Aujourd'hui, c'est samedi, il a neigé du lundi a aujourd'hui, et il fait plutôt froid, en tout cas, assez pour que le lac gèle. Or, cela fait un moment que j'attends cela, depuis que papa m'a écrit pour me dire que le lac gelait d’ordinaire suffisamment pour supporter mon poids, et que je réussis à soulever mon pied assez haut avec mes mains pour faire une Biellmann potable
En plus, à cette heure, peu de personnes y sont, il est 14 heures, soit elles font la sieste, soit elles revisent ou s'occupent à l'intérieur, je devrais y être au calme.
Je vais donc dans mon dortoir prendre le sac de sport moldu qu'Ellya m'a forcé à prendre, contenant trois paires de patin et ce qu'il faut pour en prendre soin ; un baladeur d'inspiration moldue mais bricolée par un sorcier pour être utilisable à Poudlard que papa et maman m'ont offert ; deux de mes tenues de patinage; mes parchemins où l'on peut lire mes notes sur la théorie sur le patin et les chorégraphies que j’ai travaillées avec Axelle, mon entraineure.
Pour m'echauffer un peu, je décide de parcourir la distance entre ici et le lac au pas de course Donc, après avoir mis une de ces fameuses tenues ( celle si est composée d'un collant opaque et assez épais couleur chair, que j'ai ajouté à cause de froid et en cas de chute, d'une robe bustier bleue glacier avec des faux diamants dessus, m'arrivant au dessus du genou à l'avant, mais sous le genou à l’arrière et assez ovale), des gants et un caraco blanc, puis ma cape d'école et pris mon sac, je cours vers lac en choisisant le chemin le plus long.
J'arrive bien vite. Je pose donc mon sac au pied d'un arbre, bien visible depuis le lac et apres en avoir sorti des patins, le balladeur, et mes notes, je mets ma cape dessus.
Une fois apprêtée, je mets la musique en marche : j'ai choisi de travailler la chorégraphie qur nous avons mise au point sur Shatter me. J'aime vraiment le travail de Lindsay Stirling et le violon me fait penser au patinage.
Je m'élance sur la glace après avoir jeté un dernier coup d'oeil à mes notes.
Je prend la pose, au milieu de lac : j'ai la tête inclinée avec ma main droite, tendue vers le sol, la main gauche touchant mon epaule droite.
La mélodie emplit mes oreilles. Elle commence par une mélodie de ces boites à musique moldues, avec une ballerine dessus. À ce moment là, je lève ma main gauche vers le ciel, le plus lentement possible, le regard toujours rivé au sol. Puis, lorsque ma main se cale dans l'axe vertical, mon visage la suit, jusqu'à ce qu'elles arrivent à l'horizontale. Selon les mots d'Axelle, à ce moment, je dois “ ressembler à une ballerine, plus pure et innocente, la plus gracieuse.” J'ai hâte de voir ce qu'elle dira en voyant à quel pont j'ai travaillé mon port de tête. À ce moment, Lzzy Hale se met à chanter, et je commence à bouger. Une pirouette debout pour commencer, simple. Puis une serie de pas, et des mouvements lents des bras, que je dois rendre très très gracieux. Je dois ressembler à une fée.
Brusquement, le rythme change et devient endiablé, fini l'attitude de fille innocente. Mes gestes doivent se faire plus rapides, et plus vifs, même si je ne peux pas néglier ma technique et l'élégance de mes mouvements.
J'adore patiner. Cela me donne l'impression de vivre des vies différentes, d'être tantôt une princesse , tantôt un espion. Et la vitesse est tout simplement grisante. Et je peux faire une autre sorte de magie, une magie que je peux faire devant tous, que je dois faire pour être la meilleure.
Une pirouette assise, un saut de valse ( je ne me suis pas bien réceptionnée, je dois travailler ça. Il est innaceptabke que de doive poser le bout des doigts au sol pour une figure aussi simple que ça ), une autre serie de pas, je vais en arrière, un axel (passable, en passant), puis une autre pirouette, debout cette fois (j'adore ça, les pirouettes), avec une main levée en haut. Si je tourne assez vite, on doit avoir l'impression que je m'entoure dans quelque chose.
Une autre série de pas, un double axel ( que j'ai reussi !), puis arrive le moment où je dois insérer ma Biellmann.
Je me lance, j'attrape mon pied, et tourne, mais on dirait que je me suis coupée la main, ca pique un peu, et j'ai senti la lame passer. Bon. J'ai dû trop lever la jambe avet d'essetr de l'attraper avec mes deux mains.
J'execute une figure, puis une seconde, alors que je faisais une pirouette assise, je constate que je me suis effectivement coupée, et pas qu'un peu.
A contre coeur, je m'arrête et me dirige vers la berge, lorsque j’y vois une fille. Je ne peux pas distinguer son visage à ause des flocons qui tombent faiblement, mais je pense reconnaître Alice Civario. Une fille de ma maison, en 1 ere année. Je me dirige vers elle en tenant mon poignet.

