Aliosus voyait le regard déconcerté d'Alice face au match. Elle devait être venu par convention sociale plutôt que par intérêt pour ce sport. Certes, on pouvait trouver beaucoup de défauts au Quidditch, on pouvait le voir comme un archaïsme complètement dépassé d'une époque violente aujourd'hui révolue depuis des siècles, et ce n'était pas complètement faux, mais c'est précisément que le jeune Serpentard aimait dans le Quidditch, la persistance d'une tradition qui les renvoyait à un passé moins douillet que leur présent. Et voir Irisia se lancer à corps perdu dans le match, prenant coups sur coups, esquivant, bravant la météo et marquant pour sa maison le rendait immensément fier. 

- Français ? il sourit, nos ancêtres ne sont peut être pas très éloignés après tout. 

La famille Nerrah était issue de l'Allemagne, Aliosus trouvait que le hasard faisait bien les choses en lui faisant rencontrer une autre "exilée" en Grande-Bretagne.

- Je ne sais pas si on peut parler d'exode, ni d'exil d'ailleurs, je n'ai jamais trop su pourquoi mes parents étaient partis vivre en Irlande. D'autant que la famille de ma mère avait précisément quitté l'Irlande en 1998. Après avoir rencontré mon père, ils sont repartis en Irlande juste avant ma naissance et se sont installé dans une ancienne propriété des Craobhaigh.

Le garçon s'arrêta là, il avait comme la sensation étrange d'en avoir dit beaucoup, alors qu'il ne faisait que bavarder avec une camarade.

@Alice Sangblanc

Poufsouffle. Ce nom me revenait sans cesse dans l'esprit tandis que j'essayais désespérément de me concentrer sur les joueurs. J'avais beau savoir que cette maison devait posséder des valeurs nobles, telles que la Loyauté ou la Patience, mais je ne les connaissais pas, ces valeurs, n'ayant aucun véritable ami et rien à attendre, et elles n'avaient donc aucun intérêt pour moi. Ainsi, la maison des Jaunes et Noirs se résumait à un seul de ses membres : Thalia Gil'Sayan, en l'occurrence ma sœur et également la personne que je haïssais le plus au monde. Aussi, l'utilisation du présent par la professeure dans son affirmation et sa très visible fierté d'appartenir à cette maison, bien qu'elle l'ait quitté, me fit comme une gifle douloureuse — comme la dernière que Thalia m'avait mis, d'ailleurs, le lendemain de ce Tournoi, à propos de cette dénommée Bristyle. Cette prof, elle avait l'air sympathique, mais cette revendication était comme un obstacle, bien qu'elle me fit comprendre que justement, il n'y avait pas que ma sœur dans cette maison — Miss Montmort ne devait même pas avoir entendu parler d'elle.

Mais sa remarque suivante, puis sa question, changèrent mon sujet de préoccupation et je repoussais la question des Poufsouffle dans un coin de mon esprit sans pour autant l'oublier. Oh ! elle était donc attrapeuse... son appartenance à l'équipe de Quidditch, fut-ce celle de Poufsouffle, renforça mon sentiment de départ sur mon interlocutrice : elle était “cool”. *Mais moi ?*, me questionné-je en ouvrant de grands yeux. *Si j'veux rejoindre les Griffes ?* Bien sûr que oui, mais je n'avais certainement pas le niveau. Et puis, à quel post... ? Quelle question ; je le savais très bien. Poursuiveur m'attirait sans plus, être gardien ne me tentait pas et je n'étais définitivement pas fait pour frapper dans une balle avec une batte. Alors, attrapeur. La sensation d'attraper un vif d'or, même dans une pièce fermée ou dans le parc, était merveilleuse. Je n'avais encore jamais essayé sur un balai — il faudrait que je le fasse, bientôt.
Sortant mon vif que je gardais toujours dans ma poche, je le désignais à la professeure en expliquant :

« J'adorerais. Ce serait... superbe. Mais je ne crois pas avoir le niveau, quand je les vois..., » fis-je en éludant volontairement le sujet de sa maison.

