03/01/2044

La bise glaciale d'hiver soufflait dans le Parc de Poudlard, et malmenait Kirsty qui marchait sur la pelouse, en direction du Lac. Elle était bien la seule a vouloir se promener par un temps pareil. Les autres élèves s'étaient réfugiés a l'intérieur, dans leur salle commune ou a la Bibliothèque, loin du froid du Parc. Mais la blondinette, elle, adorait marcher dans le vent, même s'il ne faisait pas très chaud... au moins, elle était seule, et pouvait réfléchir tranquillement sans que les autres élèves ne lui crie dans les oreilles. Ca lui arrivait de plus en plus souvent, d'être seule, alors qu'avant, la solitude et elle faisait deux.
Le vent malmenait ses longs cheveux dorés qui étaient déjà très mal coiffés, et faisait volés son écharpe et son uniforme. Elle avait enfilé son gros manteau chaud, mais grelottait quand même, car elle avait oublié son bonnet. Son nez était rouge et son visage glacé, tout comme ses pieds dans ses petites bottines ridicules. La blondinette chassa une mèche dorée de ses grands yeux bleus, et poussa un petit soupir exaspéré.
Une fois arrivée devant l'immense étendue d'eau secouée par la brise, la jeune Panglewood s'assit au bord et ferma les yeux. Elle ne se sentait pas bien, elle avait un rhume, et avait l'impression que son cerveau était comme passé dans un blender, puis avait été piétiné par un troupeau de centaure en furie. En plus, la santé de son père allait de mal en pis, et elle aurait voulut tout lui dire, mais quand ? Les vacances de Noël étaient passées, et elle n'avait pas eu le courage de lui parler, et pas même de le regarder, ce dont elle avait honte.
La fillette rouvrit les yeux, et fixa l'eau surement gelée du Lac. Sur un coup de tête, elle ôta les chaussures et trempa les doigts de pied dans l'eau. Aïe ! C'était glacé ! Kirsty, pourtant, ne sortit pas les pieds du Lac. Maintenant, au moins, ell ne pensait plus a ses malheurs, mais a ses pieds qui avaient froid.
La blondinette esquissa un sourire triste. Ce qu'elle pouvait être bizarre, parfois !

3 janvier 2044
15h

Rien n’allait ajourd’hui...
Depuis plus d’une heure, Gabryel cherchait son écharpe dans sa chambre. Il avait soulevé son matelas dans tous les sens. Ses compagnons de dortoir s’attendaient à le voir démonter toute la pièce, tant il semblait agacé.
Déjà au reveil, il s’était pris les pieds dans un tapis et avait manqué de tomber. Et ce midi, il s’était à moitié cassé une dent sur une noisette.
Gabryel avait décidé d’aller prendre l’air pour laisser retomber la pression. Et voila maintenant son écharpe perdue...
Il finit par la retrouver jonchant sur le sol, sous son lit. Il s’emmitoufla dedans, passa son manteau, enfila ses gants et enfonca son bonet sur sa tête. Il fallait vraiment qu’il prenne l’air.

Même s’il ne neigeait plus, les températures étaient glaciales. Noël était passé si vite... Gabryel avait choisit de rester à Poudlard durant cette période et il n’avait pas été déçu. Le chateau avait revêtu ses plus belles parures de fête, et le sapin de la grande salle était le plus magique jamais vu par le jeune Gryffon.

Se faufilant dans les couloirs, il dévala les escaliers et se dirigea d’un pas décidé vers le parc. Dehors, une cinglante bourasque lui rappela que les beaux jours étaient loin, malgré les sporadiques éclaircies. Il remonta son col sur ses joues et arpenta le petit sentier qu’il avait découvert quelques semaines auparavant, jusqu’au lac.

La vaste étendue d’eau gelée par endroits étincelait sous les rayons parsemés. Gabryel aurait aimé patiner comme il le faisait dans sa région d’Ecosse, mais il n’avait pas confiance ici. A tout moment, une créature magique pouvait traverser la glace et lui attrapper la cheville pour en faire son quatre heures.

