Banc des remplaçants

C'était le premier match d'Eoin. Le jeune garçon avait rejoint les Ailes d'Airain quelques semaines plus tôt et il s'était entraîné comme un diable pour ce jour. Il avait logiquement été placé sur le banc des remplaçants pour son premier match. Logique vu son manque d'expérience en match officiel. Mais au moins la météo était agréable et il avait de la compagnie puisque @Laurence Solomon et @Savannah Bronw était également sur le banc des remplaçants. Alors qu'il observait le spectacle des balais effectuant une danse endiablé et que la partie était à ses débuts, une de ses coéquipières brisa le silence pour leur demander si les deux recrues les plus récentes n'étaient pas trop stressées.

"Non je ne suis pas trop stressé. A vrai dire je suis plus excité que stressé. Le stress très peu pour moi" répondit le jeune Irlandais d'une voix sûre à sa collègue du jour.

Son autre coéquipière répondit également et rajouta qu'elle était certaine que l'équipe de Serdaigle allait gagné le match. Eoin espérait également gagner le match mais il imaginait que ça n'allait pas être aussi facile que ça de battre leurs adversaires du jour. Aussi il lui répondit :

"Je pense aussi que nous allons gagner mais j'imagine bien que les Serpentard vont tout faire pour gagner eux aussi"

Il tourna de nouveau son attention sur le match au moment où Christopher, l'attrapeur titulaire, attrapait le viffet d'argent.

"Yes !! 20 points pour nous ça commence bien ! "

Est-ce que tu vas mieux, cœur?
Lambeau de cœur.
Est-ce que la vue de ce match, de ces balai chevauchés par des joueurs qui manipulent toutes sortes d'objets circulaires?
Est-ce que les acclamations, les huées, les cris de joie du public t'apportent satisfaction?
Je veux que ce soit le cas.
Je veux que tu renaisses.
Même si ce n'est pas possible.
Tiens-toi droit, et garde la tête haute jusqu'au bout, sans jamais trembler, jamais.
Je veux te voir scintiller sous les rayons chaleureux du Soleil, puis rayonner à ton tour, montrer que tu n'es pas de pierre, que tu es la Vie, qu'il y a encore quelque chose en toi qui est capable de me rendre heureuse.
Je crois en toi, cœur.
Je ne voudrais pas être venue ici pour rien...

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Norma avait finit de commenter le tour qui venait se se dérouler, c'était à présent à Geneva de prendre le micro et de s'écrier :

« Si Martin a eu le premier Viffet d'Argent, c'est Dawkins qui attrape le Viffet de Bronze qui se baladait jusqu'alors sur le terrain... Les scores sont augmentés, 10 à 20 pour les Ailes d'Airains ! De son côté, Gates tente de cogner à la fois Sparks et William, mais la première est trop rapide pour notre Capitaine bleue préférée, elle n'atteint que le deuxième (ce qui est déjà très bien). Lewis, qui avait si bien récupéré le Souaffle tout à l'heure, comme nous l'a fait remarqué Norma, ne réussit pas à passer le grand Kingson, qui bloque la balle avec brio. William a l'air de vouloir être encourageant avec la nouvelle capitaine de son équipe (sûrement une forme de lèche-bottisme), mais, je ne sais pas si c'est faute au vent ou à autre chose, elle ne semble pas l'entendre... »

Geneva s'arrêta là, faisant comprendre à sa camarade qu'elle pouvait à présent reprendre la parole.

@Maximilian Volts :
-Il s'est passé quoi ?

-Euh... je crois qu'un serpentard a attrapé le vifflet de bronze..., avait répondu Quentin à sa question.

Le garçon au yeux pers réfléchissait à ce que Max venait de lui dire quelques instants plus tôt: "-J'aime pas les Serdaigle. Et l'Choixpeau il a fait une erreur, il aurait du m'envoyer à Serpentard. C'est logique que je veuille les voir gagner."
Sur ce coup là, il l'avait trouvé un peu radical. Ce n'était pas très sympathique pour les Serdaigles. De plus, il trouvait ça étrange de ne pas aimer sa propre maison. Et puis, il avait entendu dire que le choixpeau ne se trompait jamais.
De toute façons, pensa Quentin, la maison à laquelle nous appartenons ne change rien...

Passant à autre chose, il décida de se rasseoir confortablement et de profiter du magnifique spectacle!

