◈ Coup d'envoi

MERCREDI 20 MAI
ENTRE 18H-19H

◈ Conditions météorologiques

◈ Détails

Arbitre : Edward Penwyn
Arbitre remplaçant : Irene Field
Arbitre RP : Rhys Saunders
Remplacements autorisés : 7
Horaire d'apparition des Viffets et du Vif d'or : 21h-22h

◈ Historique des confrontations

SAISON 2043-44 : SERP
SAISON 2042-43 : SERD
SAISON 2041-42 : SERD
SAISON 2039-40 : SERP
SAISON 2038-39 : SERP
SAISON 2037-38 : SERP

Dernier match de la saison pour les Crochets d’Argent. Pour la première fois, Hannah ne débutait pas sur le banc des remplaçants, puisqu’elle faisait partie des titulaires. En l’absence d’Eileen, elle avait même été promue capitaine à l’essai. Si tout se passait bien pendant cette partie, la blondinette deviendrait la nouvelle capitaine de Serpentard à la rentrée prochaine. Depuis cette annonce fin février, après leur victoire face à Gryffondor, la première année avait essayé de s’y préparer au mieux, mais elle ressentait tout de même toute la pression de l’enjeu sur ses épaules, au moment de décoller.

D’un coup de talon au sol, la jeune Sparks s’éleva dans les airs sur son Brossdur et se mit en position. Contrairement à d’habitude, elle n’alla pas prendre place devant les anneaux au bout du terrain, mais elle resta à proximité de l’arbitre au niveau du rond central. Après gardienne puis attrapeuse, Hannah allait s’essayer à un troisième poste en autant de rencontres : poursuiveuse. A voir si elle était aussi habile pour marquer des buts que pour les empêcher. Dans tous les cas, la fillette était bien contente de ne pas se retrouver à la batte, elle qui n’appréciait pas franchement la proximité du Cognard.

La jeune Serpentard faisait face à Kyana Lewis, une deuxième année de Serdaigle qu’elle ne connaissait que de vue. La blondinette jeta un simple coup d’œil dans sa direction avant de se focaliser sur le Souafle. Ce coup d’envoi, c’était ce qu’elle appréhendait le plus, car elle n’avait jamais eu l’occasion de le travailler à l’entraînement. C’était pourtant essentiel, pour elle comme pour son équipe, de réussir sa première action pour bien entrer dans le match.

Ton cœur bat fort, martelant ta cage thoracique, en un rythme rapide, presque douloureux. Tu serres ta main sur l’objet que tu tiens entre tes doigts crispés, sur son manche de bois poli. Ton regard accroche son extrémité, ses brindilles entrelacées, rigides et dressées vers le ciel.
Si longtemps que tu n’as pas ouvert les lèvres. Si longtemps que ta voix n’a pas servi à autre chose qu’à résonner, rauque, emplie de sanglots, le soir, quand les autres dorment. Si longtemps que tu ne parviens plus à prononcer le moindre mot lorsqu’Ils sont avec toi.
Alors, au lieu d’adresser une parole encourageante à tes camarades, tout aussi tendus que toi, tu fixes l’instrument qui, durant quelques heures, soutiendra ton poids et détiendra ta vie.
Faisant palpiter ton cœur plus violemment que jamais, accélérant ta respiration, l’angoisse monte peu à peu, entravant ta gorge de ses doigts glacés. De désagréables tremblements courent sur ta peau et tordent ton estomac.
La dernière fois, tu ne te sentais pas aussi mal. Tu n’étais pas aussi effrayée. La dernière fois, tu pensais que tout irait bien. Que tout serait si simple. Que ton équipe gagnerait et que tu l’aiderais à remporter ce trophée.

L’humiliation du premier match que tu as passé assise sur ce banc et la violence de l’Autre juste après tournoient encore bien trop dans ton esprit. Ils le martèlent de pensées qui blessent. *J’sers juste à rien.*

Eblouie, tu contemples le soleil qui brûle tes rétines. Il est éclatant, bien trop souriant pour une journée aux évènements si décisifs, ne serait-ce que pour ta santé mentale. Si tu échoues une nouvelle fois, tu ne saurais sans doute pas tenir. Tu retomberais dans le puits sans fond qui a volé tes mots.

