Cela faisait un moment que les deux filles travaillaient sur leur projet commun en sortilèges. Aliénor avait passé 3 ans avec cette fille et elle ne la connaissait que comme ça, la saluant au détour d’un couloir où le matin devant la salle de classe. Donc ce projet permettait d’apprendre à mieux se connaitre. Tout se passait relativement bien dans la salle du troisième étage et les deux filles allaient bientôt partir pour manger. Pour une fois Aliénor avait été très productive et cette recherche sur les créateurs de sortilèges ménagers avait beaucoup avancé. Non pas que le sujet l’intéresse plus que ça, mais bon elle devait se donner un minimum pour réussir ses études. D’autant plus depuis que ses parents étaient de retour à la maison, elle c’était relâchée avec leur départ en Espagne et son père avait bien remarqué cette légère baisse des notes de la fillette.

-Bon on y va, j’ai faim moi !

Ah voilà la Poufsouffle en elle qui parlait ! La petite Delphillia ramassa parchemin et plumes avant de se diriger vers la sortie. Mais alors qu’elle s’approchait de la porte, tout sourire de voir son projet avancer, celle-ci claqua brutalement. Aliénor eu un mouvement de recul avant que tous les volets de la salle ne se ferment à leur tour. La fillette sursauta avant d’entendre un rire significatif derrière la porte. La fillette serra les dents laissant échapper un « Peeves… » qui siffla entre ses incisives. Elle se retourna dans la pièce plongée dans la pénombre, éclairée par quelques rayons de soleil perçant faiblement a travers les volets de la salle. Elle s’assura qu’Octavia, la Gryffondor avec qui elle travaillait allait bien avant de se retourner vers la porte. Sa main se posa sur la poignée, mais quand elle voulut ouvrir la porte rien ne se passa, celle-ci semblait bloquée. Sa main gauche se rajouta sur la poignée et la fillette força un grand coup pour essayer d’ouvrir la porte de bois. Mais de nouveau, rien. La poignée trembla faiblement entre ses mains mais la porte elle semblait scellée.

-C’est pas vrai !

Aliénor s’écarta de la porte et passa rageusement ses mains dans ses cheveux en inspirant profondément. Elle laissa ses bras tomber le long de son corps comme sans vie avant de laisser sa tête tomber en arrière et crier :

-Peeves je te hais !

Ce n’est pas comme si c’était la première fois. Avec Kévin elle avait passé son été à pourchasser l’esprit frappeur pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais cette fois-ci c’était bien lui qui l’avait eu et elle se retrouvait enfermée dans cette pièce dans le noir. Une sensation étrange naquit en son sein. Comme si un couillon s’amusait à nager dans son estomac. Elle se tourna vers sa camarade.

-T’arrive à ouvrir toi ?

L’idée qu’elle ne puisse rien faire passa dans l’esprit de la fillette et son estomac exprima son mécontentement de plus belle. Elle n’aimait vraiment pas cette idée et la chassa aussi vite de son esprit. Un coup d’alohomora et ça devrait être bon non ? Si seulement c’était si simple…

Ma plume grattait inlassablement le parchemin. Nous avions été mise en binôme avec Alienor. Nous étions de la même promo et pourtant nous n'avions pas réellement sympathisé. Enfin c'est surtout que nous n'avions pas cherché à nous connaître. Elle était à Poufsouffle et moi à Gryffondor. Bien évidement nous nous connaissions mais sans plus.

Les temps passait et le devoir avançait plutôt bien. Soudain de sentis mon ventre gargouiller. Cela faisait combien de temps que nous étions là? Nos échanges d'idées et les recherche d'information nous avaient prit tant de temps que ça? J'etais sur le point de le dire quand la jeune brune me devança.

"Je vote pour."

Je ramassai mes affaires quand un bruit m'alerta. La porte venait de claquer violament devant Alienor. J'étais sur le point de me déplacer quand les volet claquèrent aussi. Nous étions dans le noir presque complet. Un frisson parcouru mon corps. Ce n'était pas les courants d'aire qui avaient fait ça, ce n'était pas non plus une blague d'un autre élèves, c'était Peeve. J'aurai reconnu son rire machiavélique entre mille.

