Cela faisait longtemps qu'Aliosus ne s'était pas rendu dans les tribunes du stade de Quidditch. Il n'avait pas eu le courage de sortir dans le froid du dernier match, mais aujourd'hui il faisait beau, le soleil brillait, un léger vent frais rafraîchissait les visages.

C'était le premier mai, Aliosus se sentait bien.

Le stade retenti de son habituelle clameur alors que le coup d'envoi était donné. Serdaigle contre Gryffondor, très honnêtement, Aliosus savait bien qu'il n'en avait rien à faire, mais il se sentait encore moins d'humeur à rester enfermé. Depuis septembre et sa rentrée à Poudlard il avait fini par prendre goût à la compagnie des autres, pour peu qu'il fussent un minimum éduqués. Et puis sa dernière sortie dans les tribunes avait marqué le déclenchement d'un événement qui serrait encore le cœur du garçon tant il le rendait heureux.

Suivant des yeux le ballet des dossards bleus et rouges, il ne vit pas arriver la forme confuse qui se jeta sur lui en le percutant.
Le temps qu'il se rende compte de ce qui venait de se passer, il était déjà engagé dans une discussion avec la nouvelle arrivante. Une fille qu'il reconnu à son regard pénétrant. Il l'avait déjà vu, oui, c'était elle qui s'était disputé avec Brett quelques mois auparavant. Il était presque sûr qu'elle s'appelait Cassy.

Je m’appelle Carry Harrison et tu es ?

Raté.

"Je heu... Aliosus Nerrah, première année, articula-t-il Non non t'en fais pas, ça me dérange pas."

Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, une seconde fille aux longs cheveux roux qu'il reconnut être Eileen Eastwood, la capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison, arriva en plaisantant. Il ne sut que répondre, il était impressionné et n'avait pas l'habitude de parler à des deuxième années. Il allait se résoudre à se faire tout petit à côté d'elles quand Eileen s'adressa à lui.

"Oui, c'est ma meilleure amie, on est souvent ensemble en potions."

Parler d'Irisia le remis à l'aise, après tout, il faisait toujours beau et voilà qu'il avait pour voisines deux filles de sa maison pour la durée du match. Il croyait aux signes.

C'était le premier mai, et l'avenir s'annonçait radieux.

@Eileen Eastwood @Carry Harrison

Un nouveau match de quidditch était prévu aujourd'hui, tout le monde était excité et semblait très heureux, même si quelque légère querelles et brimades avaient eu lieu dans la grande salle, il faut dire que pour beaucoup le tournoi de quidditch était très important, peut être même plus que la course au point pour les sabliers. La journée était très belle, le ciel était bleu avec quelques nuages se baladant au gré du vent. Il faisait même assez chaud, le thermomètre affichant une température de 18°C, les élèves pourront donc profiter du soleil tout en profitant d'un beau spectacle aérien. 

Annie se prépara donc, mis sa belle salopette, un t-shirt multicolore légèrement flashy, une paire de bottines à lacets ainsi qu'un petit bonnet mis de travers, elle fit des ourlets dans le bas de sa salopette, dévoilant ainsi ses jolies chaussettes jaunes moutarde dépassant un peu de ses chaussures. Notre petite blonde traversa donc le parc pour se rendre au stade de quidditch, monta les marches une fois arrivé, puis se trouva une place au calme, un peu éloigné de toute cette foule en délire. D'habitude, elle aurait été la première à faire la folle, mais elle avait toujours regardé le quidditch avec son papa, elle venait donc se délecter du match sans se fondre dans la foule.

Le match venait de commencer depuis peu, elle en profita donc pour scruter l'horizon et admirer les cabrioles et autres esquives des joueurs et joueuses sur le terrain.

Privé @Hazel Roskam

Les quinze minutes de marche jusqu'au stade de Quidditch sont particulièrement pénibles aujourd'hui; pas seulement à cause du nombre de livres que je trimbale, mais parce que je suis incapable de me concentrer. J'ai déjà manqué de me faire bousculer plusieurs fois en traversant le parc, et je suis tellement distraite que j'avance dans le flou le plus total. 