Le tir de la bleue est stoppé net par le gardien vert. Aucune émotion ne se peint sur mon visage. La peinture n'a pas lieu d'être, je suis neutre, je pense l'être. Je détourne mes yeux vers les tribunes ensoleillés, grouillant de multiples fourmis bruyantes. Vacarme que je ne rejoins pas. Cette fois-ci, mon battement de cœur restera doux, mes poumons apaisés, et mon souffle lent. Le tumulte, vu d'un oeil extérieur, me paraît guère attrayant. Tous s'arrachent leurs poumons, tous applaudissent, tous brandissent leurs bras, contestent, encouragent, félicitent, méprisent. Un monde bruyant, mais si vide au fond. Une armée de robot exécutant le même programme, des lignes entières criant Bravo, et d'autres à la mine terne et effacée. Un monde mêlant deux opposés pour une seule victoire, peuplé de fourmis grouillant dans le vacarme. Cette métaphore gomme mon sourire.



Parmi les fourmis, une, trône. Je la connais. Et ça fait la différence. Son visage est gravé dans ma mémoire. Et ça fait la différence. Venir ? Rester ? Elle semble dans une bulle que personne ne peut pénétrer. Parler ? Sourire ? Je ne sais si ma bouche est destinée à s'ouvrir. Mon destin me l'a démontré, le Silence est parfois beau. Souvent beau. Et jamais vide. J'hésite. Le Doute règne au milieu du royaume des Questions. J'ai peur de lui ôter les réflexions dans lesquelles Elle est plongée. Hannah. Une fille qui titille ma curiosité à chaque instant que je partage avec Elle. Hannah a intrigué mon esprit, et je lui porte un réel intérêt depuis le soir. Un soir étrange, où seulement mes émotions avaient parlé. Portée par elles, portées par mes désirs, j'avais suivi son idée, accompagnée d'Ella. Trois partisantes du Royaume de l'Interdit, face à son portail donnant goût au risque et à ses saveurs mystérieuses.



J'ai peur briser sa bulle. Elle n'est pas très loin. Je me lève. Instinctivement. Seule au milieu des fourmis, je ne suis guère à ma place. Alors, je marche. Je passe entre les rangs grouillant, je me faufile par delà les minuscules, et j'arrive à sa hauteur.
Je ne crois pas qu'elle m'a vu. Ne voulant m'immiscer brusquement, je lui tends son prénom, pour qu'il aille valser jusqu'à ses oreilles.

« Hannah.  »

Pas d'interrogation à la fin des deux syllabes. Les questions sont viles, elles ont trop souvent hanté mes idées. Je me contente d'un mot. Sans nuance de ton, mais avec nuance de sens.

@Hannah Hardhoke

Elyna • 1 - 2 - 3 - 4 - 5

Autour de Toi, tout n'est plus que Mouvements.
Mouvements de Joie.
Mouvements de Déception.
Mouvements de surprise, d'agitation.

Chaque émotion peut se lire sur le visage de chaque élève présent. Tu ne les vois pas, pourtant. Tu ne t'y intéresses pas. Les Voix se brisent contre ton Corps de Glace, de Verre et les Mouvements restent perdus dans l'immensité de la Galaxie, sans aucune attention à leur donner. Des tes mains tu aurais pu saisir ces quelques Gestes et Mots mais tu n'en as rien à faire.

Le succulent croissant terminé, tu avais reporté tes yeux sur tes doigts se tortillant à une vitesse folle, omettant la Vie qui t'entourait. Si un terrier avait été visible par l'Homme, tu te serais probablement enfoncée dedans, pour ne pas faire de Mal. Pour être sûre non pas que tu sois en sécurité. Mais Eux. Ces Autres qui ne t'ont rien fait de Mal et qui ne méritent que d'être choyés. Pas blessés.

- Ah ouais... Bien sûr, c'est vrai.

Tes paroles reflètent une évidence que tu ne pourrais citer. Ce n'est qu'une Vague de Mots parmi la Tempête de Cris.
Si tu le pouvais, tu partirais. Non pas pour délaisser cette gentille blairelle mais juste pour t'isoler. Cependant, tu ne bouges pas d'un pouce et reste plantée là, les yeux dans le Vide à n'apercevoir que de petites formes virevoltantes aux couleurs d'argent et de bronze.


@Margaret Hunter, toutes mes excuses pour ce retard et cette qualité si piètre...

En regardant dans la direction des Crocheers, Élicia s’aperçoit qu’il y a un problème...l’une d’elle vient de se blesser ! Légèrement inquiète, la rouquine se rassure en se disant que l’infirmier de l’école devrait pouvoir la guérir.

Oui je la connais. C’est une amie ! Je les rencontrée en début d’année mais je ne savais pas qu’elle faisait partie de l’équipe des Cheerleaders de Serpentard.

