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03 févr. 2019, 18:37
Éstrange créature  Privé 
Avec @Maude Bailey,
Lorsque le mois de Septembre décline vers le suivant,


Elle marche. Le décor du parc commence à lui être familier et elle s'y perd bien moins que dans l'immense château. Elle sentait que l'air commence à se rafraîchir, chaque fois qu'elle vient, elle sent qu'il se fait plus froid, plus sec. Elle marque une hésitation avant de se déshabiller, cette hésitation, au fil des semaines, est de plus en plus longue. Mais, elle regarde le lac droit devant elle et sait que, dès qu'elle y plongera, elle sentira son corps se réchauffer, malgré la température ambiante. Elle sait que le mouvement de son corps, qui ne sera plus qu'une même entité, la guidera parmi les flots. Et elle y restera, longtemps, jusqu'à ce que la peau de ses doigts se palme et que son corps ne puisse plus l'emmener plus loin. Alors, elle se trainera jusqu'à une berge et regarde ra le ciel, son ami.

Cyanna ôte ses vêtements, lentement, un par un, les bouts de tissus glissent sur sa peau et l'air frais la caresse dans une fine brise. Elle frissonne, ses poils se hérissent. Elle passe une main sur sa peau pour se réchauffer et regarde les eaux troubles devant elle. Elle fait un pas, puis deux, comme captivée par les flots. Ses orteils touchent l'eau du lac, elle est parcourue d'un nouveau frisson mais ne réfléchit pas et se jette à l'eau.

Elle nage. Encore, plus loin, pus vite, toujours. Ses mouvements sont, efficaces et ses nombreuses années d'entraînement sont visibles. Elle a l'habitude et sa nage est fluide, elle semble ressembler à son tempérament : calme mais énergique. Hormis sa maladresse, qui, dans l'eau, disparait.

Elle nage et s'éloigne de plus en plus de la rive, sa respiration est régulière, posée, elle avance, harmonieusement, d'un rythme constant. Soudain, alors que, jusque là, les algues ne semblaient que la frôler, l'une d'entre elles l'attrape : elle lui saisit la jambe. Elle prend peur et sent son coeur rater un battement. Son petit monde s'écroule, la bulle dans laquelle était son esprit éclate, elle panique.

La chose l'attrape et la tire vers le fond, elle se débat mais la sorte de main qui la tient ne cède pas, elle même secourue par d'autres mains. Cyanna se débat, tente de s'éloigner de l'habitat présumé de ces bêtes, elle secoue furieusement tout son corps mais elles sont trop nombreuses.

Les choses sont bientôt des dizaines, elles sont collées à ses deux chevilles, elles la coulent et l'entraînent vers les profondeurs. L'enfant se tortille dans tous les sens, elle résiste mais bientôt, elle ne remonte qu'à de rares instants à la surface. Elle a peur, très peur, l'air lui manque, elle suffoque. Elle agite bras, jambes, tout son corps se convulsionne pour échapper aux créatures. Elle pousse une dernière plainte et prend tout l'air possible dans ses poumons, les créatures l'entrainent, elle ne remontera plus.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

09 févr. 2019, 00:05
Éstrange créature  Privé 
J'étais venue au lac pour lire quand je l'ai vu. Cette fille courageuse qui en cette journée de septembre c'était dirigé vers le lac. Elle avait retiré ces vêtements alors que le froid mordait tout autour. Je la regardais, une lueur curieuse dans les yeux. Après être totalement prête, elle mit un pied dans l'eau froide, frissonna, puis, un autre. Je la sentis frissonnante, elle m'intriguait.

Lorsqu'elle commença à nager, j'eus tout de suite envie de la rejoindre. La rejoindre pour pour nager à ses côtés. Pouvoir avoir la sensation de tout oublier autour. Que plus rien ne comptait à part nager. De toutes mes années de natation à Ipswich, je n'avais jamais voulu arrêter. J'avais toujours adoré. Et ça continuait toujours, cette passion de la nage était une envie soudaine. Je voulais y aller. Nager dans cette eau trouble, cette eau trouble dangereuse où le calamar de Poudlard habitait. Cette eau trouble où les créatures magiques les plus bizarres se trouvaient.


Soudain la fille ne sembla plus dans son élément. Elle vacillait, bougeait bizarrement. J'avais l'impression qu'elle n'était plus elle-même dans l'eau. Que quelque chose l'empêchait de laisser libre ces pensées ainsi que tout le reste. Je posais mon livre sur l'herbe, cette fille était venue troubler ma tranquillité. Rien que d'être attiré par la natation était une chose, mais pouvoir aider quelqu'un dans mon élément favori.

