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03 juin 2019, 04:56
Averse et maladresse  Libre 
Une fine bruine tombait sur Poudlard. Le ciel était grisâtre et les arbres sur la rive opposée s'agitaient au gré de la brise frisquette qui balayait le terrain. Le chêne sous lequel Matthew s'abritait suivait le mouvement de ses compères laissant parfois tomber sur la silhouette encapuchonné du jeune serdaigle quelques gouttelettes. La plupart des élèves encore à l'extérieur sous ce climat se précipitèrent à l'intérieur où la promesse d'une salle commune chaleureuse les attendait. Matthew pour sa part profitait du magnifique paysage qui s'offrait à lui, un tableau pittoresque digne de Narnia. Un décor parfait pour le petit serdaigle qui redécouvrait les magnifiques histoires qui ont bordées son enfance. Il ponctuait sa lecture de quelques coup d’œil, histoire de plonger totalement dans le monde surnaturel que lui offrait l'auteur.

 Le feuillage vert forêt du chêne le protégeait lui et les pages du vieux bouquin que sa sœur lui avait donné avant de partir. Il releva la tête et quelques gouttes tombèrent sur son nez. Le jeune garçon sourit. Il adorait ces petits moments. Ceux où la seule chose qui t'accompagne sont tes pensées et le doux son d'un quelconque élément de la nature. Les yeux fermés, il inspira un bon coup.  Le livre toujours ouvert sur les genoux, Matthew reprit son ours Nanuk qu'il avait adossé à ses côtés. Le petit Serdaigle enfouina son nez dans la fourrure douce de celui-ci, se réjouissant de la sensation.  Une majestueuse stèle blanche attira son attention. Sans l'avoir observé de près avant, il savait seulement qu'elle avait été élevée à l'honneur d'Arseni Stoyanov. Celle-ci occupait une place importante pour le monde magique et, impressionné par son importance et sa splendeur, Matthew ne s'en était jamais trop approché. 

Matthew referma son livre et essaya de le glisser dans son sac sans succès. La bruine s'était transformée en pluie qui s'intensifiait à chaque seconde. Il avait adoré son temps sous la pluie, mais il ne voulait pas être complètement trempé. Il décida donc d'abandonner l'idée de ranger son livre et le serra contre sa poitrine avec son ours. Il détala, déterminé à battre le record pour faire du lac au château.  Matthew ne se rendit jamais à destination. Il trébucha sur un objet non-identifié et l'ajout du sol boueux et glissant l'envoya lui et toutes ses choses au tapis. 

Son premier constat suite à sa chute fut qu'il était toujours en un seul morceau. Son deuxième constat fut que, lors de sa chute, tout ses effets personnels s'étaient fait la malle, quelque part au alentour. Son troisième constat fut qu'une certaine masse manquait à l'appel sur son nez. La pluie battait, il ne trouvait plus ses lunettes et toutes ses choses serait trempés et pour certaines irrécupérable.  Ses yeux se remplirent d'eau, quelques larmes se mêlant silencieusement à la pluie qui coulait sur ses joues. Matthew se devait d'être plus fort, mais seule la pensée de voir Nanuk détrempé et le cadeau de sa sœur complètement ravagé lui donnait mal au cœur. Pour couronner le tout, le pauvre ne voyait rien du désastre et laissait toute la place à son imagination frivole pour lui concocter les pires scénarios. Le jeune serdaigle sécha quelques larmes et commença la recherche ardue de ses lunettes. Même si ce voir présenter deux doigts dans l'intention de les distinguer ne lui causait aucun problème, distinguer ses lunettes de l'herbe mouillé était comme trouver une aiguille dans une botte de foin.
 Quelques minutes plus tard, il ressentait le froid s'infiltrer sous sa cape, ses muscles étaient frigorifiés, ses larmes coulaient à flots et son enquête avait été infructueuse jusqu'à ce point. Mais c'est alors que quelqu'un lui tapota l'épaule.  Matthew n'osa pas lever la tête, mais demanda quand même d'une voix chevrotante, un sanglot lui échappant:

- Pourrais...pourrais-tu... m'aider s'il te plait. J'ai... perdu mes lunettes. S'il te plait, je..je n'vois rien du tout.

