Rhys plia son parchemin, lui donna un petit coup de baguette pour effacer toute trace d'encre. Il se leva de derrière son bureau, il avait ressenti le besoin de s'isoler après les événements de la journée. Il se dirigea vers la fenêtre, puis baissa la tête en soupirant.
Poudlard était devenu une île. Il se sentait comme prisonnier. Bien qu'il ne souhaitait pas quitter Poudlard, il se sentait frustré de ne pas pouvoir le faire s'il tel était son désir. 

Il pivota les talons, claqua la porte, la scella grâce à un sort, descendit les escaliers et se dirigea vers la volière. La traversée du parc était si étrange que Rhys en devenait paranoïaque. Il jetait des coups d’œil à droite et gauche, de peur de voir surgir quelqu'un. L'école regorgeait pourtant des plus puissants mages du monde mais le professeur avait cette impression qu'on l'observait.

Il se passa la main sur le visage. S'il continuait ainsi, il serait en proie à des hallucinations et verrait tout mais surtout n'importe quoi, surgir devant lui. 

Aie! Rhys, perdu dans ses tergiversations, n'avait pas fait attention à l'irrégularité du sol et se tordit la jambe. Bien évidemment celle de gauche, ce qui réveilla la douleur à sa hanche. Il hésitait à aller à l'infirmerie pour prendre une potion au passage mais se souvint qu'il lui restait un fond de fiole dans un de ses tiroirs. 

Il fallait prendre sur soi en attendant. Il monta les escaliers aussi vite qu'il le pouvait en serrant la mâchoire pour ne rien laisser paraître et arriva finalement à l'antre des nocturnes. Il attacha son parchemin vierge à la patte d'un des hiboux présents. Ils étaient peu nombreux. Chacun devait essayer d'avoir des nouvelles de ses proches.  Le professeur lui donna le nom du destinataire - sa mère- et indiqua l'adresse, au cas où. 

Rhys redescendit dans ses appartements plus lentement qu'il ne le pensait, prit la fiole d'anti-douleurs couplée à une potion "pour un sommeil sans rêves". Il s'allongea et plongea alors dans un sommeil profond en essayant de ne pas ressasser les événements du jour.