Soudain, je la vis remonter à la surface en des mouvement rapides. Elle suffoquait littéralement, elle n'était plus bien. Quelque chose devait l'attirer dans l'eau pour qu'elle ne se sente plus bien. Je me rapprochais avec plus d'entrain de l'eau. Il fallait absolument que je l'aide. Soudain, je me rendis compte qu'elle pourrait se noyer, qu'elle pourrait ne pas survivre à ce qui l'attirait. Nous, pauvres sorciers, n'avons pas de facultés pour pouvoir respirer dans l'eau. C'était tout à mon désespoir mais il ne fallait pas que ça ne devienne une faiblesse.

Je ne sentis que mon envie d'aider les autres. Je courus toute habillée dans ce lac, l'eau glacée, le choc de la température changeante ne me faisait rien. Il fallait que je l'aide. Je sentis mes vêtements gonflés, mes cheveux s'aplatirent, tout cela au moment ou je plongeais. Plus je me rapprochais, plus j'entendais de petits bruits. Je me souvins alors de mon dernier cours de Défense Contre les Forces du Mal. Ce cours où nous avions étudiés le sortilège de répulsion. J'étais certaines que les créatures qui se trouvaient sous l'eau en essayant d'emporter la fille était des Strangulots. Et ce sortilège pourrait les faire repartir. Je sortis ma baguette qui restait tout le temps dans ma poche. Je remontais un peu à la surface et en une fois durant les quelques secondes où j'étais dehors, je lançais l'incantation :

"Lashlabak !"

Un jet d'eau bouillante traversa l'eau et emporta les petites créatures pendant que je redescendais dans l'eau. Ces dernières la relâchèrent. Je la rattrapais. Je suffoquais un peu mais grâce à mes quelques cours de sauvetage, je réussis à la hisser à mes côtés en battant des pieds pour arriver le plus rapidement au bord du lac. 

Sur la rive, je la reposais à mes côtés, je toussai de toutes mes forces. De l'eau sortit de ma bouche. JE mourrai de froid mais au moins j'avais sauvé quelqu'un. Je m'approchais d'elle difficilement. Le visage, les vêtements, les cheveux ruisselants d'eau et je la secouai un peu. Je lui dis alors, lorsqu'elle ouvrit ces yeux cyans et gris tout simplement magnifiques.

Je lui dis entre deux quintes de toux consécutives et fortes :

"Tout va bien ? C'étaient des strangulots les créatures qui t'ont emportés vers le fond !"

Je soupirai. Mon après-midi calme avait été complètement chamboulé. Mais au moins, j'avais sauvé une fille et avait réussi à la perfection un sortilège de Répulsion.

Mau'
*Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité.*
*Nous sommes tous des étoiles, il nous suffit juste d'apprendre à briller*
*Écrire c'est ranger le désordre que l'on a dans la tête*

18 févr. 2019, 21:29
Éstrange créature  Privé 
C'est une drôle de sensation que de mourir, de se sentir mourir à petit feu, lentement mais sûrement.
Oui, c'est étrange. On sent son corps partir, doucement, lentement mais il part. On sait qu'il nous est arrivé bien des choses et que c'est la dernière. Oui, on a résisté, on a essayé, on a voulu, on s'est battu, on a dit non et pourtant... Rien a faire. Le combat est perdu et c'est la plus grand défaite que qu'on n'ait jamais subie. Un échec.

Cyanna s'est battue, elle a voulu vivre et a senti le dernier élan humain qui résiste et hurle son désespoir. Elle a senti son être se rebeller avec le peu de force qu'il lui restait, elle a puisé dans les ressources les plus profondes de son être mais ils ont été plus forts. Ils l'ont vaincue.

À présent elle coule, elle est incapable de bouger le moindre de ses membres tant l'air lui manque. Elle sent ses poumons brûlants avaler de l'eau. De l'eau froide qui rentre dans sa bouche et descend le long de sa gorge.

Les secondes défilent à la fois lentes et rapides. Lentes car se noyer est un supplice long et douloureux, rapides car chacune d'entre elle résonne dans sa tête, chacune marque un pas de plus vers la mort.