*'tain*, juré-je en pensée. La grossièreté m'était venue sans que je le veuille réellement ; je venais de réaliser que c'était bien la première fois que je me dénigrais et ne vantais pas mes talents — réels ou imaginaires — devant un habitant de Poudlard. Envolé, le masque de petit garçon parfait et entouré d'un fan-club. Je révélais qui j'étais, et en l'occurrence, je doutais énormément de moi.

Le temps ne s’améliorait guère et le public lui continuait de crier, d’encourager son équipe tandis que Carry, elle, savait que plus le temps passait et plus elle avait de chance de rejoindre le terrain et donc aurait le devoir de s’illustrer devant le public mais aussi devant Jenny à qui elle avait vanté ses propres qualités en tant que joueuse. 

La boule qu’il y’avait auparavant était toujours là.  Le stresse ne la quittait pas et ses membres continuaient de trembler au froid mais aussi à la nervosité qu’elle ne ressentait rien qu’à penser qu’elle rentrerait sur le terrain. Jenny n’avait pas tort d’un côté, si Carry a une aussi haute estime de soi, elle devrait faire en sorte de le prouver sur le terrain. Sans dire un mot, la joueuse vert argentée acquiesça d’un signe de tête. Elle se montrera forte, sans pitié et à l’écoute de ses coéquipiers. Ils étaient déjà très en retard au score donc il n’était pas question de devenir un nouveau boulet pour l’équipe des verts. 

Le vent se fit plus fort qu’auparavant, les drapeaux des maisons commencèrent à danser au vent qui soufflait fort. Des parapluies volèrent et des cries de stupeurs fendirent les airs. Soudain un gong retentit et la jeune verte put voir son coéquipier Hugo se diriger vers les vestiaires. C’était au tour de la remplaçante de briller.
Inquiète de la prestation qu’elle allait faire devant toute l’école, Carry regarda son invité qui regardait le match derrière ses lunettes ronde et embué par le froid. Jenny allait surement être mouillé par cette pluie qui se faisait encore plus forte que d’habitude. D’un geste rapide elle alla chercher un petit parapluie noir et alla le donner à sa nouvelle amie qui allait surement rester sur le banc de touche pour la regardé joué et si c’est vraiment le cas autant faire en sorte qu’elle puisse bien la voir et dans les meilleures conditions.

« Tiens ! » Dit-elle en tendant le parapluie. « Tu en auras besoin pour me voir biller. Je suis contente de t’avoir parlé en tout cas Jenny » continua-t-elle en enfilant son équipement et enfourchant son balai. « On se voit après le match, ne t’envole pas trop loin que je puisse te rattraper » finit-elle par lâcher avant de s’envoler dans les cieux orageux.

@Jenny PoirreFresh

@Aliosus Nerrah

Un sourire jaillit au visage d’Alice, alors qu’Aliosus évoquait leur hypothétique lien ancestral. Il était vrai qu’entre l’Allemagne et la France, il n’y avait qu’un pas.
Alice écoutait attentivement son camarade, ses yeux plantés sur lui. Parfois, elle jetait de brefs regards vers le terrain pour voir si il y avait quelque chose d’intéressant. Mais décidément, rien ne l’intéressait dans ce sport.
Aliosus finit son récit, laissant à Alice un goût amer. Elle voulait en savoir plus. Sur lui. Sur sa famille. Sur monsieur Nerrah.

« - Alors tu n’as jamais vu l’Allemagne, la terre de tes ancêtres ? C’est dommage. Tu en apprendrais certainement beaucoup sur tes origines... et sur toi, aussi. Il faut toujours regarder d’où nous venons. Enfin, c’est ce qu’on dit...

Alice réajusta sa capuche sur sa tête. Le parapluie d’Aliosus était merveilleux contre la pluie, mais inutile contre le vent.

- Par Circée, c’est un temps à voir des Kelpy parmi nous, grommela Alice. J’ai hâte que ce maudit match se termine. Je n’ai pas du tout envie d’être réveillée cette nuit par la toux d’Irisia. Plus vite elle sera rentrée, moins elle aura de chance de tomber malade.