   

04 juin 2019, 17:57
Averse et maladresse  Libre 
Le sujet étant libre, je m'invite dans ton récit ! 

En cas de soucis n'hésite pas à m'envoyer un hibou :)


La matinée était pourtant prometteuse ! Tu as passé l'après-midi contre un saule non loin du lac à lire et relire les notes de tes cours de la semaine. Tu aurais d'ailleurs bien poussé l'étude un peu plus loin, mais une fine bruine s'est mise à tomber sur le domaine et, bien que tu ais résisté un temps, tu ne tiens pas non plus à abîmer ses parchemins. Remballant tes affaires, tu remontes à présent le parc afin de rejoindre la chaleur et l'abri offert par les pierres du château.

Alors que tu arrives dans au sommet des escaliers menant au Grand Hall, tu passes une dernière fois ton regard sur le parc et l'eau calme du lac. Les arbres sont de plus en plus agités et seules les gouttes martelant la surface du lac troublent la quiétude de ce dernier. Visiblement, tu n'es pas le dernier à quitter ton abri, puisque tu aperçois encore l'un de tes camarades se précipiter vers le château, les bras chargés d'objets divers et variés. 

Tu ne peux te retenir de rire lorsque ton camarade s'étale de tout long dans la terre désormais boueuse du parc. Cependant, ton rire est bref... l'autre semble incapable de se relever ! Pour une raison qui t'es totalement inconnue, l'autre élève ne se relève pas et reste à son exacte position. Il ne s'est quand même pas cassé quelque chose j'espère ! Ton premier réflexe est de chercher du regard un endroit où déposer tes affaires. Pas question de ruiner tes parchemins !

Tes affaires déposées derrière le piédestal d'une armure, tu te lance à travers la pluie afin de rejoindre ton camarade en détresse. Tu manques toi aussi de tomber une première fois, une deuxième... mais n'évite pas la troisième. Massant douloureusement ton coxis endolori en te relevant, tu reprends ta route en jurant et maudissant la pluie et ton éternelle maladresse. 

Enfin arrivé à niveau de ton camarade, tu remarques un livre, une peluche et d'autres affaires étalées dans la boue. Sauvant le livre des torrents de pluie, tu tapotes l'épaule de l'élève qui s'avère être lui aussi de Serdaigle pour t’enquérir de son état. Au moins, il a l'air entier !

- Pourrais...pourrais-tu... m'aider s'il te plait. J'ai... perdu mes lunettes. S'il te plait, je..je n'vois rien du tout.

« Tes lunettes ?! » Le problème, c'est qu'il a tellement tripatouiller la boue que si ses lunettes sont encore là, elles sont sans doute recouverte par une dizaine de kilo de bouillasse. Calant le livre trempé sous ton bras, tu t'agenouilles aux côtés de ton camarade et fouille à grands renforts de doigts poisseux la boue déjà bien retournée. Après quelques secondes... « Je les ai trouvé ! » Essuyant les verres avec un coin de sa robe, tu les reposes sur le nez du garçon.

« Mieux ? »

Bientôt nous aurons tous à choisir entre le bien... et la facilité.

Artemis parle en #048B9A

06 juin 2019, 03:32
Averse et maladresse  Libre 
- Tes lunettes ?! 

Matthew sursauta un peu lorsqu'il entendit la voix. Une forme floue sembla s'agenouiller à ses côtés puis se mit à remuer la bouillasse dans laquelle Matthew avait déjà les mains. Heureux que quelqu'un l'aide, il continua à chercher. Sans doute son camarade aurait-il plus de chance, mais il n'était pas question qu'il se salisse les doigts seul.  Après quelques seconde de recherches, le garçon poussa un petit cri: «Je les ai trouvées». 

Matthew se tourna vers la voix et, quelques seconde plus tard, se retrouva avec ses lunettes sur le nez. 
Elles étaient intactes et propres, sans égratignure ou bestiole gluante. Le jeune serdaigle repoussa ses lunettes à leur place idéale, heureux de finalement pouvoir distinguer son bienfaiteur. Quelques taches obstruaient encore sa vision, mais il pouvait deviner que le garçon devant lui était un serdaigle tout comme lui.  Peut-être même un première année aussi. 

-Mieux ? 