Je poussai un soupir. Il avait le chic pour nous sauter dessus au mauvais moment. En plus j'avais une de ces faim. Bon j'avais toujours du chocolat sur moi mais pour l'instant j'avais autre chose à penser. Je regardai Alienor. Elle était en train de pester après avoir essayé d'ouvrir la porte sans grand succès. Nous étions donc enfermé pour un laps de temps indéfini.

"Je sais pas, je vais essayer."

Je m'approchai de la porte et posai ma mains sur la poignée. Celle si resta immobile. Ça ne servait à rien de s'acharner. Il fallait réfléchir. Mais à quoi?

"Je suis même pas sûr qu'un sortilège de déverrouillage soit utile."

Moi qui aimais me rendre utile et aider les gens voilà que je ne savais pas quoi faire. C'était assez déconcertant comme situation.

La sentence tomba sur les épaules de la fillette comme un fardeau de bois. Même un sortilège ne suffirait pas ? Et elle a essayé au moins ? Elle a quoi une vision surhumaine pour savoir ça sans essayer ? Aliénor se retourna, le regard braqué sur le bois de la porte. Il devait y avoir un moyen de sortir d’ici, c’était impossible autrement, impossible. Etrangement, le rythme cardiaque de la fillette s’emballait et elle n’avait que peu souvent ressentit ça.

-Pousse-toi que j’essaye.

Elle posa la main sur l’épaule d’Octavia pour la décaler avec la délicatesse qui caractérisait Aliénor, c’est-à-dire quasiment absente. Mais elle n’y avait presque pas mis de force, c’était juste brutal en somme. Son regard se posa sur la serrure et la poignée de cette porte qui la séparait de l’extérieur, l’empêchant de sustenter son estomac. Elle ferma les yeux pour se concentrer et souffla un peu pour calmer son cœur qui s’emballait. Le sort était simple, elle verrait tout de suite si ça marche ou non. Ça devait marcher pitié que ça marche !

-Alohomora !

Mais rien. Aliénor serra les dents, elle avait l’habitude d’échouer en magie alors elle savait ce que ça faisait, la sensation, ce lien qui n’était pas présent. Mais elle n’avait pas raté son sortilège. Elle serra les dents, rangeant sa baguette dans sa poche.

-C’est pas vrai !

Elle passa une main sur son visage réalisant peu à peu qu’elle était enfermée dans cette salle. Non, elle ne pouvait pas être enfermée, ce n’était pas possible, il y avait forcément un moyen, il y a toujours un moyen ! Le cerveau d’Aliénor tournait à plein régime et ses mains s’agitaient seules alors qu’elle cherchait une solution. Elle marcha en direction des fenêtres pour essayer de les ouvrir. Geste au combien inutile étant au 3ème étage, mais ça lui aurait fait tant de bien. Mais de nouveau rien, impossible. Elle était enfermée ici, on la privait de sa liberté et sans qu’elle ne s’en rende compte, ça l’affectait plus que de raison. Son cœur battait la chamade et son front était perlé de sueur.

-On va trouver une solution, c’est pas possible, c’est pas possible…

Elle se répétait en boucle ses quelques mots essayant en vain de calmer la vague d’angoisse qui montait le long de sa gorge. Elle n’aimait pas ça oh non, elle n’aimait pas se retrouver enfermé avec une fille qu’elle connaissait à peine et en plus être si faible. Elle croisa les bras sur sa poitrine et ses mains s’accrochèrent à ses épaules. Son regard cherchait une autre issue désespérément.

-Et le bureau de Miss Perkins ? Il est ouvert ? Il y a peut-être une sortie ? Ou une autre porte, il y a toujours une autre porte.

Elle parlait autant à Octavia qu’a elle-même. Elle devait trouver une solution et son cerveau refusait d’accepter qu’elle était enfermée ici.