Une amie ? La jeune fille se rendit compte qu’elle ne savait pas grand chose de sa cousine, et qu’elle ne connaissait même pas le nom de ses amis. Donc la Poufsouffle avec qui elle parlait en faisait parti...qu’elle coïncidence !

Je ne savais pas que c’était ton amie ! Et en ce qui concerne l’équipe, je ne suis au courant que depuis peu...le dernier match des serpents en fait, il y a deux mois environ. J’avais d’ailleurs été surprise de la voir parmi eux !

Le match continuait, les joueurs se déchaînaient pour réussir ce match. Élicia encouragea mentalement les Crochets d’Argent.


@Julie Jing désolée du retard

La fille semblait crier pour se faire entendre, comme Eileen. Elle se tuait la voix à vouloir parler, entre les applaudissements, les cris, les commentaires... La rouquine avait du mal autant à entendre Anna qu'à se faire entendre elle-même visiblement.
Elle entendit tout de même la Gryffondor lui dire que le vif d'or accordait 70 points une fois attrapé. Eileen n'en croyait pas ses oreilles. 70 points, c'était tout simplement énorme pour elle. Beaucoup trop, même.
La petite fixa le terrain, regardant le match se dérouler l'air absente. Les actions se déroulaient devant ses yeux sans qu'elle n'y comprenne vraiment quelque chose, jusqu'à ce que la fille à côté d'elle lui demanda si elle avait tout compris.
Eileen se tourna vers elle pour hocher la tête et dire le plus fort que sa voix lui premettait que oui, elle avait bien compris.
Elle étoffa d'un hoquet de surprise lorsqu'elle vit le Souafle cesser d'être dans les mains des bleus, et voler en direction de Sparks -Eileen se souvenait enfin de son nom, pour l'avoir entendu lors de la répartition, des mois plus tôt.

- J'espère qu'elle va pas l'attraper...

La rouquine avait parlé pour elle-même, sans crier ni hausser la voix. La Gryffondor l'avait peut-être entendu ? En tous cas elle n'en savait rien. Et c'est en serrant les poings qu'elle fixa le Souafle se diriger dangereusement vers la blonde.

@Anna Brown Et voilà Je me suis arrêtée à l'action de Wilson

Comme tu t'en doutais bien, Élicia ne savais pas que tu es une des amis de Talya.
Elle le savait aussi que depuis peu que sa cousine en faisait parti des Chrocheers.

Le match continu.
Les actions s'enchainent.
Alors, tu remarques que l'attrapeur de Serdaigle vient de capturer le viffet d'argent.
Ce sont les premiers points du match qui sont marqués.
La première fois que tu le voix.
Par toi même.
C'est un bon premier match qui s’annonce.
Beaucoup de premier.
Pourtant ça l'est.
Toutes ces premières fois pour toi.

Tu penses alors qu'Élicia ne doit pas être la plus ravie de ces premiers points vue qu'elle soutient les Crochets d'argent.
Mais le match est loin d'être finit.
Les Ailes d'airain ont tous le temps d'être rattraper.

Tiens, mon Lambeau semble vouloir me prévenir de quelque chose.
Une personne.
De la chaleur humaine.
Je m'étonne, soudain .
Qui a bien pu vouloir venir me voir.
Je décide d'interrompre le flot de pensées qui coule abondamment dans la matière grise, qui se noircit avec l'arrivée du liquide impur que représente les songes autobiographiques.
Quelque chose me dit que j'ai raison de m'intéresser à la nouvelle venue.
Je n'ai pas encore tourné la tête, j'attends d'être prête pour le faire. Je ne veux pas briser la belle montée d'adrénaline qui plaît à Lambeau. Je ne vais tout de même pas m'en priver, je veux qu'il resplendisse, alors je me soumets à ses pulsions, qui finalement malgré les contraintes qu'elles m'imposent, sont plutôt agréables. Alors, lentement, tel une baguette qui se soulève dans une explosion de légèreté, ma tête pivote vers un Visage.
Je n'ai pas besoin de l'étudier.
Je le reconnais immédiatement.
Swann.
Celle qui a partagé avec moi une nuit du Silence subliminal.
Celle qui a partagé sans le savoir, avec moi, un des rares moments où le bonheur a inhibé Lambeau.
Celle, et hélas la seule, à qui tu es disposée à discuter sans la moindre haine.
Elle prononce ton prénom.
Une interrogation ?
Que nenni.
Une exclamation ?
Non plus.
Une impération?
Sûrement pas.
C'est une affirmation.
Comme si vos âmes étaient destinées à se retrouver après la Nuit de la Liberté.
J'ai envie de sortir une belle phrase, mais je me contente de répondre, avec ce sourire à la vois discret et puissant :

"Swann..."