Alice étira un léger sourire en se penchant légèrement sur Aliosus, comme si elle s’apprêtait à lui révéler un secret.

- Irisia est ma camarade de chambrée. »

Les Serpentard n'ont pas dit leur dernier mot car voila que c'est maintenant Harrison  qui a le souaffle et sans attendre une minute, le passe Maclynn!!Et Eastwood cogne Hitward. Mais heureusement il est remplacé et Downing prend sa place!!

Les Serpentard ne sont qu'a 20 point de pouvoir gagner le match ce qui peut se faire assez facilement!!

Ah!! Mais que vois-je... Mais c'est monsieur le viffet de bronze qui apparait près du virage ouest, c'est Crimspeak qui la vue le premier, il fonce dessus et réussi tant bien que mal a l'attraper, cela fait un viffet de plus pour Jo'.

Pour l'instant mais statistiques du meilleur joueur du match reviennent a lui, Et toi Gryffs, quant penses-tu?

Au plus grand soulagement d'Elina, le jeune Gryffondor accepta sa réponse sans broncher et ne sembla pas tenté de débattre de la réelle valeur des maisons. Elle détestait ces débats stériles pendant lesquels chacun affirmait que sa maison était la meilleure avec des arguments plus ou moins recevables. C'était le genre de tensions malsaines qui l'exaspéraient. Si l'on était le meilleur, il n'y avait nul besoin de dénigrer les autres pour le démontrer. Elle préférait le sain esprit de compétition consistant à faire de son mieux pour rapporter des points à sa maison et remporter la coupe des 4 maisons.

Le sujet du Quidditch semblait inspirer beaucoup plus le jeune garçon. Plongé dans ses réflexions, il n'en émergea que pour sortir un petit vif d'or de sa poche. La jeune professeur fut plutôt surprise de voir un élève de première année en possession d'un tel objet. Les vifs d'or n'étaient pas à la portée de toutes les bourses et il présentaient trop peu d'utilités pour être une dépense acceptable aux yeux de la plupart des gens. La jeune professeur en possédait un également, mais sa famille avait une excellente situation. Cela lui autorisait quelques extravagances dans ses dépenses. Et puis, même si elle ne pouvait plus jouer au Quidditch, personne ne pouvait lui interdire de voler de temps à autre et de s'exercer comme elle le faisait du temps où elle était encore attrapeuse des Frelons. Se lancer à la poursuite de la petite balle dorée était un plaisir qu'elle se refusait à abandonner. Si le jeune garçon possédait l'une de ces petites merveilles de magie, cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose : il espérait devenir attrapeur.

« J'adorerais. Ce serait... superbe. Mais je ne crois pas avoir le niveau, quand je les vois..., »

A l'opposé de l'image qu'il semblait vouloir se donner, le jeune Gryffondor se montrait peu sûr de lui. Cela retint l'attention de la jeune professeur plus efficacement encore que le vif d'or qu'il avait sorti de sa poche. Voir un élève aussi jeune envisager de renoncer avant même d'avoir essayer ne pouvait pas la laisser de marbre.

« On apprends à voler comme on apprends a marcher. Si tu n'accepte pas de tomber au début, tu n'apprendra jamais à avancer par toi même. » Avec un léger signe de tête en direction des joueurs, elle ajouta : « Chacun d'eux à un jour été un débutant. Si aujourd'hui ils paraissent avoir un tel niveau, c'est parce qu'ils se sont entraînés sans relâche. Si tu veux vraiment intégrer les Griffes Ardentes, il ne faudra pas avoir peur des échecs et continuer quoiqu'il arrive. Tout le monde échoue à un moment ou à un autre, mais si cela suffit à t'arrêter, être attrapeur restera un doux rêve. »

Son discours avait beau se vouloir encourageant, Elina se rendait bien compte qu'il pouvait ne pas l'être tant que ça aux yeux du Gryffondor.