Je sentis la mains de ma camarade qui me poussa brusquement sur le côté. J'étais surprise par sa réaction. Je l'avais trouvé plutôt sympa tout le long de notre cola oratoire et voilà qu'elle se montrait désagréable. Comme si j'y étais pour quelque chose?

Comme je l'avais prédi, le sortilège de déverrouillage ne fonctionna pas. Par contre je ne m'attendais absolument pas à la réaction d'Alienor. Celle ci se mit à faire les cents pas. Quelque chose clochait. Elle savait bien que nous n'avions pas d'autres option que d'attendre que quelqu'un passe. Enfin j'avais bien une autre idée en tête mais je n'étais pas sur que ce soit l'idée du siècle.

"Calme toi Alienor, il y a bien quelqu'un qui va passer et qui va nous sortir de là."

D'un autre côté ils étaient sûrement tous en train de manger mais ma naïveté voulait y croire. Mon centre grogna me rappelant que j'avais faim. Bon tant pis les circonstances étaient exceptionnel.

"J'ai des chocogrenouilles, tu en veux? Peut être que le fait de manger va nous aider à reflechir"

Je sortis de mon sac un petit t'as de chcogrenouilles il devait y en avoir une petite dizaine. Au moins on allait pas mourir de faim. Je les posai sur la table et en attrapai une pour la manger avant que celle ci ne s'échappe.

Ah le goût du chocolat, un vrai délice. Je me mis à sourire en pensant à un camarade de poufsouffle qui avait toujours du chocolat sur lui. C'était un peu grace à lui que je me promenait toujours avec une réserve de chocogrenouilles dans mon sac.

Quelqu’un qui va passer t ouvrir ? Mais quand ? Elle ne s’inquiétait pas elle d’être en-fermée par on ne sait qu’elle magie dans le noir dans une salle de classe ? Aliénor s’arrêta de marcher, stupéfaite de l’état de sérénité dans lequel était sa camarade. Et ensuite elle proposa des chocogrenouilles à Aliénor. La troisième année écarquilla les yeux avant de reprendre sa marche dans la salle pour trouver une sortie. Elle y croyait toujours. Mais après avoir fait tous les murs de la pièce en passant sa main sur les murs elle était bien obligée de se rendre à l’évidence. Elle était enfermée dans cette pièce sans aucun moyen de partir, pas d’air frais, pas de lumière, rien.

Ce constat tordit le ventre de la fillette qui s’arrêta devant la porte. Elle posa son poing dessus et poussa, comme si ça pouvait changer quelque chose…. Son cœur s’emballait dans sa poitrine et son souffle se faisait court. Elle devait trouver une sortie. Elle eu une impression affreuse que la salle devenait de plus en plus petite et savoir que la fille avec qui elle était, était en train de manger des chocogrenouilles faisait monter en elle son amie colère.

-Respire…

Un souffle pour un mot destiné à elle-même. Elle devait se contrôler…1, 2… Putain ! Aliénor plaqua son poing et son avant-bras violement contre la porte avant de se re-tourner en direction de la fille qui était avec elle, la Gryffondor.

-Mais tu peux pas faire quelque chose au lieu de t’empiffrer sérieux ! On est coinsés ici et on peut pas sortir et toi tu bouffe comme si tout allait bien mais rien ne va !

Les larmes montèrent aux yeux de la fillette et elle ne supportait pas ça. Elle se mon-trait faible devant quelqu’un qui ne l’avait jamais vu dans cet état et qu’elle considérait à peine comme une connaissance. Elle était pitoyable mais elle n’avait qu’une idée en tête c’était sortir d’ici. Elle se tourna de nouveau vers la porte et attrapa la poignée des deux mains. Elle commença à la secouer dans tous les sens en priant pour que quelque chose se passe mais rien, toujours rien, bordel rien ! Aliénor tomba à genoux, la poignée toujours dans les mains, elle n’osait plus regarder autour d’elle, perdue dans cette pé-nombre et dans cette salle qui lui donnait de plus en plus l’impression de manquer d’oxygène. Sa tête tomba en avant cherchant de l’air et se protégeant derrière une bar-rière de cheveux. Elle voulait juste que ça s’arrête et que cette fichue porte s’ouvre, qu’elle puisse s’enfuir et se retrouver dehors dans le parc. Elle devait sortir d’ici, il n’y avait pas d’autres solutions. Mais elle était bloquée là, devant une porte la privant de toutes libertés avec une fille qui n’en avait rien à faire. Ses doigts se serrèrent autour de la poignée comme si c’était sa raison de vivre, elle voulait juste la sentir tourner…