Alors qu’il longeait une crique jonchée de roseaux géants, il apperçut une silouhette féminine. Une jeune fille blonde, pas très grande, semblait être en pleine réflexion. Gabryel reconnut Kirsty Panglewood, une élève en seconde année chez Gryffondor. Il l’avait rencontrée lors de la cérémonie du Choixpeau le soir de son arrivée. Elle lui avait laissé un sentiment de liberté, un petit grain d’originalité à Poudlard. Ca lui avait plu.

Alors qu’il s’apprêtait à l’aborder, il s’apperçut qu’elle se baignait les pieds au milieu des morceaux de glace. Oubliant sa politesse, il s’écria spontanément :

- Gabryel : « Mmmmmais tu vas attrapper froid ! »

La blondinette commençait à peine a s'habituer à l'eau glacée du Lac, quand soudain une voix bégayante la fit sursauter. Elle n'était pas du genre à avoir peur, mais elle se retourna brusquement pour voir qui lui parlait. Elle reconnut presque immédiatement le châtain qu'elle avait rencontré pendant le banquet de début d'année : Gabryel Fleurdelys. Il n'avait pas changé, aussi timide et peureux. Kirsty l'avait presque oublié, car il c'était passé beaucoup de choses, en cinq mois. Et pas que des bonnes.
La fillette sourit au nouveau venu, et répliqua :
- Tu sais, on s'habitue... même si c'est glacé !
Habituellement, Kirsty aurait rigolé, fait une ou deux blagues, aurait demandé des nouvelles du garçon... Mais aujourd'hui, elle n'était pas d'humeur a ça. Elle se sentait vide, épuisée, triste. Incertaine et peureuse, aussi. Elle n'avait pas l'habitude d'avoir peur de tout, et de frémir chaque fois que quelqu'un lui parlait. Mais elle avait beaucoup changer, et pas pour le meilleur. La blondinette aurait préféré que Gabryel parte, et qu'il ne soit jamais venu. Elle avait besoin de solitude et de silence. Mais elle n'allait pas le chasser en disant qu'elle avait besoin d'être seule. Mais elle ne voulait pas non plus qu'il reste trop longtemps.
Alors, comme pour montrer au première année qu'elle n'avait pas très envie de bavarder, elle commença à chantonner :
-Yesterday,
all my troubles seemed so far away,
Now it looks as though they're here to stay,
Oh I believe in yesterday.

Kirsty se souvenait très bien de cette chanson moldue : elle l'avait chanté avec une fille de Pouffsoufle, un an plus tôt, au même endroit, suite à la mort de sa grand-mère. C'était très beau, et touchant, et c'était devenue la chanson préférée de la blondinette.

Gabryel ressentit instantanément chez la jeune fille tristesse, lassitude et découragement.
Depuis ses expériences de télépathie vécues après son arrivée à Poudlard, le don du jeune apprenti-sorcier, hérité de sa mère, n’avait fait que se développer. Bien-sûr et fort heureusement, il ne faisait pas systématiquement d’incursion dans l’esprit de tous les gens qu’il croisait, mais quand une personne était empreinte d’un profond sentiment de joie ou de peine, de colère ou de peur, il percevait immédiatement leur état d’esprit, un peu à l’image d’une éponge. Il avait appris à faire avec et parvenait toujours à ne pas trop s’en imprégner afin de se protéger comme il pouvait.
Il n’avait pas non plus oublié sa mésaventure avec Galvane Rytz, un élève de Serpentard, qui l’avait profondément marqué.
(CF : RP « Coup dur »)

Il décida de ne pas poser plus de questions à Kirsty afin de respecter son intimité. Le jeune Gryffon remonta le col de son manteau et s’assit sur le bord de la rive, non loin de sa camarade perdue dans ses pensées.
Sa chanson semblait se confondre avec la beauté du paysage glacial et magique qui s’offrait à Gabryel. Des morceaux de glace flottaient sur l’étendue d’eau translucide, dont la blancheur accentuait le bleu-gris du ciel dégagé. Le temps était comme suspendu.
La demoiselle l’avait déjà fort troublé lors de leur première rencontre. Certaines personnes avaient une personnalité hors du temps, c’était le cas de Kirsty se disait Gabryel. Elle respirait un mélange de force et de fragilité confondues. Les minutes passaient sans que les deux camarades n’échangent un seul mot.