Il était aux alentours de 14h, mon horaire préférée pour aller me balader au bord du lac. J’adorais la sérénité de cet endroit. Le silence. Rien que le silence et le bruit feutré de mes pas qui s’enfonçaient dans la poudreuse accompagné du doux murmure du vent. Je ne pouvais pas venir au parc chaque jour alors j’en profitais un maximum et passait une bonne partie de ma pause de midi à me promener tranquillement. Alors que je restait au couvert des arbres, j’aperçus une personne courir jusqu’aux abords du lac. Elle me tournait le dos alors je ne la reconnus pas tout de suite, mais alors qu’elle se posa sur la glace, elle se retourna vers moi et je la vis. Celia-Awena ! Une fille très gentille avec qui j’avais discuté dans la salle commune il y a quelques jours. Je l’appréciais beaucoup, j’espérais devenir amie avec elle, j’adore faire de nouvelles rencontres, celle là n’a pas fait exception. J’arrêtais de penser à cet instant précis, elle avait commencé. Je retins mon souffle, j’adorais le patinage mais n’avait jamais réussi à en faire convenablement, ne serais-ce qu’un tout petit peu. Patiner m’étais devenu un rêve inaccessible, mais à cet instant précis, il me semblait à portée de bras. Je ne me rendais pas compte du temps qui passait. J’étais complètement hypnotisée, envoûtée, les yeux comme aimantés à cette jeune fille si gracieuse. Il y avait quelques fautes, une réception mal exécutée et quelques ratés minimes mais peut importait. Il y avait tant de beauté et de pureté dans cette chorégraphie. La jolie brune tenta une figure plus compliquée. Elle leva sa jambe dans les airs et la tint de ses deux mains. Mais il y avait quelque chose qui clochait. Alors qu’elle enchaînait sur d’autres figures, je remarquai une estafilade sur son poignet. Elle exécuta une pirouette puis s’arrêta. Légèrement inquiète, je sortit de derrière mon arbre (je ne savais même pas pourquoi je m’étais cachée. Surement parce que j’avais l’impression que je n’avais pas le droit d’observer la patineuse.) et m’approchai un peu. Celia-Awena me vit et s’approcha elle aussi. Inquiète, je trottinais jusqu’à elle.

- Bonjour ! Ça va ? J’ai vu ce que tu as fait ! C’était absolument magnifique. J’étais... hypnotisée. Tu t’es coupée au poignet ? Ça va ? Tu n’as pas trop mal ?

Je la bombardais de questions, et je ne remarquais pas tout suite ce grimace discrète de douleur. Sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, je la forçais à s’assoir, m’agenouillai a coté d’elle, examinai rapidement sa coupure et dit :

- Ouh ! C’est une vilaine blessure. Ça va, c’est pas très profond, ça ne devrait pas prendre bien longtemps pour cicatriser. La coupure est très droite, tu t’es fait ça avec tes patins ?

Une fois encore, je parlais trop. Je voulais l’aider mais avec ma réaction incontrôlée, j’avais peur qu’elle me repousse. Tout ce que je voulais c’était l’aider, mais ne la dérangeais-je pas ? Soudain, j’eus peur de sa réaction.