Comme étrangère à ton propre corps, à tes propres actions, tu enfourches ton balai, et restes immobile, attendant le sifflet.
Lorsqu’il résonne, seul son parvenant à franchir la barrière de tes pensées, tu frappes plus violemment que jamais le sol de terre battue.
Ton bras se tend vers la balle lancée haut dans le ciel, *faut que j’l’attrape !* et tes doigts effleurent la surface de cuir.

Hannah avait été plus rapide que son adversaire pour se saisir du Souafle. Le contact du cuir au bout de ses doigts l’avait immédiatement rassurée. Finalement, le poste de poursuiveuse n’était peut-être pas si différent de celui de gardienne. Enfin, elle ne pourrait réellement juger que quand elle serait en position de tirer. N’était-ce d’ailleurs pas ce qu’avait insinué la commentatrice lors de la présentation des équipes ?

Pleine de confiance, la blondinette coinça la balle rouge sous son bras et profita de son élan pour s’avancer vers les buts adverses. Elle appuya sur le manche de son Brossdur pour accélérer et tenter de semer la poursuiveuse des Ailes d’Airain. Elle avait cette drôle d’impression d’avoir abandonné ses anneaux derrière elle pour se porter vers l’attaque, comme elle l’avait fait contre Gryffondor, en accompagnant Emilia. Il lui faudrait sans doute un peu de temps pour prendre pleinement la mesure de ce poste inhabituel.

Tout en progressant sur le terrain, la première année observa les autres joueurs. Elle repéra rapidement Eider, sa coéquipière, qui était bien mieux placée qu’elle. Cependant, elle était hors de portée pour une passe pour l’instant. C’est que la jeune Sparks n’avait pas encore énormément de force dans le bras. De plus, elle craignait de perdre en plus en précision si elle lançait le Souafle alors qu’elle était lancée à pleine vitesse. En revanche, dès qu’elle se sentit suffisamment proche de l’attrapeuse verte, la jeune Sparks lui envoya la balle rouge dans sa direction.

Tu sens tes doigts effleurer la balle de cuir. L’effleurer sans s’en emparer. L’Autre, blonde, à laquelle tu n’avais accordé qu’un regard, la saisit bien trop rapidement, sans même que tu n’aies une chance de l’avoir.
A la seconde où tu vois le Souafle entouré de ses mains, tu sens ton cœur sombrer. Il continue de battre la chamade, mais il tombe, tombe, bien trop bas.
A la seconde où tu le manques, tu te sens complètement débile. Inutile, stupide, même pas capable d’attraper une balle. Tu te hais, n’oses même pas jeter un regard au restant de l’équipe. Ta déception se lit sans doute sur ton visage, déformant tes traits, assombrissant ton regard clair, faisant presque monter des larmes.
Tes mains se serrent violemment autour du manche de bois, faisant blanchir tes phalanges. Tous les muscles de ton dos se contractent, et tu rentres la tête dans les épaules, fermant les paupières le plus fort possible pour contenir ta détresse. Tu prends une première inspiration hachée, toujours sans rouvrir les yeux, expires avec difficulté. Tu pourrais hurler, là, au milieu du terrain, pour évacuer ta colère contre toi-même, pour lâcher toute ta rancœur. Cette Autre est plus jeune que toi, sans doute plus petite, et bien plus rapide. Tu ne lui en veux pas à elle, seulement à toi qui as été incapable de récupérer la balle. Elle est seulement trop douée, et toi trop inexpérimentée. « Trop nulle », comme Elle te l’a craché au visage, il y a maintenant près de cinq mois. L’as-tu crue à ce moment-là ? Tu ne te rappelles plus. As-tu eu mal quand elle t’a balancé ses mots ravageurs ? Sans doute. Désormais, ils plantent dans ton esprit leurs griffes empoisonnées, font pulser la douleur jusqu’au bas de ta nuque.
Tu rouvres les paupières, pour voir Sparks s’élancer. La détresse scintille encore un instant dans tes yeux, puis disparaît, annihilée par une colère encore plus grande, encore plus violente.
Ton cœur continue de palpiter bien trop vite.
Tu tends le bras, tu te penches le plus possible sur ton balai.