Les yeux de Kirsty étaient perdus dans le vague, et elle avait l'impression d'être seule. Seule au monde. Mais en même temps, elle sentait la présence de Gabryel à côté d'elle, et ça la réconfortait. Il ne parlait pas, ne posait pas de questions, et elle lui en était reconnaissante. Elle l'aimait bien, ce Gryffondor. Déjà à leur première rencontre, malgré ses bégaiements et sa timidité maladive, elle l'avait trouvé très gentil, calme. Bref, il lui avait fait bonne impression. Et elle aussi, semblait-il, car elle avait l'impression qu'il l'aimait bien. Mais peut-être était-ce qu'une simple impression ? Peut-être qu'en réalité, il la trouvait pénible et se forçait par simple gentillesse a rester avec elle... Le doute la prit et son sang se glaça.
Tant pis, pensa-t-elle, il serait déjà partit, si elle l'énervait. Elle haussa les épaules et laissa son regard aller vers le Lac en face d'elle. C'était une surface transparente, belle, qui reflétait les faibles raillons de soleil. Des morceaux de glace flottait à la surface. On aurait dit des îles perdues, seules. Qui dérivaient jusqu’à trouver la berge, ou alors fonderait à cause du printemps qui approchait... Enfin, le printemps, c'était pas pour tout de suite... Le ciel bleu limpide, et le soleil jaune qui était extrêmement bas se reflétaient dans le Lac, et c'était beau. Kirsty avait déjà plongé dedans, pour un bain de Minuit, mais était ressortie presque aussitôt, car l'eau était glaciale. C'était un bon souvenir. C'était d'ailleurs à ce moment que la jeune Pouffsoufle et la blondinette avait chanté la chanson "Yesterday".
La blondinette murmura alors à l'adresse de Gabryel :
- Tu sais, j'aime beaucoup le Lac...
C'était totalement vrai : le Lac la reposait, l'aidait. C'était comme un ami beaucoup plus grand qu'elle, qui pouvait vous tuer, si vous ne saviez pas nager. Mais un ami quand même. Elle regarda Gabryel pour voir comment il réagirait.

La voix de Kirsty était empreinte de douce mélancolie. Le jeune Gryffon comprenait parfaitement ce qu’elle exprimait. Le sens des mots était limpide pour Gabryel.
Les cheveux blonds de sa camarade se soulevaient au vent, il la trouva trés belle de dos. Sa fragilité lui donnait envie de la protéger.
Il n’avait jamais vraiment eu d’amie fille. En général, elles restaient entre elles et ne faisaient guère attention à lui. Le plus souvent, il ne les comprenait pas vraiment. Le garçon les trouvait distantes, comme si les deux sexes vivaient dans des dimensions lointaines, s’entrechoquant parfois...

Il baissa les yeux.
Une fourmi grimpa sur sa chaussure, arpenta sa cheville par le revers de son pantalon, puis son molet, contourna un faux pli pour finir son escalade sur son genou. Elle sembla reprendre sa respiration, tourna sur elle même pour appréhender son environnement, et redescendit en prenant le même trajet qu’à l’aller.
Arrivée au sol, elle disparut sous une feuille.

