Comme Antony s'en était douté, son encouragement se passa plutôt bien. Isaac avait l'air motivé à faire ses preuves dans l'équipe et son tir avait été parfait. Cependant, le batteur des verts et argents n'avait rien pu voir de ce qu'il s'était passé. Il s'était, en effet, malheureusement pris le Cognard en pleine face et n'avait rien put faire pour se défendre. Tout s'était passé si vite. Antony aurait bien tenté de l'esquiver ou même de parer le coup, mais il avait été pris de vitesse et surtout avait été concentré à autre chose. Fort heureusement pour lui, Jonathan avait dût être trop lent car il n'était pas parvenu à attraper le Cognard avant lui. Maintenant qu'Antony avait retrouvé le contrôle de son balai, il était prêt à cogner. La fin du match approchait déjà à grand pas. D'après le rapide coup d'œil qu'il avait pu lancer sur le terrain, il semblait que le vif ait déjà commencé à faire parler de lui. Les deux finisseurs se battaient déjà pour le capturer. Si le jeune blond souhaitait voir son équipe gagner, il s'agissait de mettre hors-jeu le finisseur adverse. Peut-être que Jonathan essaierait de se mettre en travers de son chemin, mais Antony doutait que le rouge puisse arriver à quoi que ce soit. Ce cognement-là, Antony allait le réussir... Il ne tarda pas à trouver le Cognard qui se trouvait justement du côté des Gryffondors. Antony se rua sur lui, leva sa batte, peut-être pour la dernière fois du match, et tenta de cogner de toutes ses forces.

Parfait Jonathan venait d'encourager sa gardienne et cela avait marché. Maintenant c'était à elle de faire son boulot et d'éblouir tous les spectateurs dans les tribunes et surtout Audric. Ca se voyait à des kilomètres que la naine (comme Jonathan appelait son amie) en pinçait pour le gryffon. D'ailleurs elle ne le cachait pas vraiment. En réalité, seul Audric ne s'en rendait pas compte ce qui était assez drole. Jonathan voulait jouer le rôle d'entremetteuse dans cette histoire et surtout aider son amie. Mais la mission s'annonçait difficile car Audois était vraiment très naïf, ou aveugle on ne sait toujours pas. C'était mignon car il y avait pleins de couple en préparation chez les Gryffondor en ce moment. C'est comme si la rupture de notre héros avec Emilia avait réveillé le romantisme de toute sa maison. 

Mais revenons au match, je me doute que les histoire de cœur d'un groupe d'enfant pré pubères n'est pas votre passion. Donc Jonathan avait réussi son action, il n'était pas peu fier, c'était son troisième encouragement réussi du match. De l'autre côté du terrain Arminia et Swan se battaient pour le vif d'or qui venait de faire son apparition sur le terrain. Le combat final démarrait et la lutte était féroce. Jonathan voulait aider sa coéquipière donc quand il vit le cognard il ne réfléchit même pas et se jeta dessus pour tenter de toucher la rival d'Arminia. 

Bouleversement de situation... Wilson, pour la première de fois depuis le début de cette rencontre avait réussi à arrêter mon tir, ensuite avait relancer le souafle en direction du poursuiveur actuel des Crochets d'Argent qui avait réussi à marquer. C'était triste, nous qui étions au même point qu'eux... Maintenant nous nous retrouvions avec 30 points en moins que l'équipe des Serpentard, mais je n'allais pas rester ainsi sans rien faire, surement pas ! J'allais tout faire pour ne pas les laisser gagné, comme à notre dernier affrontement, même si ce jour là nous avions gagné à 0-390.  Ce plus, le vif d'or venait d'être repéré par Armnia et Phoebe les deux attrapeuses présentes sur le terrain. Elles étaient en train de mener une lutte acharnée afin d'attraper la petite balle en or.

C'est ainsi que je trouvais l'espoir de m'emparer de la balle au cuir rouge, j'allais le faire, j'allais réussir, elle allait réussir, toute notre équipe allait vaincre, il n'y avait pas d'autre issu. C'est pour cela que je ne perdis pas de temps pour traverser toute le gigantesque terrain de Quidditch de Poudlard, pour aller affronter Wilson pour la cinquième fois aujourd'hui en face des anneaux qu'il protégeait. Cependant, quand je le cherchais, je le vis, complètement sonnée, il venait de se prendre le cognard en plein fouet : en fin de compte, ce ne sera pas si compliqué d'ajouter des points au compteur des Griffes Ardentes.

Action : Tirer

Non ! Ce n’était pas possible, le Vif lui avait échappé. Tout humide et trempé, la surface avait glissé insolemment des mains de la Serpentard, qui se croyait pourtant si proche du but, de la victoire. Ses doigts étaient gourds, et la couleur violette dont ils s’étaient teintés était inquiétante. Phœbe ouvrit avant de refermer à plusieurs reprises son poing afin de faire renaître la circulation sanguine et maîtriser la mobilité de ses extrémités. Sur ce, elle se relança derrière la balle lumineuse en s’appuyant fermement sur son balai. Elle ne pouvait se laisser prendre de vitesse et manquer de quelques pouces à peine ce dont quoi dépendait la victoire possible de sa maison. Elle devait faire abstraction de son environnement, de la pluie, de son adversaire pour se focaliser toute entière de la balle. Se laissant glisser vers l’avant de son balai, Phœbe essaya de gratter quelques centimètres qui lui sauveraient peut-être la situation. Ou pas. Ne jamais crier victoire à l’avance. La petite Swan devait d’abord penser à l’action présente avant de se réjouir d’avance. Elle recommencera autant de fois que nécessaire à pourchasser la Vif. Laisser la balle aller aux mains de l’ennemi, au sens propre du terme lui était intolérable. Priant intérieurement pour avoir une meilleure prise et ne pas glisser au contact métallique du Vif, elle tendit sa main gauche au maximum.