« En fait, tu n'as qu'une question à te poser : si tu abandonne sans avoir essayé, est-ce que tu pense le regretter ? »

Si le regret s'estompait rapidement, c'est que ce désir n'était que passager. Comme ces bonnes résolutions que tout le monde s'acharnait à prendre au nouvel an tout an sachant pertinemment qu'il n'en resterait plus rien quelques semaines plus tard. Mais si le regret demeurait, c'est que l'on avait peut-être fait le mauvais choix. Le mieux était encore de ne pas en arriver là. 

Le discours de Miss Montmort me laisse les yeux écarquillés, tourné vers elle la bouche ouverte comme un idiot. *Referme c'te bouche, t'as l'air con Arthus*, m'ordonné-je avant de clore mes lèvres. J'ai la bouche sèche, je ne sais plus quoi dire ; je déglutis difficilement avant de baisser les yeux vers mes mains. Je ne veux plus regarder le terrain, ça me donne trop envie de voler ; je me contente de fixer mes doigts pâles entrecroisés sur mes genoux avant de me retourner vers la professeure.



Je tremble encore sous le poids de ses mots. Non ! je ne dois plus être faible. Ici, c'est moi le plus fort, Thalia n'est pas là. Pourtant, ma professeure m'a réduit à néant avec ses quelques mots. Elle me dit que je suis faible, en quelque sorte. *J'suis pas faible !* Elle me dit d'être fort en me montrant que je suis faible. Du moins, c'est ce que je ressens dans sa voix.



Non, ce n'est pas elle qui me défie. C'est moi même qui me défie. Comme toujours, je lutte. Mes faiblesses contre mes fausses forces. Pourtant, elle me donne l'impression de me défier. Elle me parle en me disant que je suis incapable, faible, que je devrais être fort. N'est-ce pas un défi ?



*Mais j'peux pas*, balbutié-je. Elle me défie et je suis incapable de relever le défi. J'ai peur de l'échec, moi. J'ai trop peur de l'échec. C'est ma phobie ; plus jamais échouer. Je dois être fort, même si ça veut dire être méchant et écraser les autres. Non ? Si j'échoue une nouvelle fois, je ne suis pas sûr de me relever pour continuer.

« Vous avez sans doute raison..., » murmuré-je sans conviction. Je n'avais même pas prévu de causer ; mais le silence l'aurait sans doute interpellée.



C'est bien ça ; elle me défie. Elle me montre mes points faibles, mon manque de confiance en moi, m'explique que je vais tout faire foirer si je reste comme ça. Mais je n'arrive pas à me battre contre moi-même. J'essaie ! Chaque jour, j'essaie. Je triomphe, je rigole devant les autres. Pourtant, je n'ai pas l'impression de gagner.
Je ne pourrais jamais faire du Quidditch.



*Qu...* Bien sûr que oui ! Mais j'ai déjà abandonné, j'ai déjà échoué. Et je le regrette déjà. Bien qu'elle ne s'en rende visiblement pas compte, les paroles de Miss Montmort ne concernent pas que le Quidditch mais bien ma vie toute entière.
J'ai tout foiré avec Thalia, j'ai abandonné. Peut-être est-il temps de ne pas abandonner le reste ? De réussir, au moins le Quidditch ?
*Mais j'suis pas capable !*



Bien sûr. Je le regretterais. Je ne veux pas regretter. Mais je ne peux pas faire autrement, je dois continuer de faire comme si j'étais fort, fanfaronner devant les autres pour qu'ils ne comprennent pas que je suis terrifié. N'aurais-je pas gagné, si je fais ça ? C'est une forme de victoire, non ? Peut-être pas. Mais je ne sais pas quoi faire d'autre.



Et je gagnerais. Alors je souris à Montmort en la regardant droit dans les yeux, et je retrouve ma fausse assurance de tous les jours :

« Je n'ai pas l'intention d'abandonner, professeure, déclaré-je d'une voix claire. Je n'ai pas l'intention d'abandonner, même après avoir essayé, *parce que sinon je perdrais, et que cette fois je ne perdrais pas*, pensé-je. Je ne suis pas un lâche, professeure. Je suis un Gryffondor. »

C'est bien ça.