J'arrive devant la fille, il s'agit définitivement d'Alice Civario, qui m’accueille avec force questions. Elle doit être nerveuse parce que je l'ai attrapée en train de me regarder en douce. Je me demande d'ailleurs où elle était, je ne l'ai pas vue avant. Je coupe la musique et quitte le lac gelé à mon grand regret, en répondant à ses questions :
“ Bonsoir, Alice. A part une coupure, je vais très bien.”
Lorsqu'elle me dit que je l'ai hypnotisée, avec ma choré et que c'était splendide, je ne sens plus du tout la légère morsure de froid, ni les picotements dans mon poignet blessé. Axelle dit toujours que le salaire d'un artiste, ce sont ce genre de mots venant du public. J'adore rendre les autres heureux, les emporter dans mon histoire, et le fait que je l'ai réussi aujourd'hui sans musique, malgré les ratés, cela me transporte de joie.
“ Heureuse que cela t'aie plu, j'adore patiner et emporter le public dans l'histoire que je danse"
En disant cela, j'avais éloigné mon poignet meurtri de ma tenue pour ne pas la salir, mais j'ai trop serré, dans ma joie, ce dernier avec l'autre main, ce qui me fait grimacer légèrement.
Alice a dû le remarquer, car elle m'a fait asseoir dans la neige et s'est agenouillée à mes côtés pour examiner mon poignet. Je me suis fait une coupure assez profonde à cause de son emplacement et qui paraît impressionnante à cause du sang qui en sort. Bon. Je dois la rincer. Avant de me lever, je réponds à la question d'Alice qui voulait savoir comment je m'étais coupée.
“ Mes patins. J'ai essayé une nouvelle figure, et je ne l'ai pas bien faite. Bon, je vais la rincer et la bander. Tu peux m'aider ? ”
Sans attendre sa réponse, je me lève et vais tant bien que mal récupérer mon sac de sport, et le déplace vers la berge. J'entreprends alors de le vider, pour atteindre la poche intérieure où sont rangés les pansements, que je tends à Alice qui s'était mise à loucher sur mes patins. On dirait qu'elle veut essayer, ou une truc du genre.
En rinçant mon poignet, je lui propose alors avec une grimace d'enfiler les patins noirs et de me suivre sur la glace, ou de me regarder si elle veut, après avoir jeté un oeil a ses pieds, qui semblent de la même taille que les miens.
Je bande alors rapidement mon poignet, puis me lève en époussetant la neige de sur ma tenue, et en attendant sa réponse.

Alors que je lui posait toutes mes questions, la jolie brune me répondit que « À part une coupure, je vais très bien. ». Soulagée je la vis afficher un large sourire malgré la douleur lorsque je lui dis qu’elle m’avait envoûtée. Elle m’expliqua alors :
- Heureuse que cela t’ai plu, j’adore patiner et emporter le public dans l’histoire que je danse.
- C’est un défi parfaitement réussi ! J’ai adoré ! je m’exclame.
Elle observa son poignet et elle répondit à ma question avant de se lever :
- Tu as fait ça comment ?
- Mes patins. J’ai essayé une nouvelle figure mais je ne l’ai pas bien faite. Bon je vais la rincer te la bander, tu peux m’aider ?
Avant que je puisse faire quoi que ce soit, elle se leva et récupéra tant bien que mal des pansements dans son sac de sport et me les donna. Je ne le vis pas mais elle remarqua l’air envieux que je posait sur ses patins. Elle s’occupa rapidement de sa blessure et me proposa alors avec une grimace d’enfiler les patins noirs et de la suivre sur la glace ou de la regarder si je le voulais. Elle se tourna vers moi et attendit. Je pris quelques secondes pour réfléchir et dit :
- Avec grand plaisir ! Mais je suis franchement pas douée sur la glace... Mais bon, ce n’est pas grave, c’est une proposition alléchante que je ne peux pas refuser ! je m’écrie toute excitée.
Un large sourire sur le visage, j’enfilais les patins qu’elle me désignait et les laçait correctement. Je me mis debout et avança prudemment.
- Ça fait une éternité que je n’ai pas enfilé de patins. Le seule fois où j’en ai mis, j’ai fait beaucoup de chutes. J’en ai bien ri mais je me suis blessée alors depuis je n’ai plus osé. Mais j’en meurs d’envie alors c’est parti !
Enthousiaste, je posais les pieds sur la glace. Je ne fit pas trois mètres que je me retrouvais le nez sur la glace. J’explosai de rire et me retournai sur le dos.
- Tu vois, je te l’avais bien dit !