Quand j'arrive enfin dans les tribunes la foule semble se séparer en deux devant ma silhouette pourtant peu imposante. On déploie soudainement une bannière juste devant moi où est écrit : "AILES D'AIRAN !" L'enthousiasme se propage et les élèves hurlent quelque chose d'inaudible. Quelques minutes plus tard, la foule éructe de joie quand les joueurs déboulent sur le terrain et me voilà brusquement projetée vers l'avant sans m'y attendre. Je perds lentement mon équilibre, tente de me rattraper grâce à quelque chose ou quelqu'un mais je suis déjà au sol avant même d'avoir tendu le bras. Mes jambes pèsent une tonne, je peine à me relever. L'attraction du sol est si forte, qu'elle en est presque surnaturelle. Je décide finalement de ne plus bouger, de rester recroquevillée sur moi-même, de rester là, par terre. Je ne perçois plus les voix autour de moi, et je n'entend qu'un brouhaha assourdissant qui me donne mal au crâne. 

On me tape une première fois sur l'épaule. Puis une deuxième. Mais je suis incapable de faire le moindre mouvement, ni le moindre geste. Ma respiration se fait haletante et des larmes émergent de mes muqueuses. Puis, je ne sens plus le contact du sol rugueux à travers mes paumes de main, j'ai l'impression de flotter dans le vide, et une étrange pression se fait ressentir sous mes cuisses et mes épaules. Quand j'éponge d'un revers de ma main les larmes qui octroyaient ma vision, je me rends finalement compte que je bouge toute seule, légèrement en hauteur. 

"- Hé ho. Hé miss, ça va ?" Un bourdonnement vient me chatouiller le creux de mon oreille mais je n'y prête pas attention. Il recommence. "Tu es as besoin d'aller à l'infirmerie ?". Mon regard se pose alors sur un Gryffondor, de cinquième ou de sixième année, ou moins. 

"Hein ?" dis-je sur le coup de la stupéfaction, alors que je me rends compte qu'il me porte vers la sortie. "Tu es tombée, tu veux que je t’amène à l'infirmerie ?". Je ne comprends que la moitié des mots, le reste m'est incompréhensible. Par instinct je me tortille dans tous les sens pour qu'il me repose au sol. "Ce n'est pas nécessaire. Merci" balbutié-je avant que je me remette enfin sur pied. Je le remercie à nouveau et jette un coup d’œil sur le terrain pour voir ce que j'ai manqué depuis ma chute, mais dans tous les cas, je ne comprends rien au Quidditch.

Déjà lassée par le jeu, je cherche le 8, le numéro de Lyn Felix, parmi les autres joueurs. La seule information que j'ai de la Serdaigle est son poste : celui de gardienne. Quand je l'aperçois, je me surprends à l'encourager avec ardeur. Je souris intérieurement lorsque je la vois voler au dessus de moi sur son balais. L'air béat, je ne la quitte plus des yeux. Puis, j'observe les gradins, pour apercevoir les gens que je connais de vue, ma voisine de classe Poufsouffle est au premier rang. Les yeux sur ses genoux, elle se triture les doigts sans arrêt. Les filles à côté d'elle discutent et rigolent entre elles mais je ne sais pas si elle fait partie de leur bande ou non. En tout cas, elle a l'air bien seule, à jouer avec ses mains en silence. Juste à côté de moi, une Serdaigle que j'ai déjà croisé en salle commune. Annie, si ma mémoire est bonne. Je m'approche un peu plus vers elle en me faisant discrète. Amener la conversation fut plus difficile que je ne le pensais. Je cherche désespérément quelque chose à lui dire. *Tiens salut !* Non. *Quel est ton joueur préféré ?* Encore moins. 

"Sympa ton bonnet." Les lèvres encore entre-ouvertes je me sens bête d'avoir dit ça. Mais après tout, c'était vrai. Il était cool son bonnet, j'en étais presque jalouse... Je voulais le même. 

