous passerez quelques heures de retenue en ma compagnie".

La sentence était tombée. Eleanor n'avait, au début, pas l'intention de punir les jeunes filles. En effet, elles n'auraient eu, comme seule sanction, que l'obligation de réparer la porte. Néanmoins, leur comportement et leurs excuses ne plaisaient pas à la jeune professeure qui, en conséquence, décida de les mettre en retenue.

Retenue, ce mot raisonnait dans ma tête comme un tambour. Qu'est ce que j'avais bien pu faire pour mériter une année aussi merdique. Je savais bien que j'étais tête en l'air et que j'avais du mal à contrôler ma parole mais comment une adulte pouvait être aussi injuste. Si j'écoutais mon coeur je continuerais à clamer notre défense ou tout du moins celle d'Alienor, comment un adulte pouvait il ignorer la peur. Genre quand on est grand on a plus de problème c'est ça? Je me pinçai les lèvres. Ce n'était pas le moment d'en rajouter une couche.

Mes yeux se tournèrent vers Alienor, elle allait me détester, je n'avais pas était tendre avec elle et mon caractère fougueux nous avait mit dans de salle drap. Et mes parents? Qu allaient ils penser de ça? Je leur avais promis d'être une grande fille d'être forte pour Benjamin et voilà que je venais de faire tout l'inverse. On venait tout juste de se retrouver et j'avais enfin réussi à lui faire promettre d'arrêter ses bêtises. C'est sur quand me voyant en retenu il n'allait plus m'écouter.

Bon, il était tend d'arrêter et de s'excuser. De toute façon ça ne servait à rien de discuter. C'est donc d'un air triste que je fis mes excuses. Ça m'ennuyais beaucoup car Madame Perkins était l'une des mes prof préféré.

"Je suis désolée Miss Perkins si j'ai pu vous paraître impertinente, mes paroles ont dépassé ma pensée. Nous allons réparer la porte tout de suite."

Je regardai les débris au sol. La porte était vraiment dans un saladier état mais Alienor avait déjà bien avancé en mettant, tu les morceau plus ou moins au bon endroit. Bon le sortilège reparo, il faut prononcer rehPAroh, il faut dessiner une continuité de trait en commençant par un trait horizontale de gauche à droite ensuite de descendre en diagonal vers la droite de remonter en diagonal vers la gaucheet de finir par un trait horizontal vers la droit sans toucher le deuxième trait. Ça donne à la fin comme un triangle en spirale. Pour ça c'est bon. En suite il fait se concentrer rester calme et surtout visualiser les morceaux se recoller entre eux. J'en étais capable enfin tout du moins je l'espérais.

D'un air calme, je sortis ma baguette et je lançai le sortilège plusieurs fois en cherchant à bien voir chaque morceau de bois s'emboîter au bon endroit. Bon le plus gros était fait après 15 minute de concentration j'avais réussi à reparer quelque parti de la porte mais il restait encore pas mal de morceau et franchement je commençai à fatiguer. Je jetai un regard à Alienor lui demandant de l'aide silencieusement.

Le ton de la jeune professeure de sortilèges était sans équivoques et elle avait toute les raisons du monde de leur reprocher ce qu’elles avaient fait au combien il y avait des circonstances atténuantes. Pourtant quand elle parla d’une nuit dans une pièce enfermée Aliénor frissonna ne pouvant contrôler l’adrénaline qui se rependait en elle et cette appréhension qui lui tordait l’estomac. Les doigts de la jeune fille s’emmêlèrent entre eux, elle n’aurait pas pu rester dans cette pièce et même si ce qu’elle avait fait n’était pas correct, elle ne pouvait faire autrement et ne regrettait pas son geste. La sanction tomba, une retenue et le devoir de réparer cette porte. Mais vu le niveau de magie de la jeune Delphillia, elles en auraient pour toute la nuit. Aliénor était très instable avec ça magie en prouvait l’état de la porte et elle avait peur de faire encore pire en essayant de lui redonner son état d’origine. Cependant elle ne fit qu’acquiescer d’un signe de tête à la demande de leur professeur. Beaucoup de choses semblaient confuses dans l’esprit de la jeune fille en se moment et en plus de ça elle se retrouvait en retenue. Décidément quand quelque chose ne va pas tout semble suivre le même mouvement.

Aliénor attrapa sa baguette et observa dans un premier temps Octavia mettre de l’ordre dans les morceaux de porte assemblant certains morceaux entre eux. Aliénor essaya de faire de même avec d’autres morceaux plus petits, mais tout aussi important dans l’assemblage final. Travailler sur de petits morceaux lui permettait de ne pas avoir peur de faire de nouveau tout exploser d’un coup de baguette. Elle enchainait les reparo comme les cognements lors d’un match et cela s’avérait assez épuisant finalement. Elle se redressa et regarda son travail, puis celui d’Octavia. Elle c’était occupée de morceaux bien plus gros et la porte ressemblait presque à quelque chose.

Aliénor s’accroupie concentrée sur son travail et plaça les petits morceaux qu’elle avait pu assembler à part avec les plus gros. C’étaient des liens entre les morceaux d’Octavia et c’était certainement pour cela qu’elle n’arrivait pas à aller plus loin. Avec son aide, les deux troisièmes années finirent finalement par rassembler la porte même si celle-ci semblait bien plus fragile qu’auparavant. Il fallait maintenant la regonder, mais les deux filles avaient déjà travaillé dur et Aliénor ne voyait pas vraiment comment faire.

Mais la professeure s’en chargea alors que les filles retournaient en classe sans avoir manger. En voilà une belle punition aussi… Et en plus de ça elle passerait leur soirée en la compagnie de Miss Perkins. Aliénor se sentait un peu mal pour sa camarade de Gryffondor, mais elle n’avait jamais cherché à se dédouaner. C’était soit d’une extrême gentillesse soit une stupidité profonde. Mais c’est l’esprit embrumé que la jeune fille se rendit en cours non sans remercier Octavia au passage, après tout elle allaient passer encore un peu de temps en plus ce soir ensemble…

Fin pour moi, merci beaucoup!!