Finalement, Alice a décidé de patiner, non sans me prevenir qu'elle ne savait absolument pas le faire, mais qui résiste à l'appel de la glace ? Si cette personne existe, elle n'est surement pas humaine!
Je regarde la brune lacer les patins et avancer prudemment, telle un chaton sur la glace, tout en m'expliquant que la dernière fois qu'elle a essayé, elle s'est blessée et n'a jamais plus osé depuis.
Cela me rappelle ma première fois : papa et maman, fatigués de me voir courir partout, tout le temps, sans arrêt, ont décidé de me faire faire du sport. Même si je crois aujourd'hui qu'ils étaient heureux de voir que leur fille, si sage et calme d'ordinaire était malicieuse et pleine d'énergie malgré tout.
Mais comme ce sont mes parents, il y a eu des discussions très passionnées sur le sport que je devrais pratiquer.
Pas les bavboules, avait dit maman. Pas de quidditch avait répondu papa. Pas de vélo non plus, avait répliqué maman. Si elle ne fait ni bavboules, ni vélo, comment j'éduque mon héritière moi ? Avait pesté papa. Je ne sais pas, avait répondu maman en délaissant son fauteuil pour faire quelques étirements. C'est alors que papa a eu une idée: le patin artistique. Cela demande force et souplesse, et cela la forcera à avoir de la grâce et de l'élégance sans trop abîmer ses pieds, et la compétition y est rude. Cela forgera son caractère avait expliqué mon père, tout content de sa trouvaille. Maman avait alors accepté, si je faisais un sport de combat aussi. Awena n'est pas une poupée en porcelaine. Notre fille ne sera une de ces midinettes qui attendent un homme pour les sauver. Elle saura se défendre. Ils ont alors convenu que je ferai de l'escrime, un sport noble et ainsi, je saurai me battre à l'épée, comme les héritiers mâles de ma famille.
J'ai de suite adoré ces deux sports. J'ai commencé à apprendre le français, car selon mon oncle Henry, ces deux disciplines ont quelque chose de français, d'aussi pompeux et élégant que le français ; puis j'ai commencé le russe, car selon ma tante Victoria , son épouse, le patinage avait aussi quelque chose de russe, mais cela est à cause de Yuri! On Ice!, un animé qu'elle a vu plus jeune. Son rêve est de me faire patiner sur History maker et sur Agapé.
Puis l'italien, pour comprendre les opéras sur lesquels je patine ainsi que le latin, pour la même raison. J'ai aussi aimé faire cela, faire un peu de ballet, et aussi de la gymnastique. J'ai aussi aimé me dépasser et travailler dur.
La première fois que je suis montée sur la glace, je suis tombée un nombre incalculable de fois. Mais je me suis relevée à chaque fois, et, par miracle, vers la fin de la séance, j'ai réussi à rester debout et à avancer. C'est là que j'ai su que je ne quitterai plus jamais la glace. Je voulais vivre dans un pays chaud, j'ai su que je préférais le froid.
Je reviens brusquement au présent en voyant Alice sur la glace. Elle a les genoux trop raides, elle va tomber si elle continue ainsi. Avant que je ne puisse lui donner un conseil sur ses genoux, Alice est tombée dans.une cascade de cheveux bruns.
Je me précipite vers elle, mais elle se met vite sur le dos et riant, elle me rappelle m'avoir prévenue.
Je lui tends la main en souriant pour l'aider à se relever.
“ Crois moi si tu peux, mais la première chose que l'on apprend dans le patinage, c'est de savoir tomber. On tombe tout le temps, quelque soit ton niveau, il est donc primordial de savoir tomber. On ne tombe pas sur le visage, les mains en avant. Si tu sens que tu tombes, plies tes genoux et tombe sur le côté ou sur les fesses. Même si sur les fesses peut être très douloureux et que tu pourrais te faire mal au poignet, c'est mieux que de tomber sur le nez. Comme ça”
Je m'éloigne un peu d'elle, puis, je tente un quadruple Lutz, que je sais perdu d'avance, car je n'ai pas le droit de l'apprendre à mon âge. Il s'agit de tomber.
Une rotation. Une seconde. Une et demi. Je pose tant bien que mal un pied sur la glace, mais déséquilibrée, je sais que je vais tomber. Je plie donc les genoux pour atterrir sur une fesse.
“Ouch !” je me lève ,enfin, tente de me lever puisque je perds l'équilibre et tombe vers l'avant. Je plie alors les genoux pour, dans un grand éclat de rire, prendre appui sur une main et éviter une chute.
“Tu vois?” Je demande à Alice “ et puis, une fois tombée, tu dois aussi savoir vite te relever ou t’écarter , histoire qu'on te patine pas dessus. Et puis, sois un peu plus souple sur tes genoux. Cela paraît peu naturel, mais cela permet de moins tomber. Tu as compris?” je lui demande en lui faisant un uni-croche-pied, en rian, histoire de la déséquilibrer pour voir si elle saura tomber correctement

