RPG++ Les larmes du sang PV E. Keith
Lizzy regarda les magnifiques étoiles avec amour, appréciant le froid mordant de l'Hiver ravageur et l'intense chaleur que lui procurait sa grosse veste en plumes d'oie cachée ssous de sa longue robe de sorcier noire. Ces boules de lumières, si loin d'elle, et pourtant si proches de son coeur, lui ravissaient sa tristesse et sa colère. Cela avait toujours été ainsi, qu'importe les nombreuses années qui défilaient.Assise ainsi sur la terre sèche et dure du parc, la jolie russe laissait ses pensées vagabonder au gré du vent, ses prunelles cobalt scrutant le ciel noir. Elle aimait souvent sortir la nuit, après le repas de la Grande Salle, pour apprécier le beau paysage de la nuit et s'évader dans ses pensées, sans personne pour la déranger. La jeune femme préférait le clapotis de l'eau du lac à l'agitation de la salle commune, elle aimait le doux chant du vent et des oiseaux nocturnes dans les branches des arbres.
Se laissant bercer par cette douce symphonie, Lizzy s'allongea dans l'herbe tendre, les yeux obstinément tournés vers l'immensité de l'intouchable cosmos. Elle contempla les gros nuages gris qui, parfois, camouflaient à sa vue la douce lumière des astres qui resplendissaient. Elle admirait ce bleu magnifique, cette étendue infinie et tellement apaisante. Elle soupira d'allégresse et ferma ses paupières maquillées d'un voile brun mordoré, les bras étendus le long de son corps.
La professeur resta ainsi quelque secondes, immobile, lorsqu'un gros sanglot éclata dans la nuit noire, rompant la quiétude de l'endroit, brisant la magie du moment. Un second retentit et les arbres gémirent à leur tour, comme pour répondre à ce son si malheureux. Elizabeth rouvrit brutalement les yeux et sauta sur ses pieds. Parcourant de son regard inquiet les berges du lac, un troisième sanglot déchira la nuit.
La jeune femme se guida à l'aide de son ouïe, vers ces sons qui lui meurtrissait l'âme. Qui pleurait ainsi et pour quelles raisons ? Serait-ce un élève qui sanglotait ainsi, dans la nuit profonde, tapie dans les ténèbres ? Sans un mot, marchant le plus discrètement possible, Elizabeth continua sa route jusqu'à un imposant saule.
La jolie russe regarda le tronc plus attentivement, et finit par hoqueter de surprise. C'était son arbre, son saule, là où, quand elle étudiait à Poudlard, elle venait se réfugier pour pleurer des heures ou laisser ses pensées vagabonder. Lizzy posa sa paume contre l'écorce familière et respira un bon coup, mettant ses sens aux aguets. Elle en venait à espérer qu'un énième sanglot éclate dans la fraicheur nocturne pour pouvoir localiser l'émetteur et lui venir en aide.
La panique, glacée et destructrice, prit possession de son fragile petit coeur. Il lui fallait trouver cette personne et la réconforter de son mieux. C'était une sorte de besoin vital, une envie viscérale, elle aurait aimé qu'on vienne la consoler, elle, si elle avait pleuré ainsi. Lizzy se força à ralentir sa respiration et tendit l'oreille. Il ne fallait pas qu'elle loupe un seul son, un seul minuscule indice. Un léger reniflement retentit alors tout près du saule. La jolie brune sursauta de frayeur et, d'un pas prudent, elle contourna l'imposant tronc.
Ce qu'elle vit en premier fut de longs cheveux blonds ondulés, d'une beauté à couper le souffle. Le temps d'un instant, la jeune femme fut jalouse d'une pareille chevelure. Elle rencontra alors son regard et se laissa emporter par ces splendides iris chocolat. Elle se rappela par la suite des sanglots. À quoi bon être si belle si cela n'apportait que de sombres malheurs, que des problèmes ? Elizabeth en savait bien sûr quelque chose mais elle secoua vite la tête, comme pour déloger ces horribles pensées de sa tête. Elle se focalisa ensuite sur la belle personne qui lui faisait face et hoqueta de surprise quand elle comprit de qui il s'agissait.
Assise par terre, une femme dont Lizzy n'aurait jamais pu soupçonner la tristesse, pleurait. Cette jolie femme blonde qui souriait toujours, dont la bonne humeur était communicative, sanglotait à chaudes larmes. Son visage exprimait une telle tristesse que la jolie brune en fut toute retournée. Sans un mot, Elizabeth posa sa main gauche sur l'épaule de sa collègue meurtrie, Eawen.
Code couleur : #374CD7
Professeur d'Étude des moldus.
Solynyle forever