Shado afficha un grand sourire alors que ses yeux parcouraient ses camarades, l’air de dire Je suis fière de vous.
Le brune savait que le Haka n’avait pas été quelque chose de facile à retenir et à effectuer. Les Hel’s Angels l’avait pourtant réussi à la perfection, faisant fit des distractions du stade.

Essuyant une goutte de sueur l’écossaise fit un signe de tête à une des filles, montant ensuite sur ses épaules afin de lever une banderole. Les plus légères se trouvaient sur les épaules des plus fortes, criant des encouragements pour l’équipe de Quidditch.

Alors que Shado leva la tête pour repérer les cerfs-volants confectionnés par les Poufsouffle, elle aperçut les joueurs des Hel’s, plutôt en bonne posture.
Lâchant un « Hel’s Yeah ! » la brune se reconcentra sur leur numéro, voulant s’assurer que tout se passait bien.

La seconde partie que les filles avaient imaginé était déjà en place. Lumah faisait voler une bonne quantité d’origami à travers le stade. Le but de ceux-ci étaient d’attirer l’attention des supporters. Ils faisaient donc le tour des tribunes, attirant les regards curieux vers les filles en tenue jaune.
Se préparant à la suite, Shado agrippa sa baguette, se rappelant de ses nombreux entraînement pour maîtriser les sortilèges qu’elles utilisaient aujourd’hui.

Maddie, qui n'avait cessé de garder un oeil sur le match malgré les différentes manifestations de soutien de son équipe, ne se concentrait à présent que sur les petits morceaux de papier qui volaient grâce à la magie de Lumah. Ce ballet aérien était des plus jolis. Maddie ne put s'empêcher de lancer un sourire à l'intention de la deuxième année. Cependant, elle ne s'attarda pas et reprit vite toute sa concentration quand les origamis achevèrent leur tour des tribunes pour revenir ensuite dans leur direction.

Une fois arrivés à leur point de départ, les papiers colorés se positionnèrent tout autour des Hel's Angels créant l'illusion qu'ils les habillaient chacune d'une robe aux couleurs de Poufsouffle. La petite blonde ne pouvait qu'imaginer le rendu mais était fière d'elles. Une pensée lui traversa l'esprit. Elle espérait que l'équipe appréciait le travail et l'imagination dont elles faisaient preuve pour les soutenir. Elle savait bien sûr qu'ils avaient bien mieux à faire que de les regarder, mais c'était le genre de pensée qu'on ne contrôlait pas.

Le moment peut-être le plus difficile de leur représentation était arrivé. Il ne demandait pas un grand talent en sortilège puisque la formule n'était pas des plus complexe pour la troisième année qu'elle était, mais cela demandait une grande coordination et une excellente visualisation de l'espace afin d'obtenir l'image qu'elles souhaitaient voir apparaître. Leurs nombreuses séances d'entraînement payèrent et dans un geste parfaitement synchronisé chacune fit monter dans les airs un groupe d'origamis afin de le positionner à un endroit bien précis. Un blaireau géant flottait désormais dans les airs.

Essayant de ne pas être déconcentrée par le spectacle que les Hel’s Angels étaient en train de donner, les yeux de Megan dérivaient tout de même un peu vers les autres origamis voletant partout, surtout lorsque ceux-ci se regroupèrent pour former la tête de blaireau. Sa baguette dirigée vers les morceaux de papier qu’elle contrôlait, la deuxième année sourit, fière de son équipe.

Vérifiant par réflexe que les première année du groupe continuaient la chorégraphie, qui devenait musicale, Megan fut rassurée lorsqu’elle entendit la musique commencer comme prévu - boum boum clap, boum boum clap. Ouf, tout se passait bien.

Une fois que les premières notes retentirent, elle ne put m’empêcher de taper du pied en rythme - il fallait bien dire que We Will Rock You de Queen, sur laquelle leur reprise était basée, était particulièrement entraînante et reconnaissable. Prête pour la suite, Megan lança un Flambios. En chœur avec les autres, la blonde cria les paroles revisitées :

Jeff’ marquera,
Trop forts ceux d'Helga !
Ali’ et sa batte,
Les Hel's vont vous battre !

En même temps qu’elle chantait, la Poufsouffle écrivait certains mots avec la pointe de sa baguette, puis les faisait monter plus haut pour que leur regroupement avec les autres mots forme les paroles de la chanson. Toute seule, ça aurait été compliqué de garder le rythme, mais avec les autres deuxième et troisième année, il suffisait de rester concentrée.