Elowen était assise au bord de l'eau. Elle observait le reflet du soleil sur l'eau en cette chaude journée d'été, et trempait le bout de ses orteils dans l'eau glacée du lac. Elle pensait à sa famille qu'elle venait de quitter mais était heureuse d'être à nouveau avec certains membres de sa fratrie, notamment Gwendolyne, sa sœur d'un an son aînée donc elle était très proche, et qui appartenait aux verts.

Au même instant, un caillou tomba dans l'eau et l'eclaboussa. Elle regarda autour d'elle mais ne vit personne. Cela la rendit triste, et un peu mélancolique. Elle n'avait eu qu'une seule amie dans sa vie antérieure, et espérait s'en refaire très vite, car la petite supportait mal la solitude. Cela ne faisaient que quelques jours qu'elle était arrivée et l'impossibilité de commencer communiquer au sein de ceux-là rendaient toute rencontre difficile. C'est pour cette raison qu'elle avait pris ses petites habitudes et venait tous les soirs à 18h30 avant le repas s'assoit contre un grand hêtre creux, observer les poissons très éveillés à cette heure-ci.

L'air était pur et la jeune Serdaigle respirait l'herbe fraîche et les pâquerettes. Au même moment, un oiseau se mit à chanter, et Elowen s'assoupit un peu. Elle en oublia même un peu l'heure du repas, bien qu'elle eu très faim.

Le lac était de toute beauté, les reflets du soleil sur l’eau donnait au lac noir l’allure d’un diamant brut, sauvage. Le temps d’été n’était pas encore fini et une brise chaude soufflait sur les bords du lac qui donnait envie de faire une promenade nocturne. Les cheveux d'Erin s’envolaient de quelques centimètres, sa peau avait un léger frisson malgré la chaleur de l’air. Il restait quelques minutes avant le début du repas et la jeune sorcière était parti pensé près du lac. Elle se sentait vider depuis son arrivée à Poudlard, ses parents lui manquait terriblement. Sa maison était chaleureuse et ses camarades adorables, mais ce n’était pas sa famille… 

Assise dans l’herbe, la jeune fille retenait des sanglots qui venaient de sa gorge. Celle-ci nouée semblait vouloir l’empêcher de respirer. Ses yeux, dorés par le soleil, où flottait des larmes, commençaient lentement à couler sur ses joues. Erin aurait voulu crier, mais les sons étaient bloqués. Dans une impulsion sauvage, la sorcière se mit debout et courut. Le lac noir l’appelait pour noyer son chagrin dans ses eaux et Erin répondit à son appel. Elle s’avança dans l’eau plongeant tout son corps dedans. 

L’eau n’était que légèrement chaude, au bord du lac l’eau n’était pas profonde ce qui permettait à Erin de se recroqueviller. Elle voulait se vider la tête, respirer à nouveau. Elle pleura dans l’eau, vidant son corps du chagrin qui le contrôlait. Elle sortit la tête de l’eau quand elle se sentit mieux. La petite sorcière respirait à nouveau et c’était avec plaisir qu’elle prenait de grande bouffée d’air frais. Erin sortit de l’eau en souriant, rien de mieux qu’un bain pour se sentir revivre.

Marchant péniblement avec sa robe de sorcière qui lui collait à la peau, d’un geste ennuyée elle remplaça sa longue chevelure en arrière. En regardant les bords de l’eau elle remarqua une jeune fille avec une éblouissante chevelure rousse. Erin eu un affreux sentiment de gêne qui lui remplit l’estomac d’un geste maladroit elle fit un salut en disant d’une voix ennuyée:

Coucou…. Heu…Ça va ?

Erin s’avança vers la fille, mettant ses cheveux sur son épaule droite. Elle s’occupa ensuite de sa tenue qu’elle essora avec ses deux mains. 