Après avoir bien rigolé de ma chute, je vois que Celia me tends la main pour que je puisse me relever. Je l’accepte volontiers, tout sourires.
- Crois moi si tu peux, mais la première chose que l'on apprend dans le patinage, c'est de savoir tomber. On tombe tout le temps, quelque soit ton niveau, il est donc primordial de savoir tomber. On ne tombe pas sur le visage, les mains en avant. Si tu sens que tu tombes, plies tes genoux et tombe sur le côté ou sur les fesses. Même si sur les fesses peut être très douloureux et que tu pourrais te faire mal au poignet, c'est mieux que de tomber sur le nez. Comme ça. »
Elle s’éloigne un peu de moi. Je la vois tenter une figure compliquée. Elle tourne sur elle même une fois, deux fois, deux fois et demie. Elle pose tant bien que ma, un pied sur le sol mais perds l’équilibre. Elle plie les genoux et atterrit sur le côté.
- Ouch ! C’est vrai que tomber ne fais jamais du bien, elle n’a pas l’air de souffrir alors je ne m’inquiète plus trop. Elle tente de se lever mais tombe vers l’avant et dans un grand éclat de rire, elle prends appui sur une main et se relève. Un joli rattrapage !
- Tu vois ? elle me demande. J’acquiesce d’un hochement de tête et prends appui, je sens qu’elle a une idée derrière la tête. Et puis, une fois tombée, tu dois aussi savoir vite te relever ou t’écarter, histoire qu'on te patine pas dessus. Et puis, sois un peu plus souple sur tes genoux. Cela paraît peu naturel, mais cela permet de moins tomber. Tu as compris ? Je n’eus pas le temps de répondre qu’elle lance son pied en direction de ma cheville. Voilà ce qu’elle voulait faire ! Un croche-pied ! Je ne me laisserai pas faire. J’applique sa leçon et plie les genoux en me préparant à ma chute. Mais j’eus un éclaire de génie. Elle n’allait pas s’en sortir comme ça ! Je faisais un pas vers l’avant en évitant sa jambe, je lui prends le bras et la tire derrière moi. J’entends un bruit sourd. Je me retourne et à découvre, les quatre fers en l’air, un air éberlué peint sur le visage.
- Il ne fallait pas commencer ! je lui dis d’un air espiègle. Je la vois s’appuyer sur ses coudes. Par précaution je recule d’un pas. Toujours étonnée, elle me regarde fixement. Je décide d’en rajouter encore un peu, elle avait été très fourbe, à moi ma petite vengeance personnelle. Je lui tire la langue et explose de rire en me tenant les côtes. Si tu voyais ta tête !! Pour qu’elle comprenne bien que je ne voulais pas la fâcher, je lui souriait et m’approchait d’elle la main tendue.
- Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ?