La question le prit un peu par surprise et, tout juste sortit de ses pensées, il répondit:

-Oui,... ça va mieux !  Et... merci de m'avoir aidé. 

Aussitôt les remerciements adressés, Matthew partit à la conquête de ses effets. La plupart étaient étalés sur le sol, s'imbibant peu à peu de boue et d'eau, et son ourson avait totalement perdu sa couleur immaculée. Ses parchemins seraient totalement fichus, mais rien d'important ne se trouvait sous la pluie meurtrière. Et puis, son ours pouvait être nettoyé. Il n'aurait qu'à demander aux elfes de maison ou à ses parents de le faire. Ce qui l’inquiétait vraiment, c'était où son livre s'était écrasé. Nulle part autour de lui ne voyait-il le bouquin. Ce n'est que lorsque son regard se posa de nouveau sur le garçon, et accessoirement sur son livre, que ses inquiétudes se taisent.  C'est alors que ses bonnes manières le rattrapèrent. Il devait s'excuser. L'autre serdaigle était maintenant aussi sale et trempé que le pauvre Matthew.

- Oh et puis... Je suis Matthew et... je suis vraiment désolé. Tu es tout trempé et c'.. c'est de ma faute.  Vraiment, désolé ! 

Matthew ne pouvait s'excuser assez. Le garçon était sûrement même sortit du château sous l'averse pour lui venir en aide. Quelle boulette! Il espérait sincèrement être pardonné.  Aussi retrouver son livre , toujours sous le bras de son camarade.

07 juin 2019, 17:26
Averse et maladresse  Libre 
Esmeralda avait profité de son après-midi dans la bibliothèque du château, plongée dans un long récit narrant les aventures d'une jeune sorcière aventureuse. Après 3 heures de lecture intensive, elle avait finit son livre. Déçue et n'ayant pas d'idées d'occupation, elle descendit dans la cour du château.

Assise sur un banc, laissant son visage exposé aux cordes de pluie incessantes, elle se sentait bien. Sa robe de sorcière était trempée et collait à son corps d'enfant, sa cravate d'ordinaire bleu mer était devenu marine, ses cheveux clairs avaient pris une teinte foncée et collaient à ses joues pâles. Elle pensait à la tournure qu'avait pris sa vie depuis septembre.

Soudain, un gros livre trempé, plein de boue atterrit à ses pieds, l'éclaboussant. Reprenant ses esprits, elle secoua ses cheveux et ramassa le pavé. Elle l'essuya. Il était irréparable. L'encre avait bavé, certaines pages étaient déchirées à cause de l'eau... Elle chercha du regard son infortuné propriétaire.

Malgré la pluie, elle discerna deux garçons à quelques mètres d'elle. Elle s'approcha d'eux. Serdaigles, nota t elle en voyant leurs cravates. Premières ou deuxièmes année en observant leurs visages. L'un était plein de boue et portait dans ses bras un tas d'objets aussi sales, l'autre semblait l'aider.

"Salut... lança t elle J'ai trouvé ça... C'est à vous ? dit elle en montrant le livre Par contre, il est abîmé. Et illisible je pense. Tu... Tu vas bien ? Qu'est ce qui t'es arrivé ?" demanda t elle en une question polie mais désintéressée au garçon qui avait l'air amoché.

Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait ou il va.
Code couleur: 45818e

08 juin 2019, 21:13
Averse et maladresse  Libre 
Ses lunettes sur le nez, le jeune garçon reprit doucement contenance, tout en ayant un flot ininterrompu d'excuses à ton égard. Tu lui offre un sourire rassurant en balayant les commodités d'un geste de la main. « Je ne pouvais quand même pas te laisser là à mariner dans la boue...  moi c'est Artemis. Rentrons avant que le parc ne soit transformé en marécage ! » Rabattant ta capuche sur ton crâne, tu avances d'un, puis d'un autre, lorsqu'une voix féminine se fait entendre juste à tes côtés. Tu échappes un sursaut de surprise, ne l'ayant pas entendu approcher sous cette pluie battante, et te tourne vers elle.