En ce premier dimanche de mai, le soleil était plutôt au rendez-vous, bien que la température fût encore fraîche. Oliver descendait les marches du Grand escalier, en passant devant les multiples tableaux qui ornaient les murs. Les personnages à l’intérieur bavardaient comme à leurs habitudes, et se déplaçaient entre tableaux. Les élèves allaient tous dans la même direction : le stade de Quidditch. Un jour plutôt normal, à vrai dire.
Le professeur et directeur de Maison se mouvait dans les couloirs avec une telle fluidité qu’on aurait dit qu’il ne marchait pas, mais survolait le sol – sa grande cape de sorcier recouvrait alors ses pieds. Sorti à l’extérieur, il traversa le parc et se rendit rapidement au stade de Quidditch de l’école.
Il avait à cœur de soutenir ses élèves lors des matchs qui les opposaient aux autres Maisons. Les Gryffondor étaient doués pour le Quidditch, et il en était terriblement fier. Lui qui avait été capitaine de l’équipe de Gryffondor il y a quelques années, ce sport lui manquait un peu. Ainsi, en assistant aux matchs, c’était un peu comme s’il revenait à Poudlard en tant qu’élève.
Il grimpa les marches en bois de la tour des professeurs, et une fois arrivé en haut, il s’installa au plus près de la planche qui servait à clôturer les tribunes. Les élèves prenaient également place tout autour du stade, et les professeurs de l’école arrivaient aussi.

Le coup d’envoi lancé, le Souafle atterrit directement dans les bras d’une Serdaigle. *Par Merlin… !* Mais le professeur d’Astronomie se rassura lorsqu’il vit Jonathan Crimspeak entrer, quelques secondes après, en possession de l’objet si convoité de ce sport.

- C'est pas possible. 

Comme à son habitude, Rhys pestait. Mais cette fois-ci contre lui même. Il était en retard pour assister au match de Quidditch entre Serdaigle et Gryffondor. Hors de question de le louper. Il s'en voulait déjà assez de ne pas être allé au premier match de la saison. 

Il pressa le pas et sentit le sol vrombir au fur et à mesure qu'il approchait du stade.  Il arriva enfin jusqu'aux gradins et se dirigea vers ceux dédiés aux professeurs. En chemin, il essaya de ne bousculer personne mais les sièges étaient déjà bien remplis - oups pardon- il fit des légers signes de main envers des élèves pour les saluer et s'assit enfin après un parcours semé d’embûches. 

Il se focalisa sur le match. S'il avait bien compris, il n'y avait pas eu de grandes actions jusque là, ouf! 

Il repéra des joueuses qu'il connaissait bien. Un mois auparavant, il avait fait une rencontre désagréable en présence des Miss O'Belt sur le terrain, et Gates, sur le banc. Il aperçut également Miss Felix. Peut-être qu'elle mettrait en pratique des figures qu'il lui avait montré, si elle s'était entraînée. 

Il scruta les autres joueurs également et s'investit dans le match comme à son habitude.

Zoé avait décidé d'assister à ce match de Quidditch, en compagnie de Anabelle Franck. La jeune fille n'adorait pas le Quidditch en général mais quand c'était un match avec les Griffes Ardentes, c'était tout de même sympa.

Elle et Anabelle étaient sorties tôt de la Salle Commune pour ne pas arriver en retard et pour avoir de bonnes places dans les tribunes, mais bien sûr, elles avaient beaucoup parlé, de sujets inintéressants, qui plus est, et avaient traîné dans les couloirs. Décidément, Zoé n'arriverait jamais à être à l'heure quand il ne s'agissait pas des cours... Les deux Gryffondor arrivèrent donc dans les tribunes alors que le match avait déjà commencé, peu, la jeune Morgan l'espérait. Elle regarda autour d'elle à la recherche d'une place. Après un certain temps et pensant avoir trouvé un bon endroit, elle n'en était pas sûre, invita sa camarade à la suivre et alla s'asseoir, en haut des tribunes. Zoé se retrouva assise à côté de Kirsty, une fille de Gryffondor également en deuxième année, qui était elle-même assise à côté de Katherine, à Gryffondor. Cette fille dont Zoé n'était pas sûre de connaître le bon nom, était en première année, elles ne suivaient pas les mêmes cours.
La jeune Morgan se tourna vers les deux filles et les salua.

- On a raté quelque chose ?