Mais est-ce qu'être un Gryffondor signifie vraiment être un gagnant ? Telle est la question ; mais je ne veux pas me la poser.

@Alice Sangblanc

Il fallait se rendre à l'évidence, le match n'allait pas dans le sens des Serpentard, malgré tous les efforts de l'équipe, leurs adversaires semblaient toujours les prendre de vitesse, d'un rien à chaque fois et à chaque fois le coeur d'Aliosus semblait se serrer. D'après le commentateur le match pouvait désormais finir à tout instant et il y avait encore une possibilité de victoire, elle serait tellement belle...

- Non, en effet je n'ai jamais vu l'Allemagne, dit-il en se retournant vers Alice. Je compte bien y aller un jour ou l'autre, mais je n'en ai jamais eu l'occasion. Je crois qu'il y a longtemps on a reçu des visites de la famille, mais j'étais petit et je m'en souviens pas trop. 

La jeune fille semblait enregistrer et analyser la moindre de ses paroles et Aliosus commençait à comprendre qu'elle lui cachait peut être quelque chose, ou tout du moins, qu'elle avait une idée en tête qu'elle ne lui communiquait pas. Un frisson parcouru sa nuque lorsqu'elle sembla se décider à lui révéler son secret... mais elle ne fit que le titiller en parlant d'Irisia. 

- Ah... bon, en effet j'imagine que c'est désagréable d'avoir quelqu'un qui tousse tout près pendant la nuit. Moi j'ai Rufus qui ronfle. Aliosus essayait tant bien que mal de ne pas laisser voir qu'il s'inquiétait un peu de savoir que Alice pouvait être si proche de sa meilleure amie. Il la trouvait très intéressante et tout à fait charmante, mais aussi très rusée et sans doute avec une idée derrière la tête. 

Une vraie Serpentard en somme. 

- Tout à l'heure tu disais que ta famille avait "élargi ses horizons", tu entendais quoi par là ? 

@Aliosus Nerrah

La voix des commentateurs du match résonnait dans tout le stade et, de ce qu'elle entendait, le match se présentait mal pour l'équipe de sa maison. Alice devrait se préparer à dire une petite douceur à Irisia, ce soir. Peut-être se contenterait-elle de lui donner un biscuit à la guimauve...

«- Moi j'ai Rufus qui ronfle.

Alice rit jaune.

- Williams ? Le Né-Moldu ? Le simple fait de penser que tu partages une chambre avec lui me gêne pour toi, alors savoir qu'en plus, il ronfle... Pourquoi ne les laissent-ils pas entre eux, au lieu de nous les imposer dans les chambres...

La fillette étira une grimace et, machinalement, frotta la poussière invisible qu'elle devait imaginer sur son épaule. Alice jeta un bref regard à un curieux qui les regardait, outré, avant de reporter son attention, toute son attention, sur Aliosus. Son regard se fit plus doux sur lui.

- Tout à l'heure tu disais que ta famille avait "élargi ses horizons", tu entendais quoi par là ? demanda son camarade.
- C'est vrai que je n'ai pas été très claire, admit Alice.

La fillette se fit plus sérieuse, sur sa chaise. Elle reposa ses mains sur ses genoux, rassemblés, légèrement penchés sur le côté.

- La famille Sangblanc ne se cantonne plus à la France, expliqua Alice. Elle a ajouté quelques gouttes de sang Allemand, grâce au mariage de mon père avec ma mère. Mais comme tu le vois, nous sommes en Irlande, et je suis Irlandaise. Ainsi, nous avons gagné le territoire britannique. Il y a aussi ma tante qui a épousé un allemand, mort aujourd'hui. Dommage, il n'y a pas eu d'enfant..nous aurions pu réellement nous déployer sur le territoire allemand... »

Alice semblait très concernée, et très intéressée par la question que venait de lui poser Aliosus. L'importance qu'elle attachait à son sang, son héritage, était parfois déconcertant. Mais Alice était fière, si fière de son sang, qu'elle ne voyait aucun soucis à exposer ainsi l'amour qu'elle portait à son héritage.