Elle tends un livre au garçon, s’inquiétant elle aussi de son état de santé. Tu pinces tes lèvres lorsque tu vois le recueil exposer aux gouttes d'eau, espérant que le garçon ne range rapidement le bouquin dans son sac ou sous sa robe. D'ailleurs, tu récupères le livre sauvé de la boue afin de signaler sa présence. « J'ai celui-ci également ! Mais voyons ça à l’intérieur, leur faire prendre une douche n'est pas une bonne idée pour leur survie... » Espérant qu'ils te suivent et sans trop attendre de réponse de leur part, tu glisses à nouveau le livre sous un pli de ta robe afin de le protéger de la pluie.

C'est embourbé jusqu'aux genoux que tu parviens enfin devant la grande porte du château. Tu te laisse glisser le long d'un mur, bien à l'abri sous une torchère, tu reprends ton souffle en observant l'avancée de tes comparses... s'ils t'ont suivis tout du moins. 

Bientôt nous aurons tous à choisir entre le bien... et la facilité.

Artemis parle en #048B9A

11 juin 2019, 00:09
Averse et maladresse  Libre 
Le serdaigle devant lui lui offrit un sourire rassurant. Ses excuses furent balayées d'un geste de la main, avant qu'il ne lui réponde. 
-Je ne pouvais quand même pas te laisser là à mariner dans la boue...  moi c'est Artemis. Rentrons avant que le parc ne soit transformé en marécage !
Matthew se sentait un peu idiot. Lui aussi aurai couru pour aider un camarade en détresse. Il ne pensait seulement pas être celui qui recevrait l'aide un jour. Tout de même, Artemis avait raison: il devait rentrer avant de devoir patauger dans la boue et l'eau stagnante. Le parc ressemblait de plus en plus à un marécage. En effet, Des flaques à l'apparence douteuses et des coulées de bouillasse serpentait le terrain du château et la pluie battait si fort que l'on pouvait à peine apercevoir plus loin que le bout de son nez. Le paysage avait complètement perdu son attrait mystique d'il y a à peine quelques minutes. S'assurant que ces choses ne s'échapperait pas et qu'il pourrait finalement rejoindre son but sans accroc, une voix féminine le surprit.
-Salut... J'ai trouvé ça... C'est à vous ? dit elle en montrant le livre Par contre, il est abîmé. Et illisible je pense. Tu... Tu vas bien ? Qu'est ce qui t'es arrivé ?"

Matthew savait très bien que la question s'adresse à lui. Artemis ne serait tout de même pas lui aussi amoché si ? Matthew hocha la tête la bouche légèrement entre-ouverte. Il allait bien, ou aussi bien que peut l'être quelqu'un qui a fait un plongeon inattendu dans la boue.  La jeune fille lui tendit son livre, le soumettant ainsi au courroux des éléments. Le jeune serdaigle s’empressa de l'agripper et de cacher le bouquin à travers sa panoplie d'écolier. Artemis sortit aussitôt un autre livre et lui dit avant de le glisser de nouveau sous les plis de sa robe:

- J'ai celui-ci également ! Mais voyons ça à l’intérieur, leur faire prendre une douche n'est pas une bonne idée pour leur survie... 

Matthew se leva prêt à sortir de cette maudite pluie. Artemis avait déjà quelques pas d'avance, mais il le rejoignit assez tôt sous le couvert du château et la chaleur d'une torchère. Il n'attendait plus que leur compatriote féminine pour résoudre le mystère des deux livres saccagés. 

12 juin 2019, 17:33
Averse et maladresse  Libre 
Le garçon qui devait trainer dans la boue quelques minutes auparavant lui fit signe qu'il allait bien et récupéra son bien. Heureusement, comme ça elle n'aurait pas à se préoccuper d'avantage de lui. L'autre Serdaigle lui tendit également un livre. Mais il en avait perdu combien, comme ça ?! *Surtout, ne me remerciez pas, bande d'idiots...* Pensa l'Aiglonne, plus moqueuse que réellement choquée.

Il commença à se diriger vers le château, suivit de près par le blondinet qui lui lança une phrase suggérant qu'elle devait les accompagner. Soupirant mais ne désirant pas paraître mal polie, la petite fille suivit les deux Serdaigles. De plus, elle espérait bien recevoir les remerciements auxquels elle avait droit. Personne ne lui avait demandé de le ramener, leur bouquin décrépi !