Elle regarda alors le match. La jeune fille comptait repartir du match sans voix car cela signifierait qu'elle se serait amusée à supporter son équipe, et peut-être même que l'équipe de Gryffondor aurait gagné. On crie généralement plus quand c'est une victoire qu'une défaite.

- ALLEZ LES GRIFFES ARDENTES ! OUAIS !!!

@Katherine Bailey @Kirsty Panglewood @Anabelle Franck

Brett Carter, un serpentard, avait fini par revenir faire son travail de commentateur. Emelyne ne le connaissait pas mais... elle le trouvait un peu insupportable sur les bords. Peut-être que si elle le connaissait un peu mieux elle ne le penserait pas du tout ? Mais comme elle ne le connaissait pas et qu'elle n'avait comme aperçu que sa façon de commenter le match, elle ne le trouvait pas très... sympathique. Mais elle lui laissait le bénéfice du doute : combien de fois s'était-elle trompée sur les personnes de la maison verte et argent ?

Sur le terrain, Tally Jenkins, capitaine et batteuse des Serdaigle, envoya un violent cognard sur Ennis qui ne pu l'éviter... Qui dû quitter le terrain, sonnée.
De son côté Jonathan qui avait le souaffle fit une passe mais la rata, au profit d'une Serdaigle dont elle n'arrivait décidément pas à retenir le nom. Emelyne pesta :

- Oh non... Jo...

Puis elle l'encouragea pour qu'il se reprenne et montre à tous comme il était un bon joueur :

- ALLEZ JONATHAN !! COURAGE ! TE LAISSE PAS FAIRE !!!

Lyn Felix venait de recevoir le Souaffle et se permettait de chambrer le pauvre Jonathan. Emelyne savait que c'était juste pour le déstabilisé dans le jeu, que cette fille n'était peut-être pas bien mesquine en vérité, mais elle la détesta de rabaisser ainsi son ami et camarade de maison. Elle ne savait pas si Jonathan l'avait entendu parmi tout le brouhaha de la foule, mais quoiqu'il en soit, il ne se laissa pas déstabilisé par cette Serdaigle. Brett se permit alors une blague assez peu convaincante sur le prénom du Gryffondor... Emelyne secoua la tête. Puis Audric fut mentionné. Le cherchant des yeux, elle finit par le voir, prêt à en découdre avec les cognards - et les adversaires.

- ALLEZ AUDRIC !! MONTRE-LEUR CE QUE TU SAIS FAIRE !!!

Lyn Felix devait à présent faire une passe. Emelyne souhaita de tout cœur que son équipe récupère le souaffle, puis marque les premiers points du match.

- ALLEZ LES GRYFFES ARDENTES !!!!! VOUS ETES LES MEILLEURS !!!!

Gabryel, assis près d'elle, avait récupérer un mini drapeau de Gryffondor et l'agitait avec enthousiasme. Il semblait que le jeune première année s'était découvert une nouvelle passion pour le Quidditch... Cela fit sourire Emelyne. Après tout, il était rare, surtout pour les garçon, de ne pas aimer ce sport. Bien qu'il pouvait s'avérer parfois un peu brutal... Elle lui souria et lui demanda :

- Alors ? Qu'en penses-tu ? Apprécies-tu le match pour l'instant ?

@Gabryel Fleurdelys

-Gnan gnan gnan Carry est un ouragan, imita Carry avec exagération. Aliosus Nerrah ? Enchantée de faire ta connaissance. Carry s'arreta un instant pour reflechir. Irisia ? Irisia MacLynn ? La Irisia qui joue avec nous ? Comme le monde est petit. Et donc Irisia est ton « amie », depuis combien de temps maintenant ? Finit-elle en forçant sarcastiquement sur le mot amie avec un petit rire taquin accompagné d’une petite grimace et d’un clin d’œil.

Avec toute cette excitation, Carry sautilla sur place en attendant que le coup d’envoi soit donner. Les deux équipes venaient de prendre place sur le terrain et l’une des deux allaient surement s’emparer du Souaffle et donc prendre l’initiative du match. Qui encourager du coup ? Aucune équipe n’avait vraiment le soutient de la jeune fille et pour être honnête elle était simplement là pour passer du bon temps avec son ami.