La poufsouffle n'avait pas l'air de supporter le fait d'être enfermé ainsi, qu'avait elle fait à Peeve pour qu'il se comporte ainsi avec elle. En trois an je n'avais jamais eu trop de problème avec lui. En y réfléchissant je me souvenais d'avoir rigolé à certaine de ses blagues même.

Je mangeais mon chocolat en réfléchissant, pour moi c'est bien plus facile de réfléchir avec un ventre rempli qu'un ventre vide. La faim ne faisait que monter les tension en situation de crise. De toute façon on trouverait bien une solution.

Je rassemblai mes idées, nous avions eu un cour de sortilege en première année qui portait sur le sortilege de déverrouillage. Pour le devoir j'avais passé 3 jours à la bibliothèque faisant des recherches. J'avais même appris 2 autres sortilege similaire mais moins discret.

Quand je dit que le chocolat aide à réfléchir. J'étais sur le point de le dire quand je fut coupé par Aliénor. J'étais choqué. Je n'aimais pas du tout comment elle m'avait parlé. Ma tête de mule ce mit en mode automatique.

"Desolé d'avoir voulu t'aider. Maintenant je vais me mettre la bas en attendant que tu trouves une solution vu que je suis bonne qu'à m'empiffrer."

Je pris mon sac, mes chocogrenouilles et je partis au fond de la classe pour la regarder faire. J'allais pas aider une personne qui venait limite de m'agresser j'ai tout de même ma fierté. C'est dommage car j'avais peut être une solution. Mais tant que je n'aurai pas d'excuse je savais que je ne ferai rien.

A genoux, le front contre le bois de la porte, le souffle court comme si elle venait de courir le plus beau sprint de sa vie, le battement de son cœur résonnant dans tout son être. Elle était totalement désemparée. C’était donc ça la peur, la vraie. Pourtant la fille qui était avec elle semblait si sereine alors pourquoi Aliénor vivait si mal cette situation ? C’est alors que la voix d’Octavia claqua tel un fouet dans la pénombre. Le souffle d’Aliénor se coupa soudainement. Le ton était sec, tranchant et la jeune fille ne s’attendait pas à ça. Mais après tout elle ne la connaissait pas vraiment.

Aliénor souffla bien plus doucement que précédemment et lâcha la poignée se laissant tomber en arrière pour s’assoir et par la suite, caler son dos contre le mur. Elle rapprocha ses genoux de sa poitrine et plongea sa tête dedans, comme pour se protéger de ce torrent de pensées qui lui embrouillaient l’esprit et le cœur. Elle retenait les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Elle était lamentable, encore une fois elle se retrouvait face à son manque de contrôle, comme toujours elle était faible. Les paupières de la troisième année se serrèrent ainsi que ses bars accentuèrent leur étreinte.

-Je… Je suis désolée…

Sa voix dérailla, elle se sentait si nulle sur l’instant, totalement désemparée et perdue, comme une brebis jetée dans une forêt emplie de loups. Elle inspira comme elle le put malgré l’assèchement de sa gorge et releva la tête pour chercher la silhouette de sa camarade un peu plus loin.