Elle courut pour les rattraper, gênée par ces souliers enlisés dans la boue. Celui au teint cadavérique se retourna, comme pour voir si ils avaient suivit. *On allait pas t'abandonner, t'inquiète pas* pensa Esmeralda en levant les yeux au ciel. Elle arriva quelques minutes plus tard sous le toit du château où elle s'empressa de retirer ces chaussures infestées de terre mouillée.

"Bon. Comment t'a faut pour te retrouver à quatres pattes dans la boue, avec tes bouquins dispersés aux quatres coins du parc, toi ?" interpella-t-elle le blondinet, désireuse de savoir ce qui lui était arrivé.

Veuillez m'excuser si le comportement d'Esmeralda est froid, voire désagréable ;) Ce n'est pas contre vous

Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait ou il va.
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17 juin 2019, 17:32
Averse et maladresse  Libre 
La torchère sous laquelle Artemis et lui s'étaient réfugiés leur fournissait une chaleur réconfortante bien accueillie suite à son accident. La brise froide de dehors et ses vêtements mouillés prirent cependant le dessus. Dents claquantes et corps vibrant, Matthew se frictionna les bras, espérant donner un peu plus de chaleur à son corps gelé. Son petit manège continua jusqu'à ce que la Serdaigle apparaisse enfin au pas de la porte. Elle les rejoignit bien assez tôt, puis enleva ses souliers. Une chose que Matthew aussi aurait pu faire si il n'avait pas eu aussi froid, il espérait seulement que personne ne serait fâché de devoir nettoyer le bazar qu'ils avaient étendu dans l'entrée. Sans attendre une seconde, la Serdaigle l'interpella:

-Bon. Comment t'a fait pour te retrouver à quatre pattes dans la boue, avec tes bouquins dispersés aux quatre coins du parc, toi ?

Ne l'avait-elle pas vu tomber? Peut-être pas. Il se remémora les événements qui l'avait menés dans cette position. C'était un peu idiot et Matthew ne voulait pas tout à fait lui dire, mais elle l'avait aidé. La Serdaigle avait le droit de savoir. Il inspira un bon coup avant de commencer son court récit.

- Euh... Ben...Je profitais du Lac vous voyez. Et... il ne pleuvait pas beaucoup au début, alors je lisais caché sous l' ar...le chêne tout là-bas près de..vous savez... la stèle. 

Matthew pointa du doigt le chêne sous lequel il s'abritait, complètement invisible derrière les milliers de cordes d'eau. Il reprit son récit, prenant de plus en plus d'assurance:

- Alors voilà, il s'est mis à pleuvoir hum... beaucoup plus que la légère pluie d'avant. J'ai ramassé mes choses, mais mon livre rentrait pas, alors je l'ai gardé... dans mes bras. Le sol était tout trempé et s'était un cadeau, le livre, alors je voulais pas le mettre à terre, parce que c'était mouillé, hein?  Et, et alors, j'ai serré le livre contre moi, puis j'ai couru. Je suis pas aussi maladroit d'habitude, mais mais j'ai du trébucher ou quelque chose parce que je suis tombé à terre. Mes choses ont volés partout. C'est ce que j'imagine parce que mes lunettes aussi sont tombées et je voyais rien.  Je suis juste vraiment content que mes lunettes ne soit pas brisée, parce qu'elles sont toutes nouvelles et elles coûtent super cher. Mes papas n'aiment vraiment pas ça quand je les échappent non plus. Voilà...

Matthew réalisa sa boulette. Ce n'était pas tout à fait courant d'avoir deux papas et il venait tout juste de l’annoncer à deux personnes qu'il ne connaissait, pour ainsi dire, pas. Ses mains vinrent automatiquement se tortiller dans les pans de sa cape laissant échapper des rigoles d'eau sur le sol du châteaux. Il attendit avec angoisse la réaction de ses compatriotes à la finale de sa petite mésaventure.

21 juil. 2019, 15:17
Averse et maladresse  Libre 
Le blondinet fit le récit de sa mésaventure et, si il fit intérieurement beaucoup rire la jeune Serdaigle, elle se garda bien de le montrer. En effet, même si il affirmait le contraire, il devait être sacrément maladroit. Ou malchanceux... Elle réfléchit. Non, elle, elle ne s'était pas fait surprendre par la pluie mais était sortie en connaissance de cause. Et pas avec toutes ses affaires...