- Gabryel : « Moi, j’aime aussssi le vent sur les plaines vertes d’Ecosse, quand l’herbe plie en chantant... Et le bruit des gouttes de pppluie qui s’échouent mélodieusement sur les vitres, comme si elles essayaient de les transpercer. (Silence). C’est ppparfois difficile de trouver une bonne raison de se lever le matin, de continuer alors que la vvvie est souvent une garce. Mais ce sont des petites choses comme ça qui me réconcilent avec elle... »

Kirsty vit alors une fourmis aventurières grimper le long de la jambe de Gabryel et sourit. Cette fourmis, elle était un peu comme elle, en ce moment : courageuse mais seule, qui finit par se décourager. Une pensée traversa l'esprit de la blondinette : en ce moment, elle s'identifiait à tout et n'importe quoi ! Une Première Année seule qui pleurait (elle l'avait croisée ce matin), sa chatte et enfin... une fourmis ! Il fallait qu'elle arrête ça tout de suite, car la fourmis était surement l'insecte le plus éloigné d'elle en caractère. Cette pensée redonna le sourire à Kirsty, qui entendit Gabryel parler. Elle remarqua qu'il bégayait moins qu'avant. Avait-il prit confiance en lui ?
- Tu t'es transformé en poète, toi ? - le taquina-t-elle -Dans tous les cas, c'est tout à fait vrai, se que tu as dit.
Elle se tût, en réfléchissant aux paroles du jeune garçon. C'était totalement vrai. Parfois, la fillette se demandait à quoi servait de se lever le matin pour ne rien faire de sa journée, qui ressemblait à celle d'hier, à celle d'avant-hier. Parfois, elle n'avait plus envie d'avancer, et abandonnait, baissait les bras. "Mais ce sont des petites choses comme ça qui me réconcilent avec elle..." avait dit Gabryel. C'état vrai que depuis qu'ils se parlaient, la blondinette se sentait mieux, comme délivrée d'un poids lourd pour une si fragile petite fille. Elle aurait eut envie de confier au Gryffondor la cause de sa peine, mais elle n'était pas prête à avouer à quelqu'un le secret qu'elle détenait. D'ailleurs, peut-être que Gabryel s'en fichait, après tout ? C'était l'histoire de la famille Panglewood, pas des Fleurdelys.
Kirsty haussa les épaules et ferma les yeux. Le vent glacial malemenait ses cheveux qui n'arrêtaient pas de les fouetter, elle et Gabryel, et il faisait froid. La blondinette grelottait dans son manteau et son bonnet lui manquait terriblement. C'était sur, demain, elle était au lit avec de la fièvre et une bonne toux.

Une nuée d’oiseaux en groupe compact survola le lac, formant de sombres reflets sur l’étendue cristaline.
La réflexion de Kirsty sur ses talents de poête fit sourire Gabryel. Elle était bien la même jeune fille spontanée qu’il avait rencontrée quelques temps auparavant dans la grande salle du château.
Dans son village natal, il avait toujours croisé les mêmes camarades, depuis sa plus tendre enfance. Ici il rencontrait beaucoup de personnalités différentes. Il s’appercevait depuis quelques temps qu’il avait muri. Ses préoccupations enfantines avaient laissé place à des reflexions plus profondes concernant ses objectifs à long terme, son désir de devenir un sorcier bon et puissant.
Ces quelques mois d’études avaient été plus riches sur le plan relationnel que ses douze années passées à Fife. Il adorait échanger ses idées et ses pensées avec ses autres compagnons et ses professeurs, lui l’enfant renfermé et complexé qui n’osait jamais s’exprimer, de peur de bégailler.
Ici on ne le jugeait point, on l’écoutait, son avis comptait.

Lors de leur première rencontre, le jeune Gryffondor avait adoré la forte personnalité de Kirsty, son esprit libre et sans posture. Il avait été impressionné par son caractère sans concession. Il la voyait aujourd’hui debout, au bord du lac, frigorifiée et tremblante, les yeux dans le vague, et cette fragilité le touchait.
Gabryel se mit debout et s’approcha de sa camarade. Elle ne sembla pas le voir s’avancer tant son esprit paraissait accaparé par de tristes pensées. Le garçon dénoua la ficelle de sa cape accrochée à son manteau et la déposa sur les épaules de Kirsty.