Alors que je lui faisais un croche pied, Alice bougea si vite, que je ne pus que me préparer à ma chute. La façon dont Alice a bougé me surprend, car elle vient de monter une rapidité et une stabilité louable. Je suis sûre qu'avec un peu d'entrainement, elle pourrait soit faure su patin artistique, soit du patin de vitesse. Ou de course ? Je ne sais plus comment ca s'appelle. Je prend appui sur nea coudes pour me redresser, toujours surprise.
-Il ne fallait pas commencer !, me faut elle, puis, ne tire la langue en riant, en se moquant de na tête. Effectivement, je dois en tirer une, de tête. Je souris, puis, je décidé de lui rendre la pareille. Je refuse sa main, tendue pour m'aider à me relever, et lance encore mon pied vers elle, et fauche ses jambes. Dans ce meme mouvement, je me redresse en prenant appui sur mon coude, puis sur mon avant bras droit, et part vers l'autre bout du lac en riant.
-Deuxième leçon: vite avancer sur la glace. Si tu veux me rattraper, tu devras te depêcher, même si je ne compte pas ralentir, même si tu es débutante ! Et aussi,
fallait pas ne faure tomber, mène si c'était un joli coup, toute na famille maternelle est à Serpentard, forcément que je suis fourbe

Alors que je lui tends gentiment la main pour l’aider à se relever, elle me surprends comme je ne l’aurais jamais pu. Elle relance son pied en direction de mes chevilles. A cause de ma position précaire, je n’ai pas eue le temps de bouger et je tombe lourdement sur la glace tandis qu’elle se relève et part à l’autre bout du lac. Je reprends mon souffle et essaie de comprendre ce qu’elle me crie.

- Deuxième leçon : vite avancer sur la glace. Si tu veux me rattraper, tu devras te dépêcher, même si je ne compte pas ralentir, même si tu es débutante ! Et aussi, fallait pas me faire tomber, même si c'était un joli coup, toute ma famille maternelle est à Serpentard, forcément que je suis fourbe !

J’aurais mieux fait de la laisser sur la glace cette vipère ! je pense, mi-furieusement, mi-rigolant. Oui, fourbe. Je n’aurais pas dit mieux ! Je ne vais pas me laisser abattre. C’est elle qui va avoir un bonne leçon. Décidée, je me remet debout et regarde ses mouvements. Les genoux légèrement fléchis, le buste légèrement penché vers l’avant, il me sembla voir son regard se porter loin devant elle. Ensuite je regarde ses pieds. Ils sont en canard, à chaque pas, il se frôlent légèrement et ils partent loin vers l’extérieur et parfois ils restent en l’air pendant plus d’une seconde. Ça ressemble un peu au skating. Je vais essayer. Mais avant j’observe le mouvement des ses bras. Lorsqu’elle avance le pied droit, sa main gauche part devant. Il me semble que l’on m’avait dit que c’était pour s’équilibrer. J’essaie. Après quelques pas hésitant et des rattrapages express à grand coups de moulinets de bras, je parviens enfin à avancer doucement. Je revois ses conseils et ceux qu’on m’avait donné il y a bien longtemps, la première fois que j’avais tenté de patiner. Je fais à la louche. Au ressentit. J’évite plusieurs chutes en m’appuyant sur la glace. Sans m’en rendre compte j’avance vite, les yeux fixés sur Celia qui ne m’avait pas remarquée. J’avance trop vite ! Comment on fait pour freiner ?! J’arrive comme un taureau chargeant sa cible.

- ATTENTION CELIA !!! je crie mais c’est trop tard. Elle a à peine le temps de se retourner que le lui fais un plaquage digne d’un rugbyman et je nous envoie quelques mètres plus loin atterrir dans la poudreuse modeleuse de la berge.

On explose de rire toutes les deux. Je vois que Celia s’apprête à me dire quelque chose. Je l’écoute