Et puis, elle était sacrément bizarre son histoire quand même ! Pourquoi était il caché ? Et puis, il s'était trompé en disant Mes papas ? Elle laissa échapper "Mais... Tu as deux papas ? Enfin... Ils sont genre... En couple et t'a été adopté ?" Esmeralda se rendit compte de la stupidité de sa question. Non... Deux hommes ne pouvaient pas s'aimer. Et encore moins avoir un enfant !

Malgré tout, cette histoire lui tournait dans la tête. C'est vrai qu'à table, ces grands parents avaient déjà parlé d'un truc comme ça... Les couples Olosexuels, quelque chose dans le genre. Mais elle était petite et son père s'était énervé en disant de pas parler de ça devant la "petite". Embêtée, elle se décida à questionner le jeune garçon. "Tes parents... Fin, tes papas. C'est un couple olosexuel, c'est ça ?" Puis, se rendant compte de son ignorance, elle ajouta "Mais...Je C'est quoi au juste ?"

Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait ou il va.
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25 juil. 2019, 00:50
Averse et maladresse  Libre 
Matthew jeta un petit coup d’œil à sa camarade. Son histoire semblait un peu bizarre c'est vrai. Qui se serait aventuré dehors alors même qu'il pleuvait ? Ses joues brûlantes flambèrent de nouveau. La jeune Serdaigle devant lui le sortit finalement de sa transe.

- Mais... Tu as deux papas ? Enfin... Ils sont genre... En couple et t'a été adopté ?

Finalement, la question redoutée. Était-il arrivé à Matthew d'avoir à expliquer sa situation familiale? Oui. Y avait-il perdu des amis? Aussi. Comment expliquer cela? Il n'était pas un adulte, il n'avait que onze ans. De plus, il avait perdu tant d'amis suite à ses explications. Et puis, avait-il vraiment été adopté? Pas vraiment, non... Mais comment l'expliquer?

Respirant profondément et profitant du fait que la jeune Serdaigle semblait plongée dans ses pensées, Matthew se ressaisi. Il s'était lui même empêtrer dans cette situation, mais la tête baissée, les yeux rivés sur la boue séchant sur sa robe toujours aussi noire qu'en septembre, il essaya tant bien que mal de trouver le moyen de s'en sortir. Il ne voulait pas la faire fuir comme tant d'autre. Mais était-il trop tard? Une voix le sortit de son tourbillon émotionnel. 

-Tes parents... Fin, tes papas. C'est un couple olosexuel, c'est ça ? Un temps, puis elle reprit. Mais...Je C'est quoi au juste ?

Matthew relâcha un petit rire nerveux. Elle semblait bien désinformer et sûrement pour une bonne raison. Il pensa au mot que ses papas avaient dits à leurs familles. Voilà comment il le lui dirai.

- Je crois que le mot c'est homosexuel.  Mes papas le sont. Je...Ben... C'est pour dire quand deux hommes s'aiment ça. Quand ils s'aiment et sont en couple comme une femme et un homme. Et pis... ben, c'est peut-être pas très connu et mes papas, ils disent que c'est pas toujours bien accepté....Mais ils disent aussi que c'est correct, même si il ne sont pas "normaux"

Il mima des guillemets avec ses doigts lorsqu'il prononça 《normaux》. Ses papas ne lui avaient jamais paru plus bizarre que d'autres. Ils l'aimaient et le protégaient. Matthew se rappela des passants beaucoup plus étrange. La dame et ses dix chiens ou le voisin géant de son frère. Cependant, le jeune Serdaigle était décidé à utiliser les mots exacts de ses parents. Puis il se rappela les premiers questionnements de sa compagne.

- Je n'ai pas vraiment été adopté...  Mon papa sorcier est mon père biologique. Mon autre papa a juste... juste... fait partie de ma famille très tôt. C'est plutôt nous qui l'avons adopté. 

Il fini avec un petit rire. Celui-ci s'effaca doucement dans la pluie. Puis, pris d'une soudaine illumination, il s'exclama:

-Alors... Les livres, j'étais presque sûr de n'en avoir perdu qu'un.