C’est alors qu’une voix s’éleva dans le stade une voix que carry connaissait très bien et qui ne pouvait venir que d’une seule personne : Brett Carter. Encore lui en commentateur ? Amusant, une année auparavant elle éprouverait une profonde haine envers le petit serpent de première année mais aujourd’hui sa voix était presque comme une douce mélodie qui accompagnait le sarcasme de ses paroles. Chaque joueur avait le droit eu un petit commentaire gentil et un qui était sarcastique derrière. Ne voulant pas être vue en train de rire aux bêtises de carter, Harrison mit sa main devant la bouche comme pour couvrir une vilaine toux qui cherchait à sortir. La relation entre Brett et Carry avait pas mal évolué depuis il faut dire que c’était surtout la faute de Carry si leur relation avait mal commencée, mais depuis cette rencontre a la tour d’astronomie, rien n’était pareil entre elle et lui. Dans son esprit, elle savait que personne ne devait savoir sur ce qui s’était passée entre Brett et elle autrement elle passerait pour une hypocrite ce qui était déjà pas mal le cas mais il était inutile d’approfondir les blessures psychologiques.

Cependant, quelque chose d’amusant attira une certaine curiosité. Alors que Brett continuait d’énoncée les noms, Carry surpris sur le visage de sa capitaine un sourire discret sur ses lèvres d’enfant. Qui faisait sourire sa capitaine de cette façon ? la curiosité dévorant la petite Harrison, elle tira la manche d’Eileen qui se détourna et commença à faire des cris d’encouragement pour les Serdaigle…Sauf sa capitaine qu’elle n’avait pas l’air d’apprécier. Carry ricana doucement et tapa gentiment sa capitaine du coude.

-Eh bien eh bien, on n’apprécie pas la Tally, Eileen ? Qu’est ce qu’elle t’a fait pour subir autant tes foudres ? Carry se pencha pour essayer d’entrer en contact avec les yeux d’Eastwood and lui lança un petit sourire narquois. Plus important encore, qui donc arrive à te faire sourire ainsi, vilaine cachotière hmmmmmmmmmmmmm ?

@Eileen Eastwood 

@Aliosus Nerrah

@Rufus Williams

@Rhys Saunders

C'était difficile de garder un oeil sur tout ce qui se passait. Et puis il y avait trop de balle, et trop de joueur ! Et surtout, c'était difficile de faire abstraction des méchants commentaires de Brett. Alice peinait à se concentrer tant elle se retenait d'aller lui donner une correction. Comment osait-il humilier ainsi chaque joueur ? Surtout les Serdaigle, en plus ! Vraiment, Brett filait un très mauvais coton. Peut-être que Tally Jenkins irait lui dire sa façon de penser, avec sa batte à la main ?

Un petit cri s’échappa d’entre les lèvres d’Alice lorsqu’une balle vint frapper Christopher. Quelle violence ! Est-ce qu’il état blessé ? Il était forcément blessé ! Qui était la sale grosse brute qui venait de lui envoyer la balle ? Oh c’était terrible à regarder... Alice détourna aussitôt le regard, prise d’un haut le coeur. Il fallait seulement penser à autres choses, un petit peu.

Ses yeux se plantèrent sur les tribunes des professeurs et surtout sur l’un d’entre eux : monsieur Saunders. Alice ne lui avait pas parlé depuis qu’il l’avait collée. Elle ne lui en voulait pas, bien sûr... mais Alice hésitait toujours à le saluer, ou même à le regarder. Être punie, c’était assez humiliant. Qu’est-ce que monsieur Saunders devait bien pensé d’elle... Et lui, que pensait-il de lui ? Oh il devait s’en vouloir de lui avoir donné des retenues pendant 1 mois ... Pauvre homme.

Prise de remord, la fillette leva sa main pour saluer son professeur, un sourire aux lèvres. Il fallait qu’elle lui montre qu’elle ne lui en voulait pas. Et puis, il était gentil, monsieur Saunders. Il ne fallait pas rester sur une mauvaise impression ... et il fallait un peu oublier la violence de ce match, sinon Alice ne tiendrait pas jusqu’au bout.