Gabryel : « Je pppense quand même que tu devrais mettre tes pieds au sec... »

Les oiseaux qui survolèrent le Lac passèrent juste au dessus d'eux en rang serré, et Kirsty entendait le bruissement des ailes et leurs cris perçants qu'ils lançaient. Ces sons se mélangeaient à celui des feuilles dans le vent, et du souffle régulier des deux Gryffondor, qui formaient de la buée. La blondinette aimait voir ces petits nuages se former à quelques centimètres de son visage qui disparaissaient sans laisser de traces. Puis, dès qu'on soufflait, des nouveaux se reformaient et ainsi de suite. La blondinette cligna des yeux que le froid lui piquait, et sentit que Gabryel lui déposait sa cape sur les épaules.
La jeune Panglewood sursauta, surprise. Elle se tourna vers le Premier Année et lui dit, en souriant :
- Merci mais... tu ne vas pas avoir froid, sans ?
Elle avait oubliée sa cape, qui était pourtant chaude, et n'avait mit que son manteau. Peut-être aurait-elle dût la mettre, ça n'aurait pas obligée Gabryel à lui prêtée la sienne...
Surtout, la jeune Gryffondor, qui avait beaucoup de fierté, détestait qu'on lui prête quelque chose alors qu'elle l'avait oublié. Elle trouvait ça dévalorisant. Chassant cette pensée dans un coin de sa tête, elle tenta d'oublier cette mentalité un peu égoïste.
En entendant les paroles de Gabryel, Kirsty jeta un coup d'oeil à ses pieds glacés bleus de froid. Ah oui... elle s'assit et enfila les chaussettes et ses chaussures rapidemment, en félicitant mentalement son compagnon de son idée géniale (qu'elle aurait put avoir elle aussi). Elle bégaya un autre merci, avant de se tourner vers la Forêt Interdite. Elle demanda d'une voix nonchalante et détachée :
- T'aimerais bien aller dans la Forêt ?
Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait posée cette question, surement parce qu'elle, elle voulait y aller. Prendre des risques l'avaient toujours existé, et aller dans un endroit interdit était prendre un risque. Cette pensée la fit sourire. Enfin, elle retrouvait sa joie et son courage d'antan, rien qu'a la pensée de prendre des risques.

La demoiselle avait lancé sa proposition avec l’air mutin que Gabryel aimait chez elle depuis leur première rencontre, comme on propose d’aller manger un hamburger au fast food du coin, sans aucune crainte dans la voix.
La forêt interdite... Gabryel en rêvait depuis son arrivée à Poudlard. Pour un aventurier avide de sensations comme le jeune Gryffon, ce lieu représentait le mystère absolu, le troublant abîme attirant et fascinant. S’en approcher, c’était comme passer le doigt sur une lame que l’on sait tranchante mais sans résister à en caresser l’extrémité.

Aucun première année n’était autorisé à y pénétrer, il se racontait des histoires plus terribles les unes que les autres. On y rencontrait des êtres épouvantables, des créatures dont la noirceur de l’âme dépassait la compréhension humaine. Nombreux récits décrivaient d’horribles mésaventures dont les vicitimes ne s’étaient jamais remises.
Lorsqu’il grimpait jusqu’au sommet de la tour d’astronomie, Gabryel observait cet endroit pendant des heures, son esprit y vagabondait, son imagination était sans limite. L’interdit exacerbait sa convoitise d’y faire un tour et de de voir tout cela de ses propres yeux.

L’offre de Kirsty était trop alléchante. Il ne pouvait se résoudre à la refuser. Toutefois, sa raison une fois encore joua le rôle de garde-fou. Le petit écossais était emprunt d’une sagesse naturelle issue de l’éducation prodiguée par ses parents qu’il admirait tant.

- Gabryel : « On ppppeut tout du moins s’en approcher le plus possible, et on vvverra où ça nous mène ! »

Il se sentit soudainement emprunt d’une mission protectrice envers la blondinette. Il ne l’aurait pas laissée s’aventurer seule vers la forêt, c’était une fille et lui un garçon ! Il se devait de veiller sur elle...