Elle est sous les flots, immobile, les yeux grands ouverts. Non, elle ne tend pas la main vers la surface comme dans les films moldus hollywoodiens, elle n'en a plus la force. L'air rentrait autrefois dans ses poumons si naturellement ! A présent, elle ne sait même plus à quoi cela ressemblait, il ne lui reste que le goût de l'eau dans la bouche et le souvenir de ce que procurait une goulée d'air a disparu de son esprit.

Ses poumons commencent à se gorger d'eau, lentement. Ce n'est pas son instinct de nageuse qui lui fait défaut, elle sait qu'elle ne devrait pas respirer, mais elle ne peut plus rien ordonner à son corps qui, dans ses derniers instants, ne vit plus que par automatismes.

Elle sent ses poumons se remplir d'eau et pourtant un feu ardent dévaste toujours sa poitrine. Elle se sent partir avec les êtres de l'eau et, l'une de ces dernières pensées est qu'elle n'a étonnement pas eu peur. Sa mort a été un lutte si longue que l'enfant, qui s'est battue jusqu'à ce que ces dernières forces l'abandonnent, n'a pas eu le temps d'avoir peur.

Elle sombre

*noir*

Ça fait mal. Mourir est douloureux. Il fait noir. Cette fois elle a peur, peur d'ouvrir les yeux sur la mort, sur un autre monde, inconnu.

Pourtant, elle le fait tout de même. La lumière l'aveugle, la lumière de la mort ressemble énormément à celle de la vie. C'est la première chose qui la frappe.

La deuxième est qu'une fille, de son âge, est penchée sur elle.
La troisième c'est qu'elle respire peu et que l'air lui manque toujours.

Va-t-elle continuer à se noyer dans sa mort ? Quel cauchemar !

Elle tousse et crache de l'eau, des montagnes d'eau qu'elle ravale puisqu'elle est allongée sur le dos. Elle tente de bouger pour se retourner, tous ses muscles lui font mal, elle est clouée au sol, l'enfant trouve alors un compromis elle tourne la tête pour cracher l'eau plus facilement.

Elle tousse encore et encore.

La fille lui parle, sa voix ressemble à celle des humains du temps où elle était vivante. Malheureusement elle ne l'entend pas, trop occupée à cracher ses poumons.

Quand, enfin, ellerécupère pus d'air qu'il ne faut pour survivre et qu'elle peut parler, elle la regarder et demande :

- Où... su...is-je ?, sa voix n'est qu'un râle étouffée et entrecoupée de respirations fortes

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

24 févr. 2019, 03:41
Éstrange créature  Privé 
La jeune fille que je venais de sauver de la noyade rouvrit les yeux en recrachant énormément d'eau. La pauvre ! Elle avait dû en ingurgiter énormément pour se retrouver dans cet état. Elle me fixa de ses magnifiques yeux bleus gris. Elle semblait dans une transe, un état second. Je sentais que les strangulots l'avaient beaucoup affectés en l'attirant vers le fond.

Elle se décida alors à me dire :

- Où... su...is-je ?, sa respiration est entrecoupé, les mots hachés sous l'envie de respirer.

Oh ! Elle ne semblait pas très bien. Je l'aidais un peu à se relever. Je l'amenais près de l'arbre le plus proche pour ainsi mieux la soutenir durant ses retrouvailles d'esprit. Puis, lorsqu'elle sembla aller un peu mieux, après de longues minutes où elle toussait, crachait, somnolait, je lui annonçais :

"Tu me sembles aller un peu mieux ! D'ailleurs, tu viens de te faire attaquer par des Strangulots comme je te l'ai dit durant ta transe ! Tu aurais besoin d'aller à l'infirmerie ?"

Je sentis alors que je parlais un peu trop et qu'elle devait être bien surchargé par toutes les questions que je lui posais d'un coup. Je décidais de m'arrêter un peu. Je rassemblais tous mes cheveux les essorant pour ne pas tomber malade. Je pressais un peu mon pull moldu et je continuais en répondant à sa question espérant que son état se soit amélioré :

"Nous sommes près du lac de Poudlard, je continuais alors parlant normalement. Je viens de te sauver de la noyade ! Tu m'as fait une peur bleue, lorsque je te regardais nager, tu avais l'air de tellement maîtriser cet élément, de ne faire qu'un avec l'eau. Tu me faisais rêver lorsque tu fendais les vaguelettes clairs du lac de tes bras puissants, tu semblais être une véritable nageuse aguerrie."

Je laissai une petite pause entre mes paroles. Recensant dans ma tête toutes les émotions que la natation faisait traverser. J'étais subjugué par les émotions, ces émotions qui me donnaient l'impression de vivre, de ressentir mes éléments. Il fallait que je continue à parler, à me libérer, même si la fille ne m'écoutait pas.