Dernier match de la saison pour les Ailes d'Airain. Irene sentait sa gorge plus serrée que jamais par le stress. Elle savait qu'elle aurait dû faire un discours, mais elle s'en sentait incapable. Alors elle ne pipait mot, observant son équipe, silencieuse, offrant juste un regard qu'elle voulait être encourageant.

Chose qui lui plaisait, le gros de l'équipe était toujours le même. Christopher, bien sûr, son meilleur ami qu'elle espérait voir décrocher le vif d'or et sur qui elle pouvait compter qu'importe le moment. Elle resta un instant à dévisager son visage doux et angélique, concentré et soucieux. Une chaleur de plus en plus fréquente se diffusait dans son ventre à la vue seule du jeune homme.

Un petit sourire, qu'elle ne pouvait retenir, flotta un instant sur ses lèvres, avant qu'un mouvement n'attire son attention et la tire de sa contemplation. C'était Celia-Awena, sa gardienne pipelette. Irene éprouvait de la tendresse pour sa cadette, sans trop savoir pourquoi, la savoir dans le M.E.R.L.IN y était sans doute pour quelque chose ?

Venait ensuite Kyana, qui allait faire son premier match en temps que poursuiveuse titulaire. Bien que la jeune fille parlait de moins en moins et se faisait de plus en plus sombre, Irene mettait beaucoup d'espoir en elle, la capitaine sentait que sa joueuse avait du potentiel et elle voulait profiter de ce match pour permettre à Kyana de le libérer pleinement, notamment en lui offrant quelques temps de terrain en plus que sur son dernier et premier match. Ca n'allait pas être très compliqué, mais si cela pouvait permettre à la deuxième année de reprendre confiance en elle, ça n'était pas plus mal.

Les yeux d'Irene se décalèrent alors vers Savannah. Cette dernière avait dû laisser sa place à Kyana, mais Irene ne doutait pas qu'elle était capable de remplir les deux rôles qu'elle serait amenée à jouer. La Capitaine espérait juste que sa joueuse comprenait bien ce qui avait poussé Irene à faire ce choix et que Savannah s'amuserait et se donnerait tout de même à fond.

En parlant remplaçant, venait alors les deux nouvelles recrues. Irene dévisagea Laurence quelques instants. La jeune fille devait être particulièrement stressée, après tout, c'était la recrue la plus récente et elle avait moins pu suivre d'entraînements. Mais qu'à cela ne tienne, la troisième année lui ferait confiance au moins le temps du match.

Venait enfin, Eoin, le jeune blond qui avait eu une manière peu cavalière de postuler dans l'équipe. Irene ne savait pas encore trop quoi penser du jeune homme, mais une chose était certaine, il se débrouillait déjà plutôt bien. Restait à voir s'il assurerait pendant le match et s'il parviendrai à gérer son stress.

Il était temps d'y aller. Irene regarda de nouveau Christopher dans un rituel qui semblait maintenant habituel sur les matchs. Les yeux bleus télescopèrent la jeune sorcière qui s'empourpra légèrement alors que son coeur battait un peu plus fort et que le noeud de son ventre se resserrait. Elle sentait une peur galvanisante lui parcourir tout le corps. Elle lui sourit et se retourna avant de s'élancer sur le terrain.

Proposer sa main à la Capitaine verte à l'essai, enfourcher son balai et donner un grand coup sur le sol. Se positionner, se concentrer et se calmer. Le coup d'envoi fut alors sifflé et le souafle lâché. Immédiatement, Hannah parvint à se saisir de la balle écarlate, sous le nez de la Poursuiveuse bleue et l'ensemble des joueurs se mit en branle alors que le cognard fonçait vers les Kyana. Irene su alors qu'elle avait un léger avantage par rapport à Rufus sur la balle.