-C’est juste que…. Je peux pas rester enfermée. Je peux pas…

Sa vois s’étrangla et immédiatement Aliénor cacha de nouveau sa tête entre ses bras. Quelle honte. La Delphillia faible, pitoyable, lamentable, peur. Pourquoi avait-elle si peur de rester enfermée pour toujours dans cette pièce ? Pourquoi avait-elle si peur de perdre un de ses droits le plus grands ? Sa liberté. Elle était terrorisée et incapable. Mais ça, ça ne changeait pas. La jeune fille avait toujours eu du mal avec la magie, alors dans cet état… Elle ferait mieux de ne pas essayer. Elle était totalement dépendante d’Octavia, et comme a son habitude elle avait tout gâché avant même que ça ne commence. Elle lui avait hurlé dessus, comme une furie incontrôlable.

-Je suis si conne.

Une constatation qu’elle faisait bien trop souvent en ce moment. Mais on ne pouvait lui enlever cette vérité, elle agissait n’importe comment. Elle devait se concentrer sur la maitrise de cette peur, c’était sa seule solution. Respire Aliénor.

J'étais fière de ma réplique même si je savais qu'elle avait était cinglante. J'étais peut être le genre gentille mais pas le genre conne. Je continuai donc à "m'empiffrer" de chocolat en surveillant Aliéner de loin. Quelque chose m'alerta. La poufsouffle venait de se laisser tomber contre le mur.

Je reflechissais, était elle clostrophobe? J'avais entendu parler de cette peur mais je n'avais jamais connu quelqu'un en subir les conséquence. Moi même je ne savais pas vraiment de quoi j'avais peur. En tout cas je n'avais pas peur d'être enfermé. Comment pouvait on avoir peur d'être enfermé? C'était un problème effectivement mais à chaque problème il y a une solution non?

Elle venait de s'excuser. Que faire maintenant? Est ce que j'étais capable d'accepter de comprendre sa peur? Est ce que j'étais assez intelligente pour ne pas lui en vouloir. Mon cerveau fonctionnait à cent à l'heure. Enfin elle avoua sa peur. Elle n'aimait pas être enfermé. Ça je pouvais le comprendre. Elle avait l'air de se sentir mal. Sa voix était faible et presque enroué. Était elle en train de pleurer?

Je me devais de l'aider. Mais c'était sa peur par la mienne. Je me devais de la guider. Je laissai donc ma rancoeur de côté de toute façon elle ne servait à rien. Je mapprochai d'elle doucement. Effectivement elle n'avait pas l'air en grande forme. Celle ci ajouta même qu'elle était conne. Je ne la connaissait pas mais pour être dans la même filière je savais que ce n'étais pas le cas.

"Non tu n'es pas conne, tien mange une chocogrenouille et réfléchis, tu es tout à fait capable de trouver une solution. Repense au cours sur alohomorah en première année. Repense comment faisait un sorcier avant ce sortilège."

J'avais dit ça de façon la plus douce possible. Un sourire d'encouragement se dessinait sur mon visage. Je ne savais pas pourquoi mais j'étais persuadé qu'elle pouvait nous sortir de là. J'aurai bien pu le faire moi même mais encore une fois ce n'était pas ma peur, ce n'était pas à moi de me battre.

J'espère que ça te conviens

Elle l’entendait s’avancer vers elle, elle sentait sa chaleur s’approcher, son souffle se mêler à l’air autour d’elle, elle la senti à ses côtés. Puis cette voix, si douce, bien plus que celle précédemment entendue dans cette pièce. La voix d’Octavia celle qu’elle avait déjà entendu en classe avec ses amis, la voix normale pas teintée de colère envers une fille crétine qui perdait le contrôle. Et pourtant elle était là, aux côtés d’Aliénor et elle lui tendait la main, enfin une chocogrenouille exactement. Aliénor la regarda avec un sourire de circonstance. Elle avait l’estomac noué à l’idée de rester enfermée ici, elle n’avait pas vraiment l’envie d’avaler quelque chose maintenant.

Aliénor releva les yeux et détailla sa camarade, son cœur battant encore à tout rompre dans sa poitrine.