Esmée était presque à l'article de la mort. Elle n'avait pas arrêté le tir, elle n'arrivait plus à déstabiliser et quand son ami l'encouragea, elle ne put répondre à ses attentes. Elle respirait fortement. Elle grogna. Ça l'énervait d'être aussi inutile! Audois devait sans doute avoir honte d'elle. Esmée pensa fortement être la grosse tache de l'équipe, celle qui clamse avant la fin de match. Elle n'arrivait plus à se concentrer, elle n'arrivait plus à observer la rencontre. Elle fixait le sol. C'était assez pitoyable. Elle avait honte. Ses bras étaient mous, seules ses jambes maintenaient le balai. On pouvait apercevoir un signe de vie grâce à la buée. Puis par miracle, le vif d'or passa sous le nez de la gryffone. Elle leva la tête et vit Swan tenter de l'attraper. Ce mouvement, cette action la réveilla. Par effort sur humain elle se concentra à nouveau. Avec ses yeux, tel un laser, elle scruta une faille dans l'équipe adverse. Esmée voulait tenter une nouvelle fois de déstabiliser un crochet d'argent. Après un petit coup d’œil, Esmée vit Antony. Il ne bougeait pas alors que ce dernier avait une occasion de faire sortir Arminia. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre. Souriante et bien fatiguée, elle décida qu'il sera sa nouvelle victime. Esmée racla sa gorge, prit un peu d'élan et cria un bon coup :

- à force de rester sans rien faire tu vas avoir une mauvaise image !

Action : Déstabiliser.
Cible : Antony Vendrale.
Thème : Réputation

Et Isaac avait marqué ! Sa deuxième action permit de gagner 30 points ! Il venait soudainement de reprendre confiance en lui et de reléguer son pessimisme au moins au second plan. Enfin, jusqu’à ce que son équipe se prit un but. À ce moment là, Isaac commençait un peu à être déçu, son but n'avait au final servi à rien.
Il essaya d'oublier ces pensées pour ce concentrer sur le présent, c'était à lui de prendre le Souafle pour le passer à Phœbe qui pourrait à ce moment là le lui repasser. C'est la théorie, il faudrait compter avec le batteur, les vols de l'équipe adverse et tout un tas de conditions qui, au final, compliquaient bien plus la théorie. Mais bon, il ne pouvait rien faire d'autre, alors Isaac chercha le Souafle des yeux. C'est l'arbitre qui était entrain de le remettre en jeu. Il attendit que le Souafle fut au plus près de lui pour l'attraper. C'était, ça aussi, la théorie, la pratique fut légèrement différente... Il anticipa mal la trajectoire du Souafle et dût plonger pour le rattraper, puis, le Souafle glissa et il faillit tomber de son balai en essayant de le rattraper. Mais à part ça, pas grande différence entre la théorie et la pratique.
Après ça, c'est Phœbe qu'Isaac chercha des yeux, il la trouva pas loin de lui, il attendit qu'elle tourne le regard vers lui pour lui faire un signe qu'il espérait compréhensible. Puis ayant eu la confirmation qu'elle le comprenait, il lança le Souafle avec une force adaptée à la distance pour qu'il ait, en théorie, une trajectoire parfaite arrivant directement sur la finisseuse.

Tout s'était passé comme prévu. Jonathan devrait maintenant se tenir tranquille. S'il continuait, ne serait-ce que de toucher à un seul cheveux des camarades d'Antony, ce dernier n'aurait qu'à lui faire sonner les cloches une nouvelle fois. S'il y avait bien une chose dont Antony était fier aujourd'hui, c'était d'avoir forcé la main à Nora et de l'avoir fait sortir. Lors de leur dernier match, Antony avait pleuré des larmes de sang après avoir essuyé une cuisante défaite. Ce n'était qu'un juste retour des choses. Et il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin. La dernière fois que les Crochets d'Argents avaient remporté la victoire remontait déjà à plusieurs années. Cette année, il fallait réitérer la chose. La fierté que ce serait d'avoir une nouvelle coupe dans les vestiaires... Antony en avait la chair de poule d'excitation rien que d'y penser. Mais il fallait déjà gagner ce premier match. Les choses étant déjà bien parti, Antony, laissa le Cognard tranquille. Sa finisseuse semblait déjà bien s'en sortir alors pourquoi ne pas encourager Isaac ? Après tout, cela avait eut l'air de bien marcher la dernière fois, donc pourquoi pas maintenant ? Antony fonça donc vers son partenaire qui s’apprêtait justement à faire une passe. Ce dernier semblait bien concentré, heureusement, et pourvu qu'il réussisse sa passe. Un autre but ne serait pas de refus pour les verts.


« Hey Isaac ! Courage ! Pense à toute ta famille qui serait fière de toi si tu gagnais un match ! »