"Quand tu es descendu sous l'eau à un moment, je me suis posé des questions, lorsque ça c'est répété, j'ai agi par instinct, sauver une soeur de la natation, je m'arrêtais. Désolé de te donner ce nom à l'improviste mais, aimes-tu la natation comme si c'était une raison vitale ? Un loisir qui dépasse toutes passions ?"

Je réfléchis un peu. Poser des questions personnelles alors qu'elle venait de manquer mourir, sentir son âme, son esprit, son coeur se séparer, cette sensation devait être horrible. Parler autant dans sa tête n'était sûrement pas agréable. Mais à proximité de l'eau, je me sentais libéré.

"Désolé de te parler autant, si tu veux que je te raccompagnes quelque part, il n'y a aucun problème ! Je vais d'ailleurs arrêter de parler !"

Je la dévisageais un petit peu, puis je reposais mon regard sur l'étendu d'eau scintillante. Nos yeux, ambres et bleu-gris, se fixèrent alors en un éclair.

Mau'
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09 mars 2019, 21:31
Éstrange créature  Privé 
*Attaquée ?*
Elle s'en souvenait.

*Strangulots ?*
Quelles horribles bêtes. Cyanna en avait encore des frissons rien qu'au souvenir.

Mais...
Une larme roula sur sa joue et se perdit sur son visage humide.

*Est-ce que... est-ce que...*

Elle ne pouvait même pas formuler la question. C'était impensable. Le mot prenait tout son sens. Était-elle réellement dans... un autre monde ? Un endroit ou la vie, chose si précieuse pour tout être, n'en était plus une ?
Elle regarda ses mains, son corps assis, appuyé contre un arbre où le fantôme qui n'en était pas un - puisqu'elle l'avait portée - l'avait aidé à s'installer. Tout était exactement comme dans ses souvenirs.
La naïve enfant, ébahie, regardait autour d'elle.

*À Poudlard*

C'est ce qu'elle avait réussi à retenir des mots de son interlocutrice.

Sauvée ?!

Elle avait été été sauvée ! Sauvée ! Vivante ! Elle sourit aux paroles de la jeune fille. Un sourire que seules quelques rares personnes pouvaient voir. Un sourire inexplicable. Un sourire de vivant. Oui, Cyanna respirait la vie, elle rayonnait : elle était vivante. L'air qui passait dans ses poumons eût un autre goût, ses sens étaient aux aguets de signes qui lui semblaient à présent formidables alors qu'autrefois ils lui étaient banals. Elle aurait été moins timide, elle aurait même hurler sa joie mais canna restait elle même et elle ne put s'exprimer ainsi. Ses yeux brillaient presque de larmes de joie : vivante. Elle était vivante.

La une fille à a peau mate qui se révélait être la sauveuse Cyanna se montra très gentille avec elle. C'était une suite logique après qu'elle se soit trempée en cette saison peu chaude pour l'aider. Mais l'enfant était très touchée par sa réaction et lui serait jamais reconnaissante. Ce sentiment la mettait d'ailleurs mal à l'aise, enfin, elle n'eût pas vraiment le temps de s'en soucier, et ce pour deux raisons : la jeune fille parlait sans cesse et elle n'avait pas encore récupéré toute sa tête.

Cyanna l'écouta donc mais elle ne put stocker les informations pour répondre à toutes les questions de sa sauveuse. Ainsi, lorsque cette dernière finit de parler et que Cyanna rencontra son regard, elle réunit toutes ses forces pour parler d'une voix rauque et emprunte d'émotions, certes mais audible et compréhensible :

- Excuses-moi... J'ai pas réussi à tout écouter... Je... crois que je suis encore un peu sonnée, elle inspira avec difficulté, Merci, glissa-t-elle dans un souffle. Je serais morte sans toi..., elle se tut sous l'émotion

Cyanna, après un instant, repris :

- C'est bon, pas besoin d'infirmerie, je suis vivante, tout va bien. J'aime bien nager ouais. Et... je sais pas si tu me l'as dit, j'ai pas réussi à me concentrer, mais je m'appelle Cyanna. Et toi ?

Elle détacha son regard de la brune, gênée :

- Je te serais à... jamais reconnaissante. Merci.

Elle commençait à sentir l'air qui affluait à nouveau ans ses poumons : la sensation était si agréable !