-Je… Tu sais, je suis pas douée en sortilèges…

C’était le moins qu’on puisse dire, la jeune fille était parfois un vrai danger public quand elle ne gérait pas ses sentiments, comme maintenant en somme, elle ne gérait plus rien. Aliénor inspira comme elle el put en se remémorant ses souvenirs. Il y avait bien des moyens d’ouvrir cette porte, mais cela impliquait des dommages à cette pauvre porte. C’était réparable avec un reparo ?

-Ouais… Portaberto ou l’autre là… Open Sesame . Ça marcherait ?

Pitoyable, elle était pitoyable et elle se détestait pour ça. Lamentable devant quelqu’un qu’elle connaissait à peine. Pourquoi avait-elle si peur ? Pourquoi elle se retrouvait dans cette fichue situation ? Peeves. La colère d’Aliénor trouva une cible bien trop connue, l’esprit frappeur, celui qu’elle avait essayé de piéger durant tout l’été avec Kévin. Un bel échec et ce fichu farceur qui les avait baladés dans tout le château. Insupportable. La jeune fille devait vraiment trouver un moyen pour faire payer la monnaie de sa pièce à cet esprit de malheur. La colère prenant le dessus sur son état déjà instable, Aliénor se leva d’un coup et sans réfléchir elle dégaina sa baguette avant de lancer un des sorts cités plus tôt. Rien n’aurait pu l’arrêter, rapide, en colère, déterminée à sortir, sa camarade ne pouvait pas l’en empêcher. Au diable les problèmes qu’elle pourrait avoir, elle devait sortir, quoi qu’il en coute.

- Open Sesame !

Les gonds mais aussi la porte explosa dans un fracas impossible dicté par la colère de la fillette. Pourtant ça allait mieux dernièrement, mais la peur avait réveillé le pire en elle. L’air frais du couloir entra dans la salle et Aliénor inspira profondément cette liberté retrouvée. Elle ferma les yeux et repris peu à peu une respiration calme et régulière. Le cauchemar était fini ?

Mais les débris de la porte jonchant le sol ne présageaient rien de bon, et même s’il était l’heure du repas, ça risquait de ne pas passer inaperçu… Mais elle était sortie de cette salle de malheur et c’était déjà ça.

Elle avait l'air de se calmer un peu. Peut être l'idée de pouvoir sortir en été pour quelque chose. Je préférais la laisser réfléchir à voix haute de toute façon qu'elle soit bonne ou nul en sortilège elle avait bien trouvé un début du solution.

Soudain ses yeux changèrent, ils étaient plein de colère. Était ce une bonne idée d'utiliser un tel sortilège avec autant de colère? Je n'étais pas sur mais bon au moins la porte ne pourrai pas lui résister. La jeune Alienor leva sa baguette et prononça l'incantation avec force.

Sous mes yeux ébahi les gonds sauta en un crissement désagréable. La porte en bois de désagrègea comme de la poussière se retrouvant en mille morceau sur tout le couloir. Je n'en croyais pas mes yeux. Au loin je comprenais pourquoi l'utilisation du sortilège du voleur était devenu si rependu dans notre monde magique.

Tout c'était passé si rapidement. Mais maintenant nous étions libre. Je pouvais enfin sentir l'air frais du couloir chatouiller mon visage. En y réfléchissant c'est vrai que l'air dans la salle devenait étouffant. J'avançai avec précaution vers le couloir. En regardant la porte par terre je me grattai la tête. C'était impossible à réparer, comment imaginer qu'elle morceau va ou? J'avais beau me débrouiller en sortilège mais là c'était en dehors de mes capacité.

De toute façon qu'est ce qu'on pouvait risquer, il fallait bien qu'on sorte, si il y avait un coupable c'était Peeve et pas nous non? N'empêche que la porte n'avait pas apprécier la blague. Et puis comme c'était l'heure du repas il ne devait pas y avoir grand monde dans les couloirs. Quoique vu le bruit de la détonation ça pouvait avoir attirer du monde. Je dirigeai ma concentration sur Alienor.

"Alors là? Tu t'es surpassé je suis même pas sur d'avoir pu réussir ce sortilège. Tu crois qu'il faut qu'on en parle au professeur? "