La jeune fille se redressa d'un coup, angoissée et surprise. Une voix venait de la tirer de son sommeil, mais le soleil ne lui permettait pas de voir à qui appartenait la voix. Elle se mit soudain à stresser, inconsciente de l'heure qu'il était.
"Et si j'avais raté le repas, et qu'un professeur venait me trouver pour me disputer, retirer des points à ma maison dès le deuxième jour, quelle honte ! Et pire, si jamais on m'excluait ! Peut être est-il trop tard, peut être ne pourrais-je pas manger !"
Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête de la jeune fille quand son estomac émit un gargouillis très bruillant. Un rire cristallin et sincère se fit entendre, et Elowen tendit l'oreille. Alors, elle aperçut face à elle une jeune fille qui semblait elle aussi être une Serdaigle, et Elowen rit elle aussi de cette situation incongrue.

Ses yeux à présent habitués à la lumière, elle vit que l'aiglonne était une fille d'environ son âge. Elle avait une belle peau métisse et d'immenses yeux noisettes. Elle la trouva au premier abord très jolie. Puis, son regard se posa sur ses cheveux, placés sur l'épaule droite de la jeune fille. Ils étaient noirs et très volumineux, plus bouclés que les cheveux de sa grand mère après qu'elle ait porté des bigoudis. Enfin, ses yeux se baissèrent et elle rit de plus belle. L'étrangère était trempée jusqu'aux os. Sa robe noire lui collait à la peau, et elle semblait avoir froid. Elowen lui passa sa cape autour des épaules, et, ayant oublié la question initiale de sa camarade, lui tendit la main et lui dit :
-Bonjour, je m'appelle Livingstone, Elowen Livingstone.
Et elle rit une troisième fois.

Erin regardait la cape que sa camarade lui avait gentiment mis sur ses épaules tremblantes. La sorcière avait sous-estimé la différence de température, en vérité, elle n’avait pas songée un seul instant. Son regard s’attarda sur la belle chevelure rousse de la Serdaigle avant de croiser ses yeux bleus. Elle la trouvait très jolie d’ailleurs. Elle posa ensuite ses yeux sur la main que sa camarade lui tendait. Erin lui donna sa main, la serrant à peine celle-ci pour une poignée de mains amicales.

Enchantée, je m’appelle Erin. Erin Healy à Serdaigle en première année. 

Un large sourire fendit la bouche de la jeune sorcière. Lentement, elle reprit sa main, regardant de nouveau le lac. Il semblait l’encourager à ne plus être triste, le soleil commençait lentement à lui réchauffer la peau même s'il s’éteignait petit à petit. Erin ferma les yeux quelques secondes profitant de ce moment à la fois calme et bruyant. Les oiseaux n’arrêteraient pas de chanter pour elle, mais leurs chants étaient doux à l’oreille de la jeune fille qui retrouvait sa joie de vivre.

Une baignade nocturne, cela fait du bien ! Tu sais dans certaines coutumes moldus il est dit que l’eau purifie l’âme et l’esprit. En tout cas, c'est ce que disait ma mère !

Elle disait cela d’un ton enjoué. L’eau coulait de sa robe et s’écrasait au sol dans des petits bruits rythmé. Erin se sentait si bien à cet instant qu’elle aurait voulut chanter, danser, juste montrer sa joie au monde entier. Elle regarda de nouveau Elowen, ses yeux pétillants de malice et sa voix chantonnait quand elle lui parlait.

Je te remercie pour la cape mais pourquoi es-tu ici toute seule ? La solitude n’est le remède d’aucun mot. Et puis le repas va bientôt commencer et je crois avoir entendu que tu meurs de faim.

Erin rit doucement.

Elowen était toute excitée mais elle tentait de rester calme pour ne pas faire fuir sa camarade. "Une autre Serdaigle ! Chouette !" pensa-t-elle. L'inconnue se presenta, elle s'appelait Erin Healy et elle était elle aussi en première année. Elle devait être installée loin d'Elowen en cours car la jeune fille ne l'avait jamais vue.