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Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

16 mars 2019, 00:02
Éstrange créature  Privé 
La jeune fille m'adressa un sourire, un de ses sourires que l'on n'oublie jamais, un sourire irradiant totalement de bonheur. Comme si, ce qui venait de se passer l'avait touché à vie, qu'elle était heureuse de s'en être sorti...

Lorsque la jeune fille sembla remise complètement de toutes ses émotions, elle me parla d'une voix empreinte de toutes ses émotions. Je compris certaines choses et j'essayais d'écouter ce qu'elle me disait pour bien comprendre. Elle s'excusa de ne pas m'avoir écouté depuis le début. J'acceptais totalement ses excuses, manquer de se noyer était une chose et à côté, écouter quelqu'un était totalement pathétique alors je n'en voulais pas du tout à la jeune fille. Puis elle m'expliqua qu'elle n'était pas dans son état normal. La baignade lui avait complètement changé les esprits.

Je me remémorais tous les sentiments que j'avais ressenties en me rendant dans cette eau après un mois d'arrêt de la natation. Nager avait été une merveilleuse sensation, une envie merveilleuse que j'avais bien manifesté. Surtout pour lui sauvé la vie. 

En un instant, elle me dit un sincère merci que je saluais humblement. Elle serait morte sans moi. Ces phrases me firent énormément réfléchir. Peut-être que je ne m'en rendais pas compte immédiatement, mais je venais de sauver la vie de quelqu'un, je venais littéralement de la sauver de la noyade, l'empêchant ainsi de basculer de l'autre côté.

Elle me rassura sur le fait qu'elle n'avait aucun besoin de se rendre à l'infirmerie. Se remettre de ses émotions ici serait bénéfique sûrement. Elle confirma sa passion pour la natation et me donna son prénom. Je venais de sauver Cyanna de la noyade. Je gravais cela dans ma mémoire.

Puis, en détournant son regard, elle m'annonça cela :

- Je te serais à... jamais reconnaissante. Merci.

Je lui souris timidement. Autant d'éloges ! C'était une chose à laquelle je n'étais pas vraiment habitué, je ne savais pas exactement comment les recevoir, les prendre, les utiliser pour les remercier, essayer de les détourner. C'était si difficile. Je réfléchis quelques instants afin de répondre correctement à toutes ses questions.

- Je suis Maude, j'avais dit cette phrase un peu froidement mais pas dans le mauvais sens. Je me remettais également des émotions de la dernière demi-heure. Je t'excuse entièrement de ne pas m'avoir écouté, je comprends parfaitement dans quel état tu es... Ça a dû être très dur de se sentir dans une sorte de mauvaise posture ?! Et puis, c'est moi qui te remercie de m'avoir fait revenir dans l'eau, cet environnement qui m'avait tant manqué... Je suis maintenant contente de t'avoir sauvé Cyanna.

Je lui souris légèrement encore une fois. Cyanna m'ouvrait les yeux sur quelque chose. La vie était courte et en profiter était important. À tout moment, lorsque l'on se sent en sécurité, tout cet équilibre peut se briser... Je n'en revenais toujours pas de ce qui s'était passé.

Mau'
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19 avr. 2019, 09:54
Éstrange créature  Privé 
Le monde rayonnait d'une beauté nouvelle, d'un éclat sans provenance définie, peut-être la jeune fille voyait-elle le monde aveuglée par le bonheur ? Peu lui importait : le monde était beau, brillait de mille feux et elle vivait. Elle respirait. À chaque inspiration, elle sentait l'air frais entrer dans ses poumons. À chaque inspiration, elle se sentait plus légère. L'eau quittait ses poumons, elle inspirait l'air et la vie.
Voilà pourquoi l'enfant souriait. Légèrement béate, un air un peu ahurie, elle se remettait de la tornade émotionnelle qui l'avait submergée. Submergée... Rien que ce mot l'aurait faite frissonner. Elle ne retournerait probablement pas se baigner tout de suite... Du moins, pas aussi loin.
La jeune fille eut alors peur. Resterait-elle traumatisée ? Cette expérience serait-elle à jamais gravée dans sa mémoire ?  Si profondément qu'elle ne pourrait plus se baigner sans avoir peur ? Allait-elle avoir peur de l'eau à vie ? Serait-elle condamnée pour le reste de ses jours à regarder avec envie les eaux du lac sans pouvoir y toucher ? Elle frissonna et son regard glissa du sol aux eaux paisibles du lac qui, quelques minutes avant lui semblaient si noires et tumultueuses. Son sourire tomba un instant au souvenir de sa mésaventure et ses yeux se plissèrent une fraction de seconde. La petite se mordit nerveusement la lèvre puis tourna à nouveau la tête vers sa sauveuse.
La peur disparut alors de son visage et, inspirant une nouvelle goulée d'air frais, elle sourit à la jeune fille, qui, elle semblait gênée par la dernière phrase que Cyanna avait prononcée.
Elle se reprit rapidement et se présenta à la petite Poufsouffle. Sa sauveuse était Maude. Elle grava ce nom dans son esprit pour, si un jour elle en avait besoin, rendre la pareille à Maude.
La jeune fille accepta les excuses que Cyanna lui présentait et comprenait qu'elle n'ait pas pu suivre tout ce qu'elle disait. Maude remerciait aussi Cyanna de l'avoir remise en contact avec un élément qu'elle aimait.
À ces dernières paroles, Cyanna ne sut pas comment réagir. Devait-elle répondre aux remerciement ou les nier ? 
Finalement, après quelques instants de réflexion, en bonne curieuse qu'elle était, elle demanda :