Juste après avoir défié Alice, je crois apercevoir quelqu'un, derrière le sycomore. Mince, je suis trop loin pour bien voie cette personne. Je me rapproche lentement de l'arbre, histoire de ne pqs me faire piquer des affaires, comme la cape, par exemple. Elle vient de la comtesse Sophie, une amie française de mea parents, et j'y tiens beaucoup. Il y a aussi mes notes aur mes chorégraohies, mon baladeur et une pierre d'ambre avec une fleur dedans, trouvée par ma tante Elsa, une archéologue lors d'un voyage en Sibérie. La pierre en elle même ne vaut pas grand chose, mais elle a une grande valeur sentimentale pour moi, et c'est une sorte de porte bonheur, laissé avec sa chaine sous ma cape.
Brusquement, Alice me crie un truc. Je l'avais complètement oubliée ! Je la vois arriver sur moi telle un boulet de canon et ai juste le temps de me préparer mentalement à une chute.
Alice nous envoie dans la neige, faisant partir un gros lapin. Ah, j'avais vu un lapin ! J'ai eu peur pour rien ! Je ne met à rire, mi soulagée, mi amusée de l'exploit d’Alice.
Alice, tu es un véritable danger à patins, je m'ecrie en riant de plus belle. A de stade, c'est plus à moi de te monter comment faire,
ce sont à des pros ! Si tu ceux, je te présente à Axelle, mon professeur de patin, elle pourra peut être t'aider. Et je continue ma bonne action en te ligeant chez moi toute la durée de tes études de patinage !
Je réfléchis à ce que je viens de dire en me levant et en frottant mes fesses. Je pourrais effectivement l'inviter. Mes parents seront plus que ravis, et ce sera amusant.
Je suis sérieuse, pour l'invitation. Si tu es libre, et que tu veux bien, je serai heureuse de t'acceuillir chez moi.
J'attends donc sa reponse en entreprenant de délasser mes patins pour en retirer les neige qui s'y est incrustée.

Alors qu’on se redresse tant bien que mal dans la poudreuse, Celia me taquine sur mon niveau de patinage. Elle me propose de rencontrer son professeur, Axelle. Selon elle, cette dame pourrait m’aider à patiner. C’était une proposition intéressante. Moi qui rêvait de patiner,ce serait une occasion en or à ne pas louper. Mais comment rencontrer une moldue que ma famille ne connaissait pas. Et puis quand bien même, ma famille était un poison, Axelle me détesterait sûrement elle aussi si elle fréquentait ces moldus qui m’avaient abandonnée et rejetée ! Je recommençais à maudire le passé et ces personnes que j’aimais alors que je voulais les haïr. Ce n’était pas le moment. Je ne voulais pas gâcher un petit instant de bonheur avec une amie à cause de ça ! Je repris mon sourire habituel, sourire rendait heureux. L’effet dur instantané, je l’écoutais avec plus d’attention. Elle parla d’inviter. Je la vis réfléchir quelques instants. Voulait elle retirer ces derniers paroles qui m’avaient empli de joie ? Je me rembrunit. Elle m’appréciait mais pas au point de m’inviter. J’étais déçue. Je m’en voulais pourtant. Pourquoi je pensait à des choses pareilles ?! C’était bien normal qu’elle n’ose pas m’inviter ! On ne se connaissait peut être pas suffisamment à son goût ? Ou alors elle a avait des problèmes familiaux mais elle ne voulait pas le montrer ? Elle avait peut-être honte de ses parents ? Mais pourquoi je pensais à tant de choses qui ne me concernaient pas ?! Je me tourmentais trop ! Vint le moment où elle ouvrit la bouche pour me répondre. Je l’écoutais avec une grande attention, espérant de tout mon cœur qu’elle n’allait pas m’annoncer ce à quoi j’avais pensé à l’instant. Elle me dit :

- Je suis sérieuse, pour l'invitation. Si tu es libre, et que tu veux bien, je serai heureuse de t'accueillir chez moi.

J’étais tellement heureuse ! J’étais soulagée et s’ôtait de ma conscience un grand poids à l’entendre dire cela. J’étais heureuse mais quelque chose me gênait encore... je ne savais pas trop quoi... Ah si. Inconsciemment, je m’accrochais toujours à l’idée de revoir maman durant les vacances de noël. Mais c’était impossible. Je le savais bien. C’était dur de renoncer à cette idée. Même pour passer quelques jours chez une amie très chère.. Non, non, non et non ! je m’écriai intérieurement. Je ne pouvais pas m’accrocher à une chose qui n’arriverait pas. Je devais profiter de mes amies ! Après ce court moment de réflexion, je lui répondait sans aucune hésitation :

- C’est avec un immense plaisir que je te dis : volontiers !! je m’exclame toute excitée et avec un sourire plus rayonnant que jamais.

Je me relevais et tendait la main vers mon amie, les joues rougies par le froid et les muscles.