Ensemble, les filles regardèrent le lac. Le soleil partait se coucher et le ciel avait pris une magnifique teinte de rose-orangé qui rendait la rencontre encore plus belle.
Le vent prit en intensité et les cheveux des deux filles volaient ensemble, leurs couleurs s'accordant avec celles du ciel.

Erin lui apprit une coutume Moldue qui lui sembla si ridicule qu'elle ne sur que répondre. Dans sa famille, on n'avait jamais cru à des entités supérieures, chacun était maître de son destin et portait ses actes comme fardeau.

-Je te remercie pour la cape mais pourquoi es-tu ici toute seule ? La solitude n’est le remède d’aucun mot. Et puis le repas va bientôt commencer et je crois avoir entendu que tu meurs de faim.
-Ah oui tiens, le repas. Je verrais ça plus tard, tu as faim toi ? Apparemment pas. Alors on sera en retard ensemble ! J'ai l'habitude de venir ici tous les soirs comme je n'ai personne à voir.

Un ange passa.

Les deux filles parlèrent rapidement des lieux d'où elles venaient et Elowen lui raconta la vie à Delnabo, en Ecosse.

-C'est un tout petit village au Nord Est de l'Ecosse. Il y fait frais et il n'y a presque personne aux environs. Quelques fermes sont là, appartenant majoritairement à des sorciers vivant tranquillement leur vie. Nous vivons dans une ancienne ferme à vaches, et ma chambre est placée dans l'ancien écurie du cheval de la maison. J'ai 6 frères et sœurs aînés, Célia, Awena, Gwenaël, Sinéad, Deirdre et Gwendolyne, et deux plus jeunes, Ethan et Célia, euh non Cléia, Célia c'est l'autre.
La rouquine perdait ses mots, et Erin relança alors la conversation.

Elowen lui expliquait sa vie dans la maison de son enfance . Quand elle lui dit le nombre de frères et sœur qu’elle avait Erin ne put s’empêcher d’ouvrir grand ses yeux. L’imagination de la jeune sorcière s’envola pour imaginer cette immense famille aux cheveux roux supposait elle. Quand sa camarades commença à bredouiller, Erin eu un léger rire trouvant cela amusant. D’un geste elle prit place sur le sol et mit ses genoux contre sa poitrine. Puis elle prit la parole, sa voix était calme et posé.

- Tu as de la chance d’avoir une grande famille. Ta maison doit être remplie de rire et de joie, de chamailleries et de grande dispute tout le temps. Tu devais déjà avoir tes repères dans Poudlard grâce à eux. Moi, je suis fille unique. Papa et maman ont trop de travail, je suppose pour me donner un petit frère ou une petite sœur. Et puis j’ai pleins d’attention. Nous vivons dans une maison à Dublin en Irlande et j’ai une énorme chambre avec une super grande bibliothèque ! Spécialement faite pour moi par papa. 

La petite métisse, ramenant ses cheveux dans son dos, souriait chaleureusement et un éclat de bonheur luisait dans ses yeux devant les souvenirs de sa famille. Puis de nouveau, le sentiment qui l’habitait plus tôt refit surface. La sorcière perdit son sourire et des larmes recommençaient à monter dans ses yeux bruns. Quand elle reprit la parole, sa voix était rauque.

- Ils me manquent tellement. C'est des moldus et malgré le fait que je sois différente, ils n’ont jamais cessé de m’aimer avec force, se sont mes meilleurs amis. J’adore papa et maman, je veux tellement les revoir. Je me sens si seule ici sans eux.

Erin eue du mal à finir sa phrase des sanglots ayant pris sa gorge et l’empêchant à nouveau de respirer. Elle pleurait encore et cette fois, les larmes ne cessaient de couler. La jeune fille avait mis sa tête sur ses genoux. Ses épaules ne tremblaient plus de froid, mais de tristesse maintenant.