- Tu aimes l'eau ? Tu nageais avant de venir à Poudlard ?  Moi oui, mais sans ces bêtes ! 

Elle sourit à moitié, apeurée au souvenir des strangulots.

- J'aime beaucoup la natation, c'est un sport que je pratique depuis longtemps et que je veux, ou du moins voulais, continuer à pratiquer ici.

Elle soupira, à nouveau assaillie par cette crainte de ne plus pouvoir nager. Elle avait peur d'avoir peur. Peur que son désir soit plus faible que sa crainte.

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Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

01 mai 2019, 04:04
Éstrange créature  Privé 
La jeune Poufsouffle avait repris difficilement ces esprits, elle semblait renaitre de son choc de la noyade et j'en était contente pour elle, je n'avais jamais ressentie cette sensation mais je ne doutais pas que ça devait être terriblement horrible et désagréable. Je fus contente lorsqu'elle me posa quelques questions, sa nature devait être revenue :

- Tu aimes l'eau ? Tu nageais avant de venir à Poudlard ?  Moi oui, mais sans ces bêtes, elle me sourit légèrement pour continuer.[size=14px] J'aime beaucoup la natation, c'est un sport que je pratique depuis longtemps et que je veux, ou du moins voulais, continuer à pratiquer ici.[/size]

[size=14px]Le fait qu'elle soit rebuter à [/size]continuer[size=14px] à nager me fit de la peine, je ne sais pas ce qui se passait si je ne voulais plus nager, c'était l'une des choses qui me faisait revivre sentir le bonheur en moi. Si on me retirait ce sentiment, je me sentirais vraiment mal. Les sensations que je ressentais dans l'eau était nettement meilleur que celle sur Terre et je voulais à tout prix retourner dans cet élément si agréable. Je décidais de lui répondre le plus sincèrement possible, après avoir vu sa vie défiler devant elle, elle devait sûrement avoir besoin d'un sentiment de [/size]sécurité[size=14px] et de bienveillance, [/size]j'espérais[size=14px] [/size]avoir à en faire assez :

- Oui j'adore l'eau, c'est mon élément préféré. Mais comme tout élément, il peut être dangereux... Mais la sensation que je ressens en nageant n'est sûrement pas comparable à un autre plausible bonheur ! Et puis, je pratiquais déjà la natation depuis longtemps, j'ai déjà essayé toutes sortes de natation, la course et la natation synchronisé... Je suis vraiment triste de ce qui t'es arrivé. Mais j'espère que tu réussiras à te relever et affronter cette difficulté... Ce n'est pas tous les jours que tu rencontreras des strangulots.

Je laissais une petite pause, je voulais lui poser une question mais nous ne nous connaissions pas depuis assez longtemps pour être certaine qu'elle este envie de se confier à moi. Je tentais le coup tout en rajoutant une parole rassurante à la fin :

- Euh mais dis-moi... C'est quoi la sensation que tu as ressentie... en te... en te noyant. Si tu en veux pas répondre libre à toi, mais peut-être que la parole t'aidera après ce traumatisme. Disons cela comme ça...

Je la regardais d'un regard de compassion qui se voulait complaisant, la brusquer ne l'aiderait sûrement pas, mais je savais qu'en parlant ou en écrivant j'arrivai à me détendre et en ressortir quelque chose. Peut-être qu'en discuter avec moi l'aiderai, enfin c'est cela que je pensais. 

Mau'
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