Arrivant sur le terrain en tenant ce balais qui n’était que pas mon Fidel nimbus 2001, mes pieds martèlent l’herbe fraîche et ma nuque profite du soleil de mai. Ce comète 260, bien que je ne lui attache pas tant d’importance, et un balais qui fait l’affaire pour le Quidditch, que j’utilise plutôt par contrainte par soucie d’équité entre les joueurs par rapports aux balais. D’un coup de pied je l’élève dans les airs collés les autres joueurs, sentant le vent chaud dans mes cheveux, la lumière sur mes yeux et bientôt le Cognard sur ma batte. Batte, simple bout de bois qui n’a de magique que ce qu’un bon batteur sait en faire si il sait la laisser embrasser les Cognards.

Me penchant vers l’avent pour ordonner à cette serpillère vollante de foncer, je me concentre sur la trajectoire que semble prendre le Cognard pour se diriger vers Eider. Quand on y pense, les batteurs sont les sauveurs de leurs équipes. Ils empêchent les joueurs de se faire éjecté à chaque moment de qu’ils le peuvent et se déchaînent contre les adversaires afin de s’en débarrasser. J’aurais eu un certains petit plaisir si je pouvais envoyer un joueurs ou deux à l’infirmerie, le traumatisme crânien avec un Cognard est plutôt commun dans ce sport. Mais bon, pour l’instant je dois avoir deux chances sur quatre de toucher un membre du Merlin, peut-être trois. Ou sûrement trois. Mais c’est si satisfaisant de savoir que l’on a quasiment la vie de quelques sur le bout de la batte. Comment pourrait ton appeler cela ?

Je fonce, sentant la friction de l’air et le coup de ma batte en direction du Cognard dans le but de le renvoyer vers un membre de cette équipe habillé d’un beau bleu. Allez ça part vers si je vise bien. Kyana ma chère c’est pour toi ! Allez, je sais que tu veux faire un bisous avec ta tête à ce Cognard, c’est tentant. Il va t’aider t’inquiètes.

Action: dévier le Cognard sur Kyana LEWIS [3/4]

Nous y voilà enfin. Notre dernier match de la saison. Un match crucial pour nous.
Je finis de m'echauffer, finissant ainsi avec ma routine pré-match. Aujourd'hui, la magie fait encore effet. Je me sens calme. Cela devrait m'aider à garder la tête froide, Merlin sait que j'en aurai besoin.
J'enfile ensuite ma robe de quiddich marquée de mon numéro, le 17. A l'epoque, le 7 ayant été pris, mon choix s'est porté sur le 17, et je ne sais plus pourquoi. Puis j'attache mes cheveux en un chignon bien serré, ajoute mes lunettes d'aviatrice legèrement teintées sans pour autant les mettre déjà. Enfin, j'attrape mes gants, puis mon balai.
A l'instant où je le touche, je me remémore des paroles de la vendeuse. Je porterai haut nos couleurs cette fois. Avec l'aide de l'équipe.
De puis la dernière fois, j'ai appris a accepter que nous devons travailler en équipe. Et que la victoire ou la défaite est le fait de tous. J'espère m'en rappeler au cours de ce match.
Irene n'a pas fait de discours. Cela serait étrange de sa part, je crois bien, ca be me derange pas. Et de toute façon, je serais bien trop déconcentrée par le soleil pour l'écouter. Elle nous regarde chacun, et c'est suffisant. Je lève mon pouce dans sa direction, avec un sourire. Nous allons y arriver. Nous allons sortir de ce match la tete haute.
Je regarde les capitaines de saluer, puis enfourche mon balai. Le coup d'envoi est sifflé. Je m'élance vers mes anneaux et regarde autour de moi.
Je souris légèrement en voyant la capitaine verte à l'essai. Trois matches, trois postes. Elle est douée. Et je vais lancer une pique a la cible de sa passe.
Je m'avance vers Eider Dawkins pour lui dire quelques mots, un sourire en coin au coin des lèvres :
_Eider ? Tu penses que tu seras toujours aussi populaire apres les cognards que tu vas te prendre ?


Action Destabiliser Eider Dawkins
Thème Amour